Lou Tresor dóu Felibrige - page 1361

Hiverné,
ée
;
qui
a
passé
l'hiver
;
nourri
pen¬
dant l'hiver
;
Hivernat,
nom
de fam.
Iang.
A
iverna,
il
a
neigé.
Mau-grat
Mars
e
Mardou,
Ai iverna
mas
vachos
e
mous
moutons,
paroles
que
les Vivarais
prêtent à
la Vieille,
dans le fabliau
des
vaqueirièu.
prov.
Noun te
tèngues
pèr
iverna
Que
noun
la
luno
d'abriéu
ague
trescala.
L'on n'es pas
iverna
Qu'abriéu
noun
sié
passa.
ivernado,
iverxaio
(a.), (cat.
ivernada,
it.
vernata),
s.
f.
Saison d'hiver.
Ounte
avès passa
vosto
ivernado ?
avez-vous
passé l'hiver?
Quouro
arribon, cado ivernado
gardes de gouerbo de flour.
b.
négrin.
prov.
La
Vièio disié
:
mau-grat
mars e sa
martelado,
Moun
iroupèu tèn
soun
ivernado.
fabliau de la. vieille.
R. iverna.
ivernage,
IVEItXÀGl(m.),
uverxage
(a.),
invernage
(auV.),
ibernatge
(1.),
(piém.
invernagi,
b. lat. hybernagium),
s. m.
Hi¬
vernage,
action de nourrir
les
bestiaux
pen¬
dant
l'hiver,
pacage
d'hiver,
paisson hiverna¬
le;
provisions d'hiver;
quartier
d'hiver;
terme
de marine.
Moun
Pégase,
priva
de
soun pur
afenage,
Au mitan di
palun broutavo l'ivernage.
j.
désanat.
R.
iverna.
ivernaio,
ibernal1io
(1.),
ivernaliio
(lim.),
uvernalho
(a.),
s.
f.
Animaux
qu'on
nourrit
pendant l'hiver
;
grains
qui
passent
l'hiver
en
terre,
v.
marsaio. R. iverna.
ivernaire, uvernaire
(a.),
ibernaire
(rouerg.),
s.
m.
Cochon d'un
an, ou
autre
bé¬
tail
qu'on
achète
pour
engraisser
en
hiver
et
tuer
après.
Lou
castagnou
es
la
melhouro
nourrituro pèr
en-
greissa lous ivernaires.
a.
arnavielle.
R. iverna.
ivernant,
anto,
adj.
et
s.
Qui
hiverne;
troupeau
qui
passe
l'hiver dans la plaine,
v.
ivemaire. R.
iverna.
ivernas,
ibernas
(1.),
(it-
vernaccio),
s.
m.
Grand
hiver,
rude
hiver.
Das
ivernasses
reguinnouses
IVERNADO
JA
Poudès
fugi
l'alen brutau.
a. langlade.
R.
ivèr.
ivernau, ibernal
(1.),
alo
(rom.
iver-
nai, ivernaill,
cat.
esp.
port,
ivernal,
lat.
hibernalis),
adj. Hivernal, aie.
La
sournuro
ivernaio.
g.
b.-wyse.
iverneja,
iberneja(1.),
v. n.
Être
hiver¬
nal
;
durer longtemps,
en
parlant
de l'hiver.
R. ivèr.
ivernen, ibernenc
(rouerg.),
enco,
adj.
et
s.
D'hiver,
hyémal, aie.
Lis
ivernen, les
grains d'hiver, le
seigle
et
le
froment,
par
opposition
aux marsen ou
grains de
mars
;
blacL ivernen, blé
d'hiver
;
òrdi
ivernen,
orge
d'hiver
;
agnèu
ivernen,
agneau
pendant l'hiver,
c'est-à-dire de la
première portée
des brebis,
par
opposition
à
ceux
qui naissent
au
printemps
et
qu'on
nom¬
me
tardoun;
pero
ivernenco, poire
d'hiver.
R.
ivèr.
ivernés,
n.
p.
Yvernés,
nom
de
fam.
Iang.
R. ivèr.
ivernino
(erbo-),
erbo-uvernixo
(a.),
(it.
vernino, d'hiver), adj. Ivette, plante,
v.
calapito. R.
ivèr.
iverno, iberno
(1.),
s.
f.
