Lou Tresor dóu Felibrige - page 1173

sert
pour
remuer
la
paille
;
fourco.de
bos,
fourco
ventaàouiro,
fourche à
éventer
le
grain,
que
l'on
fabrique
généralement
à Sauve
(Gard)
avec
des
pousses
de
micocoulier
;
fourco
de tres
dent,
trident
;
faire la fourco,
se
bi¬
furquer
;
acò 's
faoh
à
la fourco, c'est
fait à
la
fourche,
grossièrement;
pourgi
de
pan
à
si
g'ent
au
bout
cl'uno
fourco,
traiter
ses
vieux
parents
avec
line
extrême
dureté
;
li
fourco,
les
fourches
patibulaires;
li
Fourco
Caudino, les
Fourches
Caudines.
prov.
Après rastèu
noun
fau fourco,
il
ne
faut pas
aller
après
un
plus
fin
que
soi.
Fourco
noun
soun
que
pèr
li
pesouious,
on
ne
pend
que
la
canaille.
prov.
lim.
Lou fe
secho
ma
sur
la
fonrcho,
le
foin
ne
sèche
que sur
la
fourche,
c'est-à-
dire
qu'il
faut
le
remuer
constamment.
fourco
(rom.
Forças,
Forquas),
n.
de 1.
Fourques(Gard), près
de
l'endroit
où le Rhône
se
bifurque
pour
former
l'île de
Camargue
;
Fourques
(Lot-et-Garonne,
Pyrénées-Orien¬
tales).
R. fourco 1.
Fourco
(foulque,
macreuse),
v.
fóuco
;
four-
codèl,
v.
fourcadèu.
FOURCOLO,
FOURCOL
(Var)
,
FOURCORO,
FOURCOUORO
(m.), FOURCOUELO, FOUR-
COUIRO
(a.),
FOUItCOlILO,
FOURGOULO
(d.),
(rom.
forceil,
fUrcula, lat.
furcula),
s.
f.
Rranche
fourchue,
perche
fourchue, étançon
fourchu,
échalas,
barre servant
à
fixer
les fi¬
lets
au
fond de
l'eau,
endroit où
une
branche
se
bifurque,
v.
fourquello.
Auperavans vosto
fourcolo
Jitara flour.
mirèio.
Fourcou,
v.
fourchoun.
fourcoula,
fourcoura
(m.),
v.
a.
Etayer
avec
un
étançon
fourchu,
v.
enfourcoula. R.
fourcolo.
fourcouleto,
fourcoureto
(m.),
S.
f.
Gaule
fourchue,
gaffe,
perche
munie
d'un
croc
à
deux
branches servant
à
suspendre
ou
à
détacher,
v.
ganche.
Faire la
fourcoulcto,
faire l'arbre four¬
chu. R.
fourcolo.
FOüRCO-VAü,n.
del. Fourquevaux.
Ramoun
de
Fourco-Vau,
Raimond de
Fourquevaux,
de Toulouse,
écrivain
militaire
et
diplomate,
mort
en
1574. R. fourco,
vau.
fourçouS,
ouso
(rom.
forsoos,
osa), adj.
Qui abuse de
sa
force,
tyrannique,
despotique,
en
Béarn,
v.
despouti.
La
gent
fourçouso
e
vioulento.
a.. de
salettes.
R.
forço.
fourcu,
fouçu
(m.),
fourçut
(1.),
udo
(esp.
forzudo,
it/forsuto,rom.
forsaic), adj.
Qui
a
beaucoup
de
force,
vigoureux,
euse, ro¬
buste,
solide,
v.
garru,
toste.
Soun calos
fourçu.
la.fare-a.la.is.
E lou
chin,
maugrabièu,
es
un pau
trop
fouçu.
l.
d'astros.
Sès
un
ome
entendut,
espallut, fourçut.
c. favre.
R.
forço.
