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PARO-À-YIRA
—
PARPAIOLO
d'un
terrain
en
pente,
en
Languedoc,
v.
acòu,
bancau,
caser,
estanco,
faisso.
Erbo-de-paro,
pariétaire diffuse,
plante,
v.
crbo-de-paret. R.
para.
Paro
(pelle),
v.
palo
;
paro
(panne, nuage),
v.
pano.
paro-à-vira,
paravira,
s. m.
t.
de
ma¬
rine.
Pare à
virer,
commandement
pour
dis¬
poser
l'équipage
à virer de bord
;
manière
de
prendre plusieurs points
en
reculant,
au
jeu
de dames
;
grand soufflet,
coup
du
revers
de
la
main,
v.
reviro-madeloun.
R.
para,
à,
vira.
paro-biòu,
s.
m.
Palissade
pratiquée dans
l'eau pour
prendre le
poisson
au
moyen
d'un
engin qu'on
place
à
une
ouverture,
en
Rouer-
gue,
v.
castelet.
R.
para,
biòu.
paro-bos,
paro-boues,
s. m.
Guêtre
de
cuir
à
l'usage des
chasseurs,
v.
estivau.
Aimariéu mies
rouiga
mei
paro-boues.
f. peise.
R.
para,
bos.
paro-cuoto,
s.
m.
Paracrotte d'une
voi¬
ture,
v.
fangassicro.
R.
para,
croto.
paro-d'en-mò,
paro-d'en-lue
(m.),
s.
m.
Rerger
qui
lâche
son
troupeau
dans
les
récoltes,
homme effrené, vaurien,
v.
fenat,
sacamand.
R. para,
de,
en-liò.
paiîo-escaumo
(cat.
penescalm, it.
pa-
liscalmo, palischemo,
b. lat.
palescarmus),
s. m.
Rateau
portant
mâts
et
voiles,
qui
sert
pour
la
pêche de
la
madrague,
chasse-marée,
v.
porto-peissoun.
Paro-à-vira li
paro-escaumo
!
calendau'.
R. para, escaumo.
PARO-F1Ò,
PARO-FIOC
(1.)
,
PARO-FUOC
(d.),
paro-fue
(m.),
s. m.
Garde-feu, grille,
écran
;
t.
de
verrerie,
petit
mur
élevé
devant
les
ouvreaux, v.
gardo-jiò.
De
paro-flocs
e
d'esvanlals
Ou
quauque
autres
pichols rambals.
j. michel.
R.
para,
fiò.
paro-fre,
paro-frech(L),
paro-freit,
paro-fred
(g ),
paro-frei
(a.),
s. m.
Ha¬
billement pour
garantir du froid,
couverture
;
paillasson,
v.
fourrado.
Acà 's
un
bon
paro-fre,
voilà
un
bon vê¬
tement.
prov.
Fèbre
quartano es un
marrit
paro-fre.
R.
para,
fre.
Paro-fuel,
v.
parafuei.
paro-garo,
paragaro,
s.
f. Cri d'aver¬
tissement, algarade, réprimande, dispute,
v.
arasso,
garo-garo,
remoucliinado.
Faire lou paro-garo,
crier
pour
faire
ranger
les
gens,
faire de l'ambarras.
Fas
lou
paro-garo,
N'as que
de fanfaro.
n. saboly.
Jamai
un
plus grand tintamarro,
Jamai
tant
de
paro
ni
garo.
j. michel.
R. para, gara.
PAuo-GRAis,
s. m.
Lèchefrite,
en
Gasco¬
gne,
v.
lico-freto.
Ratapoun, majoural
das
rats
Que dins
un
paro-grais daissèt
sous
crins
rumats.
a. mir.
R. para,
grais.
paro-li
(cat.
esp.
port.
it.
paroli),
s. m.
t.
de
jeu. Paroli,
le double
de
ce
qu'on
a
joué
la
première fois.
Faire
paro-li, faire
paroli,
riposter;
jouga
au
paro-li,
t.
du
jeu
de billard.
Ce
mot
vient du prov. paro
li,
pare
le
coup.
Reaucoup
de
termes
de
jeu
sont
passés
comme
celui-là
du
provençal
au
français.
PABO-LOU-COUFIN
(À),
\
*PARO-SA,
loc.
adv.
A
profusion,
v.
eime
(à bel).
11.
para,
lou,
coufln,
sa.
paro-loup
(lieu
où
il
faut
se
garder
contre les
loups,
b. lat.
Paralupis),
n.
de
1.
Pareloup,
prèsNimes;
Paraloup,
près Salon.
Nosto-Damo
de
Paro-Loup,
chapelle
élevée
dans le
cimetière
de
Mazan
(Vaucluse)
qui
était
jadis
infesté
par
les
loups. R.
para,
loup.
paro-man,
s.
m.
Jeu de
la
main
chaude,
v.
man,
maneto,
qui-feri.