Brebis qui
ap¬
partient
au
berger,
en
Rouergue,
v.
estivo.
R.
iverna.
ivernouge, ivernuge, vernuge, uver-
nouge
,
avarnouge
(a.),
ivernoge
(d.),
ibernouoche
(rouerg.),
oujo, ujo, ojo
(b. lat.
hybernaticus, lat.
hibernus), adj.
et
s.
Exposé
aux
rigueurs
de l'hiver,
exposé
au
nord,
au
froid
;
privé des
rayons
du soleil,
v.
ubagous;
qui
passe
l'hiver
en
terre,
qui
peut
passer
l'hiver
ou
qui
a
passé
l'hiver
en
terre,
bisannuel
et
vivace,
en
parlant des plantes.
Poucèu
ivernouge,
pourceau
qui
a
passé
son
premier hiver, jeune cochon
;
òrdi
iver¬
nouge,
orge
semé
en
automne
;
païs
iver¬
nouge, pays
froid.
Fièr de
toun cant
ivernouge.
a.
mathieu.
0
Mouise
nouvèù de
l'Europo ivernoujo.
isclo
d'or.
R. ivèr.
iverxous,
iberxous(rouerg.),
ocso,
adj.
Exposé
au
nord,
au
mauvais
temps,
qui
ne
voit pas
souvent
le soleil,
v.
ubagous. R.
ivèr.
149
iversen, ibersexc
(1.),
exco,
adj.
Ex¬
posé
au
nord,
au
froid,
v. envers.
Es
à
l'iversen, c'est
au
nord.
A l'abric del souledre
iversen.
c.
deloncle.
Oustalet vestit de
lèdro
à
l'iversenc.
a.
fourès.
R.
avers.
ives, ibes
(1. g.), (bret. Iwein, b. lat.
Ivo,
Yvo,
onis),
n.
d'h.
Yves.
Sant
Ives, saint
Yves,
patron
de la
Basoche,
canonisé
à
Avignon
en
1349.
ivico
(cat. Iviça,
Eviça,
ïvisa, Jativa,
rom.
JEyssativa,
it. Evissa,
esp.
lbisa, lat.
Ebyssus,
Ebusus),
n.
p.
Iviça,
une
des îles
Baléares.
Ivilha,
v.
esviha
;
ivirage,
v.
embriago
;
ivo
;pour
vivo,
en
Limousin.
ivòNi
(sant-),
n.
de 1.
Saint-Yvoine
(Puy-
de-Dôme).
Ivòri,
v.
evòri.
ivounin,
n.
p.
Yvonin,
nom
de fam.
vau-
clusien.
ivresso
(rom.
ivreza, it.
ebbressa),
s.
f.
Ivresse,
v.
embriagadisso plus usité.
Ivrogno, ivrougno,
v.
ibrougno; ixaga,
v.
ichaga; ixau
pour
ichau, uchau.
ixe
(lat.
iste),
pron.
déni.
Celui-là,
en
Béarn,
v.
aquèu.
ixo, isco
(m.),
isso
(rh.), (rom. isca),
s.
f.
Un X;
pièce
de bois
ou
de
fer
en
forme
d'X.
Iye,
v.
ièr
;
izagno,
v.
isagno.
izaire
(sant-),
n.
de 1. Saint-Izaire
(Avey-
ron).
izax,
n.
d'h. Izan, Izam,
Izans
;
noms
de
fam.
mérid. dont le fém.
est
L·ano.
izan
(sant-),
n.
de 1.
Saint-Izans (Gi¬
ronde).
Izar,
Izarn,
v.
Isar.
izÈDO,
izÈTO(esp. seda, zeta,
gr.
ç>ít«),
s.
f.
Zède, dernière lettre
de
l'alphabet,
v.
Z.
Izèro,
v.
zéro.
izèsto,
n.
de 1. Izèste
(Basses-Pyrénées),
v.
pounclioun.
prov.
béarn.
Qui
passo
pèr Izèsto
sens
esta
criticat
Pot
passa
pèr
l'ihèr
sens
esta
bruslat.
izo,
n.
p.
D'Yze,
nom
de
fam.
dauphinois.
izoun
(rom.
Izon, b. lat.
Locus de
Izonc,
de
Izono),
n.
de
1.
Izon
(Gironde)
;
Izon, près
Séderon
(Drôme).
J
j, s. m.
