Lou Tresor dóu Felibrige - page 408

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CABASSOUN
CABELHADO
lium),
s. m,
Faîte d'un
arbre,
sommet,
v.
cap'eu
;
tête,
en
style
familier,
v.
su,
tèsto
;
tête
d'agneau
ou
de
chevreau, issues,
v.
toum-
bado
;
Cabassol,
Cabissol,
noms
de fam.
prov.
Marcho de
Cabassòu, air
national
de
Pro¬
vence,
exécuté
par
les
groupes
de
joueurs
de
tambourin.
Cinq bouvachoun
que
sis iue
brandon
E que
traueon
lou cèu de si
fier cabassòu.
mirèio.
R.
cabas, cabesso.
cabassoun,
cabassoü(L), (b. lat.
cabas-
sio),
s. m.
Petit
cabas,
v.
coufinet;
jeune
fille
sans
retenue,
v.
courriolo
;
cabasson,
petit
poisson de
mer,
dont
on
se
sert
pour
ap¬
pât,
v.
cabassut
;
bout de la latte à
battre
le
blé,
v.
calatou
;
Le Cabasson,
alïluent
du
Vistre
(Gard)
;
Cabasson,
nom
de
fam.
prov.
prov.
Aplati
coume uno
figo
de
cabassoun.
R. cabas.
cabassouna,
v.
a.
Remettre
le
gros
bout à
une
latte à battre le
blé,
en
Rouergue,
v.
en¬
verra.
R. cabassoun.
CABASSOUNET,
CABASSOUNÈL
(1.),
s. m.
Joli
petit cabas
;
petite
coureuse, v.
courren-
tiho. R.
cabassoun.
CABASSU,
CABASSUT(1.),
UDO, UO,
IO
(d.),
(cat. cabassut,
esp.
caoezudo,
port,
cabe-
çudo), adj. Qui
a
une grosse
tête,
v.
cabous-
su,
testaru
;
trapu,
ue, v.
trapot
;
Cabassut,
Chabassut,
noms
de fam.
mérid. dont
le fém.
est
Cabassudo
et
le dim.
Cabassudet.
Toundu, cabassu
[ou caraboussu),
Tèsto
d'ase,
cuou
cousu,
dicton
qu'on adresse à
un
enfant
nouveau
fondu,
en
Dauphiné.
Siéu cabassudo
e,
cauto-cauto,
Ai l'uei
dubert,
l'auriho
au
vènt.
a.
crousillat.
R.
cabas,
capas.
CABASSUDO, CABOUSSUDO
(1.),
s.
f. Nom
qu'on
donne
à
diverses
plantes
remarquables
par
leurs fleurs
en
tètes
:
centaurée des col¬
lines,
v.
cap-rouge
;
centaurée
jacée,
v. ma-
co-muou
;
centaurée
noire,
v.
aurilio-d'ase
;
chardon à
foulon,
v.
pencliinedo. R. cabassu.
cabassut,
s. m.
Cabasson, athérine
Boyer,
poisson do
mer, y.
cabassoun.
R. cabassu.
cabastèl,
carastèl,
canastèl,
cab-
nastèl,
s. m.
Petit coffre adapté intérieure¬
ment
à
un
plus
grand,
v.
queissoun;
carcasse,
haridesile, bête
ou
personne
décharnée,
en
Rouergue,
v. carcasso.
Dans le dernier
sens
il y a
aussi la forme féminine cabastello. R.
canes
t'eu
?
Cabatge,
v.
capage.
CABAU, CAPAU
(a.),
CABAL
(1. g.), (rom.
cat.
cabal),
s. m.
Capital, avoir, héritage,
cheptel, bestiaux d'une ferme,
v.
avé,
capi-
tau
;
troupe
indocile,
jeunes
filles légères,
difficiles
à
tenir,
v.
aujam,
biscoual
;
panier,
.
en
Limousin,
v.
cavan;
pour
cheval,
v. ca-
vau,
chivau; Cabàl,
nom
de
fam.
Iang.
Acò
's
tout
moun
cabau,
c'est
tout
ce
que
je possède,
tout
mon
vaillant
;
arrenda
'n
mas
emè
si cabau
mort
o
viéu,
affermer
un
domaine
avec ses
bestiaux
et
instruments
ara¬
toires
;
faire
cabau, capitaliser
;
metre
en
cabau,
remonter,
refaire quelqu'un
;
vendre
soun
cabau, vendre
sa
marchandise,
sa
bou¬
tique
;
manja
soun
cabau,
manger son
patri¬
moine
;
es
un
meichant
cabau,
c'est
une
mauvaise engeance.
prov.
A
pichot cabau
Dieu vòu
mau.
Fiho
qu'es à marida,
Meichant cabau
à
garda.
prov.
lang.
Terro
sens
cabal,
Campano
sens
matai.
Cabau
ou
cabal
est
en
usage
sur
la rive
droite du
Rhône
et
capitau
sur
la rive
gau¬
che. R. cap.
