214
LIEBAUD
—
LIÉUS
—
Lou
lié
's
uno
bono
causo
:
Quau
noun
ié
dor,
ié
repauso.
—
Sibla
a
laulo
e
canla
a»
lié
Soun
de
signe de
foulié.
prov.la.ng.
Enlre
sèl
e
ièch
Las
fillios al liéch
;
Enlre ièch
e
nòu
Lous
ornes
i vòu
(y vont).
Les
Niçards
font liech féminin,
la liech.
Lié
(lié),
v.
ligo
;
lieba,
v.
leva.
liebaud
(germ.
Leopold, Leobold),
n, p.
Liébaud,
nom
de
fam.
prov., v.
Loubaud.
Lièbre,
v.
lèbre
;
liechambo,
v.
lio-cambo
;
liechou,
liechoun,
v.
lichoun; lièdre,
v.
èur-
re
;
liefre,
v.
litre
;
liege, liegi,
v.
legi
;
lie—
gèire,
v.
legissèire
;
liégui, iegaes (je lie,
tu
lies),
v.
lia.
lieio
(a.),
lis©
(g.),
lléujo,
léujo,
leu-
so,
léudo
(rouerg.),
(b. lat.
leyha),
s.
f.
Traîneau,
sorte
de
lit
ou
de brancard
dont
on
se
sert
dans les
montagnes
pour
charrier
les
gerbes
ou
le fumier,
v.
grepo,
ramasso,
ti-
rasso;
pour
corde,
v.
lio.
Le
gasc.
liso, aliso, traîne
pour
aplanir
un
labour, semble
dériver du
v.
alisa, lisser
;
mais dans
les
Alpes le
v.
liata
signifiant
«
traî¬
ner sur
le
neige
»,
lieio
paraît
n'être qu'une
forme
féminine de
lié, lit.
Lieiris
pour
Iiairis,
v.
liandro; lièiro,
v.
euro
;
lièit,
v.
lié
;
lieitet,
v.
lichet
;
lièito,
v.
lieto; liela,
v.
aliela; liéli,
v.
ile
;
lien
(lion),
v.
lioun
;
lien
(ils lient),
v.
lia
;
lien (loin),
v.
luen
;
liena,
lienage,
lienaire,
v.
glena, gle-
nage,
glenaire.
lienard
(rom. Leunart, Launart,
for.
Lionard,
esp.
it. Leonardo, b.
lat.
Launar-
dus, lat.
Leonardus),
n.
d'h. Léonard;
Lié-
nard,
nom
de
fam.
limousin.
Sant
Lienard, ermite
limousin,
mort
vers
559.
LIENARD
(SANT—),
(rom. Sant Launart,
b.
lat. S.
Leonardus),
n.
de 1. Saint-Léonard
(Dordogne, Haute-Vienne).
Lienet,
v.
liounet; lienge,
v.
linge;
liengo,
v.
lengo
;
lieno
(glane),
v.
gleno
;
lieno
(lion¬
ne),
v.
liouno.
lienterié
(rom.
port.
esp.
it. lat.
liente-
ria),
s.
f.
t.
de médecine.
Lienlerie.
Liera,
v.
aleira
;
lieris,
v.
liairis
;
liero
(aire),
v.
iero;
lièro
(lierre),
v.
èuro.
HÈRPi,
NIÈRPI,
s.
f. Rafle de raisin
;
mé¬
chante
femme,
en
Limousin,
v. raco.
R.
nervi ?
Lierpo,
lierpous,
v.
lerpo, lerpous
;
lies
(tu
lies),
v.
lia
;
lièso,
v.
glèiso.
liesoun,
liesou
(rouerg.),
liasou
(a.),
ligasou
(g.),
(rom. liazo,
esp.
ligaxon,
lat.
ligatio.
onis),
s.
f. Liaison,
attachement;
t.
de cuisine
et
de maçon.