^FOURCU, FOURCHU
(lim.
d.),
FOURCUT
(1.),
HOURCUT
(g.),
uno
(it. forcuto), adj. Four¬
chu,
ue,
bifurqué,
ée,
v.
bes, fourca.
Pèd
fourcu, pied
fourché
;
droit d'entrée
levé
autrefois, dans
certaines villes,
sur
les
bêtes
qui
ont
le
pied fendu
;
claus
de l'Oume
■Fourcu,
nom
d'un
quartier du
territoire d'A¬
vignon
;
biòu
fourcu, bœuf qui
a
les
cornes
dirigées
en
avant;
li barbo
fourcudo,
les
barbes
fourchues,
sobriquet des habitants
de
La Garde
(Gard).
Adiéu, adiéu,
tepes
hourcuts.
b. de larade.
R.
fourco.
four—de—sèïs,
s.
et
adj.
Forcené,
insensé,
v.
foursena,
pau-de-sèn.
R.
four, foro,
de,
sèn.
fourdouïj,
s.
m.
Cohue,
foule,
en
Rouer-
gue,
v.
fourfoui.
R.
fardo.
Fòure,
v.
fourre
;
fonre,
v.
falé
;
fourèc
|(il
FOURCO
FOURFOUIA
fut),
fourèguen
(ils
furent),
fourègui (je fus),
en
Toulousain
et
Limousin,
v.
èstre
;
fou-
rèche, fourège,
èjo,
v.
ferouge
;
foureja,
v.
fourreja
;
fourèl,
v.
fourrèu
;
fouren,
foure-
naire,
v.
fouran,
fouranaire
;
fourès
pour
fu-
guèsse
(gue
je fusse,
qu'il
fût),
en
Albigeois.
fourés,
eso
(it.
forese,
paysan
;
esp.
fo¬
rense,
forain, lat.
forensis),
adj.
et
s.
Cam¬
pagnard,
arde,
rustre,
en
Languedoc,
V.
cam-
pagnôu,
pages,
panto
;
grossier,
ière,
v.
groussiè,
paiot
;
Fourès,
nom
de fam.
Iang.
dont le fém.
est
Foureso.
Uno
foureso,
une
paysanne,
une
grosse
fille,
un
hommasse,
v.
fihasso.
Oh
!
fourès,
ço
dis,
pièi
me
lou
balharias
pas.
c.
favre.
Aquel
saupre
fourés
Que
fa
de l'ome
un
singe
e
dai boun
Dieu
pas
res.
o.
coste.
Se
despoulhant
de
sa
mino
foureso.
j.
.tasmin.
Pourtan
jougaios
e
belesos
Au-mens
uno
carrado,
emai
soun
pas
fouresos.
a.
langlade.
Lou
fclibre Fourés, Auguste
Fourès, poète
languedocien,
à
Castelnaudary
(Aude)
en
1848. R.
foro.
fourés
(rom.
Fores,
Foreis, Foreys,
b.
lat.
Foresium, lat.
Forensis
ager),
s.
m.
Le
Forez,
province
de
France.
Marchandiso
de,
Fourès,
marchandise
de
Saint-Etienne
en
Forez,
marchandise
déballé,
pacotille
;
coutèu
de Fourès,
mauvais
cou¬
teau ;
cambo de Fourès,
jambe
débile
; a-
voucat
de
Fourès,
avocat
sans
cause ;
acò
's
Fourès, c'est
de la camelotte
; un
bon Fou¬
rès,
un
bon fusil de
Saint-Etienne.
R. fou¬
rès 1.
Fourèsso
(que
je
fusse), fourèsson
(qu'ils
fussent), à
Toulouse,
v.
èstre.
fourèst
(rom.
forest, b. lat.
forestum),
s. m.
