Lou Tresor dóu Felibrige - page 428

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mûr,
qui
a
des épis
verts
parmi les épis
jaunes,
v.
miè-sau
;
fau
coupa
lou blad
caiet, il
faut
couper
le
blé
avant
qu'il
soit
tout à
fait
mûr;
fau
estrema
lou ferwc&iet, il
faut
ren¬
trer
le foin à
moitié
sec, ou
plutôt
un
peu
moite
;
terro
iaieto, terrain
encore
couvert
de
neige
par
ci,
par
;
oumbro caieto,
ombre
mêlée
d'échappées de
lumière,
comme
celle
des arbres peu
touffus
;
faire lis uei
caiet,
faire
les yeux
doux; óuliviè caiet,
variété
d'olivier
à
tronc
peu
élevé
et
à
olives
grosses,
longues
et
charnues; il
y a
aussi
les
sous-va-
riétéscíweí
blanc, caiet
negre
et
caiet
rouge,
v.
caiano,
rougeto,
roussoun.
I\.
caio.
caiet
a, calheta
(1.),
jalheta
(d.),
v.
a.
et
n.
Tacheter de noir
et
de
blanc,
nuancer,
v.
caioula.
Caieta
,
calhetat
(1.),
ado,
part.
Grivelé,
nuancé,
ée. R. caiet.
Caietan,
v.
Gaietan.
caieteja,
caietia
(m.),
calhetia
(a.),
v.
n.
Se tacheter de
noir
et
de
blanc,
commencer
à
mûrir,
v.
camaia, veira.
Li rasin
caietejon, leirin
caietien (m.),
les raisins
tournent,
se
colorent. R. caiet.
caieto, calheto
(a.),
calleto
(l.),
(v.
fl'.
caillette),
s.
f. Petite caille,
v.
barbajolo;
espèce
de
mets
fait
avec
du foie de
porc
et
des
épinards
enveloppés dans
un
morceau
d'épi—
ploon;
boulette
de viande empoisonnée;
na¬
ture
de la
femme,
v.
bougneto
;
personne
sale,
gadoue,
à Rordeaux,
v.
vilaniè; variété
d'o¬
live, dans
le
Var,
v.
caiano
;
pour
ris de
veau,
v.
gaieto.
En
troutinejant
coumo «no
calleto.
a. mir.
S'ères
un
chin, creirièi
qu'as
manja la
caieto.
l.
roumieux.
R.
caio.
caietoux,
calhetoun
(bord.),
s.
m.
Va¬
riété
d'olivier,
connue
dans le
Var,
v.
caiet;
t.
injurieux, saligaud,
à
Rordeaux,
v.
salop.
R.
caiet.
CAIÉU,
s.
et
adj.
m.
Nom
qu'on
donne
à
des
terrains où l'on
trouve
des débris de
construc¬
tions romaines
et
des tuiles
antiques, à Mail-
lane
(Bouches-du-Rhône),
v.
trestouliero.
R.
cai, caiet, caiòu.
caïfo
(rom.
Caïfas,
lat.
Caïphas),
n. p.
Caïphe.
D'abord l'an pres e
l'an
mena,
Coumo
un
larroun
encadena,
A l'oustau de Caifo.
passion pop.
Caïfo
roumpè seis abit.
id.
prov.
Se
louremandon de Caifo à
Pilato.
Caige,
v.
caire
(choir)
;
càii, aies, aie, subj.
bèarn. du
v.
caire.
cail
(rom.
cat.
Cayl, Call,
rue
étroite
;
esp.
calle,
lat. callis),
s. m.
Nom du
quar¬
tier où étaient clôturés les
Juifs,
à
Perpignan,
v.
jutariê.
cailar,
caila
(rom.
Caylar, Caislar,
Caslar, Castlar,
b. lat.
Caslarium,
Cast-
larium
;
lat.
castellare,
château-fort),
n.
de
1. Le
Caylar
(Gard, Hérault, Tarn-et-Garon-
ne),
v.
Clialar, Cheilar; Caila, Cayla,
Du-
queylar,
noms
de
fam.
languedociens.
Jan dóu
Cailar, Jean du
Caylar
de Saint-
Bonnet
de
Thoiras, maréchal de
France,
mort
en
1636
;
Nosto-Damo dal
Caila
davalo,
se
dit
à
Lodève, quand
la bise
commence
à
souf¬
fler. R. castelar.
cailaren,
enco,
adj.
Habitant du Caylar,
v.
tusto-veissèu. R. Cailar.
CAILARet
(b. lat.
CaylaretumJ,
s. m.
Le
Caylaret
(Gard). R. Cailar.
cailet, cailer,
n.
p.
Caylet,, Cayler,
noms
de
fam.
Iang. R.
casteiet,
castelié.
cailou
(b.
lat. Caslup, Castluz),
n.
de 1.
Le
Caylou
(Gard).
cailus
(rom.
Caylus,
b. lat.
Caylusium),
n.
de
1.
Caylus (Tarn-et-Garonne)
;
Caslus,
près Albi
(Tarn),
v.
