468
PAN
—
PANADOU
pan,
ban
(rouerg.),
(rom.
pan,
port,
pa¬
no,
esp. pano,
it.
panno,
lat.
pannus),
s. m.
Pan,
partie
;
côté,
en
Limousin,
v.
caire,
constat,
panèu;
tablier
de
femme,
en
Guien-
ne, v.
faudau.
Pan
cL'uno
raubo,
pan
d'une raube,
v. es-
quinto
; pan
de lié,
pan
de lit;
pan
de
mu-
raio,
pan
de
mur, v.
tros
; pan coupa, pan
coupé
;
me
virarai
de voste
pan,
je
me
tour¬
nerai
de
votre
côté;
agacha de-pan,
regar¬
der de
côté; marcha
de-pan, marcher de
côté
;
durbi de
paii en pan,
ouvrir de
part
en
part,
entièrement
;
pan
per pan,
de point
en
point.
Del pan
de
l'Ourient
vau
m'enleva plus
fort.
j.
roux.
pkov. lim.
Del pan que
pend l'aubre tombo.
—
De
Paschos à
sent
Jan,
Laplèjo de
tous
pans.
pan, pa'm
(g.),
paume
(bord.),
empan
(m.),
emplan
(aUV.),
ampan
(for.),
epan, arpan,
ompon
(d.),
(rom.
pan,
pam,
paum,
palm,
pal,
cat.
pam,
palm,
esp.
port.
it.
palmo,
lat.
palmus),
s.
m.
Empan, longueur
d'une
main
ouverte,
mesure
de neuf
pouces
usitée
en
Provence,
Languedoc
et
Gascogne,
v.
bado-
man,
mon-duberto,
panto.
Le
pan
était
la
huitième
partie
de la
cano
et
il
se
divisait
en
huit menut.
On
l'emploie
aujourd'hui
pour
le
quart
du mètre.
Tres
pan,
75
centimètres
;
mié-pan,
mi'ei-
pan
(g.),
demi-empan
;
quart
de
pan,
quart
d'empan
;
pan
carra,
mesure
de
surface.
La
cano se
divisait
en
64
pan
carrés
; un
mióu
de
cinq
pan e
miè,
un
mulet de 1
mètre 35
centimètres
de haut
;
un
pan
de
póusso,
un
pan
de
crasso, un
pied
de poussière
ou
de
crasse
\acò
me
douno
un
pan
d'aigo, cela
m'enhardit,
me
met
à
l'aise
;
de ièu à-n-éu
t'a
cent pan
d'aigo,
nous
différons du
tout
au
tout ;
n'ai
quatre
pan
sus
la
tèsto,
n'ai
quatre
pans
sul
cap
(1.), j'en ai
par-dessus
la tête
;
pan
de
nas,
pied de
nez
;
faire
qua¬
tre
pan
de mino,
uno
mino de
quatre
pan
de
long,
faire
une grosse moue ;
durbi
un
pan
de
goulo, ouvrir
une
grande gueule;
sourti
un
pan
de lengo,
tirer
la
langue d'un
pied
de long
;
jouga
au
pan,
jouer à la
patte,
où l'on gagne son
adversaire,
lorsque,
en
je¬
tant
des
pièces
de
monnaie
contre
un mur,
il
n'y
a
que
l'extension
de la main
entre
la
der¬
nière
pièce
jetée
et
l'autre,
v.
pantouquet
;
à
pan
de
cat, à
pam
de
gat
(g.), très près, à
une
très
petite distance.
Qu'es acò
:
un
pan
en-ça, un pan
en-la,
un pan
que
pènjo,
énigme
populaire
dont
le
mot
est
ferrou,
verrou.
Lou
pilot,
soundoen
man.badavo:
pan
couvert
1
tkinquié.
prov.
Quouroli nèblo
fan
pan,
Se
noun
plòu
vuei, ploura deman.
pan, pam
(1.),
panf
(1.),
onomatopée
pour
exprimer le bruit
d'un
coup.
Pan, vlan,
v. zan.
Pan!
pan.' à la
porto
!
pan, pan,
à
la
por¬
te
;
pan
!
unbac'eu,
vlan
un
soufflet; pin!
pan
! pif ! paf !
pan
(port.
Pam, lat.
Pan),
n.
p.
Pan,
di¬
vinité
qui
figure dans la cavalcade du
Guet,
.aux
jeux
de la
Fête-Dieu d'Aix.
