Lou Tresor dóu Felibrige - page 405

BUTEJA
C
397
adj.
Celui, celle qui
pousse
avec
force,
qui
bouscule,
v.
escoufinaire.
R. butassa.
Butavans,
v.
buto-avans;
butèio,
v.
butado.
buteja,
v. a.
Pousser,
culbuter,
v.
buta.
Tout
en se
butejant
tres
à
tres,
quatre
a
quatre.
p.
felix.
R.
buta.
buteto,
rucheto
et buchet
(1.),
s.
Pous¬
sette,
jeu d'enfant
qui
se
fait
avec
des
épin¬
gles,
v.
boulineto, crouseto,
detet,
poun-
chimparlo.
Acò
's
la
buteto,
c'est
chose bien
facile.
R.
buto, buta.
Butèu
pour
belèu.
buti,
butbe
(lim.),
v.
a.
Pousser,
en
Ve-
lay,
v.
buta;
secouer, en
Gascogne,
v.
sabouti,
brandi.
Butisse,
isses,
is, issén,
issès, isson.
Pren
moun
escalo,
la butis.
j.
ja.smin.
R.
buta, sabouti.
butido,
s.
f. Poussée,
effort,
v.
butado plus
usité
;
secousse,
commotion,
en
Querci,
v.
brandado,
gangassado,
subroun
;
chique¬
naude,
v.
cliico.
Al
tems
de la
grando bulido.
c.
delgncle.
R.
buti.
Butiero,
v.
boutiero.
butin, boutix
(cat.
boti,
esp.
botin, it.
bottino,
b. lat. botinum,
ail. bûten),
s.
m.
Butin, capture,
v.
bòu, caturo
;
victuailles,
v.
biasso
;
bagage,
enSaintonge,
v.
bagage.
Manco
pas
butin, il
y a
franche
lippée
;
dins
aqucl
oustau
fau
ae
butin, dans
cette
maison
il
se
fait
beaucoup de
dépense.
Tout
en
li fasènt
soun
butin.
a. crousillat.
Recercant l'amourous
boulin.
c. brueys.
Lou boutin d'un mal-estru.
id.
butina,
butineja
(it. abbottinare),
v.
a.
et
n.
Butiner,
piller,
v.
bouiroun,
rapuga.
Butines
en
te
passejant.
p. cappeau.
Sian
tratals
en
foussoulous
Que bulinon
las
abellios
h. birat.
La
jouino abiho zounzounejo
En
butinejantsoun
tresor.
chanoine
emery.
H.
butin.
butinet,
s. m.
Petit butin,
v.
piho,
ra-
pugo.
R.
butin.
buto
(rom. buta),
s.
f.
Cible, mire,
v.
mi¬
ro,
toco;
but,
v.
but.
Que
degun
arquebutier
non ane
jurar
ou
blas-
phemar
lo
nom
de Diéu
en
la buto.
1S19.
Paulino,
tu que
sies la buto
De la vilanié dóu
païs.
c. brueys.
N'istariéu pas uno
minuto
De
fa
servi de
fermo buto
En
aquest
pistoulet
soun
flanc.
g.
zerbin.
Pèr lira l'arc
dreck à
la bulo.
j.
roudil.
E m'an
laissai
tout
soul
en
bulo à
milo
mais.
miral
moundi.
Al
mesprés èro
en
buto.
a. birat.
R.
but, buta.
buto,
s.
f.
Poussée, poussée
d'une
voûte,
v.
butado;
étai,
support,
v.
coto,
pounchià;
borne
de
carrefour,
v.
buto-rodo
;
boutoir
de
maréchal,
v.
buto-avans
;
Butte,
nom
de fam.
languedocien.
bedo
buto, brebis
qui
n'a
qu'un
trayon,
v.
enteso
et
luto.
Un
coûtant
l'autre dins
sa
buto.
mirèio.
R. buta.
buto-
à-l'òli, buto-l'òli
(1.),
s. m.
