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GALEIOUN
—
CALÈU
chandelier
à
crochet,
v.
làmpi
;
lanterne,
en
Languedoc,
v.
lanterno
;
lampe
à
queue, en
Rouergue,
v.
calèu.
Se
vèi varaia la calèio.
a.
langlade.
Al limi de la calelho.
a.
mir.
Sauto
dau
lèit,
pren
la calelho.
b. ploeet.
Tau
se
crèi
un
soulel que
n'es qu'uno
calelho.
m.
barthés.
La
rasou nouu
es
res
qu'uno carelho
escuro.
j.
roudil.
H.
calèu.
caleioux
,
caleiou
(
1.
)
,
calelhou
(rouerg.),
chanelhou
(lim.),
s.
m.
Lampion,
bec
de
lampe,
v.
viheto. R. calèu.
caleiounet,
c.4lelhounet
(1.),
S. m.
Pe¬
tit
lampion,
v.
vihouloun.
Vole
plus vèire la flamado
De toun.caleiounet.
a.
langlade.
R.
caleioun.
caleja,
v. n.
Prendre
une
direction
iné¬
gale,
flageoler,
onduler,
v.
flaqueja.
Lou bord
d'aquèu
ridèu calejo, le
bord
de
ce
rideau
tombe
mal.
R. calo
ou eau.
calèmus,
terme
familier usité
dans
cette
locution
:
manjen
calèmus,
taisons-nous. R.
cala.
calen,
n.
de 1. Callen
(Landes);
nom
de
fam.
gascon.
calèn,
carèn,
calen
(nie.), (rom.
ca-
lont
;
lat.
calena,
sorte
de tasse),
s. m.
Lampe
à
queue,
lampe de forme
antique,
dans la
Provence du
littoral,
v.
calèu plus usité.
Quito
lou calèn
que
tu pouertes.
g. zerbin.
Calèn,
v.
calan
(fainéant)
;
calenas,
calenau,
v.
calendau.
calenda,
chalendar et charendar
(a.),
(rom.
kalendar,
lat. calendaris,
qui
appar¬
tient
aux
calendes),
s.
m.
Provision de pain
q_ue
l'on
cuit
pour
un an, aux
environs de
la
Noël, miche, dans
les
Alpes
et
en
Rouergue,
v.
cuecho
;
Calenda; Calanda,
nom
de
fam.
mérid.
;
De
Chalendar,
nom
de
fam. viv.
calendau,
charendau
(a.),
calendal
(1.),
alo
(rom.
calendal,
lat.
calendalis),
adj. De
Noël,
qui appartient
à
la Noël,
v.
na-
dalen.
Pan
calendau,
gros
pain divisé
en
quatre
par une
incision
cruciale,
que
l'on
met
sur
la
table de Noël
et
auquel
on ne
touche qu'après
en
avoir donné
un
quart
au
premier
pauvre
qui
passe
;
les mariniers
emportaient
un mor¬
ceau
de
ce
pain
sur
leurs navires
et
le
jetaient
à
la
mer
pour
calmer la tempête
;
pain qu'on
distribue
aux
pauvres
le premier jour
de
l'an
;
lou
Libre
Calendau,
titre
d'un
recueil de
noëls
provençaux
par
divers
auteurs
(Avignon,
imp.
Aubanel);
la
taulo calenclalo,
la table
de
Noël;
la
porto
Calendralo,
nom
d'une
ancienne
porte
de la ville de
Barbentane(Bou-
ches-du-Rhône).
R.
calèndo.
calendau, calenau
(Aix)
,
calegnau,
calenas
(m.),
chalondau
(for.),
s. m.
Petit
houx,
plante dont les
rameaux
couverts
de
baies rouges,
noués
en
bouquet
avec
la moelle
d'une
espèce
de
jonc
(scirpus holoschœnus),
servent
à
orner
ie pain
de Noël,
v.
breseaoun,
verd-bouis
;
pain
de Noël
;
bûche de Noël,
à
Nimes
et
en
Forez,
v.
cacho-fiò,
calendoun,
calendiè
;
viande, aliment
que
l'on
fait cuire
dans la lèchefrite
appelée
calèn
on
calèu.
Porto
toun
barrau,
Micoulau,
Emé
toun
gros
calendau.
n.
saboly.
Vese de calendau
Qu'an
mai d'un
pan
d'aut
Emé de
fougasso
au
burre.
a. peyrol.
Dau! dau ! dau !
Arni,
pausen
calendau.
l.
roumieux.
Pausa
calendau, déposer
au
foyer
la bû¬
che de Noël
;
Calendau,
titre
et
héros
d'un
poème
provençal
en
12 chants
par
F.
Mistral
(Avignon, 1867). R. calendau
1.
çalendié,
calendrié,
calenié
et
care-
nie
(m.),
(rom.
calendier, kalendier,
cat.
calendari,
ít.
esp.
port.
calendario,
lat.
ca-
lendarium),
s. m.
