Lou Tresor dóu Felibrige - page 1635

0
oc
m
Ot, oto,
désinence
qui
indique
un
diminu¬
tif,
plus fréquente
en
Gascogne
que
dans le
reste
du Midi
:
arrougantot,
petit
arrogant,
cagnot,
petit
chien,
hilhoto,
petite
fille,
vi-
loto,
petite
ville.
Ou,
désinence
d'adjectifs
et
de
substantifs
verbaux
qui
indique
l'action
marquée
par
le
sens
du
verbe,
2° le
lieu
se
fait l'action dé¬
signée
par
le
verbe.
Ainsi
jougadou,
joueur,
pagadou,
payeur,
lavadou, lavoir,
courre-
don,
corridor.
La
terminaison adou,
adoui-
ro,
devient
adè,
adèro
en
Bigorre,
et
adui,
ui'ro
en
Guienne
:
batedou, ouiro,
batedè,
èro,
batedui,
uiro.
Ou,
dans
le
corps
des
mots,
devient
souvent
u
dans
les
Alpes, le Béarn
et
la
Gascogne
:
òufri,
ufri,
òujìcié,
uficiè,
ougne, ugne,
tourment,
turment.
Bans le
Brivadois (Puy-
de-Dôme),
on
dit
duna
pour
douna,
garçu
pour
garçoun,
tujur
pour
toujour. En Age-
nais, Guienne
et
Périgord,
on
dit
dus, famus,
malurus,
pour
dous,
famous,
malourous.
Oui,
diphthonguc qui
se prononce
ouï
d'une
seule
émission de
voix,
comme
dans coui,
foui, caucadoujro, nouiso.
Oui,
ous,
ouc,
oum,
outs,
oun,
terminai¬
son
du
prétérit des
verbes
de la 2S conjugaison,
en
Gascogne
:
perdo ai,
per
dous, perdouc,
perdoum,
perdouts,
perdoun,
pour
perde-
guère, ères, è,
erian, erias,
èron,
je perdis,
tu
perdis,
il
perdit,
nous
perdîmes,
vous per¬
dîtes, ils
perdirent.
Oun,
ouno,
désinence
qui indique
un
di¬
minutif
:
enfantoun,
petit enfant
;
basti-
douno,
petite bastide
;
galantoun,
ouno,
jo-
liet,
ette.
Oun final
devient
an,
à
Menton
(Alpes-Ma¬
ritimes)
:
Mentan,
mili.an, barcan,
pran,
pour
Mentoun, milioun,
balcoun,
proun.
Ouron, terminaison de
la
personne
du
pluriel
du
prétérit, dans
les
verbes
de la
2e
con¬
jugaison,
en
Agenais
:
jirengouron,
recebou-
ron,
pour
prengu'eron,
receberon,
ils pri¬
rent,
ils
reçurent.
Ouso, désinence féminine des
adjectifs
en
ous,
qui
devient
ouvo
à
Nice,
ouo, oue,
dans
la basse Provence:
urouso, urouvo,
urouo,
uroue,
heureuse.
Oussi,
onsses, ousse,
óussem
ou
òussim,
ôussets
ou
ôussits,
oussen ou
oussin,
ter¬
minaisons gasconnes
de l'imparfait du
sub¬
jonctif
:
que
biscôussi,
ousses,
etc.,
pour que
visquèsse,
èsses,
que
je
vécusse.
O
(lat.
o), interj.
qui
marque
le vocatif. 0,
v.
ho, hòu, oh;
pour
faire arrêter les chevaux,
v.
oh.
O
moun
paire,
ô
mon
père
; o
Antoni ! ô
Antoine !
o
Margarido
! ô Marguerite
!
o
pi-
chotleh!
petit;
lis OdeNouvè,
lesOdeNoël,
antiennes
qui
commencent
par
la particule 0.
o, vo
(m.),
(1.), òu,
au
(lim.),
(rom.
o,
ob,
vo,
ho, hou,
cat.
esp.
it.
o,
port,
ou,
lat.
aut),
conj. Ou,
ou
bien.
v.
autram.cn.
Un
o
Vautre,
un ou
l'autre
;
tu
vo
iéu,
toi
ou
moi; dous
o
tres,
dous-tres,
dôutris,
deux
ou
trois
; o
b'en,
ou
be
(g.),
o
sia
(nie.),
ou
bien
; o
be tout,
ou
enfin,
en
Limousin;
o
senoun, au
sinoun,
ou
sinon.