Jeu
qui consiste à
se pousser
les
uns
les
autres,
pour
forcer
quelqu'un
à
quitter
la
place,
v. es-
quicho-l'òli.
S'escalfuron
al
buto-1'òli.
p.
goudelin.
R.
buta, à,
Voli.
buto-avans,
buto-avant,
buto-van,
buto-abans
(g.),
buto-ban
(1.),
buto-bon
(rouerg.),
(cat.
botavant),
s. m.
Propulseur;
boutoir, outil de
maréchal,
v.
buto 2
;
ratis-
soire
servant
à
ramasser
le
grain
sur
l'aire,
v.
bresso,
dousso
;
jeu
qui consiste à jeter
une
boule à
toute
force,
pour
voir
qui la
lancera
plus
loin,
«
pousse-avant
»
(Rabelais),
v.
rou-
leto
;
danse
usitée
aux
environs de
Saint-
Pons
(Hérault), ainsi nommée
parce
que
les
danseurs
placés
sur
deux
lignes
avancent et
reculent alternativement.
Vaqui
un
buto-avans qu'es
pas
fre de coulas.
arm.
prouv.
Fai
d'estrambord,
se
lanço
en
buto-avans.
c.
blaze.
R.
buta,
avans.
buto-buto,
loc. adv. En
hâte, vite,
vite,
v.
léu-léu, vitamen.
E
perqué
s'enva
buto-buto ?
j.
laurès.
R. buto.
buto-buto,
s.
f.
Jeu
qui
consiste
à
s'expul¬
ser
réciproquement
du banc
l'on
est
assis,
v.
buto-à-1'òli.
Fa
à
ta buto-buto
(1.), chercher à
se sup¬
planter.
R. buta.
buto-canello,
s. m.
Instrument
en
fer-
blanc
servant
à percer
le
bouchon
d'un
ton¬
neau
et
à
mettre
la cannelle.
R.
buta, canello.
buto-foro, buto-fouero
(m.),
s. m.
Dé¬
fense,
pièce
de bois
qu'on met
devant
une
maison pour
avertir de
passer au
large
;
bout
de
mât
qu'on
met
aux
extrémités d'un
vais¬
seau, pour
empêcher
l'abordage
et
repousser
les
brûlots,
v.
bouto-foro
? R. buta, foro.
buto-uodo,
boutarbougo
(carc.),
bou-
tarbou
(narb.),
bouto-rouo,
butarouo,
butarou
(1.),
s. m.
Borne, pierre qu'on
plante
au
coin des
rues, v.
toco
;
chasse-roue,
outil
de
charron,
v.
casso-rodo.
Semblo
un
buto-rodo,
es
planta
coume
un
buto-rodo, il
est
planté là
comme une
borne.
A
la
crous
de
camin, dre
sus
li buto-rodo.
isclo
d'or.
R.
buta, rodo.
buto-tiro,
s. m.
Nom vulgaire du
trom¬
bone, dans
l'Aude,
v.
tiro-vin, troumbone.
Bufo dins lou buto-tiro.
a.
mir.
R.
buta,
tira.
butor, butorlo
(lim.), (lat.
butaurus),
s. m.
Butor,
oiseau,
v.
bitor
plus usité;
bêta,
nigaud,
v.
clarut;
Budor,
nom
de
fam.
mérid.
Es
esta à
l'escolo de
moussu
Butor, c'est
un
ignorant.
Vàutrei
pastre,
sias
toui de butor.
n. saboly.
Butordo,
v.
betorgo; butre,
v.
buta; butre,
v.
vóutour.
bütoun,
abutoun
(niç.),
s.
f.
Poussée,
coup
de
poing, dans les Alpes,
v.
butado. R.
buto.
butounea,
v. n.
Donner des
poussées,
des
gourmades, dans les
Alpes,
v.
butassa, ta¬
bassa.
