âoo
BA
—
BÀBI
ba
(messin
ba),
s. m.
t.
enfantin.
Baiser,
v.
babcto,
poutoun.
Faire
ba, baiser
;
boire,
en
Gascogne
;
fai¬
me,
bd,
fais-moi
un
baiser
;
faire
ba,
fa ba
(1.),
t.
du
jeu de
quilles,
faire
un coup
où cha¬
cune
des
quilles abattues compte
pour
autant
de
points qu'on
avait le droit
de
jouer
de
fois.
PKOV.
Tant
fa,
tant
ba,
loti jo di
quilio,
autant
de
gagné,
autant
de
dépensé,
tant tenu,
tant
payé.
IÌ.
bais.
ba, va
(m.),
bac,
bag,
ac, aï,
au
(g.
b.),
bo
(alb.), (lat.
hac, hœc).
pron.
rel.
Le, cela,
en
Languedoc,
v. va,
hou,
lou.
Sa ba
dis, s'il le dit;
porto-ba-li,
porte-
le-lui
;
b'as
pres,
tu
l'as
pris.
Bag
sab l'aire,
bag
sab
la
terro,
g.
d'astros.
l'air le
sait,
la
terre
le
sait.
(ht
£x.c,
'
pkov.
Quau dis ba,
quau
dis bi,
chacun
dit la
sienne.
Ba
"pour va,
vai
(il
va).
baba,
babo, bobo,
s.
t.
enfantin.
Soulier,
v.
sabatoun. 11.
sabato.
baba, babat
(1.),
part,
et
adj.
Coucoun
baba,
cocon
à
demi percé
par
la nymphe.
R.
babo.
r
Baba,
v.
bava.
babacho
(it.
babbaccio,
badaud, b. lat.
babœculd,
gr.
^aêûf),
s.
Nigaud, aude,
v.
ba-
dau, bedigas,
nesci.
Que vòu,
babaelio?
que
veut cet
imbécile?
babado,
s.
f.
Flamme
vive
et
de
peu
de
durée,
en
Limousin,
v.
baudado,
aubalado.
Babaduro,
v.
bavaduro.
babai,
s.
f.
t.
enfantin.
Nourrice,
v.
bailo.
Babai, selon
Honnorat,
est
aussi
une
inter¬
jection
d'admiration,
identique
au
grec
pz&ï,
ah
!
ah !
Babaire,
v.
bavaire;
babal,
v.
babau.
babai,a
(à la), (cat.
esp.
à
la
babalà,
it.
alla
babbala), loc. adv.
A
la
garde de
Dieu,
sans
attention,
inconsidérément,
v.
zuorto.
S'envan
à
la
babala, ils s'en
vont
à
la garde
de Dieu.
Lou
carrelié,
à
soun
eourdèu,
A la
babala
caminavo.
p.
bellot.
A
la
babala
(ar. ala
bab
allah,
sur
la
porte
de
Dieu)
est,
une
expression
dont
se
servent
les
Arabes
pour
congédier les
pauvres.
babaloU,
s.
m.
Petit, insecte,
bestiole,
lai¬
deron,
en
Limousin,
v.
babarot. 11.
babau.
baban,
s. m.
Insecte
qui
attaque
les
ra¬
meaux
de
l'olivier,
v.
chiroun.
R. babo.
Babana,
v.
bagana
;
babarachoun,
v.
baba-
rouchoun
;
babarasta,
v.
tarabasta
;
babaràu-
chi,
v.
bambaroucho.
babarauda,
babarouta,
v. n.
Folâtrer,
courir
sans
cesse
comme
les
jeunes
enfants,
v.
fo
u
l i
y
aadeja.
Co'umcnçavo
à
babaraucla,'û
commençait
à
folâtrer.
R.
babaraudo.
bababvuoo, bab
jsaboudo
(Var),
baiiba-
rudo,
b\rbvhldo
(m.),
s. m.
Manteau
noir
à
capuchon,
habit de
deuil
que
revêt
le plus
proche
parent
du
défunt
ou
celui qui le repré¬
sente,
dans les
cérémonies
funèbres, à
Mont¬
pellier.
v.
ploaraire
;
domino,
habit
de
car¬
naval,
cagoule
;
taupe-grillon, insecte,v.
baboi,
taio-cobn.
Autrefois la
babaraudo était
usitée
aussi
dans la
Provence.
Elle
l'est
encore
dans
les
Pyrénées.
Car
coiimo ses
de boun oustau,
Fan
bèn fa
sourli
l'espitau,
Lou
drap
île mort,
la
babarr.udo.
c.
favre.
R.
babaroto,
babau.
bab
auau
xo, b
vbarato
(a.),
bababau-
gno.
babaragxo
(lim.),
paparaugxo,
pa-
palaudo,
babarouxo,
baragogno
(1.), (it.
bambaro,
esprit
follet),
s.
f.
Ver
luisant,
en
Limousin,
v.
babau-luscnt
;
berlue,
vision,
chimère,
lubie,
idée
folle,
v.
bimbarolo
;
bête
noire,
fantôme,
en
Languedoc,
v.
babau,
paparatigno.