O
s'emploie après
une consonne
et
vo
après
une
voyelle.
o, ho,
vo
(rh.),
oc
(a.),
ioc
(1.),
(g.),
(rom.
ho,
oe,
hoc,
cat.
hoc, lat.
hoc, hoc
est,
c'est
cela),
part,
alïïrm. Oui,
en
répondant
à
une
personne que
l'on
tutoie,
v.
diò,
eto,
rai,
si. O
est
le
corrélatif de
noun,
comme
oi
est
est
celui de nàni. Dans les
Alpes
cependant,
on
répond
o
à
toutes
sortes
de
personnes.
Pour
la
différence
de
o
et
de
oi,
v. au
mot
nàni.
La
lengo d'O,
la
langue
d'Oc, ainsi
nom¬
mée à
cause
de
cette
affirmation
qui lui
est
particulière
et
qui
est
usitée depuis Nice
jus¬
qu'à
Bordeaux,
v.
lengo;
o, o,
oui, oui; dire
o,
dire
oui
;
dire
d'o,
de
o
(Aix),
répondre
af¬
firmativement,
consentir; dire
d'ovo
denoun,
oc o nou
[
1.),
dire
oui
ou
non
;
vougu'e
pas
cure
d'o,
il
ne
voulut pas
dire oui
; crese
qu'o,
je
crois
que
oui
;
beleu qu'o, peut-être
qu'oui,
m'arespoundu qu'o,
qu'ioc (1.),
que
o
(m.),il
m'a
répondu
qu'oui; acò
's
o,
cela
est
certain,
cela
est
hoc
;
o-b'en,
o-b'en
o,
o-be (b.), o-be
o,
o-be
plan,
o-pla, o-b' acò,
o-qu'io(g.),
o-pe,
o-pe
tant
(rouerg.),
oui-bien, oui-dà, oui
cer¬
tes
;
o
veramen,
oui
vraiment.
Grand
sant
Ro,
Fès-me
dire
d'o !
Blanc
o
brun,
#
N'en vole
un,
prière des jeunes
filles qui
veulent
se
marier.
prov.
Entre
o
e
noun
Fan
basti bello
meisoun.
o, oc
(1. g.),
s. m.
Espèce
de jeu
de
cartes.
R.
o
4.
o
(rom. béarn.
Oo),
n.
de 1.
Oo
(Haute-Ga¬
ronne).
Port
d'O, còu d'O,
le
port
d'Oo,
pic
ou
pas¬
sage
des Pyrénées (3,114
mètres).
0 pour a
(à),
en
Limousin et à
Agde
: o
tort pour
a
tort,
il
a
tort
; o
Roumo
pour
à
Roumo,
à
Rome
;
o
pour on
(on)
; o
pour
lou
(le),
à
Menton
;
o pour
hou (le,
cela),
en
Li¬
mousin
et
Toulousain;
o
(os),
v.
os ; o
(août),
v.
avoust
;
o
(il),
v.
éu
;
o
(au),
v.
au
;
ob (besoin),
v.
op
;
ob
(avec),
v.
ab
;
obaissa,
v.
abaissa
;
obaisse,
v.
baisso
;
obal,
v. avau
;
obals,
v.
abaus
;
obança,
v.
avan¬
ça ;
obànci,
v.
avanço
;
obare,
v.
avare
;
ôbat,
v.
abat
;
obatre,
v.
abatre
;
obausa,
v.
abausa;
obcheira(il
obtiendra),
en
Gascogne,
v.
óuteni
;
obé,
v. o
et bèn
;
obedissiè, obe-
disso,
v.
bedissiero,
bedisso
;
obedre, obeire,
v.
àvedre,
avé
;
obegados,
v.
vegado
;
obeio,
o-
belho,
v.
abiho;
Obeirou,
v.
Aveiroun
;
obe-
lanc, obelonc,
obelenchié,
v.
amelenquié
;
o-
beluc,
v.
abeluc;
obeluga,
v.
abeluga
;
oben,
v.
avènt
;
obena,
v.
abena
;
obenat,
v.
abenat;
obenant,
v.
abenant,
abenaire
;
obenas,
v.
ave-
nas;obenc,
v.
avenc;
obenent,
v.
avenènt
;
obengut, obeni,
v.
aveni
;
obens,
v.
avènt
;
obeoura,
v.
abéura
;
obéra,
v.
avéra ;
obéré,
v.
avé ;
oberit,
v.
aberit
;
oberlu,
v.
abelu
;
o-
bernou,
v.
abernou
;
oberso,
v. averso ;
obe-
sina,
v.
avesina;
obesola,
v.
besala;
obesque,
v.
evesque
;
obesti,
v.
abesti
;
obet,
v.
