Lou Tresor dóu Felibrige - page 437

CALME
CALOURENTAMEN
429
Un
calmant,
un
calmant,
v.
endourmi-
tòri.
L'espèr
es
lou calmant
qu'ataiso la doulour.
m.
barthès.
R.
calma.
calme, carme
(m.),
almo,
armo,
adj.
Calme,
tranquille
(néologisme),
v.
cale, cal,
siaUi
sol.
Sel
tems
èro calme.
a.
gaillard.
Al
se
d'uno
aigo calmo.
daveau.
Pèr rèndre las
tempèstos
calmos.
c.
brueys.
prov.
En tèms
calme
cadun
es
marinié.
Lou calme
(port,
calme),
le
calme,
v.
ca-
lamo
plus
usité.
Tu
bouliès
treboula le calme
de
la
pas.
p.
goudelin.
prov.
L'estiéu
après
l'ivèr, lou jour
après la
nue,
lou calme
après l'aurage.
R.
calma.
Calmèls,
calmeto,
v.
Caumèls,
caumeto.
calo
(cat. it.
esp.
cala),
s.
f. Abri
contre
le
vent,
v.
abri, araiero,
cagnard,
calanc;
t.
de
marine,
cale, bas
port, pente
d'un
quai où
l'on
peut
charger,
décharger
ou
réparer
les
navires,
crique,
v.
calanco
;
partie
basse
d'un
vaisseau
;
plomb qui fait enfoncer
l'hameçon
;
morceau
de bois
ou
de
pierre
servant
à étayer,
à
caler,
v.
coto,
recaus,
soustilio
;
ancienne
coiffure de
femme,
en
Forez,
v.
caleto
;
La
Calle, ville
d'Afrique.
Calo de
coustrucioun, cale de
construc¬
tion, dans
un
port
de
mer
;
douna
la
calo,
donner
la
cale, châtiment
de marine
qui
con¬
siste à
plonger
dans l'eau celui
qu'on
punit
;
èstre à
founs de
calo, être
à fond
de cale,
à
bout de
ressources
;
vira
calo, prendre le che¬
min du
retour;
faire calo,
abriter
contre
le
vent ;
èstre à
la calo, être
à
l'abri du
vent
;
à
la calo di
ciprès,
devant
un
rideau
de
Cy¬
près; metre
de cardoun
à la calo, butter
des
chardons à foulon
;
se
metre
à
la calo,
s'abriter
;
garda
la
calo,
garder le
gîte,
le
coin du
feu
;
avé
d'argent à la calo,
avoir
de
l'argent
en
réserve.
L'ivèr, quand fai
tant
fre quejalo
A
pèiro tendre
e
que
li calo
Soun cuberto de nèu.
f.
gras.
R.
cala.
calo,
s.
f.
Écale,
en
Limousin,
v.
escalo,
escaio
;
pour
quelle,
v.
qualo. R. escalo.
Calo,
impèr.
et
3e
pers.
du
sing. de
l'ind.
du
v.
cala
;
caló,
v.
calos.
calo-bas, cablas
(m.),
s. m.
t.
de
ma¬
rine.
Calebas,
hale-bas,
sorte
de
cordage,
v.
capouchin,
palanquinet.
R.
cala, bas.
calo-boutin,
calho-boutin
(g.),
cacho-
routiiv,
s. m.
Ustensile
dans
lequel
les
cor¬
donniers
tiennent le
fil,
v.
bounclo,
crespin.
R.
cala, boutin,
butin.
calo-longo,
n.
de
1.
Calelongue,
crique
des environs de
Marseille.
R.
calo,
long.
calo-SERAgxo,
n.
de 1. La
Caleseragne
ou
Calsairagne, îlot
des environs
de Marseille.
Entre
Calo-Seragno
e
Riéu
Iéu ai vist
blanqueja
'no velo.
j.-f. roux.
R.
calo,
serrano,
serre.
Calobino,
v.
calvino
;
calobre, calobro,
v.
coulobre,
coulobro.
calofo,
clofo(rh.),
escalopo,
chalòflo
a.),
caloufo, escaloufo,
chaloüfo
(lim.),
gr.
xéìofOí, enveloppe de
fruits),
s.
f.
Écale,
brou de noix
ou.
de
châtaigne,
pelure,
v.
caio-
fo,
cofo,
cruvèu,
cufello,
grueio,
peiòu,
pelofo.
Li
penjadis
toumbavon
di branco
coume
de clofo
de
castagno.
a. mathieu.
caloge,
chalonge
(auv.), (rom.
calonge,
chalonge;
b. lat.
calogius,
moine
vénérable
;
val.
celuger,
moine
;
gr.
x<x.Xós yépuv,
beau
vieil¬
lard),
s.
m.
Confrère,
titre
que
se
donnent
les
anciens
dignitaires
d'une
confrérie de
péni¬
tents,
v.
calouiè,
coumpan.
