BAGUET
—
BÀILE
209
Baguenau,
v.
baganaud.
baguet,
eto(it.baciocco), adj. et
s.
Sot,
idiot,
ote,
v.
balw,
bedigas,
ncsci.
bagueta,
v.
a.
Bourrer
un
fusil
avec
la
ba¬
guette,
farcir,
v.
bourra,
gava ;
marcotter
une
branche,
v.
cabussa.
Baguetére
ma
feniero, je
remplis
mon
gre¬
nier
à
foin.
Se
bagueta,
v. r.
Se bourrer,
se
gorger
d'a¬
liments.
Bagüeta,
baguetat
(1.),
ado,
part.
Bourré,
ée,
farci,
ie.
Ai
lou
ventre
bagueta,
j'ai
trop
mangé.
La
salo
de bono
ouro
èro
en
pten
baguetado.
j.
désanat.
R.
bagueto.t
iîaguetiÉ,
s. m.
Ouvrier
qui fait des ba¬
guettes
de
fusil. B. bagueto.
11agueto,
bageto
(l.), (cat.
esp.
baqueta,
it.
bacchetta),
s.
f.
Baguette,
houssine,
v.
bleto,
gimble,
jourguino,
varo
;
moulure ronde,
v.
regoulet
;
couture
qui
sépare
le
devant
et
le
fond de la
chemise.
Bagueto
de
devinaire,
baguette
divina¬
toire,
v.
broco,
devinet, vergueto
;
bagueto
de
tambour,
baguette
de
tambour,
v. mas-
seto
;
bagueto
de fusièu, baguette
de fusil;
bagueto
de billard, bistoquet
;
coumanda,
óubeï à
bagueto, à
la bagueto, commander,
obéir à la
baguette.
bagueto,
s.
f.
Petite
bague,
petit
anneau,
ganse, v.
anelet, gafeto, nouscleto.
Tè, vòli ben perdre
aquelo bagueto
De riban verd
qu'Aneto
m'a dounat.
f.
d'olivet.
R.
bago.
r
baguiÉ,
baguiè (1.),
s. m.
Baguier, écrin,
v.
escrin.
Un
baguié de perlo
literari,
de
jouièu felibren.
arm. prouv.
R.
bago.
baguiÉ,
abaguiÉ
(nie.),
s. m.
Laurier
qui
porte
des baies
(rom. baga, lat.
bacca), lau¬
rier
femelle,
laurier
en
général,
v.
laurii.
Perfumoy.
Il figo eméde fueio
de
baguié,
on
parfume les
figues
avec
des feuilles
de
lau¬
rier
;
grèu-baguié, grand houx.
o
qu'anian
noumavian loti
baguié
d'Apouloun,
ins
nostre tems
sabaud
l'apelan
baguié-sausso.
p. de
gbmbloux.
bah, bap
(g.),
bato
(rouerg.), (lat. vali !),
interj. qui
marque
l'étonnement
ou
le mépris.
Bah
!
v.
hoi,
bout.
Bato
me
!
allons
donc,
en
Rouergue,
v.
ato.
Ha !
bah,
se
tu
sabiòs, m'a toutjoun
detestat.
j.
daubian.
Bah!
nous
planguen jamai de
trop
demoudestio.
j.
sans.
B4HOM
(esp.
bahuno, méprisable;
bafa-
nero,
hâbleur),
s. m.
Bavard inconsidéré,
en
Guienne,
v.
barjaire.
bahou
(rom.
Balio),
n.
de 1. Baho
(Pyré¬
nées-Orientales).
bahour,
n.
de 1. Bahours
(Lozère);
Vaour
(Tarn)
;
Baour,
nom
de
fam.
languedocien.
Jean-Florent
Baour, imprimeur,
poète
tou¬
lousain
du
18"
siècle.
bahumet
(rom.
Bafomet, Mahomet
;
ba-
fumaria, mosquée),
s. m.