R.
lia.
liesso
(rom.
liessa, lat.
lœtitia),
s.
f.
Liesse
(vieux),
v.
alegresso.
Nosto-Damo de
Liesso, Notre-Dame
de
Liesse, dans le Var
et
à Modène
(Vaucluse).
Liet,
v.
lié.
lieto, lietro
(g.),
s.
f. Liseron, plante,
en
Béarn,
v.
courrejolo.
R.
lio.
lieto,
lièto
(rouerg.),
lièito (g.), (v.
fr.
liette, lat. lectica
?),
s.
f.
Layette,
v.
queis-
selo
;
boite,
en
Rouergue,
v.
bouito
;
tare,
dé¬
fectuosité,
en
Gascogne,
v.
deco.
Talèu que
l'oumbrosort
Pèr cluca le soulel dins
sa
negro
lieto.
p.
goudelin.
La rèino
ouvris
uno
lieto
E
n'en sourlis
uno
ligneto.
c.
favbe.
Desranco
soun
espaso
Pèr la lieto ié coupa.
ch. pop.
Lietocho,
v.
litocho.
lieu, ife,
if(b.
lat.
ippus, ivus),
s. m.
if, arbre,
v.
ourmin,
tueis.
Li bos
de
liéu à
négri
lousco.
f.
gras.
Aquesto
niue
que
t'enmantello,
0 bèu
jouvènt,
sara
mai
sourno
que
lou liéu.
id.
Li liéu
e
li
sapin
e
li
faiard.
t.
aubanel.
liéu,
n.
d'h.
Léon,
en
Béarn,
v.
Leoun.
Sant
Lieu,
saint
Lieu
ou
Léon, évêque de
Bayonne,
apôtre
des Basques
dans le 9" siècle.
Liéu
(éclair),
v.
esluci
;
liéu
pour
lie
(je
lie),
v.
lia
;
lièu,
v.
lèu
;
liéua, liéuame,
liéuan,
v.
leva, levante,
levant
liÉuboun,
n.
d'h.
Saint
Léobon,
solitaire
en
Limousin.
HÉue(rom.
Lliieuc.h. lat.
Lcucum, Lheu-
cum),
n.
de 1. Liouc
(Gard).
liéucho
(rom.
Lieucliia,
b.
lat. Leucia),
n.
de 1.
Lieuche
(Alpes-Maritimes).
Liéucre,
v.
lucre; liéuge,
v.
lèuge; liéugèi,
v.
lóugié
;
liéujo,
v.
lieio
;
liéula,
v.
aliela.
lièume
,
hiisume
(rh.),
léume,
lume
(lim.),
nouME, nouM,
lèum
(d.),
(rom.
liu-
me,
Home, liom,
cat.
llegum,
port.
it.
le-
gume,
lat.
legumen),
s. m.
Légume, légume
sec,
v.
bajan, legume,
oulado,
peserasso.
Lièume
tihous,
légumè
coriace
;
plat de
lièume,
plat
de
légumes;
lièume-de-cavau,
vesce
de
Narbonne, plante.
prov.
Lou
plus marrit
lièume
es
de n'en
ges
avé.
lléumié(lat.
leguminarium),
s. m.
Pota¬
ger,
carré
de légumes,
v.
taulo.
prov.
Quau vùu
un
bon
liéuraié,
Que lou
fague
en
febrié.
R. lièume.
Liéupard,
v.
leoupard; lieura,
v.
lèbre.
l1éura,
livra
(rh.),
libra
(1.),
(rom.
Uu-
rar,
licurar,
llieurar,
livrar,
Ihivrar,
cat.
llibrar, lliurar,
esp.
librar,
port,
livrar,
it. lat.
liberare),
v. a.
Livrer,
v.
baia, dou-
na
;
donner la ration
aux
animaux
,
en
Dauphiné,
v.
arriba
;
finir,
achever, dans les
Alpes,
v.
acaba;
vider
un
panier,
en
Rouer¬
gue,
v.
vuja.