Jan-di-babarauno,
visionnaire. R.
babau.
Babard,
v.
bavard
;
babarda,
v.
bavarda
;
babardas,
v.
bavardas
;
babardatge,
v.
bavar¬
dage
;
babardeja,
v.
bavardeja
;
babardèu,
v.
bavardet
;
babardiso,
v.
bavardige
;
babardot,
v.
bavardet;
babarôl,
v.
bavarèu
;
babaricot,
v.
balicot
;
babariha,
v.
bavariha; babarilho,
v.
bavariho.
bababot,
barbut
(g.),
s. m.
Bruche,
in¬
secte,
v.
babot,
courcoussoun
;
charançon de
la
vigne,
v.
babaroto
;
petit enfant,
en
Cas¬
trais,
v.
bàbi.
A
perdu lou
babarot, il
est
fou.
Jusquo nisals
de babarots.
a.
mir.
Un negre e
pudent babarot.
p.
barbe.
Se ficavo de
tout
acò
coumo
d'un
ual de babarot,
pierrilh.
il
se
moquait
de
tout
cela
comme
d'une dent
de
bruche. R.
babau.
babaroto,
bababoueto
(m),
bamba-
boto,
babbaroto,
bavaroto, babboto,
baboto
(1.
rh.),
s.
f.
Chenille
de la luzerne,
colaspis
atra,v.gros-cuou,ncgril; charan¬
çon
vert
de la
vigne,
v.
bague,
fanfaroun,
vignogo
;
larve
de la coccinelle,
v.
calarineto;
blatte des
cuisines,
v.
pafiatiero
;
cloporte,
v.
pourquet-dc-sant-Antoni.
Avà
cl'uai
do
babaroto,
avoir de petits
yeux-;
cscounjura li
babaroto,
exorciser
les
insectes rongeurs.
Le K
mai 1620, le conseil de
ville
des
Mées
(Rasses-Alpes)
délibéra
«
qu'il
serait
mandé
en
la
ville
de Riez
pour
obtenir
de
Monseigneur
l'Évêque
excommunication
contre
les
chenilles
et
babarotos
qui
gâtent
entièrement
les
vignes
et
les
arbres.
»—«
Après
trois
jours
de
vie,
la
chenille de
la
luzerne
se
dirige
en
colonne
serrée
vers
le
cours
d'eau le
plus
voisin,
qu'elle devine
avec un
inst inct
mer¬
veilleux,
et
où elle
termine
sa
courte et
mal¬
faisante
existence
en
se
noyant
»
(M. D'Hom-
bres).
Selon les
paysans,
cette
noyade
est
le
résultat
de
l'exorcisme.
lé
respond la
babaroto
:
Siéu
mestresso
de la
croto.
ch. pop.
R. babau.
babaroutoun,
babarouciioun
(m.),
ba-
barachoux
(Var),
s. m.
Petit bruche,
larve
qui
ronge
les légumes,
v.
courcoussoun
;
vrillette
de
l'olivier, insecte
qui
ronge
cet
ar¬
bre,
v.
chiroun
;
petit
babouin, moutard,
v.
bàbi,
paparot.
Lou
lires,
lou
teta,
la brutici
E lei
mau
d'un
bàbarouchoun
Dounon
souvint
foueço eisercici.
t.
gros.
Sourrises
en
vesènt
sa
lèsto
Te faire
cénl
babarouchoun.
f.
du caulon.
V.
l'expression faire
babau.
R. babarot.
babassax
(mot
arabe),
s. m.
Bonnet
ouvert,
comme ceux
que
portent
les
Grecs
et
les Ar¬
méniens,
v.
bounot.
babau,
babal
(lim.),
babòu (m.),
(rom.
cat.
babau,
niais,
nigaud),
s. m.
Être
imagi¬
naire
dont
on
fait
peur aux
petits
enfants,
bâte
noire,
laideron,
v.
barban,
babarauno,
poupòu,
;
pou,
insecte
en
général,
v.
-pou;
personne
masquée
ou
déguenillée,
v.
baba¬
raudo
;
personne
braillarde,
v.
bramaira
;
bobo,
léger
mal,
en
Forez,
v.
mamau;
Babau,
Rabou,
nom
de fam.
languedocien.
Un
gros
babau,
un
gros
bonnet,
un
ri¬
chard
;
garo
lou
babau,
gare
la
bête
noire
;
negre
coumo
babau,
escur
courue
babau,
noir
comme
la
nuit.
Vai
cerca
lou
babau
Que
le
fara
mau.
dicton de
nourrice.
Vaqui
lou
babau
Que fai
de
mau :
—
Babau!
—Coucou!
se
dit à
un
enfant pour
lui faire
cacher
ou en-
capuchonner
sa
tète,
v.
coucut.
Babau !
interjection
qui
marque
la surprise,
en
Languedoc.
prov.
Douna
s'apello
babau,
donner
fait peur.