Calendrier,
v. armana ;
bûche de
Noël,
à
Toulon,
v.
cacho-fiò, calen¬
dau,
calendoun.
Lou calendié
Julian
es
encaro
segui
en
Russio
e
lou calendié
Gregourian
es
segui,
foro lous
Turcs,
pèr
toutes
lous
autres
poples.
a.
arnavielle.
R. calèndo.
CALÈNDO,
calèno
et
CARÈNO
(m.),
ca-
.lendos,
CALENDROS
(1.),
chalendos
(Ve-
lay), chalèxdos
(a.
d.).
charèndos
(auv.),
CALandro
(g.),
(rom.
calendas,
kalenclas,
calenas,
calena,
halena,
calcnclor,
charen-
da,
lyon. chalendes,
dauph. chalande,
cat.
esp.
port,
calendas,
it.
calende,
lat. calen-
dœ),
s.
f.
pl.
Calendes,
premier
jour de
cha¬
que
mois,
chez les
Romains
;
les douze
jours
qui précèdent
la
Noël,
en
Rouergue,
v.
calen-
ariêu
;
les fêtes de
la
Noël,
en
Provence,
ainsi
nommées parce que
les Calendes
de
janvier
étaient
une
fête
païenne
qui
fut
adoptée
parles
Chrétiens
et
confondue
avec
celle de la Nativité
du
Christ,
v.
Nadau,
Nouvè
;
mets
que
l'on
mange
à la
Noël,
présent
que
l'on fait
à
l'occa¬
sion de
cette
fête,
v.
cacho-fio;
petit houx,
plante,
v.
calendau.
Pèr
Calèndo,
à
la
Noël;
faire
Calèndo,
célébrer
la
veille de Noël
par
une
collation,
généralement
composée de poisson,
de
morue
frite,
d'escargots, de
cardon,
de céleri, de
tou¬
tes sortes
de
fruits, de
galette
à l'huile,
ou
de
lasagne (dans les Alpes), de
nougat et
de
vin
cuit,
v.
alègr-e
;
se
régaler,
se
réjouir;
n'en
farai mi
Calèndo,
j'en
ferai
mon
régal;
pourta
li calèndo,
porter
les présents
de
Noël
;
à
Marseille,
à
cette
époque, les
mar¬
chands de vin donnent
à
leurs
pratiques
une
bouteille de vin
cuit
et
les
boulangers
une ga¬
lette,
v.
fougasso,
poumpo
;
aubaclo
de Ca¬
lèndo,
concerts
nocturnes
que
des
troupes
de
musiciens donnaient
autrefois
dans les
rues
de
Marseille
,
pendant
les
quatre
semaines
qui
précèdent la
Noël
;
pater
de Calèndo,
pate-
nôtre
blanche,
prière
légendaire
en
vers
pro¬
vençaux
à
laquelle
les
gens
du peuple attri¬
buent certaines
vert
us ou
indulgences
;
quand
barbelcsses
jusqu'à Calèndo
n'auras rèn,
quand
tu
supplierais jusqu'à
la Noël,
tu n'au¬
ras
rien.
prov.
Es
pas
tout
l'an Calèndo.
—
Calèndo emé li siéu
E Pasco emé
soun
Diéu.
—
Calèndo
aujo,
Li
Pasco
au
lìò.
—
Calèndo
molo.
Espigo
folo,
la
Noël
pluvieuse fait les épis vides.
—
Calèndo
frejo,
Espigo
pleno,
ou
Calèndo
gelado,
Espigo
granado,
Noël
gelée, riche moisson.
—
Quand Calèndo
es
lou divèndre,
Pos
seniena
dins li
cendre,
■
quand
la
Noël
se
trouve
un
vendredi,
on
peut
semer
partout,
la récolte
sera
bonne.
—
Quau fai Calèndo
de
si
porc,
Au
bout
de
l'an
n'a
1res
de mort,
qui
compte
sans
l'hôte,
compte
deux fois.
Au
moyen
âge,
et
cela
se
fait
encore
dans
certaines
localités,
aux
fêtes de
Noël
on
repré¬
sentait dans les
églises des
scènes
pastorales
relatives à la
naissance
du
Christ,
y.
pastra-
ge; par
allusion
à
ces
dernières,
on
nommait
aussi
«
fête des Calendes
»
une
parodie des
cé¬
rémonies de
l'Eglise
appelée
ailleurs
«
fête
des Fous.
»
On donnait
encore
le
nom
de
ca¬
lenda maia
à
des chants
relatifs
au
retour
du
mois de mai.
calendoun,
chalendoun et
charen-
doun
(a.),
chalendou
(d.),
(Isère
chalan-
don),
s. m.
Bûche
de
Noël, dans les
Alpes,
v.
cacho-fiò, calendau,
calendiè,
souc
;
Cha-
landon,
nom
de
fam.
dauphinois.