Hameau,
chalet, ferme,
dans les
Alpes,
v.
bastido,
camp-mas,
maine,
mèiro
;
Le
Forest
(Hautes-Alpes,
Basses-Alpes),
nom
de
lieu
;
Forest,
Trasforest,
noms
de fam. mé¬
ridionaux.
Conférer
fourèst
avec
l'it.
foresto,
sau¬
vage,
désert,
et
le
rom.
foresgue,
sauvage.
R.
fourès,
foro.
fourèst,
afourèst
(1.),
fourèit
(auv.
lim.),
iiourèst
,
ahourèst
,
ahourèch,
ahouriéu
(g.),
(rom. forest,
fores, foresta,
cat.
port.
b. lat.
foresta),
s.
f.
Forêt,
v.
bos,
bouscas,
bouscarasso
,
sèuvo
;
pacage, v,
pâti.
Lis
aigo
e
fourèst, les
eaux
et
forêts.
Uno fourèst
vierge,
fougouso
e
sourno.
j.
roumanille.
Fourèstes,
ahourèstis,
plur. alb.
et
gasc.
de
fourèst, aliourèst.
Les
marquis de Foresta,
anciens barons
de
Trets
(Bouches-du-Rhône),
sont,
dit-on,
ori¬
ginaires
d'Italie. Jean de Foresta, confesseur
de
Catherine
d'Aragon, épouse
d'Henri VIII,
roi
d'Angleterre, fut
condamné
au
bûcher
par
les
ordres de
ce
prince
en
1538. R.
foro.
fouresta
(rom.
forestar,
v.
fr.
forester,
b. lat.
forestare),
v.
n.
Avoir
ou exercer
le
droit do
forestage.
Fourèste,
estes,
èsto, estan,
estas,
èston.
R.
fourèst.
fourestage,
frestage
(d.)
,
foures-
tàgi
(m.), (rom.
forastatge,
b.
lat.
foresta-
gium),
s. m.
Forestage,
droit
de prendre du
bois de construction
et
de
chauffage dans
une
forêt
et
d'y faire
paître le bétail,
v.
esplecho.
R.
fouresta.
fourestego
(b. lat. forastica,
extérieu¬
re),
s.
f. Bateau qui
porte
un
moulin
à
farine.
«
Les
moulins
n'ont
guère
souffert
que
le
dégât de la destruction,
excepté
le plus bas
qui
a
été
fort
endommagé,
et
un
à Avignon
dont
la
forestegue
a
été
submergée.
»
(1755).
fourestjé,
fourastié
(m.),
fourestiè
(1.),
hourestè
(g.),
1ero,
ièiro,
èro
(rom.
forestier,
forastier, forasteyr,
cat.
foras¬
ter,
it.
forestiere,
esp.
forastera,
port,
fo-
rasteiro,
b. lat.
forasterius,
forosterius),
1
165
adj.
et
s.
Étranger,
ère,
forain,
aine,
v. es-
trangiè; forestier,
ière;
habitant
d'uli ha¬
meau,
campagnard, arde,
v.
fourès;
Forestié,
Fourestier,
noms
de
fam.
méridionaux.
Marchand
fourestiè,
marchand forain
;
taba
fourestiè, tabac
étranger
;
gàrdi
fou¬
restiè,
garde
forestier
;
cliambro fourestiero,
chambre
forestière,
section du
parlement de
Provence
qui
avait la surveillance de l'admi¬
nistration des
forêts; tracho
fourestiero,
traite
foraine.
Que
voulès
ana
faire ei païs
fourestiè ?
m.
bourrelly.
Aqui
lei
fourestiè troubaran bouen visàgi.
f.
chailan.
R.
fourèst.
fourestiè,
foui-estiÉ,
s.
m.
Hanneton,
insecte,
v.
badò, bambarot,
bertau,
iavan.
Au
printèms
es-ti
'no
vido,
La vido don
fourestiè
!
Eseoussa de
sa
dourmido,
Te li fan ges
de
quartié.
a.
cr0üsillat.
