210
LI
—
LIASSO
Nimes;
li
que
r'eston,
ceux,
celles
qui
res¬
tent.
Mai Dieu que
vèi
lout
d'eilamount
Jujo li
que
n'an de
rèsto
Emai li que
n'an
pas proun.
a.
bigot.
Li
Camouin,
li
Clement,
li
Bessoun,
noms
de
hameaux
qui
portent
le
nom
des
fa-
•
milles
qui
les
ont
fondés.
Li
dounè,
lei doun'e
(m.),
il
les donna
;
lis
ai
vendu, leis
ai vendu
(m.), je les
ai
ven¬
dus. On
emploie
lei
quand le
pronom
suit
le
verbe
:
mando-me-lèi, envoie-les-moi;
so-
no-lèi,
appelle-les,
v.
l'ei.
Les formes
li,
lis,
lei, leis,
sont
relative¬
ment
modernes.
Dans
Brueys,
qui
écrivait
à
Aix
vers
1600,
on
trouve tantôt
leis, tantôt
las,
leis
damos,
las
terros, leis
omes,
las
fremos.
Les
Toulousains
emploient les
au
su¬
jet
et
lous
au
régime.
Les dus
aucats
roustits
Seniission
le
nougat
que
lous
abiò
nouirits.
'
l.
vestrepain.
Les
Languedociens,
Gascons,
Limousins
di¬
sent
las,
lai,
au
féminin
pluriel.
Les
Niçards
disent
lu
au
masculin
et
li
au
féminin.
Abatre lu
facious, fini
tóuti li guerro.
j.
rancher.
Dans les
Alpes
on
dit
les
fremes,
les
fem¬
mes.
En
Languedoc
on
dit
n'a
quels
osses
pour
n'a
que
les
osses.
li, lei
(lim.),
lui
(g.
d.), (rom.
li, ilh, il,
hi, ic, i,
y,
cat.
li,
port.
esp.
alli,
it.
li,
lat.
illi,
illic),
pron.
et
adv.
relat.
Lui,
leur,
y, v.
iè
plus usité
dans
la vallée
du
Rhône.
Parlas-li,
parlez-lui; anas-li,
allez-y;
li
diguères,
tu
leur
dis
;
li lous
dounarai
,(d.),
je
les lui
donnerai
;
lia,
l'a,
il
y a
;
li
ai
passa,
l'ai
passa,
j'y
ai
passé
;
li
es,
l'es ?
y
est-il? li
'n
grevara,
il
s'en
repentira
;
ièu
li
m'apllqui (nie.), je
m'y applique;
dounas-
■li-va
(m.),
donnez-le-lui;
va
li
aven
di,
nous
le lui
avons
dit
;
se
l'en
pagon,
si
on
lui
en
paye;
lei
ripaio
que
li si fa, les
ripailles
que
l'on
y
fait.
Les
habitants
de
Drives,
pour
plaisanter
ceux
de
Tulle
sur
leur manière de
parler,
ont
in¬
venté
le
dialogue
suivant
:
—
Mario-Jano,
se
lei
?
—
Oh !
be, lei sei,
—
Presto-me
sièis
franc,
—
Lei sei pas,
—
Marie-Jeanne,
y
es-tu?
—
Oui,
j'y suis.
—
Prête-moi
six francs.
—
Je
n'y suis
pas.
Iéu
soun
anat cent
cops
parla-li de
moun
mal.
p.
goudelin.
On dit
en
Dauphiné
: se
troumpo-li
?
se
trompe-t-il?
se
troumparan-li
?
se
trompe¬
ront-ils
?
vanguèssa-li
!
plût
à
Dieu
qu'il
vint
!
v.
lo,
ti.
Li
(lin),
v.
lin
;
li
(lis),
v.
lire
;
Li
(Louis),
y.
Louïs; li,
icho
(lu, ue),
en
Dauphiné,
v.
legi.
lia, liga,
ia
(1,),
(rom.
liar, Ihiar, ligar,
cat.
lligar,
port,
lliar,
esp.
ligar,
it.
legare,
lat.
ligare),
v. a.
Lier,
joindre,
engager,
obli¬
ger,
v.
estaca,
ligoussa
;
condenser, épaissir,
v.
sarra;
atteler
pour
le labour,
en
Dauphi¬
né,
v.
jougne.
Lie,
ies, io,
ian, ias,
ion,
ou
ligue,
liè-
^Mî(Var),
gues, go,
gan,
gas, gon, ou
(m.)
lieu,
ics, iè,
ian, ias,
ien.
Lia li
garbo, lier les gerbes,
engerber;
■ana
lia,
aller
gerber
;
lia
la vigno,
lier
la
vigne,
attacher
les
coursons
aux
échalas; lia
de
vise,
liade gavèu,
lier des
javelles
de
sar¬
ments ;
lia d'ensalado,
lier
des salades
pour
les faire
blanchir; lia li pairo, liaisonner;
lia
'no
bouto, relier
un
tonneau
;
lia
la
pousso,
lia
lou mamèu,
lou
poup'eu, téter,
prendre le tetin
;
lia
'no partiao,
projeter
une
partie
de plaisir
;
pèu-lia,
lier les che¬
veux;
ïio-lou
ben,
liè-lou
bèn
(m.), lie-le
bien.
