CAI
—
CAIET
419
cai,
QUÈI (m.), (b. lat. caium,
kaium,
kaia,
escar
;
esp.
cayo,
écueil),
s. m.
Quai,
v.
palissado,
ribiero.
S'amarra
à
cai,
s'amarrer
au
quai.
Sui
pount
e
sul
cai s'abarrejo.
i,.
vestrepain.
En arribant
au
quèi.
c.
p0ncy.
cai, calh
(g.
a.),
cal
(1.),
ca
(d.), (rom.
calh,
esp.
cuajo,
it.
gagho,
b.
lat.
coagu-
lus),
s. m.
Matière coagulée
,
partie casé-
euse
du
lait, lait
caillé,
v.
caiat
;
matière
qui
sert
à faire
cailler le lait,
présure,
v.
pre-
suro.
Lou
gran
n'es
encaro
que
de cai, la sève
est
à peine
caillée dans le grain
des épis
;
nose
en
cai,
noix
dont la chair
n'est
pas encore;
prise
;
chatouno
qu'es
encaro
dins
soun
cai,
fillette
qui
n'est
pas encore
formée
;
faire cai,
prene
cal (1.),
former
calus,
en
parlant d'un
os
qui
commence
à
se
souder.
R.
caia.
Cai pour
cais (épi, barbe
d'épi); cai, 3epers.
du
sing. de l'inclic. du
v.
caire
(choir).
cai,
ça
(rh. m.),
çau
(lim.),
CEI
(rouerg.
a.
"d.),
CES
(d.),
ci
(m.),
(rom.
sai,
sa,
sei,
sey,
lat.
ecce,
hac), adv. Çà,
céans, ici,
v. ça,
çasins, ciça, eici.
Çai
est
le corrélatif
et
l'opposé de lai,
et
il
précède ordinairement le verbe
auquel il
sert
de
régime.
Dièu
çai
siegue,
Dieu
çai siè, Dièu
ci
siè
(m.),
Dieu soit
céans
! salut qu'on fait
en
entrant
dans
une
maison, dont le maître répond
:
e
la
vierge
Marié
!
et
la
vierge
Marie !
çai
i'a
res,
çai-z-a
dengu(d.)?
y
a-t-il quelqu'un?
çai
es,
çai-z-es
(d.), il
est
ici
;
çai
i'aproun
gent, il
y a
ici
assez
de
monde
;
çai
èro
tout-
es
cas,
il était
ici
tout
à l'heure;
çai
saran
l'eu, ils
seront
bientôt ici
;
çai
noun
tourna-
rai,
je
ne
retournerai plus ici
;
tourno
çai,
reviens-y;
i'avièu
recoumanda de
çai
ès-
tre,
je
lui avais recommandé de
se
trouver
ici
;
quau
vôu çai èstre
?
qui
est
là?
qui frappe
à
la
porte
?
vène
çai
ou
tout
court
çai,
ou ça
bi
(b.),
viens
ça
;
çai
vèn, il
nous
arrive
;
çai
venièu, je
venais ici;
ça
sian, çai
s'en
(1.),
nous
y
voilà;
ça
sias, çai
sès
(1.)
?
vous
voi¬
là?
çai
sus,
ici
en
haut, ci-dessus; çai jous,
ici
bas, ci-dessous;
despièi
un an en
çai,
depuis
un
an en
ça, v. ença,
ençai; dès
en
çai, dès
en
ça,
dè's
ici, dorénavant; fai t'en
çai, approche-toi
;
çai
en
rèire,
ça en
arrè
(g.), ci-devant, jadis; çai
e
lai, çà
et
là
;
pèr
çai,
pèr
lai,
par
ci,
par
là; çai
que
délai,
ça
que
la
(g.), deçà
et
delà
; noun
c' i'a
pour
noun
çai i'a,
il
n'y
a
ici.
proy.
Quand çai plou, çai bagno,
quand il
pleut
ici,
on
s'y
mouille, il
faut s'ac¬
commoder
au
pays comme au
temps.
caia, calha
(1.
g.
a.),
calla,
caula
(toul.),
(cat.
cuallar,
port,
coalhar,
esp.
cua-
jar, it.
quagliare,
lat.
coagularé),
v. a.
et
n.
Cailler, coaguler, figer,
v.
arrapa
;
pour se
taire,
à
Marseille,
v.
cala,.
Carboun
que
caio, houille
que
le
feu
met
en
fusion, qui fait pâte.
Se
caia, v. r.
Se cailler,
se
coaguler.
Caia,
calhat
(1.
g.),
ado,
part.
Caillé,
ée.
Aquel
agnèues
pancaro
caia,
cette
viande
d'agneau
n'es
pas encore
ra,ssise
;
lis
amelo
soun
caiado,
les
amandes
sont
faites
;
tout
callat,
à
coup
sûr,
sans se
tromper,
dans le
Tarn.
caiadié, calhadié
(lim.), (for. cailledi),
s.
m.