H.
para,
man.
paro-mousco,
paro-mouscos
(1.),
paro-
mouscho
(auv.
d.),
paro-mouissó
(a.), (it.
para-mosehe),
s. m.
Émouchette,
v.
capar-
rassoun,
coucho-mousco,
pelat,
gangal
;
frange
d'une toile,
pêne,
v.
peseu.
R.
para,
'
mousco.
paro-pies,
parapet
(1.),
parapel,
pa-
ro-pel
(rouerg.),
(esp.
parapeto, it.
para-
petto,
port,
parapeito),
s. m.
Parapet
;
garde-
fou,
muraille
à
hauteur
d'appui,
v.
bardat,
parabanclo,
reden
;
appui,
accoudoir de
fe¬
nêtre,
v.
couidiero,
acouidadou
;
morceau
de toile
triangulaire
dont
l'un des côtés
est
garni de
dentelles; bavette,
v.
bavarèu
;
t.
de
marine,
vibord.
R. para,
pies.
paro-plueio,
paro—pluejo
(in.),
paro-
plèio(d.),
paro-plèjo,
paraplèjo
(g. 1.),
paro-ploio
(d
),
paro-plojo,
parapi.o.h)
(1.),
paro-plouio
(b.),
paraploujo
(g.),
paro-pluio
(a.),
(auv.
parapleuva,
cat.
parapluja),
s. m.
Parapluie,
v.
viro-pluejo.
Esjpancli,
barra
lou
paro-plueio,
ouvrir,
fermer le
parapluie
;
marchand
de paro-
plueio,
marchand
de
parapluies,
industrie
particulière
à
l'Auvergne
;
auriho
en
paro-
plueio
,
oreille
baissée
;
flour
en paro-
plueio,
fleur ombellifère.
Erian
uni sèt
o vue
souto
un
soulet
paro-plueio.
j.
roumanille.
Gouloun,
porge-me
lèu
moun
paro-plueio nòu.
d.
cassan.
R. para,
plueio.
paro-plu1aire,
paro-plujaire,
para-
plujaire et paraplejaire
(1.),
s. m.
Mar¬
chand
ou
fabricant de
parapluies. R.
paro-
plueio.
Paro-pouorc,
v.
pelo-porc.
paro-prat(nosto-damo de),
n.
p.
L'An-
nonciation
de
la
Sainte
Vierge
(25
mars),
épo¬
que
où l'on interdit
l'entrée des
prés
aux
bes¬
tiaux,
en
Rouergue.
R.
para,
prat.
paro-soula
(se),
se parassoula
(1.),
v. r.
Se
couvrir
d'un
parasol.
Paro-sole, oies,
olo, oulan, oulas, olon.
Aquelo brilhanto goundolo
Ount
deja
le soulel
rajolo,
De cade
cap
se
parassolo.
l.
vestrepain.
Paro-soula,
pauassoulat
(1.),
ado,
part.
A-
brité
contre
le soleil.
E
le
sol
qu'a
servit
pèr degrana
le blat,
Se n'an pas
de saloun,
es
lèu
parassoulat.
l.
vestrepain.
R.
paro-sol.
paro-soulèu,
paro-soulèl
(1.),
paro-
soulelh,
paro-soulè
(d.),
paro-sol,
pa-
rassol
(g.),
parassò
(m.),
parsol
(bord.),
(cat.
esp.
parasol,
it.
parasole),
s.
m.
Para¬
sol,
v.
oumbriero,
viro-sol.
Pin
paro-sol,
pin
parasol,
v.
pin, pigniè.
Coussi !
que
quauques
paro-sols
Dèvon
faire
rendre
uno
vilo !
c.
favre.
R. para,
soulèu.
paro-trov,
paro-trounèire
(1.),
s.
m.
Paratonnerre,
v.
tiro-tron.
Coume lou
paro-lron
planta
sus
la téulisso.
m. bourrelly.
R. para,
tron.
páro-vènt,
paravent
(1.),
paro-bent
(g.
1.),
(it.
paravento),
s. m.
Paravent,
v.
tourno-v'ent;
contrevent,
v.
contro-vènt;
porte
battante,
v.
porto.
Paro-vènt de
glciso, tambour
d'une église.
Inmènse
paro-vènt,
l'avié davans mis iue
qu'uno
grando
muraio.
l.
roumieux.
R. para,
vent.
Part)
(bélier),
v.
parrò
;
Parò (nom
de
lieu),
v.
Paran
;
paròchio,
paròfì,
paròfio,
v.
parrò-
qui
;
parolo,
v.
paraulo
;
paromen,
v.
para-
men
;
paròpi,
v.
parròqui
;
paroto,
v.
peloto
;
paròu,
paròur,
v.
paradou.
parouc,
s.
m.
Maladroit,
dans les
Alpes,
v.
desgaubia.
R.
parroc.
paroudia,
v. a.
t.
littéraire.
Parodier,
v.
engavgna.
Paroudie,
les,
10,
ian,
ias, ion.