J, dixième lettre de
l'alphabet
qui
s'appelle ji.
Le
j,
en
général,
se prononce
dz
ou
dj
;
à
Montpellier,
à
Narbonne,
en
Rouergue,
il
se
prononce
c/i
:
penja,
pencha,
jamai,
cha¬
înai, rajòu,
raciiòu,
toujour,
touchour
;
dans le Tarn
et
l'Aveyron, il
sonne comme un
x:
jas,
xas,
jaune,
xaune,
jouga,
xouga;
dans le haut
Languedoc,
en
Gascogne
et
en
Catalogne,
il
se
prononce comme en
français.
J
remplace
souvent
i
entre
deux
voyelles.
Ainsi
on
dit
indifféremment
raia,
raja,
plueio,
pluejo,
trueio, truejo,
bouiòu,
boújòv.
J
est
remplacé
par y en
béarnais
:
Jan,
Yan,
majour,
mayour,
jouinesso,
you-
nesso,
juge, yutye.
Ja
se
permute
avec
ga,
dans les
Alpes
et
le
Limousin
:
gàbio,jàbio, gàrri,
jàrri,
brega,
breja, bugado, bujado.
/'
s'emploie
pour
jou,
en
Gascogne
et
bas
Limousin
:
j'èri
sage,
j'étais
sage,
j'espère
pas,
je
ne
l'espère
pas.
ja, ya
(b.),
jan
(rom. ^a,jam,
cat. port.
ja,
esp. va,
it.
già,
lat./am),
âdv.
et
conj.
Jà,
déjà,
à
Nice, dans les Alpes,
le Toulousain
et
le
Béarn,
v.
deja,jan; bientôt,
en
Gascogne,
v.
lèu.
A
ja
proun,
il
y a
quelque
temps
;
ja
que,
de
j'a
que
(auv.), (it.
giacchè), puisque,
vu
qïie,
bien
que,
quoique,
soit
que
;
car,
certes
;
ja
siè
que
(rom.
jacia,
jasia-aisso, jaciay-
soj,
jaçoit
que,
bien qu'il soit
vrai
que.
Me sèmblo que soun
ja
d'acord.
17e
siècle.
Ai
ja rouda
la
mita
dôu
matin.
j.-f.
roux.
Ja i abiò de
trabal
talhat.
v
a. mir.
ja,
ya
(b.),
gia
(auv.);
dia
(rh.), (cat.
jo),
interj. Dia,
terme
dont
on se
sert
pour
faire
aller les
chevaux
à
gauche,
v.
dia
;
haïe,
terme
dont
on
se
sert
pour
faire
avancer
les
chevaux,
v.
i
;
exclamation
que
font les bou¬
viers pour
faire arrêter
leurs bestiaux,
v.
es-
tè,
oh ! halte,
assez,
suffisamment,
en
Gasco¬
gne, v.
la; oui-dà, oui
certes
(ail. ya),
dans
les
Alpes,
la
Gascogne
et
le Roussillon,
v.
si.
Ja !
ja! dia
!
dia
!
ja ! i !
hue,
haïe
!
cou-
clio
à
ja,
dirige
à
gauche;
un
tiro à
ja,
l'autre à
ruou,
l'un tire
à
dia, l'autre à hu-
hàu;
ja!
que
lou
bèurièu,
assez!
car
je le
boirais
également,propos de buveur; ja!
que
n'i'a, oui,
il
n'en
manque pas
;
ja
que
susè-
ri ! ah! que
je suai!
ja
ne
fara penitenço
(II. Birat), il
en
fera
bien pénitence
; noun
vole
ja
(a.), je
ne
le
veux
point.
Ah !
ja, fa 'no bravo susado.
a.
fourès.
prov.
A
bon chivau
noun
fau dire
:
ja.
Ja
paraît dérivé
comme
dia du
rom.
gia,
gira,
tourne.
Ja pour
i
a
(il
y
a), dans les
Landes
;
ja
(gîte),
v.
jas;
ja
(coq),
v.
gau ;
jab
pour
ja
vous, en
Béarn
;
jabalaia,
v.
jambalaia
;
ja-
bart,
v.
gavàrri; Jabert,
v.
Jaubert.
1...,1351,1352,1353,1354,1355,1356,1357,1358,1359,1360 1362,1363,1364,1365,1366,1367,1368,1369,1370,1371,...2382
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