Pauvre ameuble¬
ment,
en
Guienne,
v.
frusquin.
bahuble,
adj.
et
s.
Qui parle beaucoup,
qui
aie
verbe
haut,
en
Béarn,
v.
barjaire. R.
ba-
varelto.
BAIIUS,
n.
de 1. Bahus
(Landes).
bahut, abaius, b1au
(lim.),
(rom.
bauc,
cat.
esp.
baul,
port,
bahul,
it.
baule,
b. lat.
bahudum, all.
behütten, garder),
s. m.
Ba¬
hut,
v. arco,
cdfre,
malo
;
buffet,
v.
pes-
trtn;
trousseau,
nippes,
mobilier,
v.
prouve-
simen.
Tout
lou
bahut,
tout
le bataclan
;
muda
lou
bahut,
changer ds logement,
déménager
;
n'a
pas
leissa
'n
gros
bahut, il n'a
pas
laissé
un
gros
héritage
;
pbiro
taiado
en
bahut,
pierre arrondie
en
dessus.
E
pioi
tout
lou
bahut partigon pèr mitât.
j.
roudil.
Fasès-me
presta
quauque
escut
Pèr
acheta
tout moun
bahut.
j.
michel.
bahutié
(port,
bahuleiro),
s. m.
Bahutier,
coffretier,
v.
maliè.
R.
bahut.
bai,
Aïo
(rom.
bai, bay,
bag, bais, it.
baio,
esp.
port,
bayo, lat.
baiûsj, adj.
Bai,
aie
(vieux),
v.
baiard.
Soubai,
bœuf
roux
et
noir,
en
Gascogne.
bai,
balii
(g.),
bal
(1.), (b. lat.
baillum,
ballium),
s. m.
Bail,
v.
arrendamen,
encar-
tamen,
baieto.
R.
baia.
Bai
pour
vai (va); bai,
v.
bais.
baia, balha
(1.
g.),
valha
(rouerg.), (rom.
balliar,
bailhar,
b. lat.
bajulare),
v. a.
Bail¬
ler,
donner, céder, livrer,
v.
beila;
conter,
v.
counta.
Baia
mau,
donner
du
mal,
jeter
un
sort;
baia
à
rendo, bailler
à ferme,
louer
;
la
baia
queirado, la bailler belle;
baio, donne
;
baias,
donnez
;
me
lou tourné
baia, il
me
le
rendit
;
nous
baie
aquesto,
il
nous
conta
celle-ci
;
baiére,
ballii
(périg.), je
donnai
;
baierias,
bailleras
(périg.),
vous
donnâtes.
prov.
Quau baio
avans
mouri,
Merito de
pati.
Baia,
balhat
(1. g.),
ado,
part.
Baillé, donné,
livré,
ée.
Te l'an
baia
coucha,
on
ne
t'a
point
donné
de relâche
;
te
l'an
baia
coulent,
on
t'en,
a
fait accroire.
baia
(rom.
Bayac,
b. lat.
Bayacum),n. de
1.
Bayac
(Dordogne).
Baia,
v.
baj
an
;
baia,
v.
baiard
;
baia,
v.
beisa
;
baiado,
v.
beisado.
baiado,
s.
f.
Variété d'orge,
v.
baiard. R.
bai.
baiage,
balhàgi(m.),
s.
m.
Action
de
bail¬
ler,
de donner,
donation,
cession,
v.
douna-
cioun.
R.
baia.
baiaire,
balhaibe
(1. g.),
arello,
airis,
airo,
s.
et
adj.
Celui, celle
qui baille,
qui
donne,
qui livre; bailleur,
donateur,
v.
bei-
laire; généreux,
euse,
libéral, aie,
v.
dou-
naire. R.
baia.
baialaigo,
s.
f.
Partie
inférieure
des
gros¬
ses
tripes
du
porc,
dans le
haut Languedoc,
v.
bòujo. R.
baia, l'aigo.
