Lou Tresor dóu Felibrige - page 1611

NAVIGANT
NÈBLO
399
navigant, axto
(cat. navegant,
esp.
na¬
vegants,
it. navicante), adj.
et
s.
Qui
navi¬
gue,
navigateur,
v.
barquejaire.
Capitàni
navigant,
capitaine de
marine.
Rèn que
dangieras
navigants
menaço.
la.
bellaudière.
R.
naviga.
naviol,
nabiol
(lat.
navicula),
s. m.
Na¬
celle, batelet,
en
Rouergue,
v.
barquet.
NAVIRE,
NAV RI
(m.),
NABIRE
(1.),
NABI-
RI,
NAVIÉU,
NABlÉU,
NABIOÜ
(g.
b.),
NAVEI
(iim.),
(rom.
navili,
naveli, navigi,
navei,
navech,
navet,
v.
cat.
navili, it.
navile,
na-
vigio, lat.
navigium,
navigiolum),
s. m.
Navire,
vaisseau,
v.
bastimen,
barco,
nau,
nègo-roumióu, veissèu
;
Navili,
nom
de
fam.
marseillais.
Nostre
navire
ne
passavo pas
pus
avans.
bechameil
16G8.
Dabans
nostres
nabiéussous nabiéus
s'abalisson.
j.
jasmin.
peov. GASC.
Ah !
be, hem,
nabiri,
qu'à
port
èm,
arrête, navire,
nous
sommes
au
port.
La
ville de Libourne
porte
«
un
navire d'ar¬
gent
»
dans
ses
armes.
navo,
n.
de
1.
Naves
(Ardèche, Corrèzo).
R.
nauvo,
naudo.
Navo
(neuve),
v.
nòu,
ovo
;
navo,
àva,
avo,
avan,
àva, àvan,
imparf. Uni.
du
v.
na, ana;
na-vous-en
pour anas-\ous-en,
id.
navouret,
n.
p.
Navoret,
nom
de famille.
R.
navar.
Navra,
v.
nafra;
naxe, v.
naisse;
nay, v.
nai
;
nayeado,
v.
gnacado
;
naz,
v.
nas.
NAZARET
(rom. Nasareth, Nazareli, Na-
çaret,
lat. Nasareth),
n.
de
1.
Nazareth,
en
Palestine
;
nom
d'une
abbaye
de filles nobles
bâtie à Ais
par
Charles II
le Hoiteux
;
pour
lazaret, à
Marseille,
v.
lazaret;
pour
nez,
en
style
burlesque,
v.
mito, pebroun.
Nosto-Damo de
Nasaret, Notre-Dame de
Nazareth
,
ancienne
chapelle
aux
environs
d'Entrechaux
(Vaucluse); la
carriero
de Na-
zaret,
la
rue
Nazareth,
à Aix
et
à
Toulouse.
NAZARETEN, ENC.o
(lat.
Nazarenus),
adj.
et
s.
Nazaréen,
enne.
E siéu
maire,
e
siéu
vierge,
umblo Nazaretenco.
s. lambert.
R.
Nazaret.
NAZÀRI
,
NÀRI (rom.
Naz
ari,
Nazaris,
lat.
Nazarius,
Nasarius),
n.
d'h. Nazaire.
Sant
Nazàri,
saint
Nazaire,
à
Rome
l'an
35,
apôtre d'Embrun, de Nice
et
de Ci-
miès,
patron
de Carcassonne
et
de
Réziers
;
saint
Nazaire,
abbé
de Lérins.
nazàri
(sant-),
sant-nàri,
sanàri
(Var),
(rom.
Saint Nazary,
b.lat.
Sanclus
Nazarius),
n.
de 1.
Saint-Nazaire
(Aude,
Dordogne,
Drôme, Gard,
Gironde, Hérault,
Isère,
Lot-et-Garonne,
Pyrénées-Orientales,
Tarn-et-Garonne,
Var),
v.
Sanàri.
NAZOliRO,
s.
f.
La
Nazoure
ou
Anazoure,
affluent de
l'étang de
Capestang (Hérault).
NE
(rom.
cat.
it.
ne,
port,
nam,
lat, ne),
part.
nég.
Ne,
ne pas,
v.
noun.