Que iéu
te
liéurèsse
a
César ! jamai
noun
hou
farai.
a.
roque-ferrier.
prov.
Es
pas
lou
tout
de
vendre, fan pièi
liéura.
Se
liéura,
se livra, v. r.
Se livrer.
Liéura,
librat
(g. 1.),
ado,
part,
et
adj. Li¬
vré, ée.
liéura
(rom. licurar, liurar,
livrar,
esp.
librear, it. lat.
librare),
v. a.
Vendre
à
la
livre,
peser
à
la
livre,
v.
alièura
;
pour
étalonner,
v.
aliela.
Liéura de pero, peser
des
poires. R.
lièuro.
liéura
(rom. Leurat, b. lat. Leoratum
Leuracum),
n.
de 1. Livrac
(Dordogne).
liéuradés,
s.
m.
Le
Livradois,
pays
de la
basse
Auvergne
qui avait
pour
chef-lieu
Am-
bert.^
liéurado,
s.
f.
Poids d'une livre,
contenu
ou
valeur d'une livre.
Vai,
peso-n'en
uno
liéurado.
j.
laurès.
R. lièuro.
liéurado
(lat. Liberata),
n.
de
f.
Libé—
rate.
Santo
Liéurado, sainte Lieurade
ou
Li-
vrade.
vierge,
martyrisée à
Moncaux
en
Age-
nais.r
liéurado
(santo-),
n.
de 1.
Sainte-Li-
vrade
(Lot-et-Garonne, Haute-Garonne,
Tarn-
et-Garonne).
liéuhajien,
livramex
(rom.
liuramen,
livramen, it.
liberamento),
s. m.
Délivrance
d'un
objet
vendu,
v.
dcliàuramen.
LiÉUiîAN,
s.
m.
Mesure de
capacité
pour
les
céréales usitée autrefois
en
Gascogne,
con¬
tenant
deux
quartoun
ou
26
litres
environ,
v.
eimino. R.
liéura, lièuro.
liéuran
(rom.
Lieuran, Liuran, Ley-
ran,
b.
lat. Liuranum,
Aliuranum,
lat.
AurelianumJ,
n.
de
1.
Lieuran (Hérault),
v.
manjo-cagarau.
LIÉURAN
(b. lat.
Liuranum),
s.
m.
Le
Liôran,
montagne
qui fait partie de
la chaîne
du Cantal. Elle
sépare les
vallées
de
la Dor¬
dogne
et
de
l'Allier.
lieurau,
liéural (1.), (rom.
Ihyeural,
lat.
libralis),
s. m.
Balance à
peson,
romai¬
ne,
v.
escandau,
roumano ;
fromage de
gros¬
seur
moindre
que
la
formo,
en
Rouergue,
v.
pesat.
Sant
Lièurau,
v.
Liberau
2. R. lièuro.
Liéure,
v.
libre.
l1éurèio,
lóurèio
(rh.),
lib0urèi0,
ll-
brèio, librèo, lieurèo (1.),
livrèo,
1,1-
vrèio
(d.),
niourèio
(Var), librèjo,
li-
vrèjo
(b.),
liÉuraio (a.),
(rom.
lieureya,.
liurada, livrada,
it.
livraa,
osp.
librea,
b.
lat.
liberata),
s.
f. Livrée, rubans
et autres
présents
que
les
nouveaux
époux donnent
à
leurs
amis,
parents
ou
serviteurs; cadeau de
noces
;
corbeille de
mariage,
v.
gorro
;
cou¬
leurs armoriales.
Pourta la
liéureio,
porter
la livrée des
époux,
c'est-à-dire
un
nœud de rubans
à la
boutonnière
;
lou
trataire
aguè 'no bono
liéureio, le négociateur
du
mariage
eut
un
joli
cadeau;
li
liéureio
de la misèri,
la li¬
vrée
de la
misère, les
habits déchirés
ou ra¬
piécés.