Carlus
;
Caylus,
De Cay¬
lus,
noms
de fam.
languedociens.
CAiMA
(port,
queimar,
brûler;
esp.
que-
niar, consumer
; rom.
gaimentar, gémir),
v.
CAIETA
GAIOUN
n.
Languir de
misère, caimander,
en
Langue¬
doc,
v.
bestira,
couima.
caïman
(cat.
esp.
caiman, it.
caimano),
s.
m.
Caïman,
crocodile
d'Amérique,
v. crou-
coudile.
A
lou vèntre
tanat
coumo
la
pèl d'un caïman.
a. mik.
cAïmand,
caimand
(m.),
gaimand, cali-
maxd
(lim.),
galimaxd
(rh.),
garlimand,
garlimex
(g.),
goul1mand,
gourimaxd,
goudrimand
(1.),
ando
(fr.
garnement),
s.
Truand, ande,
gueux, euse,
belitre,
vagabond,
gourgandine,
v. coucaro,
gourrin; sollici¬
teur,
flagorneur,
euse,
patelin,
à Toulouse,
v.
bouèmi,
flaugnard.
Tout lou mounde mi crido
Quesiéu
un
caimand,
un
capoun.
v. gelu.
L'autre
jour
vèn
un
long caimand
Qu'avié l'èr
de
cerca
chabènço.
j. gal.
Tas-te,
béulòli, galimand,
rascas.
j. roumanille.
Entendes, galimando
?
b.
floret.
R. caima.
caïn
(rom. Caïm,
Caï, lat. hébr.
Caïn),
n.
p.
Caïn,
personnage
qui
figurait autrefois
dans
les
jeux
de
la Fête-Dieu,
à Aix.
Sang de Caïn,
race
de
Caïn,
frère
dénatu¬
;
es
de la
peu
de
Caïn,
c'est
un
méchant
homme.
Acò
soun
raço
de Caïn.
a.
peyrol.
caïn,
ïno
(rom.
caïn,
ïna),
adj. Traître,
méchant,
ante,
fourbe,
v.
escariot, meichant
;
acariâtre
,
hargneux,
euse,
v.
ragagnous ;
mutin,
taquin,
ine, importun,
une,
incommo¬
de,
v.
cagnin,
canin.
Aire
caïn,
air
cruel
;
fàci
caïno,
mau¬
vaise
mine;
raço
caïno,
méchante
race
;
fam
caïno
pour
fam
canino.
Sian
revengu
sènso
cain
asard.
rioard-bérard.
E
vous,
reinard,
bèsti caino,
Sias
un
finas.
m.
bourrelly.
R.
caïn.
caïna,
v. a.
et
n.
Tourmenter,
piquer
à
coups
d'épingles,
vexer,
importuner,
v. car-
cagna
;
crier d'un
ton
aigu,
geindre
comme
les chiens
qui souffrent,
v.
craïna,
gingoula
;
attendre
avec
impatience,
v.
tahina.
Dins Betelèn
caino
e
plouro.
j.
azaïs.
Gemissiò,
caïnavo.
h. birat.
R.
caïn
2.
_
caïnarié,
s.
m.
Méchanceté,
fourterie,
mutinerie,
v.
marridariè.
Que
tout
lou
mounde
sache
sa
caïnarié.
f.
guitton-talamel.
R.
caïn.
Caïnca,
v.
carinca.
caine,
s. m.
Umbrina
vulgaris, poisson
de
mer,
selon Boucoiran,
v.
bcrrugat.
R.
gaine ?
caïneja,
v. n.
Geindre
sans
cesse,
gémir,
v.
brameja,
gemica,
gença,
gouissa, sista,
sousca.
Caïnejo,
fa
que
cracha.
j.
azaïs.
R.
caïn.
Cainin,
v.
cadenoun.
caio, gaio,
calho
(a.),
callo,
canlo
(1.
g.),
calle
(b.), (rom.
cailla, cailha, calla,
cat.
guatlla, it. quaglia,
b. lat.
qualea,
qua-
quila,
quisquilla),
s.
f. Caille, oiseau,
v.
barbajolo, caiero
;
truite, poisson,
en
Lan¬
guedoc,
v.
troucho.
Caio
vcrdo,
caille
verte,
qui
arrive
en a-
vril,
quand la
campagne
est verte
;
rbi-de-
caio, râle de genêt, oiseau
;
grano-de-caio,
erbo-de-caio, plantain
des
chiens, plante
;
ma
caio,
ma
bello caio,
terme
de
caresse
;
faire la caio,
se
terrer,
se
blottir
;
jouga à
la
caio, i sànti caio,
jeu d'écoliers qui
est
la
contre-partie du jeu
ae
cligne-musette,
car
celui
qui
est
caché doit
prendre celui qui
cherche
avant
que ce
dernier
ait touché
le
but; sànti
caio,
escoundes-vous bon!
pa¬
roles usitées
au
jeu
en
question
;
mena
la
caio,
t.
d'écolier,
crosser,
pousser
une
balle.
Ai !
caio, bello caio,
Ounte
es
toun
nis
?