Cabaucado, cabaude,
v.
cavaucado
;
cabbal,
cabbal,
v.
cap-bal
;
cabbira,
v.
cap-vira.
cabé,
cabe
(g.),
ch1bé
(lim.),
chabei
(périg.),
chaver
(lim. d.), (rom. caber,
gaber,
cat.
cabre,
port.
esp.
caber,
champenois
che-
\
voir, it. lat.
capere),
v. n.
Tenir dans,
être
contenu,
en
Gascogne,
v.
càupre,
chabi,
plus
usités.
Cabé
se
conj.
comme
sabé. Se bèu
al mais
que
n'en
chab (lim.),
c'est à
qui
boira davan¬
tage
;
cabiè
pas
clins
sa
peu,
cabèbe
pas
dens
sa
pèt
(g.),
il
crevait dans
sa
peau.
Cap
en
ta
petit
loc.
g.
d'astros.
En
un
lièil
ount
cabon
plan.
id.
En
Limousin,
lorsqu'un
enfant
veut
en
pro¬
voquer un
autre
à
la
course,
il lui donne
une
tape
en
lui disant
:
cabe
!
et
il prend la fuite,
ce
qui paraît venir du fatin
cape,
prends,
at¬
trape,
ou
de l'espagnol cabe,
coup.
cabé
(rom.
cabee,
caber,
caver,
cauer,
cauoy,
cauoyr,
cauoir,
chevalier),
s. m.
Vassal
qui
devait
à
son
seigneur service
de
cheval,
en
Béarn,
v.
chivaliê.
R.
cavalié.
cabèc,
s. m.
Mâle de
la
chevêche,
imbé¬
cile,
sot,
en
Béarn
et
Querci,
v.
ahot;
sobriquet
des gens
d'Arette (Basses-Pyrénées).
R.
cap,
cabèco.
Cabecello,
v.
curbecello.
cabèco,
cabèque
(b.).
cauèco, gauèco
(g.),
chauèco
(bord.),
c1vèco, cibèco,
chi-
bèco
(rh.),
civèto (d.),
civèsto
(1.),
(rom.
caveca,
pour
cabenca, remarquable
par sa
tête),
s.
f.
Chevêche,
petite
chouette,
strix
passerina,
en
Gascogne
et
Languedoc,
v.
cadosco, machoto, mounegueto
;
capricorne
héros, insecte,
v.
cabro,
manjo-pero
;
ni¬
gaud, aude, imbéciie,
v.
chot.
1er,
tanl que
le cahus, le chot
e
la cabèco
Trataon à l'escur
de lours
menuts
afas,
Un
pastourèl disiò
:
b'è fait
uno
grand pèco.
p. goudelin.
prov.
Sourd
coumo uno
cabèco.
Vièio
civ'eco, vieille chouette, vieille fem¬
me
;
que
sias
cabèco !
que vous
êtes simple
!
groua
la
civ'eco,
prendre
la cib'aco,
se mor¬
fondre à fa
bise,
prendre
froid
en
attendant
dehors,
croquer
le
marmot
; a
arrapa
la, ci¬
v'eco,
il
s'est enrhumé.
R.
cap.
cabecou,
CABÈc,
s.
m.
Petit
fromage de
lait
de chèvres
ou
de
brebis,
en
Rouergue,
v.
cabreiroun.
R. cabrenc.
cabedan
(lou),
n.
de
1. Le
Cabedan,
près
Cavaillon
(Vaucluse).
R.
cabede?
cabede,
cabèibe (1.), (it. cavezale, lat.
capito),
s.
m.
Chabot, poisson,
en
Querci
et
Toulousain,
v.
cabot.
La
sièjo, le cabede bel.
p. goudelin.
Lou cabede
goulut siet lou fiel de la maire.
j. castela.
cabedela,
cabudela
(m.),
v.
n.
Se
pe¬
lotonner,
v.
agroumeli.
Eici
l'un
cabedello efa la paumo.
j.-b. gaut.
R.
cabed'eu.
cabedèu, cabudèu
(m.),
cabedèl,
ca-
petèl,
candèl, cantèl,
catèl
(1.), (rom.
cabedel,
cat.
capdell,
port,
cabedello,
cau-
clilho,
lat.
capitellumj,
s. m.
Peloton
de
fil,
v.
camuss'eu,
grumic'eu
;
clef d'un
pressoir,
v.
escoufo
;
petit manchot,
aptenodytes
mi-
nor
(Lath.),
oiseau
;
Candeil, Cattel,
Catel,
noms
de fam.
languedociens.
Cabed'eu
d'escarava,
boulette
de
crottin
roulée
par
un
esc&rbot
;
s'amoulouna
coume
un
cabed'eu,
se
pelotonner; embouia
li
ca-
bedèu, brouiller
les
cartes
;
sian
au
bout
dóu
cabedèu,
nous
arrivons
à la
fin,
au
dénoû-
ment,
à la ruine, à la
mort
;
l'istourian
Ca-
tèl, Guillaume Catel,
historien des
comtes
de
Toulouse
(1623).
La fin dóu cabedèu
se
vèi
en
debanant.
j.
roumanille.
