GAMPANO-MARTÈU
—
CAMPS
439
jambes
en
haut,
l'autre
les
jambes à
terre,
puis à
se renverser
à
tour
de
rôle
;
ave cam¬
pano,
réussir,
par
allusion
à
la fonte
des
clo¬
ches
;
bon
son
de
campano,
bonne
nouvelle
;
adieu, martèu,
la
campano
es
routo, c'en
est
fait, il n'y
a
plus
de remède
;
li
campano
soun
morto,
li
campano van
à
Roumo,
se
dit, le
jeudi saint,
quand
les
cloches
se
taisent
en
signe
de deuil
;
ti
campano
ressusciton,
se
dit, le
samedi
saint, lorsqu'elles
sonnent
de
nouveau;
la-
Campano mountado, titre d'un
poème
héroï-comique
en
7 chants
par
J. Rou-
manille
(Avignon,
1857).
prov.
Campano de vilo
noun a
ges
de
son.
—
Quan
n'enlènd qu'uno
campano
n'entend
qu'un
son.
—
Argènt de
femo
e son
de
campano
Ni flouris ni grano.
—
Bèn de campano,
Se
flouris,
noun
grano,
Avoir de
prêtre
et
fromage
fondu
Profite peu,
si tôt
n'est
dépendu.
En
Gascogne,
on
croyait
que
les sorciers
se
rendaient
au
sabbat
au son
d'une cloche de
bois.
campano
-
martèu
,
campano
-
martel
(d.),
s.
f.
Tocsin,
cloche
d'alarme,
v.
bal-sen,
qerdo,
ordo,
raido,
toco-sen.
R.
campano,
■martèu.
campanolo,campanougno(g.),(lat.
cam-
pamtla),
s.
f. Petite cloche,
grosse
clochette,
en
Limousin,
v.
cimboulo,
clapo, pico,
queirado, redoun.
sounaio, timbourle. R.
campano.
CAMPARAN,
n.
p.
Camparan,
nom
de
fam.
gascon.
campardin,
ino,
s.
Luron,
onne,
roué,
ée,
en
Languedoc,
v.
boujarroun,
lev'enti.
Aqueste, qu'èro
un
campardin
Que
n'en
saviò
mai
qu'un vièl
pastre.
b. fi.oret.
Iéu crési
miejomen qu'aquelo canipardino
Lou
menara
pus
lèn qu'el
nou
ba s'imagino.
j.
daubian.
R. cap,
ardent ?
Campardoun,
v.
Camp-Redoun.
camparolo,
s.
f.
Grande
collerette
que
les
femmes
portaient autrefois,
en
Languedoc,
v.
coulareto.
R.
camparol,
campagnol, olo.
CAMPAROUMO,
n.
de 1.
Camparoume,
près
Le Mas
(Iiaute-Garonne),
que
l'on croit être
un
ancien camp
romain.
R.
campa,
Roumo.
campas,
champas
(a.),
s. m.
Champ
in¬
culte, friche, lande,
v.
coudenas,
erme,
tres-
camp.
Soun bèn
es
campas, son
bien
est
on
friche.
Fan crèire
qu'es
un
bèu
campas
Vounle li croisse d'ourdinari
Proun de bèu fen
e
de
bestiari,
c. brueys.
Travaiavo à
pres-fa
en
roumpènt de
campas.
v. bourrelly.
R.
camp.
CAMPAT,
s.
m.
Contenu d'un
champ,
en
Languedoc,
v.
terrado.
Un
campat
de
rouquetos.
j.
laurès.
R.
camp.
campau, campal
(1.),
(rom.
cat.
esp.
port.
campai, it. campale), adj. de
t.
g.
En
plein
champ
(vieux).
Bataio
campau,
bataille
rangée.
IX.camp.
CAMPAURE,
n.
del.
Campaure,
ancien
nom
d'un
quartier
de Bordeaux qu'on
dérive
du
latin campus
aureus.
Campauriolo,
v.
camp-auriolo.
campé,
campech
(1.),
campet
(g.), (cat.
campetxc,
esp.
campeche,
it. campcggio),
s.
m.
Campêche,
bois de campêche,
v.
bos-de-
campè; lie du
vin,
v.
paparot.
Fau
lou
soufre, fau
lou
campé.
v.
gelu.
Se ié chimèt de bon vinet
D'agrunello
embé
de
campet.
c. favre.
campeja,
acampeja
(1.),
campeia,
cam-
pia
(Var),
champeia
(d.),
campija
(rouerg.),
(rom. campejar,
esp. campear,
it.
campeg-
giare),
v. n.
et
a.