Es
au
pèd di
mounlagno,
Au
plan-pais.
ch.
pop.
prov.
Amourous
coume uno
caio,
caud
coumeuno
caio,
gras
coume uno
caio,
lèndre
coume uno
caio.
Li caio toumbon pas
roustido.
Annado de
paio,
Annado
de caio.
Albertaz
Cailla,
nom
d'un troubadour
ori¬
ginaire d'Albigeois. R.
cascaia.
caio,
s.
f.
Truie,
en
Velay,
Forez
et
Dau-
phiné,
v.
trueio
;
coche,
femme sate,
gour¬
gandine,
v.
salopo; pièce d'un pressoir
;
per¬
sonne
avare,
v.
crassous.
Caio
bareto
(it.
bretta,
stérile), truie
qui
a
porté,
truie
châtrée.
R. caio
1.
caio
(rom.
Caylla, b.lat. Callia, Calice),
n.
de 1. Caille
(Alpes-Maritimes);
nom
de fam.
provençal.
Lou baus de
Caio,
le pic
de Caille.
Caio
(tais-toi)
pour
calo,
v.
cala
;
caiò
pour
calié
(il
fallait),
à
Bèsiers,
v.
calé.
caiofo,
calhofo
(esp.
gallofa,
herbe
po¬
tagère),
s.
f. Cosse de légume,
dépouille du
maïs,
v.
calofo,
cofo,
cufello,
gaiofo, pelofo.
R.
calofo.
CAio-LA, CALiio—lach
(1.),
s. m.
Caille-
lait, plante,
v.
erbo-de-la-ciro. R. caia,
la.
caiolo, calholo
(1.),
s.
f.
Narcisse jaune,
faux
narcisse,
v.
coucuclo.
La Grand
Caiolo, la
Grande-Cayolle,
nom
de la
montagne
qui
porte
le lac d'Allos
(Alpes-
Maritimes).
R. caiòu.
Caiorno,
v.
caliourno.
c
aiòu,
caiol
(1.),
calhol
(toul.),
calhor,
calhouol
(rouerg.), jalhou(d-),
olo, oro,
adj.
Tacheté
de
blanc
et
de noir,
qui
a
les
cheveux de
plusieurs
nuances,
grivelé, ée,
pie,
vairon,
v.
caiet,
pigue, vaire;
qui
change de couleur, qui
manque
de loyauté,
ambigu,
ue,
fourbe,
v.
double;
bizarre, é-
trange,
singulier, ière,
toqué, ée,
imbécile,
v.
bau;
sobriquet des
gens
d'Auriac
ou
de
Fajac
(Aude)
;
Cayol, Caillol, Cailhol,
noms
de
fam.
méridionaux.
Biòu
caiòu, bœuf pie, tacheté de blanc;
ta-bi, calhol, cri usité
en
Gascogne
pour
exciter
un
bœuf
;
rat-calhol
(1.), lérot,
loir
tacheté
de
gris
et
de
blanc
;
Petoun-Petet,
sorte
de
la
vaco
caiolo, locution usitée dans
le
conte
de Petoun-Petet
qui fut
avalé
par
une
vache;
bargou'in
caiòu, jargon
bigarré; acò
's
calhol
(1.), cela
est
fort, cela
est
drôle
;
ne
dire de calholos
(1.),
en
dire
de
grises
;
nous
en
caí/ì.oZs(Goudelin),noussommes
frits,
nous
sommes
perdus
;
Lei Caiòu,
Les Caillols, ha¬
meau
près de
Marseille,
habité primitivement
par
une
famille de
ce nom
;
lou
troubaire
Caiòu,
Jacques Cailhol,
poète
marseillais du
18° siècle. Les
Caillol, de
Provence, portent
trois cailles dans leur blason. R. cai.
caiòu,
caiol
(1.),
olo
(esp.
cojuelo, boi¬
teux),
adj.
Qui
n'est
pas
tout
à
fait
rond, à
Béziers,
v.
couioul.
Arc
caiòu,
arc
surbaissé
;
boulo caiolo,
boule dont la
sphéricité
est
imparfaite.
caiou,
s. m.
Prison,
cachot,
dans
quelques
pays, v.
croutoun,
cago-manjo.
R.
chai.
CAIOULA
,
CAIODRA
(
m.
)
,
CALHOULA
(rouerg.),
v. n.
Commencer à
mûrir,
tourner,
mêler,
v.
caieteja,
veira
;
pour
cajoler,
v.
cachoula.
Caiole,
oies,
olo, oulan,
oulas, olon.
Caioula,
ado,
part, et
adj. Presque mûr,
ûre. R. caiòu.
caioulado, calhoulado
(1.),
calhou-
rado
(rouerg.),
s.
f. Bourde,
extravagance,
plaisanterie, parole
grotesque,
conte
singulier,
v.
galejado.
R. caiòu.
caioun, calhou
(1.),
s. m.
Grumeau,
caillot,
v.
caiastre, mouteloun; caillé,
en
1...,418,419,420,421,422,423,424,425,426,427 429,430,431,432,433,434,435,436,437,438,...2382
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