Baian,
ano, v.
bajan,
ano ;
baianado,
v.
ba-
janado.
baianço,
balhanço
(1.
g.), (rom.
bai-
lliansa,
balhansa),
s/f.
Don, cession, livrai¬
son, v.
doun. R.
baia.
baiano,
s.
f.
La
Bayane,
ruisseairqui
passe
près
d'Istres(Bouches-du-Rhône)
;
laBayanne
Íb. lat.
Baiana),
nom
de quartier, dans
la
)rôme
;
pour
s ugrenée,
v.
baj no.
baiard,
bajard
(cat.
baya'rs,b.
lat.
baiar-
deum,
tud.
bara, civière
;
ariaque
bhar,
por¬
ter),
s.
m.
Bard, bayart,
civière des
maçons
pour
porter
le mortier,
v.
auceloun; bâton
crochu,
v.
cro,
croucaréu.
baiard,
baia
(Velay),
ardo
(rom. baiart,
b.
lat.
bayardus,
bajardus),
adj.
Bai,
rouge-
brun,
en
parlant des chevaux
et
des
bœufs,
v.
roubin.
Lou chivau
Baiard, le cheval
Bayard,
monté par
les
quatre
fils
Aymon. A
Clermont-
l'Hérault, dans certaines
fêtes,
on en
promène
le
simulacre,
comme on
fait
à
Béziers
du cha¬
meau
de saint
Aphrodise
;
miolo baiardo,
mule
baie
;
òrdi-baiard,
épeautre,
v.
es-
pcuto
;
lou
castèu
Baiard,
le château Bayard
près
Grenoble,
lieu de naissance du Chevalier
sans
peur
et
sans
reproche.
En
Dauphiné.,
presque
tous
les attelages
sont
formés
de deux
bœufs dont
l'un, de
cou¬
leur
baie,
est
appelé Baiard,
et
l'autre, de
couleur
pie,
répond
au
nom
de
Bouchard,
v.
rouiet,
vermèi. R. bai.
baiard.
s. m.
Gratte-cul, fruit
de
l'églan¬
tier,
en
Forez,
v.
agoulènci,
agufo,
grato-
cuou.
R.
baiard
1.
baiard
,
baiarge
,
balharc
(g.)
,
ba-
lharge
(lim.), (b. lat.
ballardum,
balargus,
baillargia,
bailliarga, balaticum),
s. m.
Orge à deux
rangs,
paumelle,
v.
paumoulo.
Balharc,
orch
couadrat
e
primauc.
g.
d'aSTROS.
baiard
ado,
baiardat
(1.),
s.
Chargement
d'un
bard, d'une
civière,
v.
civierado. R.
baiard
1.
baiardiÉ,
baiardèi
(for.),
s. m.
lîglantier,
en
Forez,
v.
agoulexició,
agufiè. R.
baiard
2.
baiardo.
s.
f. Forte
civière
planchéiée
et
à
six bras pour
le
transport
des
grosses
pierres,
bard,
v.
civiero. R.
baiard 1.
Baiarèu,
v.
beisarôu.
baiargau,
b.alhargal
(g.),
n.
de 1.
Baillar-
gal
(Lot-et-Garonne,
Gironde).
baiargóu,
balhargòu
(1.),
olo,
adj.
et
S.
Habitant
de
Baillargues.
R.
Baiargue.
baiargue
(rom.
Balanegues,
b.
lat.
Ba-
Ihanicce,
Ballanicœ,
Belanicœ, Bajanicœ),
n.
del.
Baillargues
(Hérault).
baiarguet
(b. lat.
Balharguetum),
n.
de
1.
Baillarguet
(Hérault,
Gers,
Lot-et-Garonne),
v.
manjo-toro.
prov.
La
proucessioun de
Baiarguet.
:
de
dons
en
dous
e
lou rèsto
en
foulo.
R.
Baiargue.