R.
fourestiè
1.
fourestousï,
s.
m.
Petit
hameau,
petit
village,
v.
vilajoun. R.
fourèst 2.
fourestous,
sourestous
et
souras-
trous
(a.),
ouso,
adj.
Sombre,
effrayant
comme uno
forêt,
solitaire,
en
parlant d'un
lieu
désert,
v.
sôuvertous. R.
fourèst.
fouret,
s. m.
Furet,
espèce de
filet attaché
à
deux
bâtons,
que
le
pêcheur
pousse
devant
lui,
en
Limousin,
v.
capeiroun. R.
(rom. fo-
rejar,
fouiller).
fouret,
fourés
(b. lat.
foretum),
s.
m.
Foret,
outil
pour
percer, v.
viroun.
R. fou-
ra.
Fourèt
(il
fut),
en
Querci,
fourets
(vous
fûtes),
en
Albigeois,
v.
èstre
;
fóurèu, ello,
pour
faurèu,
ello
;
Fourez,
v.
Fourés.
fourfa,
f0urfach
(a.),
fourfait
(1.),
forfat
(d.), (rom.
forfacli, forfag, forfats,
forfait,
forfait,
cat.
forfayt, b.
lat.
foris-
factum),
s. m.
Forfait,
crime,
v.
crime-plus
usité.
Au-luec de favouri
lou
fourfait de
Sylla.
g.
zerbin.
Des
plus
negres
fourfaits afrounta las
ourrous.
miral
moundi.
R.
fourfaire.
fourfaire, fourfa
(m. 1.),
(rom. forfar,
forsfar,
cat.
forfar,
b.
lat. forisfacere),
v.
n.
Forfaire
;
faire effort
sur
soi,
se
faire vio¬
lence,
v.
fourça.
Se
conj.
comme
faire.
Fourfa,
forfat
(d.),
agho,
part.
Exorbitant,
ante.
Celèin'èt-to
pas
trop
forfat?
laurent de
briançon.
cela n'est-il
pas
exorbitant? R. foro,
faire.
Fourfant,
fourfantarié,
v,
fartant, farfanta-
rié
;
fourfarin,
v.
flour-farin.
fourfaturo
(
rom.
forfaitura
,
forfa-
chura,
cat.
forfatura, b.
lat.
for isfactura),
s.
f.
Forfaiture.
R.
fourfaire.
fourfea, v. a.
Imaginer, inventer,
dans
les
Alpes,
v.
imagina.
R.
forfe.
Fóurfì,
v.
forfe.
fourfoui,
fourfoulh
(a.),
foukfoul
(1.),
(esp.
farfulla),
s.
m.
Fouillis, pêle-mêle,
im¬
broglio, embarras
d'affaires,
cohue,
v.
bar-
boui,
bourdouiro
;
bruit
de l'ébullition,
gar¬
gouillis,
v.
gargoui
;
personne
remuante,
v.
boulegoun,
boustigoun.
Presó
dins lou
tracas
e
l'espès dau fourfoui.
jourdan.
R.
fourfòuia.
fourfouia, farfouia,
fourfoulha
(1.),
forfoulh
a
(d.), (esp. farfullar),
v. a.
et
n.
Fàl-fouillor,
fouiller
désordonnément,
remuer,
s'agiter,
v.
bourdouia, rafega
;
barboter,
gargouiller,
v.
barbouta
;
commencer
à
bouil¬
lir,
bouillir
avec
bruit,
v.
gourgouia,
rire.
Tant la
venjanço lou
fourfouio.
f.
gras.
Se
Minet
fourfouiavo,
Minet
preniè li
louvidor.
j.
roumanille.
prov.
Fourfouia
coume un
escarava-merdassiè.
1...,1163,1164,1165,1166,1167,1168,1169,1170,1171,1172 1174,1175,1176,1177,1178,1179,1180,1181,1182,1183,...2382
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