abet
;
òbi,
v.
oubit; obic,
v.
vise;
obida,
v.
avida;
obieissa,
v.
biaisa;
obiéura.v. abéura;
obiéu-
sa, v.
avéusa
;
obilha,
v.
abilha
;
obina,
v.
a-
bina;
obiò
pour
avié (il
avait),
en
Périgord
;
obiô pour
o-be
o
(oui-dà),
en
Bcarn
;
obiola,
v.
besala; obiôu
pour
avien
(ils avaient),
en
Rouergue
;
obirago,
v.
ebriago
;
obirma,
v.
abima
;
obirou,
v.
aviroun
;
obis,
v.
avis
;
o-
bis,
obise,
v.
vise
;
obisina,
v.
avesina
;
obissa,
v.
abissa
;
obit
(obit),
v.
oubit
;
obit (habit),v.
abit
;
obit (sarment,
vigne),
v.
avit
;
obita,
v.
abita
;
obita,
v.
avita
;
oblaire,
v.
aublaire;
oblaja,
v.
ablasiga
;
oblida,
v.
óublida; obliga,
v.
óubliga; oblit,
v.
óublit; obloda,v.
ablada,
ablauda
;
oblonda,
v.
ablanda
;
oblondre,
y.
blandre
;
oblosi,
v.
ablesi;
oblosia,
v.
ablasi¬
ga
;
obochoni (affadir),
v.
bajan
;
oboia,
v.
a-
baia
;
oboiô,
v.
abadié
;
oboldroca,
v.
bóudra-
ca
;
obolha,
v.
abalha
;
oboli,
v.
avali
;
obo-
lisco,
v.
avalisco
;
oboloda,
v.
vatada
;
obolsa,
v.
embaussa
;
obonca,
v.
abanca; obonça,
y.
avança;
obònci,
v.
avanço;
oboni,
v.
avani
;
obons,
obont,
v.
avans ;
óbori,
v.
abari
;
obo-
riço,
v.
avariço;
obormi,
v.
abarmi
;
obotolha,
v.abatalha
;
oboua,
v. avoua;
oboucha,
v.
a-
boucha
;
obouchela,
v.
amouchela;
obonchina,
v.
aboucina;
oboucodens (d')
pour
de bouco
edènt
;
oboucoduro,
v.
emboucaduro; obouda,
v.
avouda
;
obouï,
v.
ôubeï
;
oboul,
v.
aboul
;
obouldroca,
v.
bóudraca
;
oboulega,
v.
boule-
ga ;
oboun,
v.
amount
;
olsounatou (expert,
ar¬
bitre),
en
Rouergue
;
obouqueta,
v. mouque-
ta;
obouqui,
v.
abouqui
;
obourdouna,
v.
bour-
jouna
;
obouriou,
v.
abouriéu
;
obourlha,
v.
embourgna
;
obôuro,
v.
ahouro
;
obourri,
v.
abourri; obóusa,
v.
abóusa;
obóussa,
v.
em¬
baussa;
obóuvi,
v.
abauvi.
obraia,
v.
a.
Secouer,
dans la Drôme.
Sous
brpunebeis d'omenlier
que
lo biso
mutino.
Obraio
en
fifrougnant
uno
chansou d'enfer.
m.
champa-vier.
R. ebreia
?
Obre,
obres, obro,
v.
oubra
;
obrèl,
v.
abrèl
;
obria,
v.
abriga
;
obric,
v.
abric
;
obridoula,
v.
bridoula
;
obriga,
v.
abriga
;
obriò,
v.
briso;
obriol,
obriôu,
v.
abriéu.
obho,
ovro
(alb.),
ol'bro
(g.),
ubro
(bord.),
ouo, ouro
(d.),
auro
(for.),
(rom.
cat.
esp.
port,
obra, it.
opra,
nie. lat.
opera),
s.
f.
OEuvre,
ouvrage,
travail,
besogne,
v.
ôu-
brage,
travai
;
façon,
labour
qu'on
donne
à
un
champ,
v.
faturo,
rego
;
flèche d'un
cep
de
vigne,
courson
qu'on
plie
en crosse,
sarment
qu'on lie à
un
échalas,
en
Gascogne,
v. ar-
quet, escot, pourtadou
;
ente,
greffe,
en
Li¬
mousin,
v.
ente
;
fabrique
d'une paroisse,
v.
fabrico
;
partie du
chanvre
entre
la fleur
et
l'étoupe,
ce
qu'on
met
en œuvre,
v. cor
;
af¬
faire, chose, dans l'Isère,
v.
besougno
;
Delo-
bre,
nom
de fam.
méridional.