Se
lia, v. r.
Se
lier,
s'engager.
Se
cambo-liga,
lier
ses
jarretières.
Lia,
liât
(1.),
ligat
(g.),
ado,
part,
et
adj.
Lié,
ée.
Un blad tout
lia,
un
blé
touffu; avê li
man
liado,
avoir
les
mains liées
;
sausso
bon
liado,
sauce
bien
liée
;
la
terro
es
pas
liado,
la
terre ameublie
n'a
pas
repris
sa
consistance.
prov.
Pichot
fais
e
bèn lia.
—
Quau
a
pau
garbo,
a
lèu
liga.
Lia pour
li
a
(il
y
a)
;
lia
pour
élia,
elo
(elle),
en
Auvergne;
lia
(liard),
v.
liard
;
lia—
bè,
surnom
plaisant
et
injurieux,
à Lo-
riol
(Drômc);
liabou,
v.
garabroun.
liadou
(rom. liador,
it.
legatore),
s. m.
Cheville
à
lier les
gerbes,
v.
abastoua.
R. lia.
liaduro,
liatuiio(L),
ligaduro
(bord.),
ligadero
(g.), (rom.
liadura, ligadura,
cat.
lligadura,
esp.
port,
ligadura,
lat. li¬
gatura),
s.
f.
Ligature;
endroit
où
une
chose
se
lie,
v.
bendo
;
hart, lien d'osier,
en
Dau¬
phiné,
v.
lio; espèce de maléfice,
v.
sort.
Loii
qui hè brèus
ou
qu'escounjuro,
Lou
qui hè
nado
ligaluro.
g.
d'astros.
liage,
liàgi
(m.),
s. m.
Action de
lier,
ce
qu'il
en
coûte
pour
faire lier, reliage des
ton¬
neaux.
R.
lia.
liagxo,
s.
f.
Liasse,
v.
liasso.
Liagno de
trach'eu,
liasse
d'écheveaux.
R.
lia.
liaire, iaire
(1.),
ligaire
(g.),
arello,
aïris,
aïro
(rom.
liaire, liaira,
it.
lega¬
tore),
s.
et
adj.
Lieur,
euse;
relieur
(vieux),
v.
reliaire;
celui
qui
jette des
sorts,
v.
maso;
flexible,
souple,
v.
plegadis.
Liaira
de
garbo,
lieur
de
gerbes;
liarcllo
de
gavèu,
lieuse
de
javelles
de
vigne;
fau
uno.
liarello
pèr
dous meissounié,
il
faut
une
lieuse de
gerbes
par
couple de moisson¬
neurs
;
tèms
liaire,
temps
propre pour
lier
la
vigne.
Se
tu
te
fas salado
D'aquéu
jardin
tant
grand,
Iéu
me
farai
liaire,
E t'aurai
en
liant.
ch. pop.
La
bruno
ligairo.
a.
roque-perrier.
E
la
ligarello qu'ajudo
Es liuen d'eidraca
soun
faudau.
m. de
truchet.
R.
lia.
Liai,
v.
leiau.
l1ama, exliama
(rom.
liamar,
enliamar),
v. a.
Lier
avec
un
lien,
mettre
en
liasse,
ac¬
coupler le
menu
linge,
attacher, enchaîner,
v.
estaca,
enliàssa.
Liama,
liamat
(1.),
ado,
part, et
adj.
Mis
en
liasse R. liame.
liama
do,
s.
f.
Gros
paquet
de
menu
linge,
v.
fais.
R.
liame.
liame,
niAME(rh.);
ham
(a. lim. d.),
iam,
lian
(1.),
legan
(g.),
lion
(rouerg.), (rom.
Ham, leiam,
legam, ligame, ligam,cat.
lli¬
gam,
port,
legame, it. ligame,
lat.
ligamen),
s. m.
Lien,
v.
estaco,
lio,
ligot, redorto
;
couple de
chevaux attachés
ensemble
par
le
cou,
v.
coublo;
bande d'un
maillot,
v. cen-
glo
;
licou,
v. caussano
;
fil de
la chaîne
d'un
tissu,
v.
fièu.
Liame de
sa,
ficelle,
lien de
sac
;
lou
mariage
es pas un
liame de
sa,
le
ma¬
riage
est
indissoluble;
liame de rasin,
paquet
de grappes
de raisins liées
ensemble
et
sus¬
pendues
pour
être
conservées.
La Bible
dit
qu'Abigaïl
envoya
à
David
centum
ligatu¬
ras uvee
passœ, comme
nous
dirions
cènt
liame
de panso,
v.
couble, pinello,
pen-
dihado
;
lou Liame
de
Rasin,
recueil
des
poésies
provençales
de
Castil-Blaze, Adolphe
Dumas, Jean
Reboul,
Paul Giéra
et
Toussaint
Poussel
(Avignon, 1865); liame
de sorbo,
botte de
cormes
;
liame
de
fourmo,
cinq
meules de
fromage
liées ensemble
avec
de
la
paille; liame de
carretó,
lien de
fer
servant
à
resserrer un
limon de
charrette,
v.