Ni li
jouièu
ni
li liéurèio.
ad. dumas.
Paires, maires,
parents,
amies,
an
la
liéurèio,
Tóulis
acoumpagnant
lous nòbis
à la
glèio.
c.
peyrot.
Auras
pèr liéurèio
Anèu
e crous
d'or.
a.
crousillat.
En
Dauphiné
on nomme
livrcio
la cein¬
ture
pendante de
l'épouse
et
le
long
ruban
qu'elle
donne
à celui
qui
a
l'attention de
ve¬
nir
la lever
au
moment
de
l'évangile.
On
y
donne aussi
ce nom au
ruban
que
mettent
à
leur ceinture
ou
à
leur boutonnière
ceux ou
celles
qui
vont porter
en
terre
un
enfant
ou
une
jeune
personne.
R. liéura.
LlÉURESOUN,
LIVRESOUN,
LIVRASOU
(1.),
(rom. liourason, liurazon, livrazon, lieu-
racion, b. lat.
libratio,
onis),
s.
f.
Livrai¬
son,
v.
deliéuramen.
A
fa
parèisse la livresoun
tresenco.
arm. prouv.
R. liéura.
liéureto,
s.
f.
Petite
livre.
Quaranto sòus
pagan uno
liéureto.
c.
cavalié.
R.
lièuro.
LlÉURO,
ÎIIÉURO
(rh.),
LÉURO,
LURO(lim.),
lióuro
(d.),
liuro
(g.
d.),
(rom. liura,
lliieura, liura, livra, libra,
cat.
lliura,
it.
libbra, lira,
esp.
lat. libra),
s.
f. Livre, poids
;
monnaie de
compte;
allivrement,
imposition,
en
ancien
terme
de
cadastre,
v.
coumpés.
Lièuro
courouna,
livre
coronat,
livre
royale
de
Provence,
livre
marseillaise,
ancienne
mon¬
naie de
compte
usitée
en
Provence
au
temps
de
son
indépendance.
Elle valait
le tiers d'une
once
d'or
et
contenait
20 sols
coronats
ou
sols
provençaux
;
lièuro
bourdeleso, monnaie
de
Bordeaux
qui
valait 12
sous
et
demi
parisis;
lièuro tourneso,
livre tournois
;
miejo-
lièuro, demi-livre
;
dos lièuro
e
miejo, deux
livres
et
demie
;
poumo
de la lièuro, variété
de pomme; pero
de
lièuro,
grosse
poire
con¬
nue en
Gascogne.
En
Provence,
Languedoc
et
Gascogne,
la li¬
vre
poids
se
divisait
autrefois
en
16
onces et
en
128 gros.
La livre
d'Aix valait 379
gram¬
mes
16
centigrammes
;
celle de
Marseille
388,51
;
celle
d'Arles
391,36; celle
deCarpen-
tras
400; celle
d'Avignon
487,992; celle d'A-
lais
415,89,
v.
ounço,
ternau.
lièuro,
s.
f. La Lioure
ou
l'Ioure,
nom
de
deux ruisseaux du
département
de
la Drôme
;
la
grotte
de la
Lioure,
à
Claviers (Var).
Conférer
ce
mol
avec
les
mots
Ebre,
Èbro.
héuroun, lióurou
(d.), (rom
Lieuron,
Livron, Livro,
b.
lat. Libero,
onis),
n.
de
1. Livron
(Drôme,
Basses-Pyrénées); De Lieu¬
ron,
ancienne famille
de Provence.
prov.
béarn. A
Liéuroun
Tout
abound,
à
Livron
tout
abonde.
liéurounen,
móurounench
(1.),
ENCO,
excho,
adj.
et
s.
Habitant
de Livron^
LIÉUS
(d.
lat. Leucus,
Leucis),
n.
de
1.
Lioux
(Vaucluse)
;
Delioux,
nom
de
fam.
prov.