Bateja
lou
calendoun,
faire
des libations
sur
la bûche de
Noël,
lorsqu'on
va
la
poser
so¬
lennellement
dans
l'âtre,
au
chant
de
ces
pa¬
roles
:
Calendoun
vèn !
Diéu
nous
mande proun
de bèn
!
Diéu
nous sauve
nòsti
gènt,
Aquest
an e
pièi long-tèms!
v.
alègre.
R. calèndo.
calendouno
,
chalendouno
(d.),
S.
f.
Gâteau
de
Noël,
dans les
Alpes,
v.
fougasso,
poumpo.
R.
calendoun.
Calendreja,
v.
calandreja.
calendriéu,
calandréu
(rll.), (lat. dies
kalendarius),
s. m.
pl. Nom
qu'on
donne
aux
douze
jours
qui
précèdent
la
Noël,
considérés
comme
les
représentants
des
douze
mois de
l'année
qui vient,
relativement
au
temps,
v.
coumtiè, nadalet.
Apellon Coumtié
o
Calendriéu
li
douge
jour
d'avans Nouvè.
arm.
prouv.
R.
calèndo.
calemero, careniero,
s.
f.
Chaîne
à
la¬
quelle
on
suspend la lampe appelée
calèn
ou
calèu,y.
courdèu, lumeniè,
moco.
R. calèn.
Calèno,
v.
calèndo.
calent,
calent
(1.),
ènto,
ento
(cat.
calent,
enta,
esp.
caliente, lat.
calens,
en-
tis),
adj.
Brûlant,
ante,
dans
le
Gard,
v. ar-
dènt,
brûlant, besccilènt.
calenturo
(cat.
esp.
calentura),
s.
f. Ca-
lenture,
sorte
de maladie,
v.
fèbre. R.
calènt.
calepino
(cat. calapa,
grenouille
verte),
s.
f.
Calepine, faux
cranson,
calepina
Cor-
vini
(Desv.), plante.
R.
canepinÍ
Calera
(il faudra),
calerè
(il faudrait),
v.
calé.
calés
(rom.
Cales,
Caleys,
Caleysh,
b.
lat.
Calesium,
parochia
Calensis),
n.
de 1.
Calés
(Dordogne, Lot,
Tarn-et-Garonne).
Li baumo de
Calés, les
grottes
celtiques
de
Calés, prèsLamanon
(Bouches-du-Rhône);
èstre
à
Calés,
à
Cale
(1.),
être
aux
abois,
aux
extrémités,
être acculé
;
metre à Calé
(rouerg.), gâter
du
premier
coup,
user
promp-
tement,
par un
jeu
de
mots
sur
Calés
et
le
verbe
cala,
céder,
se
taire.
calesoun,
s.
f.
t.
de
marine.
Calaison,
ti¬
rant
d'eau. R. cala.
Calèssio,
v.
calècho.
calet,
s.
m.
Rosso,
mazette,
v.
ganchello,
palancho.
Les calets proupromen
adousillion
la lino.
samary.
Probablement
pour
calhets,
vidangeurs,
v.
caiet. R. cala.
calèti
(faire),
loc. adv.
Faire
bouquer,
faire
mettre
les pouces,
défier,
v.
grègo.
Farié calèti
au
bon
Diéu,
se
dit
d'un
homme fort
adroit
;
calèti
!
calèti
! cri que
que
poussent
les écoliers,
lorsqu'ils
font
recu¬
ler
leurs camarades
à
quelque
défi.
Caley,
en
vieux
gascon,
signifiait
« me
suis-
tu?
»
R.
cala.
caleto
(fr. calèche, coiffure
de
femme),
s.
f.
Coiffe de
villageoise,
à
Grenoble,
v.
cagno-
to,
catalano. R.
calo.
calètro'(esp.
caletre, jugement;
lat.
ca-
lyptra, coiffe),
s.
f.
Qualité,
sorte,
en
mau¬
vaise
part,
dans le
Lauragais,
v. meno,
sorto.
traco.
■
Tirans
de
touto
calètro.
tresoulh.
calèu, calèlh (a.), carèlh, carèl,
ca-
rel
(g.), calèi (querc.),
calel
(1.),
chalèi.
(viv.),
chalel,
chalei, chanei
(lim.),
ca¬
lèn
(m.),
calen
(nie.), (rom. caleu,
bour¬
bonnais
chaleu,
Rabelais
caleil
,
lat.
cali-
clus, calena,
petite
tasse),
s. in.
Lampe
de
forme
antique,
en
fer
ou
en
laiton, munie
d'une queue
et
d'un
crochet
qui
sert
à la
sus¬
pendre,
v.
calèio
;
petite lèchefrite,
v.
licho-
freto
;
carré
do
papier dont
on a
relevé
les
bords
eL
sur
lequel
on
place les
vers
à soie
qui
viennent
d'éclore,
v.
carrèu
;
carrelet, balan¬
ce,
échiquier,
filet qu'on
suspend à l'avant,
d'un bateau
et
qu'on
relève
au
moyen
d'un