Obro
de
Crapouno,
l'association,
l'admi¬
nistration
du
canal de
Craponne
;
obro d'Ar-
le,
œuvre
d'Arles,
nom
que
porte
la branche
du canal
de
Craponne
qui
arrose
la Crau
d'Ar¬
les
;
obro
de carita,
œuvre
de
charité,
œuvre
pie
;
obro de
castagnié, greffe de châtaignier
;
obro
vivo, obro
morto,
t.
de
marine,
œuvres
vives,
œuvres
mortes;
lis Obro,
nom
que
les
juifs
provençaux
donnent
à
des
chants
popu¬
laires
ou
pièces farcies,
en
hébreu
pioutim,
qui
font partie de leur rituel;
li
bonis obro,
les bonnes
œuvres;
lis obro d'un
oustau,
le
travail d'une
maison;
faire
lis
obro,
faire
le
ménage
;
faire
sis
obro,
faire
son ouvrage
;
fai
toun
obro, fais
ta
besogne
;
obro
facho
fai
gau,
il aime le travail
fait
;
estre
en
obro, être occupé;
metre
en
obro,
mettre
en
œuvre,
mettre
en
pratique
;
avé d'obro, avoir
du
travail, de
l'ouvrage
;
ai forço
obro, j'ai
beaucoup
d'occupations; avè
grand obro,
a-
voir
toutes
les
peines
du
munde
pour
;
avè
proun
obro, avoir
beaucoup
de peine, être
affairé, être dans l'embarras, vivre pénible¬
ment;
a
obro
à
se
boulega, il
peut
à
peine
se remuer
;
a
d'obro à
vièure,
il vit
diffici¬
lement; douna
d'obro,
donner du travail,
de
la
peine,
du souci
; nous
dounes
uno
bello
obro,
tu
nous
occupes
beaucoup;
douna 'no
obro, donner
un
labour;
douna la premiero
obro, la
segoundo obro, donner la
première,
la
seconde
façon
;
i'a
bono obro ? le labour
est-il
aisé? servi à
touto
obro,
servir
à
tout
usage
;
obro de misericòrdi,
œuvres
de mi¬
séricorde,
œuvres
pies,
v.
misericòrdi
;
man-
d'obro, main-d'œuvre
;
cap-d'obro,
chef-
d'œuvre
;
fu-l'obro, fainéant
;
Jan
tout-
obro,
v.
tout-obro
;
dins
obro,
foro
obro,
t.
d'architecture,
dans
œuvre,
hors d'œuvre
;
à
p'ed d'obro, à
pied d'œuvre.
Pueisque de
las
obros
siéu
pleno,
Te
fourçarai de m'espousa.
c.
brueys.
prov.
L'obro
mostro
l'oubrié.
L'obro lauso lou mèstre.
Lis obro
parlon
miéus
que
la
lengo.
Lou diable n'a
qu'uno obro,
la fai quand pòu.
La fin
courouno
l'obro.
l'a mai d'obro
en
tout
qu'à la
mita.
l'a
mai
de tèms que
d'obro.
L'obro de
chasque jour
es
forço.
Bonjour,
bono obro,
bon
jour,
bonne
œuvre
:
les jours
heureux,
on
fait
un
bon travail.
Obro,
obrò,
v.
bro 2
;
obroca,
v.
abraca
;
o-
bronda,
v.
abranda
;
obrosa,
v.
abrasa
;
obros-
sa, v.
abrassa;
obrossela,
v.
embrassela
;
o-
brouò,
v.
bro 2
;
obrouola,
v.
abroua
;
obrouta,
v.
abrouta
;
obs,
v.
op
;
obtengue,
obtiène,
v.
óuteni
;
obucla,
v.
avugla; obure,
v.
avé;
o-
bus,
v.
aubuso
;
obus,v.
abus
;
obustos,
v.
tusto.
oc, goc
(rom.
lat. hoc),
pron.
relat. Le,
cela,
en
Narbonnais
et
dans le
Gers,
v.
ac,
hou,
lou,
va.
Acò 's
oc,
c'est
cela
;
demando-oc, deman¬
de-le
;
canto-oc,
chante cela.
Pèr bouta goc en
obro.
g.
d'astros.
Oc
(oui),
v. o; oc
(jeu),
v. o
5
;
occeta,
v.
a-
ceta;
ocha,
v.
auco;
òchi,
v.
osco.
1...,1625,1626,1627,1628,1629,1630,1631,1632,1633,1634 1636,1637,1638,1639,1640,1641,1642,1643,1644,1645,...2382
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