D'un fiéu de sedo
aqui l'amour
debano
Soun cabedèu.
ad.
dumas.
cabediero,
cabedièiro
(1.), cabedèiro
(g.),
s.
f.
Espèce
de tramail,
de filet de pêche,
usité
à
Cette,
v.
caboutiero. R.
cabede,
ca-
I
bedo.
CABEDIERO,
CABEDIÈIRO
(1), CABEDÈIRO
(g.),
s.
f. Tortillon,
linge
roulé qu'on place
sur
la tête
pour
porter
un
fardeau,
v.
cabes-
sau,
redort,
torco.
Dab
un
pot
de lèit fres
tirat
Plan
pausat
sus
la cabedèiro.
batdebat.
R. cabet.
CABEDOj
S.
f.
Chevane, meunier,
cyprinus
dobula,
poisson
de
rivière
qui
ressemble
au
chabot,
à
Nimes,v.
co-negro.
R. cabede.
Cabèire,
v.
cabede.
CABEISSÒU,
CABISSOUOL,
CABAISSOL, CA-
BAISSOUOL,
CAP-AISSOUOL,
s. m.
Aisseau,
aissette
de
charpentier qui
se
manie
à
deux
mains,
en
Rouergue,
v.
eisseto.
R.
cap,
eis-
solo.
CABEISSOLO,
CABISSOUOLO, CAPAISSOÜO-
LO,
s.
f.
Erminette, grande aissette de charpen¬
tier
ou
de
charron,
v.
eissolo. R.
cap,
eissolo.
Cabeja,
v.
capeja.
CABEL, CABELH
(g..),
CHABEL
(lim.),
CHA-
VÉ,
CHAVEU
(d.),
CHAVU
(Var),
CHEVU
(rh.),
cmvu
(nie.),
(rom.
cabelli,
cabilh.
cat.
cabell,
esp.
cabeÙo,
lat.
capillus),
s. m.
Cheveu,
en
Roussillon,
Gascogne
et
Toulousain,
v.
péu
plus usité;
fane,
feuillage
d'une plante,
v.
panouio,
ramo
;
sommité d'un
arbre,
v. ca¬
pèu;
tige,
en
Querci,
v.
cambo
;
épi,
en
Gas¬
cogne,
v.
caboul,
espigo
;
Cabel,
nom
de
fam.
gascon.
Ab
lous
cabelhs
recouquilhats
Que
fan
courouno
la mès bello.
roux.
E
lou
cabell déu blad sourtits
tout
erissat.
d.
dugay.
I
segaras
mai d'un
cabel.
j. jasmin.
Al cabel des
pipouls.
j.
castela.
prov. bord.
En
jun pico
sourelh,
Amaduro lou cabelli.
E
la
pren
pèr sei chevu blound,
L'estaco
à
la
coue
de Grisoun.
ch.
pop.
CABELA,
adv. Pas loin,
assez
près(Couzinié),
dans le
Tarn).
R.
cctp,
eila.
CABELADUltO,
CABELLURO('16esiècle),CHE-
VELUERO(d ),
CHEVELURO
(rh.),
CHIVELURO
(nie.
Var),
(rom. cabeladura, cabelladora,
cat.
esp.
cabelladura,
it.
capellatura),
s.
f.
Chevelure
(vieux),
v.
aus,
bourro,
lourreto,
como,
pamparrugo,
pebo, péu,
tousco,
tufo.
A
long trachèu
Floutejo
sa
cabeladuro.
j.
monné.
Griso
avié l'un
sa
barbo
e sa
cabeladuro.
r.
marcelin.
Eirissant
sa
cabeladuro
Coume
la bèsti de
sant
Marc.
p.
arène.
Autre abit
non
avia que
la siéu cabellura.
b. de la burle.
R.
cabel.
CABELHA, CABEM, CAVEIA
(Alais),
v. n.
et
a.
Pousser
l'épi,
se
former
en
épi,
en
Gascogne
et
Languedoc,v. espiga,
mounta,
testa;
mon¬
ter,
dominer,
dépasser,
v.
dôumina
;
couron¬
ner,
étêter
un
arbre,
v.
couronna,
desca-
belha,
escabellia.
Dins la rego
l'or
fi
cabelhara triplât.
j. ja-smin.
Aquelo vilo rèino
Que
cabelho
tout
l'univers.
id.
Cabelhat,
ado,
part.
Monté
en
épi, chargé
d'épis.
Dins
nostro
campagno
frutado,
Tant
felhudo,
tant
cabelhado.
id.
R. cabelh.
CABELHADO,
CABEIADO et
CAVILHADO
(1.),
s.
f.
Tortillon,
bourrelet
qu'on met
sur
la
tête,
en
Languedoc,
v.
cabessau,tourtihado;
rêveries,
chimère
(Boucoiran)
;
chicane, sub¬
tilité
(Sauvages),
v.
cavihado.
Regourtilhat
tal
qu'uno
cabelhado.
b. floret.
R.
cabelh.
1...,398,399,400,401,402,403,404,405,406,407 409,410,411,412,413,414,415,416,417,418,...2382
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