Battre les
champs
pour
faire
lever le
gibier
;
rester
étendues dans
les
champs,
en
parlant des récoltes coupées;
pour-
suivreà
travers
champs, pourchasser,v.
cassa,
courseja,
coussegui
;
chasser,
dissiper,
dé¬
penser,
prodiguer,
v.
avali,
esvarta
;
char¬
rier,
ramasser
les
produits des champs,
v.
carreja
;
aller
quérir, aller chercher bien
loin,
v.
champeira
;
marauder,
v.
arbou-
riha; chanceler,
v.
cambeja.
La
fam lou
campejo, la faim
le
presse;
la
som me
campcjavo, le
sommeil
m'accablait
;
la ribiero
campcje, la
rivière charria.
De
quant
amariéu mai campeja
mi cabreto
!
j.-b. martin.
prov.
Laisso
campeja
ta
civado,
E l'auras
pulìu degrudado.
Se
campeja,
v.
r.
Gagner les
champs, dé¬
camper,
battre la
campagne.
Li laire
se
campejon.
a.
boudin.
prov-
Quand lou
loup
se
campejo,
Es la fam que
lou passejo.
R. camp.
oampejaire, campia1re
(m
),
arello,
aïris, aiho
(esp.
campeador),
s.
et
adj. Ce¬
lui, celle
qui poursuit, qui
pourchasse,
v.
secutaire;
coureur,
rôdeur, maraudeur,
euse,
v.
arbouriaire, barrulaire.
Aquel campejaire de nivo.
j. blanc.
R.
campeja.
campestre,champèstre
(a.
lim.),
èstro
(cat.
esp.
it.
port,
campestre,
lat.
campes-
tris), adj.
Champêtre,
agreste,
v.
campa-
gnòu
;
éloigné des
villes
ou
des
habitations,
solitaire, désert,
erte,
v.
sóuvertous,
vaste.
Blet
campestre,
variété
de
betterave
;
en-
salado
camp'estro,
salade cueillie
aux
champs.
E fa
soun
brès dins
un
onstal
campestre.
p.
goudelin.
Prenien
au
sòu
soun
campestre
repas.
j.-f.
roux.
Escoutas la
cansoun
campèstro
Dis aucèu de
vosle
jardin.
t. aubanel.
c
ampestre,
champèstre (a.
lim.), chès-
tre
(1.), (rom.
campestra,
b. lat.
campes¬
tre),
s. m.
Terrain inculte, site
agreste
et
sau¬
vage,
lande,
v. campas, erme
;
Campestre
(Gard),
nom
de
lieu.
Lou
Campestre,
titre d'un recueil de
poé¬
sies
languedociennes
par
Jean Laurès
(Mont¬
pellier, 1878);
grand
campestre
de
terro,
grande
étendue de
terre
;
planto
que
vèn
au
campestre,
plante
qui vient
sans
arrosage
;
ana
'n
campestre,
aller
dans les champs
;
rouda lou
campestre, courir les champs;
médecin de
campestre,
mauvais
médecin
;
per
chèstres (1.),
par
les
champs.
En butant
tas
cabros
pèr chèstres.
p.
fesquet.
R.
campestre
1.
campestreja,
v.
n.
Courir
les
champs,
roder
dans les
landes,
v.
orto.
En
campestrejant d'aici
e
d'aila.
x.
de
ricard.
R.
campestre.
campet,
campèit
(Var),
campetarèl
(1.),
(cat.
campet, it.
campetto,
esp.
campillo,
campiello, campecito),
s. m.
Petit
champ,
ehampeau,
v.
champoun,
terroun.
Le
campet
del
paure
païsan.
p.
sermet.
De blad
touts
lous
campels
daurejon.
g.
d'aSTROS.
Dins la
ciéula, dins
lou
campèu,
Au
vilajoun
coume
h
la
colo.
c.
descosse.
R. camp.
Campia,
campiaire,
v.
campeja,
campejaire.
CAMPICHO,
s.
f.
Bergeronnette, oiseau,
en
Gascogne,
v.
bergeireto,
guigno-co,
pastou-
releto.
R.
campisso.
campié, champié (a.), (esp.
campero,
it.
campajo,
b.
lat. camparius),
s. m.
Messier,
garde
champêtre,
à
Nice,
v.
bandié;
marau¬
deur,
v.
campejaire.
Uno
perquisicioun facho pèr lou
campié.
i.0u
paioun.
Campió,
iero,
habitant de Camps
(Var).