Cette néga¬
tion, usitée
en
Languedoc
et
en
Gascogne,
ne
l'est
guère
en
Provence
que
devant
une
voyelle
et
sous
la forme n'.
Acò
ne se
pot,
cela
ne se
peut
;
si
ne
t'en¬
vàs,
si
tu
ne
t'en
vas
;
ne
creirès
pas,
tu
ne
croirais pas
;
acò
noun
ne
finis,
cela n'en
fi¬
nit pas;
l'avis
es
bon,
mes
que
ne
siò
nou¬
vel
(Rergeyret),
l'avis
est
bon, bien
qu'il
ne
soit pas nouveau
;
ne
sai quant,
je
ne
sais
combien
,
beaucoup,
en
Limousin,
v.
que-
noun-sai
;
n'ai
pas ne,
je
n'en ai
point,
en
Querci
;
n'es
pas ver
ai,
ce
n'est,
pas
vrai
;
n'a
pas
cala, il n'a
pas
cessé
;
n'hou
vos
pas
?
tu
ne
le
veux
pas
? n'iè'n
ou
n'i'n
parle
pas,
je
ne
lui
en
parle
pas.
Neb
pour
noun
vous
(ne
vous),
en
Réarn
;
wes
(rom.
nosjpour
noun
se
(ne se), id.
Les
Provençaux
suppriment
très
souvent
la
négation
ne
:
ils
pas
dina
?
n'as-tu pas
diné?
soupe pas,
il
ne
soupa
pas
;
ai
pou
que
toumbe, j'ai
peur
qu'il
ne
tombe.
ne
(rom.
cat.
it.
ne,
port,
nem),
pron.
rel.
En.
v. en.
Cette
particule
explétive
ne
s'em¬
ploie
en
Provence
que sous
la forme
n',
ou
réunie à
en,
n'en.
Ne
vole,, n'en
vole,
j'en
veux
;
ne
pode
pas
mai, je
n'en
puis plus;
per
tant
que
la
ne
prègue,
pour
tant
que
je
l'en prie
;
man-
jas-ne,
mangez-en
;
dats-lou-ne (b.), don¬
nez-lui-en
;
n'ai
ou
n'en
ai,
j'en ai
;
n'as
?
en
as-tu?
n'an, ils
ou
elles
en
ont;
n'avièu,
j'en avais;
n'aguère,
j'en
eus;
n'aurai, j'en
aurai
;
n'aguèsse, puissé-je
en
avoir
;
n'i'a
ou
n'a,
it
y en a
;
n'i'a
plus,
il
n'y
en a
plus
;
n'en
vos
?
en
veux-tu?
n'aviè
ges,
il n'en
avait pas
;
fau
que
n'en
more,
il faut qu'il
en
meure;
n'en v'en,
il
en
vient; n'es,
n'en
es,
il
en
est
;
vos
que
te
n'adugue
ou que
t'en
aduguel
veux-tu
que
je
t'en
apporte? adu-
sès-n'i'en,
apportez-lui-en
;
n'ie
'n
ou
n'i'n
dounaren,
nous
lui
ou nous
leur
en
donne¬
rons
;
n'i'a
pèr
mouri, il
y
a
de
quoi mourir
;
n'i'a
p'er
veni
fòu,
i'1
y a
de quoi
perdre
la
tête;
n'i'avièpèr
rire,
c'était
drôle;
ne
s'en
vei
qu'uno,
se
n'en
vèi
qu'uno,
on
n'en
voit
qu'une
;
mais
ièu
nou
vouldriò
pas
vese-
ne
cap en peno
(A.
Gaillard),
mais
je ne vou¬
drais
pas en
voir
aucun en
peine
;
sies
coun-
tènt?—
ne
soun,
es-tu
content?—
je le
suis, dans
l'Ariège.
Ne
se
contracte
avecjle verbe,
en
Gascogne
et
Béarn
:
Croumpo-n,
achètes-en
;
vos
prene-n
?
veux-tu
en
prendre ?
pot
douta-n
?
peut-il
en
douter
?
Ne,
aphèr. de
une, uno, en
Béarn
;
ne pour
net.
nè,
nèc
(a.