Durant
quatre
ouro
de
reloge,
Li
counfrarié,
priéu
e
caloge,
Aqui defilon.
calendau.
calos,
calouos
(rouerg.),
caloues
(m.),
calouas
(Var),
calous
(nie.), (b. lat. calo-
sus,
tronc,
souche
;
lat.
callosus,
calleux
;
gr.
xsXov,
bois),
s. m.
Trognon,
racine
pivota,nte,
v.
cago-tros, tros,
talabol
;
souche d'arbrisseau,
tige
de maïs,
nœux
de
greffe,
v.
cambo
;
bâton
court
et
épais,
v.
bihot,
talos
;
magot,
somme
d'argent qu'on
tient
en
réserve,
pécule,v.
bou-
gnoun,
pateto
;
sot,
personne
stupide,
v.
da-
rut.
Calos de
caulet,
trognon
de chou
;
calos
de
luserno,
racine de luzerne
;
calos
d'au-
bre,
tronc
rabougri
;
calos
de brusc, chicot
debruyère;
calos de
balacho,
manche
àbalai;
calos de
fueio,
pédicule de la feuille
de
mû¬
rier,
que
les
vers
à
soie
ne
mangent
pas
;
un
calos
de
femo,
une grosse
femme
;
faire
soun
calos,
ramasser
de l'argent,
se
faire
des éco¬
nomies
;
acò
fariè b'en
moun
calos,
cela
fe¬
rait bien
mon
affaire; bèsti
coume un
calos,
bête
comme
une
bûche
;
regagna
coume un
calos,
rechigné,
brutal.
La
grand
daio dóu
tèms,
intrépide segaire,
A
dins
soun
vaie-vèn
tranca
jusqu'au
calons
E
moun
bonur
en
erbo
e
meis
espèro
en
flous.
a. crousillat.
prov.
A
manja de caulet,
e
raivo
li calos.
Calosses,
calousses,
plur. lang.
de calos.
Jaire
de dous
calosses, coucher
deux dans
le même
lit
et
en sens
inverse.
calosso,
calousso
(rouerg.),
s.
et
adj. f.
Trognon
de chou, chicot
d'arbuste,
en
Rouer-
gue,
v.
calos
;
châtaigne
sèche qu'on
ne
fait
cuire
qu'à
demi,
v.
bajano.
R.
calos.
Calossut,
v.
caloussu.
calot
(gr.
xxX'jnTvip,
ce
qui couvre),
s. m.
Calotte de
prêtre, petit
bonnet de
feutre porté
par
les
hommes
de peine
et
dont
les pêcheurs
se
servent
pour
serrer
leurs
amorces,
béguin,
v.
beguin, berreto
;
magot,
pécule,
v.
calos
;
Calot,
nom
de
fam.
provençal.
Me fau
travaia
pèr
te
faire
Calot
e
coussihoun.
f.
du caulon.
Chascun
cerco
au-jour-d'uei de faire
soun
calot.
j. dbsanat.
caloto
(rom.
callota,
b.
lat. calota,
ca-
lyptra;
gr.
mlmipa,
voile de
femme),
s.
f.
Têtière,
béguin d'enfant,
v.
barret, berret,
berro
;
emplâtre dont
on recouvre
la tête d'un
teigneux
;
fiente adhérente
au
poil des ani¬
maux,
v.
petoulo
;
prépuce,
v.
prepùci
;
ta¬
loche, tape
sur
la tête,
v.
coueto, testoun-;
écuelle,
en
Gascogne,
v.
escudello
;
calotte
d'un
four,
d'un dôme,
v.
capoucho
;
réunion
d'habitués
qui
causent
en
cercle,
groupe
de
femmes,
à Montpellier,
v.
roudelet.
Bastou,
caloto dam lunetos
Prenen
counget
de las filhetos.'
p.
goudelin.
Porto
encaro
li
caloto,
c'est
encore
un
enfant
;
vira
caloto, perdre la
tête
;
jouga
à
la
caloto,
jouer
à
qui
recevra
une
taloche.
Calou,
v.
calour; calou, calouc
(il fallut),
v.
calé
;
calouas,
v.
calos.
calouie
(albanais caloyer,
moine
;
val.
celuger,
id.; b. lat. calogerus, id.;
gr.
xxAós
beau
vieillard),
s. m.
Caloyer, moine
grec,
v.
caloge
;
chanoine,
en
Réarn,
v. cci-
nounge
;
Calligé,
nom
de
fam.
provençal.
Rabelais
prenait le titre de
caloyer des
Isles
d'Hyeres.
caloriíjos
(rom. calonja,
dispute),
n.
de
1.
Calonges
(Lot-et-Garonne).
calounnia, caloumnia
(1.),
(roill.
ca-
lumpniar,
calonjar,
cat.
esp.
port,
calum¬
niar.
it.
calunniare, lat.
calumniari),
v.
a.
Calomnier,
v.
blasfema, camaia,
mau-dire,
Calounnìe, ìes, io, ian,
ias,
ion.