Faire
babau,
faire
babòu,
faire
pincliou-
babau,
apparaître subitement
à
un
enfant
pour
lui faire peur, ne
montrer
qu'une
partie
de
la
tête
et
la retirer
ensuite
;
épier;
se
montrer;
n'auseron
pas
intra, fagueron
que
ba¬
bau, ils n'osèrent
pas
entrer-
et
ne
jetèrent
qu'un
coup
d'œil à la
dérobée
;
gàrri-babòu,
v.
gàrri.
Pèr elo
tout
es
un
babau.
b. floret.
N'es
que messounge
tmilo
puro
Enventado
pèr
faire
pòu,
Coumo
quand
parlon d'un babòu
As
enfants que
lelon
encaro.
c.
brueys.
Un
auteur
italien,
qui
a
entendu
même
à
Florence
menacer
les enfants du
bau, croit
avoir
trouvé
l'étymologie dans le
nom
d'An-
nibal dont les femmes romaines
menaçaient
leurs
enfants.
Rom.
voval,
très
mauvais
;
val.
boboanz,
sorcellerie;
syriaque
baau, nuit;
port.
babâQ,
interjection
pour
faire
peur.
On
dit
à
Toulouse
;
garo
la
popàu !
ce
qui
vient
évidemment de
pòu,
peur.
11. babo.
b
a ba
u-DE-N
OSTE-SEGXE,
s. m.
Coccinelle,
bête
à
Dieu,
en
llouergue,
v.
biòu-do-Noste-
Scgnc,
catarineto,
dcvinairolo.
babau-lusènt,
s. m.
Ver luisant,
en
Rouergue,
v.
luseto,
lucambro.
E lou babau-lusènl al
capèl
eslacat
La nuech fa
la
founciéu
d'un
calé! alucat.
c.
peyrot.
babau
-
bouge
,
babau
-
del
-
demoun
(rouerg.),
s.
m.
Larve de lygée,
insecte qui
dévore les
jeunes choux,
v.
nieroun.
Babeja,
v.
baveja.
babÉl
(sant-),
(lat.
Sanctus
Babylius),
n.
de 1.
Saint-Babel
(Puy-de-Dôme).
babelado
(À),
loc. adv.
En foule,
dans
le
Limousin,
v.
moulounaclo.
M.
lluben
rapproche
ce
mot
de l'expression
française à la
billebaude
ou
du
languedocien
«
bellos
boulcgados.
babelet, babeleto,
babeloux, babi-
lhoux
et babichol!
(d.),
n.
de
f.
Petite Babet,
jeune
Elisabeth,
v.
Eisabelet. R. Babèu.
lîabello,
v.
bavello
;
Rabello,
v.
Eisabello.
babet,
s. m.
Pomme
de
pin,
en
Forez,
v.
belot, cibot.
R.
baba.
babeto,
s.
f.
t.
enfantin.
Petit baiser,
v.
beisoto,
poutouneto
;
pour
grand-papa, petit
papa, v.
papat;
pour
bavette,
v.
bavarello.
Faire
babeto,
baiser.
Vau de
galapachoun li prendre
uno
babeto.
p.
bellot.
Li
caresso
de
l'aubo,
Li babeto
dóu
parpnioiin.
l.
roumieux.
0 ventoulet de
jnn,
que
duerhes
tonn
aleto.
Se
vènes
dóu
païs,
alin,
vers
lou
soulèu,
De
ma
maire
s'adues
uno
douço
babeto,
Retouerno
:
li diras
que
li la
rendrai lèu!
f.
vidal.
babèu,
babèi,
babot
(g.),
babòu
(bord.),
n.
de
f.
Rabet,
v.
Babelet. R.
Eisabèu.
babèu,
babèl (1.), (cat.
port.
esp.
lat.
Ba¬
bel,
it.
Babele),
n.
de 1. Babel,
v.
Babilouno
;
Babeau
(Hérault,
Gironde)
;
nom
de
fam.
Iang.
prov.
rouerg.
Es
verinous lou
sotilèl,
Quand
passo sus
la
tour
de
Babel,
le
soleil
est
venimeux,
lorsqu'il
passe sur
la
tour
de
Babel,
passage
qui
a
lieu, dit-on,
en
mars
et
en
septembre,
ce
qui
indique
que
la
tour
de
Babel
est
sur
l'équateur
(J.
Duval).
Babèu,
v.
bèbèu,
bèbèi.
bàbi
(messin ba,
crapaud;
angl.
baby,
pou¬
pon;
lat.
babulus,
fou
;
celt.
bab,
enfant
;
ar.
babas,
id.),
s.
m.
Crapaud,
v.
bot, grapaud
;
coup,
taloche,
tape,
v.
paloun; t.
de
mépris,
babouin,
bambin,
v.
babarot; badaud,
dadais,
v.
bedigas.
prov.
Ount lou
bàbi
pesco,
L'aigo
es
fresco.
Flour-de-bàbi,
coquelicot,
à
Nice
;
rasin-
bàbi,
petite
joubarbe,
plante
;
gros
bàbi,
cra¬
paud
tuberculeux
;
te
crabe
couma un
bàbi,
je
te
crève
comme
un
crapaud.
bàbi
(lat.
Babylas),
n.
d'h.
Babylas.