1.),
naco
(d.),
Èco
(rom.
nec,
necs,
nie,
niais, bègue
;
lat. nectus,
tué
;
gr.
véeuj,
mort),
adj. Interdit, ite, penaud,
aude,
étonné,
déconcerté, ée,
v.
candi, enebi,
mou,
sot;
morne,
qui boude, mécontent, ente,
v.
mougne
;
nigaud,
aude,
en
Rouergue,
v.
nèsci.
Resta
nè,
rester
capot
;
te
vaqui
bèn
nè,
te
voilà bien
sot ;
èro
nèco,
pecaire .' la
pau¬
vrette
était confuse.
me
siéu reviha soulet
dins
l'aire
sour.
a.
crousillat.
prov.
coume un
panié
trauca.
coume un
foundèire
de
campano,
étonné
ou
penaud
comme un
fondeur
de clo¬
ches,
locution
qu'on
trouve
dans
Rabelais.
nè? in
ter
j. N'est-ce pas?
à Cannes,
v.
pa¬
rai. R.
ne, es.
Nè pour
anè (il alla),
en
Limousin
;
(nuit),
v. nue;
(neuf),
v.
nòu
;
nea, v.
nega.
nea
(rom. Nea,
Henea),
s. m.
La Néa,
affluent de
la
Dordogne.
neac,
n.
de 1. Néac
(Gironde).
Neb
pour ne
bous (ne
vous),
en
Béarn
;
nèb
(neveu),
v.
nèp
;
nèb(neuf),
v.
nòu
;
neba,
v.
neva
;
nebadisj
nebado,
v.
nevadis, nevado
;
nebaira,
v.
neveja
;
nebairat,
v.
nevaias
;
ne-
bas,
v.
nevas
;
nebassado,
v.
nevassado
;
nebat,
v.
nevado
;
nèbe
(neuf),
v.
nòu
;
nebejous,
v.
nevassous;
nebeya,
v.
neveja.
ne8ian, nema
(1.),
(rom.
Nebian, Ne-
vian, b. lat.
Nebianum,
Nibianum, Nevia-
num),
n.
de 1.
Nébian
(Hérault),
v.
Nevian;
Névian
(Aude),
dont
les
habitants
sont
nom¬
més
Nebiasenc.
Nebiè,
v.
nevié.
nebise
(rom.
abitz,
habiti, lat. habitus),
s. m.
Suaire, à
Reaucaire,
v.
susàri.
Metre
en
nebise,
mettre
en
suaire,
v.
ccbi-
ha. R.
nabit, abit.
nebla,
ennebla
,
einebla
(d.),
enlétj-
iia,
arnéuiia
(lim.),
nepla(1.),
(esp.
ane-
blar,
anublar, it.
annebbiare, lat.
nubilare),
v.
a.
et
n.
Bruiner,
nieller, gâter
les plantes,
en
parlant du brouillard,
v.
niela;
rendre
brumeux,
v.
embruma,
ennivouli
;
faire du
brouillard,
v.
tuba.
Noble, èbles,
èblo, eblan,
eblas, èblon.
Nebla
l'èr, obscurcir l'air
;
nèblo, il
y
a
de
la brume
;
tout
nèblo, rien
ne
lui réussit.
Desempièi
que
la
mort
neblè
vostè
ten
rose.
isclo
d'or.
Se
nebla,
v.
r.
Se
couvrir de
brume
;
être
gâté
par
le
brouillard
;
gagner
la
pourriture,
en
parlant
d'un troupeau,
v.
gasta.
Nebla,
neblat
(1. g.),
ado,
part, et
adj.
Bruiné,
ée;
abortif, ive,
rachitique;
décoloré,
étiolé,
ée,
pâli,
ie; brumeux,
euse ;
sobriquet
des
gens
de Gémenos
et
de Trets
(Bouches-
du-Rhône),
de
Tourves
(Var)
et
de Norante
(Basses-Alpes);
Nublat,
nom
de
fam.
dauph.
Figo
neblado,
figue
bruinée
;
blad nebla,
blé bruiné
ou
niellé
;
tèms
nebla,
temps
bru¬
meux
;
agnèu
nebla,
agneau
cachectique
;
uei
nebla,
œil
voilé,
troublé
;
esperanço
ne-
blado, espéranee
déçue
\
plan nebla,
projet
avorté
;
un
nebla,
un
avorton
d'homme.