E poussen pas
la mal-voulenço
Jusquos à lou caloumnia.
j.
azaïs.
Dau! saludo
au
grand jour
e
de-niue calounnio.
l.
roumieux.
Afourtis que
lou calounnian.
c. de
villeneuve.
Calounnia,
caloumniat
(1.),
Ano,
part.
Ca¬
lomnié,
ée.
CALOUNNIADOU,
CALOUMNIADOU
(1),
OÜ1-
RO
(cat.
esp.
port,
calumniador, it. calun-
niatore,
lat.
calumniator),
s.
Calomniateur,
trice,
v.
bleimaire,
marrido
lengo. R.
ca¬
lounnia.
calounnio, caloumnio
(1.),
caloümnié
(rouerg.), (rom.
calompnia, calumpnia,
ca-
lomnio, it. calunnia,
esp.
lat.
calumnia),
s.
f.
Calomnie,
v.
blaime.
La calounnio
es uno
aureto.
o. blaze.
La
maigro Calounnio embé
l'ue de través.
j. rancher.
Sèns
crento
avèn brava l'infamo calounnio.
j.-a.
peyrottes.
CALOUjVNIOUS, CALOUMNIOUS
(1.),
ouso,
OüO
(cat.
calumniós,
esp.
port,
calumnioso,
lat.
calumniosus),
adj.
Calomnieux,
euse,
v.
bleimous,
faus.
Calounnióusi
paraulo, calounnióusei
paraulo (m.), caloumniousos paraulos (1.
g.),
calomnieuses paroles. R. calounnio.
CALOUNNlOtSAMEK, CALOUMNIOUSOMEN
(1. g.),
(v.
gasc.
caloumniousomen 1301,
esp.
calumniosomente),
adv.
Calomnieusement,
v.
à
fans. R.
calounnious.
calouno
(gr. xcUuftua),
s.
f.
Rrou,
enveloppe
verte
des
noix
et
des
amandes,
en
Rouergue,
v.
calofo,
peiòu.
calour, calou
(1. g.),
calhou
(auv.),
cha-
lour
(lim. d.),
charour
(a.),
chalou
(d.),
(rom.
calor, chalor, it.
calore,
esp.
port.
lat.
calor),
s.
f.
Chaleur, ardeur,
temps
chaud,v.
ardour, cauct,
caumo
;
rut
des animaux,
v.
chassiero, gest.
Uiau de
calour, éclair de chaleur,
sorte
de météore
; au
gros
di calour, durant
lès
grandes
chaleurs
;
fai calour,
fa calou
(1.),
il
fait chaud
;
fai
uno
bravo calour,
il
fait
bien
chaud;
uno
calour
que
fai toumba la
co
dis
ase, une
chaleur accablante;
èstre
en
calour,
être
en
chaleur,
v.
aci, ani.
prov.
Ounte
es
lou
fiò,
es
la
calour.
I
grand
calour,
se
me
vos
crèire,
Quito la femo
e
pren
lou vèire.
A
Nice,
calour
est
masculin,
comme
calore
en
italien.
calourado,
s.
f.
Bouffée
de
chaleur,
mo¬
ment
de
forte
chaleur,
v.
babourado
;
échauf-
faison,
concupiscence,
v.
escaufamen, sabo;
syncope,
évanouissement
qui
vient
à
un
ma¬
lade,
v.
mourimen,
vanesso.
Car dóu
jouvènt la calourado
Vèn d'esclata dins
sa
courado.
calendau.
Al
cor
deja
sènli la flèbre
Que
me
lanço de rescoundous
Las mai doucetos calourados.
j. jasmin.
R. calour.
calourasso, calounasso
(1.),
s.
f.
Gran¬
de
chaleur,
forte
chaleur,
v.
caïinas,
cau-
masso,
toufo.
Pèr
un
pau
m'espaça,
mau-grat
la calourasso,
M'envau balin-balant.
r.
garde.
R. calour.
CALOURÈÌVT, CHALOURÈNT
(d.),
CALOU-
renc
(rouerg.),
ènto,
EîYCO,
(rom.
calorent),
adj.
Echauffé,
ée,
en
sueur,
v.
relent,
susa-
r'ent; chaleureux,
euse,
d'un
tempérament
chaud
et
bouillant,
v.
ardent, caliven.
Siêu tout
calourènt,
je suis
tout
en
nage.
Lou
cor
afable, dubert
e
calourènt.
arm. prouv.
Plus calourènto
qu'uno chino.
c. brueys.
Si calourènlis
oundado.
j.
monné.
R. calour.
calourejvtamen"
(esp.
calurosamente,
it.
calorosamente), adv.
Chaleureusement,
v.
caudamen.
Dire emai
répéta
tout calourentamen.
a.
villié.
R.
calourènt.
1...,427,428,429,430,431,432,433,434,435,436 438,439,440,441,442,443,444,445,446,447,...2382
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