Vase dans
lequel
on
fait cailler le lait,
v.
caiadiero,
toumiè. R. caiat.
caiadiero, caiatiero,
calhatièiro
(1.),
s.
f. Femme
qui
vend
du caillé, laitière,
v.
la-
cliiero
;
terrine dans
laquelle
on
fait cailler
le
lait,
v.
brunido, caiero
;
vase
troué
dans
le¬
quel
on
fait égoutter le caillé,
en
Limousin,
v.
fiscello.
R caiado,
caiat.
caiado,
calhado
(1. g.),
calha
(d.),
cau-
lado,
caullado
(toul.),
(esp.
cuajada,
port.
coalhada),
s.
f. Ce qui
se
caille
en
une
fois,
lait
caillé,
v.
caiat;
jonchée,
sorte
de petit
fromage,
v.
froumajoun,
toumo.
S'aimes mèi la
calhado,
lou t'en darèi.
c.
despourrins.
Moun
cantèl
depa blanc,moun mêle
nia
caulado.
p.
goudelin.
R. caia.
caiado,
callado
et
canlado
(1.),
s.
f.
Nichée de
caille,
troupe
de cailles,
famille,
y.
vôu,
ninèio.
E
loulo
la
gento
callado
Après
ié
soun
d'uno
alenado.
a.
langlade.
Pèr la
Franço
te
fau quila
Moulhè,
paire, maire
e
canlado.
id.
R. caio.
caiala,
v.
a.
Paver
de cailloux,
v.
calada.
R. caiau.
ca1alage,
caialàgi
(m.),
s. m.
Cailloutis,
v.
peiregau.
R. caiala.
caialas,
calhalas
(1.),
S. m.
Gros
Caillou,
v.
clapas, frejau.
Un caialas
coumo
la tèsto.
lafare—alais.
R. caiau.
caialet,
calhalet
(1.),
S. m.
Petit Caillou,
v.
calhaudou, coudoulet. R. caiau.
caialous,
ouso,
ouo
(rom.
calhauos),
adj. Caillouteux
euse, v.
coudoulous. R.
caiau.
caiabieïj,
calhamen
(1. g.), (it. quaglia-
mento),
s.
m.
Caillement. R. caia.
caian, calhan
(1.), (rom.
Calhan,
b. lat.
Calianum, Callianum,
Callanum),
n.
del.
Caillan
(Hérault).
caiaxo,
caiono, cviouivo
(Var), adj.
et
s.
f.
Variété
d'olive,
ronde
et
noire,
produite
par
l'olivier
franc,
v.
aglandau, caieto. R.
cai.
Caiard,
v.
couard.
caias,
calhas
(1.),
s. m.
Caillot de
sang,
gros
grumeau, v.
caiastre. R. cai.
caiastras, calhastras
(1.),
S. m.
Gros
caillot,
v.
moutas
;
personne grosse
et
indo¬
lente,
flandrin, dondon,
v.
eagnôu, farga-
gnas.
R. caiastre.
caiastre,
calhastre
(1.),
s. m.
Caillot,
masse
caillée,
v.
caioun,
clapoun,moutas-
soun.
De caiastre de sang.
lou
cassaire.
R. cai.
caiastroun,
calhastrou
(1.),
s. m.
Petit
caillot,
grumeau,
v.
mouteloun.
R. caiastre.
caiat,
s. m.
Croc
servant
à
tirer la
paille
d'une
meule,
en
Gascogne,
v.
bigot.
R.
ga-
het, gafet.
caiat,
calhat
(1.),
encalat,
ancalat
(g.),
s. m.
Caillé, lait
caillé,
fromage
mou,
v.
caulistre,
toumo.
Pres
coume
de
caiat, pris
comme
du
caillé
;
attrapé,
penaud.
Lou paure
manjo
ço que
i'a,
Lou la de
cabro
e
lou caiat.
ad. dumas.
Lou
caiat foundènt.
a. crousillat.
R.
caia.
caiat, calhat
et
callat
(1.),
galhat,
canlat
(g.),
s. m.
Cailleteau, jeune
caille,
v.
barbajolo, barbo-blanc, caioun;
bœuf
de
couleur
pie,
v.
caiet; Caillat, Calhat,
Calliat,
nom
de fam. mérid. R.
caio.
caiatado, callatado
et
caxlatado(l),
s.
f.
Troupe de cailleteaux conduits
par
la
mère;
essaim
de
jeunes filles,
volée, multi¬
tude,
v.
vòu. R. caiat.
caiatèu,
calhatèc
(1.),
callatou,
ca-
lhoutou
(rouerg.),
s. m.
Petit
cailleteau,
v.
caioun.
Un
jour
un
oste
farcejaire
Qu'aprestavo de
fricandèus,
A
l'aste de bestiau
piéutaire,
En
gardiano de calhatèus.
prunac.
R. caiat 3.
Caiatiero,
v.
caiadiero.
caiau,
calhau
(1. g.),
calhéu,
caliéu
(d.),
(rom. calhau,
rouchi calhau, namurois
caiau,
port,
calhao, lat. cochlax,
gr.
xóxXxS),
s.
m.