Paroudia,
paroudiat
(g. 1.),
ado,
part,
et
adj. Parodié,
ée. IL
pcyroudio.
pahoddiaire,
s. m.
Parodiste,
v.
engau-
gnaire.
R.
paroudia.
Paroudiero,
v.
paladiero.
parocdîo,
paroudie
(m.),
(cat.
esp.
it.
lat.
parodia),
s.
f.
t.
littéraire. Parodie.
Lou
Retour dóu
Martegue,
paroudio.
marseille,
1775.
Dirias
qu'an fa
la
paroiulio.
j.
désanat.
Paroufien,
v.
parrouquian
;
parouli,
v. pa¬
ro-li;
parouli,
paroulis,
v.
paraulis;
paroulo,
v.
paraulo;
paroumar,v.
pouloumar;
paroun,
v.
paloun.
parounoumasîo
(
rom.
paronomaàia,
paranomazia,
cat.
esp.
port.
it.
lat.
paro-
nomasia),
s.
f.
Paronomasie,
figure
de
rhé¬
torique.
Parous pour
pelous.
paròussisme,
parouxisme
(1.
g.), (rom.
parroxisme,
it.
parossismo,
esp.
port,
pa-
roxismo,
lat.
paroxysmus),
s. m.
t.
se.
Pa¬
roxysme,
v.
ranfort.
parodtido, paratido
(m.),
(esp.
paro-
tida,
it.
parotide,
lat.
parotis,
idis),
s.
f.
t.
se.
Parotide
;
oreillons,
v.
cournudo.
Permetés
qu'un
moumen
graisse
ma
paroutido.
j.
azaîs.
parouvié,
n.
de 1.
Parouvier, près
Mey-
rargues
(Rouches-du-Rhône).
R.
pue, rou-
vié.
PARPACHO,
s.
f.
Vide
laissé
sur
la
poitrine
par
les habillements,
en
Guienne,
v.
parpai.
parpal,
parpar, perpai,
parpèi (auv.),
(patois du Centre
parpet,
parpaillère),
s. m.
Estomac,
poitrail, sein,
en
Limousin,
v.
es-
touma,
pies;
poche
que
fait la chemise
en¬
tre
le
sein
et
le
pantalon,
v.
boulo,
gevitro,
senado
;
jabot,
v. gava,
papa.
Lou liftot
qu'a
taca
de
rouge soun
parpai.
a.
chastamet.
R.
papa.
parpaieja,
parpalheja
(1.),
parpaleja
(rouerg.),
parpaliieta
(1.),
v. n.
Papilloter,
en
parlant
des
yeux, v.
cigaleja, parpaiou-
leja.
Fasien
parpalheja
lous
iols.
o.
bringuier.
R.
parpaio, parpaieto.
parpaieto,
parpalhetos(1.),s. f.
Pail¬
lette
de
clinquant,
v.
pampaieto
;
papillotage,
éblouissement,
v.
farfantello, parpaiolo.
Avé de
parpaieto
is
uei,
avoir la berlue
;
vese
que
parpaieto, je
ne
vois
que
bluettes.
R.
pampaieto
ou
parpaio.
PARPAIO,
PARPAI.HO
et
PALPALHO
(g.),
S.
f.
et
m.
Papillon,
en
Rigorre,
v.
parpaioun,
penaio
;
bavardage,
en
Rouergue,
v.
barjo.
Se
metre
en
parpaio,
se
mettre
en mou¬
vement,
v.
aio
;
fa de
parpaio, parler
à
tort et
à
travers.
Lou
palpalho
daurat.
v.
pujo.
Perrinet
Parpaio,
Jean Perrin, seigneur
de
Parpaille,
primicier de
l'Université
d'Avi¬
gnon,
qui embrassa le calvinisme
et
fut dé¬
capité
dans
cette
ville
en
1562,
pour
avoir
fa¬
cilité
la
prise d'Orange
par
les huguenots.
Sa
maison,
qui fut rasée, était
au
lieu
qu'on
ap¬
pelle
aujourd'hui la place Pie. R. parpaioun.
PARPAIOLO,
PARPAÏORO
(m.),
PARPA-
LHOLO(l.),
PARPALllORO(Var),
PARPALHOTO
(g.),
(rom.
parpalhola),
s.
f. Papillon de
nuit,
phalène,
v.
sant-feli
;
coccinelle, bête
à
Dieu,
v.
bimbarolo,
biou-de-noste-segne,
catarineto, dedau; flocon
de neige,
v. mousco
blanco
;
particule de fumée qui tombe d'une
lampe
qui fume,
débris volatile,
v. auto,
bolbo
;
flegme,
gros
crachat,
v.
escarcai
;
chassie
,
v.
lagan
,
parpèu
;
parpaillole
,
petite
monnaie
provençale
en
argent,
frappée
par
le
roi
René à
Tarascon
et
ailleurs,
valant
55
centimes.