E lou
diéu
Pan
qu'èro
un
diéu fèr.
g. zerbin.
Pan
(cauchemar),
v.
pesant
2
;
pan, con-
tract.
de
pas
un, v.
pas-un.
pan-blanc,
s. m.
Fruit de l'orme,
v.
llar¬
dó,
pachin-pacliau
;
chou
des champs,
bras-
sica
arvensïs
(Lin.),
v.
cauletoun
;
clypéole
maritime,
v.
erbo-blanco
; rose
de Gueldre,
v.
boulo-de-n'eu
;
pastel,
v.
mes-de-mai.
Pan-blanc-d'ase
,
chardon-roland,
v.
pa-
nicau.
Pan-bouisset
pour
verd-bouisset.
pan-bouli,
pan-Bouï
(m.),
s. m.
Pain
bouilli
dans
l'eau,
que
l'on
emploie
pour
ame¬
ner
un
abcès
en
suppuration; pain cuit, espèce
de soupe que
l'on assaisonne
avec un
jaune
d'œuf
ou un
peu
d'huile,
v.
poutraneo
;
af¬
faire
embrouillée,
brouillamini,
v.
póutiho.
PAN-CARRA, PAN-CARRAT
(1.),
s. m.
Bri¬
que
carrée,
v.
maloun, patòu.
PAN-COUGUlÉU, PAN-COUGUOU(m.),
s. m.
Valériane
rouge,
plante,
v.
caurello.
pan-cue
,
pan-cuech
(m
),
pan-cou-
chet
(a.), (it.
paneotto,
pain
cuit),
s. m.
Pa¬
nade, bouillie
de
pain, espèce de
soupe,
v.
panado,
soupo.
Faire
soun
pan-cue,
faire
sa
partie de ba¬
vardage.
Quand sian
viéi, qu'avèn plus de
dènt,
qu
nous
sauvo senoun
lou pan-cue
?
lou tron de
l'èr.
pan-d'aucèu,
pa-d'aucÈ
(Velay), (pain
d'oiseau),
s. m.
Fumeterre, plante,
v.
fumo-
terro,
mau-de-tèsto
;
orpin brûlant,
sedum
acre,
plante,
v.
rasin-cle-teulisso.
pan-de-couguiéu
(pa,in de coucou),
s.
m.
Surelle,
plante,
v.
pan-de-couvènt; pri¬
mevère,
plante,
v.
braieto-de-couguièu.
Manja de
pan-de-couguiéu,
faire porter
des
cornes.
pan-de-couvènt,
pan-de-couent
(pain
de
couvent),
s. m.
Surelle, alléluia,
plante,
v.
crousadello,
pascalo.
pan-de-graio,
pa-de-gralho
(1.),
pa-
de-graulo
(lim.),
(pain de corneille),
s.
m.
Talc,
espèce
de
pierre,
v.
blesto,
escaiolo,
neulo.
pan-de—granouio
(pain de
grenouille),
s. m.
Plantain
d'eau,
v.
lengo-de-biòu.
pan-de-lèbre,
pa-de-lèbre (1.),
(pain
de
lièvre),
s. m.
Grande orobanche,
plante,
v.
erbo-dóu-rouge,
espargo-fèro.
pan-de-noste-segne
(pain
de Notre-
Seigneur),
s. m.
Gomme de
cerisier
ou
de
prunier,
v.
melico,
merdo-de-cigalo.
pan-de-passeroun
(pain
de moineau),
s. m.
Pain
d'oiseau,
gramen
tremblant,
brisa
média
(Lin.),
plante,
v.
erbo-d'amour,
tram-
blanto.
pan-de-sucre,
s. m.
Le
Pain-de-Sucre,
haute
cime
des
environs de Barcelonnette
(2,563 mètres).
pan-de-tourdre
(pain
de
grive),
s.
m.
Brisa
média,
brisa
maxima
(Lin.),
plantes,
v.
espigueto.
PAN-DÓU-BON-DlÉU,PA-DEL-BOUN-DlÉU
(1.),
s. m.
Doucette,
mâche, plante,
v.
douce-
to,
grasseto,
lachugueto, pan-froument
;
aphyllanthe,
autre
plante,
v.
blavet.
pan-dóu-diarle,
s. m.
Sorte
d'excrois¬
sance
fongueuse
qui
vient
sur
les arbres,
et
sur
les
mûriers
en
particulier,
v.
papo-chan-
tèu.
pan-froument, pan-foubment
(1.),
s.
m.