Iacliet
;
ourdi
à
quatorge
liame,
ourdir
à quatorze
fils.
liâmes,
ligamen
(rom.
liamen,
ligamen,
cat.
lligament,
it.
port,
ligamento,
esp.
li-
gamiento,
lat.
ligamentum),s.
m.
Ligament.
R.
lia.
liamet
(rom.
liamat),
s.
m.
Petit
lien,
v.
redourtoun.
R.
liame.
liamié
(rom.
liamier,
liamar),
s. m.
Li¬
mier,
chien de
chasse
que
l'on
couple. R. lia¬
ma.
Lian,
liane,
pour
liam
;
Liandre,
v.
Lean-
dre.
liandro,
liairo
(a.),
liairis
(d.),
lia¬
rello
(rh.),
(rom.
liaira),
s.
f. Lieuse
de
gerbes,
v.
liaira,
airo
;
jonc d'eau, scirpe,
v.
jounc-marin.
Iéu
ai
segui
lou
cant
di liandro.
isclo
d'or.
Darrié d'élei
l'avié
Garido
Qu'èro
la
liandro
favourido.
m.
trussy.
R.
lia.
liano,
ligano
(g.),
s.
f.
Liane, plante d'A¬
mérique.
La
flou
que
tridolo
al
cap
de
la
ligano.
n. peyrat.
R.
liant.
Liansau,
v.
linçôu.
liant,
ligant
(g.),
anto
(lat. ligans,
antis),
adj. Liant,
ante,
v.
amistaclous.
Es
pas
lianto,
on
ne
peut
se
lier
avec
elle.
R.
lia.
liard,
hiard
(rh.),
lia
(Velay),
(b.
lat.
liardus, gris-brun),
s. m.
Ancienne
pièce
de
trois
deniers,
quart
du
sou,
v.
ardit.
Sièis
liard,
six
liards,
sept
centimes
et
de¬
mi
;
dous-liard,
doui-liard
(m.),
pièce
de
deux
liards
;
n'avô
pas
un
liard,
n'avoir
pas
un
liard
;
acò
vau
pas un
liard,
cela
ne
vaut
pas
un
liard
;
vau
pas
dous
liard
de
bon
argent,
c'est
un
franc
vaurien
;
un ome
de
sièis
liard,
un
pleutre
;
fau
pas
regarda
au
darriè
liard,
il
ne
faut
pas
s'attacher
à
une
misère.
prov. lang.
Se
couflo
coumo
un
porc
de
cinq
ar¬
dits,
ou
qu'a irouva
sièis
liards.
Quelques-uns
croient
que
le
mot
liard
vien¬
drait de l'inventeur de
cette
monnaie,
un cer¬
tain
Guigues
Liard (1430), d'une
famille de
Crémieu
en
Dauphiné,
où
les
dauphins
de
Viennois
battaient monnaie. D'autres le rap¬
portent
au
sax.
hellar,
denier.
liardau, lliard
au
(rh.),
s. m.
Valeur
d'un
liard,
mince
libéralité,
chétive
aumône.
R.
liard.
liardeja,
hiardeja
(rll.),
liaitdetja
(l.
g.),
liarda
(1.),
v.
n.
Liarder,
v.
arditeja
;
payer
une
dette,
v.
paga.
S'amusèron
pas
U
liardeja.
h.
lacombe.
Lei
ladre,
amon
mai
liardeja.
j.-b. gaut.
R.
liard.
liardet,
hiardet
(rh.),
s. m.
Petit
liard,
liard; Liardet,
nom
de
fam.
méridional.
Douna
soun
liardet,
donner
son
obole.
R.
liard.
liardeto,
s.
f. Petite
pièce de deux
liards.
Pas que
dèch
sous,
vint marridos liardetos.
b.
floret.
R. liardo.
LiARDo, HiARDO
(rh.),
s.
f. Pièce de deux
liards,
pièce
de deux centimes,
v.
ardido,
dardano, clous-liard
;
fruit de
l'ormeau,
v.
pan-blanc.
Pas
uno
liardo,
pas
deux liards
; se
farié
fouita
pèr
uno
liardo,
se
dit d'un
avare.
R.
liar
a.
Liargo,
v.
largo,
aurigo
;
liarpous,
v.
ler-
pous.
lias,
n.
de
1.
Lias
(Gers); Lyas (Ardèche).
Lias,
v.
glas;
liasou,
v.
liesoun.
LIASSADO,
s.
f.
Contenu
d'une
liasse.
Mandrin
sauto
dessus
sa
liassado
de clau.
j.
désanat.
Leis
àngi
acampant
la liassado
flourido.
j.-b.
gaut.
R.
liasso.
LIASSO, HIASSO
(rh.),
LIGASSO
(g.), (rom.
liguassa, it.
legaccia),
s.
f.
Liasse,
paquet,
trousseau,
v.
liagno,
rèst
;
battée,
paquet
da