Se
faguè
'no lusour
Oins
moun
esprit
nebla.
f,
du oaulon.
La doulour
a
nebla si
gauto.
c. reybaud.
R. nèblo.
nebladis,
s.
m.
Masse de
brouillards,
en¬
veloppe
brumeuse,
v.
brumage.
R.
nebla.
nebladuro,
nepladuro
(1. g.),
s.
f.
Dé¬
gât
causé
par
le
brouillard,
végétation brui¬
née,
v.
brumado, niello
;
pourriture des
moutons,
maladie
à
laquelle
sont
sujets
ces
animaux,
lorsqu'ils
paissent
de l'herbe
mouil¬
lée
par
les brouillards,
v.
gamaduro.
Mor de la nebladuro
e
de
la secarié.
arm.
prouv.
R.
nebla.
neblage,
neblàgi
(m.),
s. m.
Action de
bruiner
;
brumeux,
v.
neblige.
Aulouno
es
pas
qu'un long
neblage.
b.
floret.
R.
nebla.
neblaio, neblalho
(1.), (rom.
neblal,
it.
nuvolagliaj,
s.
f.
Brouillards
en
général,
v.
noubusto.
Cresès que
plòugue ?
noun,
acò
's
de
neblaio,
croyez-vous
qu'il
pleuvra?
—non,
ce
n'est
que
de la
bruine. R. nèblo.
neblabés,
neblouresc
(a.),
s. m.
Vaste
étendue de
brouillards,
v.
sagarès. R. nèblo.
neblasso
,
nebi.as,
s.
Brouillard
épais,
grande brume,
v.
betumas.
La
nue
dôu nòu
dóu
mes
d'abriéu
Coungreio la
frejo neblasso.
•t.-b. gaut.
Lei
monro,
raço
piharello,
Cuerbon lou sòu de sei neblas.
id.
Vous
semblavo
un
neblas
quand
trono
d'eilamount.
f.
pascal.
R.
nèblo.
nèble,
nebloun,
n.
p..
Nèble, Néblon,
noms
de
fam.
Iang. R.
En,
Èble.
neblige,
s. m.
Maladie des brebis
et
mou¬
tons,
v.
gastige, nebladuro. R. nèblo.
nèblo, nèplo
(1.
g.),
nèulo
(Velay),
nie-
volo,
nivolo
(d.), (rom. nebla, neula,
esp.
niebla, it.
nebbia,
port,
nevoa,
lat.
nebula),
s.
f.
Brouillard, brume, brouée,
v.
brumo,
nèfo,
Sago,
tubo
;
nuée,
troupe
nombreuse,
v.
nivoulo; maladie
des blés, nielle,
v.
nie-
lado.
Fai de
nèblo, i'a de nèblo, il
y a
du
brouil¬
lard
;
lou
tèms
es
à
la
nèblo, le
temps est
brumeux;
grossi nèblo, épais brouillards; la
nèblo
a
passa,
le brouillard s'est
dissipé
;
avè la
nèblo, avoir la
vue
trouble, n'y
voir
qu'à
travers
un
brouillard
;
aguè
la
nèblo,
ses
yeux
s'obscurcirent;
faire nèblo, couvrir
le
soleil,
offusquer la
vue,
importuner les
yeux, ennuyer
;
foundre la
nèblo, fondre les
brouillards,
se
dit d'une
personne
brillante
de
santé;
souna
pèr
li
nèblo,
sonner
la
cloche
pour
dissiper
les
brouillards, préjugé
répandu
dans
les campagnes ; uno
nèblo
d'auceloun,
une
nuée
de
petits oiseaux
;
la nèblo boufo,
l'orage
gronde
;
es
de nèblo da
mèste
Ra-
moun,
c'est
un
brouillard de M. de
Vendôme,
se
dit d'une grosse
pluie.
prov.
Nèblo de colo
Devino
de molo.
Tant de nèblo
au
mes
d'avoust,
tant
dedeluge
dins l'an.
1...,1601,1602,1603,1604,1605,1606,1607,1608,1609,1610 1612,1613,1614,1615,1616,1617,1618,1619,1620,1621,...2382
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