R. butoun.
Buts,
v.
voues
;
butuolo,
v.
boutiholo
;
buu,
v.
buou
;
buvachia,
buvassia,
v.
bevachia
;
bu-
vachoun,
v.
bouvachoun
;
buvadou,
buvedou,
buvadouiro,
v.
bevedou,
bevedouiro
;
buvèire,
buveirot,
buveiroun,
v.
bevèire,
beveirot, be-
veiroun;
buvèndo, buvèno,
v.
bevèndo
:
bu-
veto,
v.
beveto
;
bùvi,
uves,
uou,
uvèn, uvès,
uvon
,
buviéu, iés, ié, ian,
ias,
ien,
pour
beve,
eves,
etc.
(je
bois,
tu
bois),
beviéu, iés,
etc.
(je
buvais,
tu
buvais),
v.
béure
;
buvòli,
v.
be-
vòli; buvouchia, buvounia,
v.
bevouchia, be-
vounia
;
bux,
v.
voues
;
buxa
pour
buja
;
buxet
pour
buchet
;
buxet
pour
buget
;
buya,
buyas-
son, v.
bugado,
bugadoun.
buzan,
n.
de 1.
Buzan
(Ariège)..
buzet
(rom.
Buzet,
Buset,
Bozett b. lat.
Buzetum),
n.
de 1. Buzet
(Haute-Garonne,
Lot-et-Garonne),
dont
les habitants
sont
nom¬
més
Buzetols,
otos.
bùzi
(rom.
Busy,
Busi,
b.
lat.
Busia),
n.
de 1.
Buzy
(Basses-Pyrénées),
v.
fovnsiè.
Buziaire,
buziard,
buzio,
v.
busiaire,
busiard,
busio.
buziet,
n.
de 1. Buziet
(Basses-Pyrénées),
v.
carascaire.
R. Biizi.
buzignargûes(rom.-BMszw/iar<;w,es,b.lat.
Ecclesia
deBezanieisl,n. de 1. Buzignargues
(Hérault),
dont les habitants
ont
pour
sobriquet
lous bi-aves
gents.
By
pour
bi, vin.
C
C,
s.
m.
C,
troisième lettre de
l'alphabet
qu'on
prononce
cè.
Tous les
mots
romans
qui
se
terminaient
par
c,
comme sac, sec,
bec,
amie, broc,
as-
truc,
ont
perdu
cette
lettre
dans
le
provençal
moderne, qui
prononce
et
écrit
:
sa, se,
hé,
ami,
bro,
astru.
Mais les dialectes des Alpes
et
du
haut
Languedoc,
les
Gascons, les
Limou¬
sins,
les Béarnais
et
les
Catalans
l'ont
conser¬
vée.
Le
c
qui terminait la
personne
du prété¬
rit
singulier des
verbes
romans
des 2e
et
conjugaisons,
s'est
adouci
en
gué,
dans
le
pro¬
vençal
et
le limousin modernes.
Ainsi
ac
(il
eut)',
bec (il but),
correc
(il courut),
ploc (il
plut),
venc
(il vint),
sont
devenus aguè,
be¬
gué, courregué,
plóugué,
vengué.
Mais à
Toulouse,
en
Gascogne,
en
Dauphiné,
on
dit
encore :
aguèc
pour
aguè
(il eut), intrèc
pour
intré
(il entra),
fée
pour
fagué
(il fit),
cres-
quèc
pour
creisseguè (il
crût), pleguée
pour
plóugué (il plut), seguisquée
pour
seguiguè
(il suivit), dissèc
pour
digue (il dit), bic
pour
veguec
(il
vit),
ausic
pour
ausiguè (il
en¬
tendit).
En
Gascogne,
à Agen
particulièrement,
le
c
final
se
change
souvent
en
t
:
patac, patat,
fée,
fèt, amic, amit,
pic,
pit,
estoc, estot.
Cette
permutation du
c
dur
en
t est
générale
dans le
Velay,
où l'on
dit ati
pour
aqui,
ehastu pour
cliascu,
nastut
pour
nascut.
En
Provence,
dans le
corps
des
mots,
le
c
latin, suivi
d'une
consonne, se
supprime-ou
1...,395,396,397,398,399,400,401,402,403,404 406,407,408,409,410,411,412,413,414,415,...2382
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