R.
camp.
CAMPiÉco,
s.f. Alouette
huppée,
en
Guien-
ne,
v.
couquihado.
R.
camp.
CAMP1HERGO,
CAMPILHERGOS
(l.),*(b.
lat.
Campaniolœ, CampaneolœJ,n. de 1. Cam-
pillergues (Hérault).
Campija,
v.
campeja; campin,
v. campan.
CAMPIOUN
(rom.
campion,
campió,
esp.
campeon,
it. campione, b. lat
.campió),
s.
m.
Champion,
à Nice,
v.
champioun
;
Cam¬
pion,
nom
de
fam. mérid. R.
camp.
CAMPIS, CHAMPIS
(lim.),
ISSO
(poitevin
champi,
esp.
campió),
s.
et
adj.
Bâtard, ardo,
en
Languedoc,
v.
bastard, bouscas, bous-
quin
;
indocile,
revêche, rétif, ive,
brusque,
quinteux,
fantasque,
v. reguergue
;
imperti¬
nent, ente,
malin,
igne,
fripon,
onne,
v.
ar-
rougant.
Eu
dre, d'un
èr
campis
Me
regardavo.
calendau.
«
Ces
champisses
contenances
de
nos
la¬
quais.
»
(Montaigne). R.
camp.
CAMPIS, CAMPISSOU,
CAMPISSOL,
s. m.
Papule,
petit bouton
rouge
et
douloureux
qui
s'élève
et
se
dessèche
sur
la peau
;
bourgeon
stérile de
la
vigne,
en
Rouergue,
v.
boutoun,
cebenchoun. R.
campis
1.
CAMPISSADO,
ESCAMPISSADO
(querc.),
S.
f.
Frasque,
impertinence,
friponnerie,
v.
re-
fouleri
;
ruade,
écart, caracole
d'un
cheval,
v.
escampeto,
reguignado.
L'è
pagat
de
sas
campissados.
p.
goudelin.
D'aquelo
escampissado
Moun
sang se
sentisquèt fouissat dinquios al viéu.
j. castela.
R.
campis.
CAMPISSOUN,
CAMPISSOU(rouerg.),
CHAM-
PISSOU
(lim.),
OUNO,
s.
et
adj. Petit
bâtard,
v.
bastardoun;
enfant
indocile,
v. arrou-
gantoun; querelleur,
euse,
v.
bregous.
R.
campis.
CAMPISTROUN,
n.
de 1.
Campistron,
nom
de
fam. toul.
R.
Campistrous.
campistrous,
n.
de
1.
Campistrous
(Hau¬
tes-Pyrénées.
R. campestre.
campo
,
s.
f. Course
d'écolier,
poursuite,
chasse,
en
Languedoc,
v.
acampo.
Douna la campo,
donner
la
chasse
;
en
campo,
à portée
;
à
la
campo
!'à la
campo!
cri
de guerre
des
enfants qui
se
battent
à
la
fronde
(esp.
al campo! dehors!);
ave
de
cam¬
po,
être
en
train de faire
une
chose, s'occuper
de
plusieurs choses
à la fois,
en
Ageriais.
A
la campo,
al bilhard brandission l'estrucciéu.
miral
moundi.
R. camp,
acampa.
campo—lièit,
s. m.
Tente, lit de
camp, en
vieux gascon
(Honnorat). R.
campa,
l'cit,
lié.
Campono,
v.
campano.
Campos
(lat. campos),
s. m.
Campos,
con¬
gé,
relâche,
en
style
familier,
v.
relàmbi.
Prene campos,
prendre
la clef des
champs
;
douna campos,
donner
congé.
Capiles
un
jour de
campos.
l.
roumieux.
CAMPOU,
n.
p.
Campou, De
Campou,
nom
de lieu
et
de
fam.
mérid. R.
camp,
Cam-
boun.
Campouch,
v.
camboi.
campoun
(lat.
Camponi),
s.
f. pl. Les
Campons,
ancien
peuple de la
Novempopula-
nie,
v.
Campan.
campour1és,
n.
de
1.
Campouriez
(Avey-
ron).
campra,
n.
p.
Campra,
nom
de
fam. alpin.
Lou musicaire
Campra, André
Campra,
compositeur distingué
(1660-1744),
né
à Aix.
R.
camp,
prat.
camps
(rom.
Camps,
b. lat.
Campi),
n.
de 1.
Camps (Aude, Corrèze, Gironde, Var);
Decamps,
noms
de
fam. méridional.
La
ribiero
de
Camps
(b.
lat. fons
Carn-