Caillou, pierre roulée,
v.
code, clapo,
frejau, ribeirau
;
gros morceau, en
Limou¬
sin,
v.
tros
;
Le
Caillau,
nom
de
lieu
fréquent
en
Périgord;
Caillau,
Cailhau,
Caillaux,
noms
de
lieu
et
de fam.
gascons.
Caiau de
Medoc,
caillou
de
Médoc, blanc
et
transparent;
caiau de
sucre, morceau
de
sucre
;
tira lou
v'eire
en
caiau,
t.
de verrier,
tirer le
verre
du
creuset
;
manda
'n
caiau,
lancer
un
caillou
;
se
batre
à
cop
de caiau,
se
battre à coups
de
pierres,
v.
acaiauda;
dur
coume un
caiau, dur
comme un
caillou
;
cachariè de
caiau,
se
dit de
quelqu'un
qui
a
de bonnes dents.
Caiau
avias, caiau aurés
:
De
qu'es
l'or?
un
caiau,
quand fai de bèn
en res.
j. roumanille.
caiaudiero
,
calhaudiero
(lim.),
s.
f.
Lieu où les
cailloux
abondent,
v.
coudoulie-
ro, crau
;
La
Caillaudière,
nom
de lieu
fré¬
quent
en
Périgord.
R.
caiau.
Caicairaicai,
v.
quiquiriqui
;
caichau,
v.
queissau; caicho,
v.
caisso
;
caïco,
v.
caïque
;
caide,
v.
caire.
caidido,
s.
f.
Lessive
grossière,
en
Guienne,.
v.
bugaclo,
cairado. R.
cacle
3.
Caie,
v.
caire 2.
caiÈno,
n.
de 1.
Cayenne, île
et
ville de
la
Guiane
française.
En
Caièno,
qu'es unoilo à £00 lègo d'eici.
béchameil,
1668.
Çaiens,
v.
çasins.
caièr, caiè (1.),
(v.
fr.
cayer, rom. ca¬
sem,
cadcrn,
quazern,
quadern,
cat.
qua¬
dern,
esp.
cuaderno,
it.
quaderno,
lat.
qua-
ternum),
s. m.
Cahier,
v.
casernet, carto
;
nom
de fam. marseillais.
Vous farai
présent
d'un caièr
Que croumpèri adavaus-ièr.
g.
bénédit.
L'avoucat taio sei
plumo,
Grafino sei
grand caièr.
v.
gelu.
caiero,
caièiro
et
calhèiro (1.),
S.
f.
Caillette,
estomac
des
agneaux,
chevreaux
et.
veaux,
v.
presuro
;
terrine
où
l'on
fait
cailler
le
lait,
v.
caiadiero.
De
las
cabros
mouses
lou
pièi
E
li
fas broussa
sa
caièiro.
l af
are-alais.
R. cai.
caiero, calhero
(nie.),
s.
f.
Caille, dan*
les
Alpes-Maritimes,
v.
caio.
prov.
En setembre
Manjo la caiero
en
li cèndre,
en
septembre la caille
mange
partout,
dans
les-
cendres
même.
R.
caio.
caierot,
s. m.
Petit cahier,
v.
carnet.
Un
tros
de caierot.
j. oastela.
R. caièr.
Caies, caie
(que
tu
tombes,
qu'il tombe),
subj.
bèarn. du
v.
cade
ou
caire.
caiet, calhet
(a. d.),
s. m.
Caillette,
pré¬
sure
à
cailler le
lait,
v.
lacheiroun,
presu-
roun.
Caiet de
vedèu, caillette
de
veau,
estomac
de
veau.
R. cai.
caiet, calhet
(1.),
galhat
(g.),
jalhet,
jalha,
jalhoii
(d.),
jalh
(a.),
eto, ado,
alho
(b. lat. calhus, nuancé), adj.
et
s.
Ta¬
cheté de blanc
et
de noir
comme
le
plumage
des
cailles,
grivelé, ée,
v.
caiòu,
garrèu,
pi-
gue
;
qui
commence
à
mûrir,
v.
vairc
;
à de¬
mi
gris,
entre
deux vins,
v.
gai
;
d'une
répu¬
tation
équivoque,
suspect, ecte,
douteux,
euse,
v.
safranous
;
sale, enGuienne,
v.
bouchard
;
ladre,
avare,
en
Gascogne,
v.
ladre; vidan¬
geur,
gadouard,
à
Bordeaux,
v.
curo-pàti
;
équarrisseur,
écorcheur d'animaux,
en
Réarn
et
Querci,
v.
espeio-rosso;
sobriquet des
gens
de Bénéiac
(Basses-Pyrénées)
;
Cayet,
Calliès,
Jaillet,
Galliat,
noms
de fam. méridionaux.
Biòu
caiet, bœuf
pie;
se
dis
pas
caieto
à-
n-uno
vaco
que noun ague quauque
pèu
blanc,
lorsqu'une
personne
est
accusée,
ce
n'est
pas sans
quelque
motif
;
rat-caiet,
lérot,
es¬
pèce de loir
;
blad
caiet, blé
qui
n'est
pas
bien