Baiasso,
v.
badasso;
baicèl,
v.
veissèu
;
bai-
cela,
baicelaire,
v.
bacela,
bacelaire
;
baich,
v.
bas
;
baicha,
v.
beissa
;
baichello,
baichèro,
v.
veissello
;
baichèt,
v.
veissèu
;
baicho,
v.
baisso
;
baicho,
v.
bresco.
BAiELLo
(b.
lat.
Begola),
s.
f.
La
Bayelle,
affluent de
l'Hérault.
baiet,
eto,
adj.
Rouge-clair,
en
Forez,
v.
rouginèu. R. bai.
baieto
(cat. bayeta,
it.
bajetta),
s.
f.
Bayette, espèce
de
flanelle
grossière,
tirée
à
poil d'un
côté.
B.
baiet.
baieto
(rom.
bada,
vedette),
s.
f.
Lucarne
d'un
toit,
en
Forez,
v.
lucano. B.
bado.
baieto,
ralhe'ro
(lim.), (v. fr.
baillette),
s.
f.
Petit
bail,
contrat,
en
Limousin,
v. pou-
lisso. R. bai.
Raieto,
v.
beiseto
;
bai-founs,
v.
bas-founs
;
baigèiro,
v.
beisaduro
;
baigeto,
v.
beiseto.
baigórri
(rom.
Beigorri,
Baiguer,
Bay-
guerr,
Baigueir, b.
lat.
Baigur,
Beigur,
Bigur),
n.
de
1.
Baigorry
(Basses-Pyrénées).
Baiçorricus
deus
était
une
divinité pyré¬
néenne.
Baigt, baigts,
v.
baito.
BAII-baia,
loc..adv.
et
s. m.
Bredi-breda,
à
la
hâte,
v.
fourro-bourro
;
flux de paroles,
v.
bagou.
Baij,
v.
bais
;
baija,
v.
beisa
;
baijassia,
v.
beisasseja
;
baijor,
v.
baiôu
;
baijoutia,
v.
bei-
souteja
;
bail,
v.
bal;
baila, bailage,
bailaire,
v.
beila,
beilage,
beilaire.
baile,
abaile
(g.), (rom.
baile, bayle,
baille, ballie,
abayle,
cat.
balle,
batlc,
esp.
bayle, it. bailo, lat.
bajulus),
s. m.
Maître-
valet, chef de
travailleurs,
conducteur
de
tra¬
vaux, v.
fatour,
lougadou, paire,
ramou-
net
/
gouverneur,
procureur,
régisseur, régent,
directeur,
bailli,
v.
capouliè; père
nourricier,
v.
nourriguië
;
recteur
de
confrérie,
mar-
guillier,
v.
prièu,
beiloun
;
coq
du village,
v.
cap-de-jouvènt;
Baile, Baïle,
Bayle,
Batlle,
Bally,
noms
de fam.
méridionaux.
Baile-pastre,
chef
des
bergers d'un
grand
troupeau;
baile de
meissoun,
entrepreneur
des
travaux
de la
moisson
;
baile d'iero,
con¬
tre-maître des
ouvriers
qui
nettoient
le
grain
sur
l'aire
;
baile cle
coumuno,
fourrier de la
commune;
baile
di
roubino,
surveillant
des
canaux
;
baile
di
levado,
surveillant
des
chaussées
;
lou baile Jan,
maître
Jean
;
lou
baile
Antèume,
maître Anthelme
;
souto-
baile,
sous-chef.
Autrefois,
on
donnait
le
nom
de baile
au
lieutenant
de
juge,
et
même
au
juge qui était
chel
des
consuls
et
officiers
municipaux,
en
Languedoc et
en
Dauphiné
;
on
le
donnait
aussi à
l'agent
chargé
de percevoir les droits
d'un
seigneur.
Celui
qui
faisait
la levée
des
fruits,
dans
un
bénéfice, s'appelait baile
de
la rèndo.
Baile,
bailli, était, dans l'Ordre de Malte,
le
nom
du
grade
immédiatement
supérieur
à
i
—
27