Mâche,
plante
que
l'on
mange en
salade,
v.
pan-dóu-bon-Diéu
;
samole
,
mouron
d'eau,
autre
plante,
v.
mourihoun-d'aigo.
La douceto
que noumon
pan-fourment.
arm.
prouv.
pan-nougat,
pa-nougat
(rouerg.),
s. m.
Tourteau de
marc
de
noix,
v.
nougat.
pan-perdu,
pan-perdut
(1. g.),
(pain
perdu),
n.
de 1.
Mauvais
pays,
v.
gafo-l'ase
;
nom
de
quartier,
aux
Saintes-Maries
et
à Châ-
teaurenard
(Bouches-du-Rhône),
au
Vigan
et
à
Aigues-Mortes
(Gard), à Caumont (Vauclu-
se), à
Béziers
(Hérault),
etc.
D'ounte sias
?
—
De
Pan-Perdu, d'où
êtes-vous?
—
D'un
mauvais
pays.
pana
(rom.
panar, v.
fr. paaner),
v. a.
et
n.
Paner,
v.
mica;
nourrir,
paître, repaître,
v.
paisse,
pastura;
récolter,
moissonner,
en
Gascogne,
v.
reculi.
prov.
3aso-
Qui
nou
panara
l'esliéu,
Non veira la
caro
de Diéu.
—
Noun
es
pas
ûl
de
Diéu
Qui
pano pas
l'estiéu.
Pana,
panat
(1.
g.),
ado,
part, et
ajd. Pané,
ée.
Aigo panado,
eau
panée
;
cousteleto
pa¬
nado, côtelette panée.
R.
pan
1.
PANA,
PANNA
(a.), (rom.
panar,
v.
fr.
pa¬
ner,
panner),
v.
a.
Essuyer,
torcher,
dans les
Alpes,
v.
panoucha,
tourca.
Pana la
sartan,
essuyer
la
poêle.
E si bèn meis escrits
noun soun
fach
pèrconmpas,
Noun faudrié pas,
l'amie, t'en
pana
lou detras.
p.
paul.
Se
pana, v. r.
S'essuyer,
v.
eissuga.
Pano-te, essuie-toi.
Pana,
panat
(g. 1.),
ado,
part,
et
adi. Essuyé,
torché,
ée.
R.
pan
2.
pana,
despana
(rom.
panar, v.
fr.
paner,
saisir),
v.
a.
Voler, dérober,
ravir,
soustraire,
v.
rauba.
Ben
douçomen
coumo
qui
pano
(Goude-
lin),
comme un
voleur, furtivement,
rapide¬
ment ;
lou
pana,
le vol.
Mais
suten-nous
coumo
quaucun que pano.
m.
barthés.
prov.
Quaupanoun iòu
Panarié 'n
biòu.
—
Lou que
jouine pané, vièi
se
laisso
pana.
—
Qiiau
perd pèoo,
quau pano
se
dano.
Se
pana, v. r.
Se dérober,
v.
derrauba.
Se
pana
la
fàci,
se
voiler la face.
Pana,
panat
(g.
1.),
ado,
part, et
adj. Volé,
ée.
Aquèu n'es
pas pana,
celui-là
n'est
pas
volé;
se
dit d'un enfant
qui ressemble à
son
père
ou
à
sa
mère
;
n'es
pana,
il
en
est
frus¬
tré ; au
panat
(b.),
à
la dérobée.
prov.
Se flouris lou bèn
pana,
Jamai
sara
pas grana.
—
Quand quicon
es pana,
lou
diable l'emporto.
—
Pan pana
reviho
l'apetis.
R. pan
2.
pana,
panat
(1. g.),
ado,
adj. Qui
a
des
taches
de
rousseur, v.
piga,
panous
;
bai,
aie,
v.
baiard.
R.
pana.
Panabairo,
Panabiero,
pour
Peno-Vairo.
panacÈIO
(cat.
esp.
port.
it.
Isa. panacea),
s.
f.
t.
se.
Panacée,
v. man
de
Diéu.
La
medecino dei muraio
es
uno
panacèio.
j.-b.
gaut.
Panache,
panacho,
v.
penacho;
panachoun
v.
panouchoun.
panadello
,
paradeixo,
padarello,
parello,
paradèro (g.),
(cat.
panadella),
s.
f.
Pareils,
patience, plante,
v.
fueio-aigro,
pradello,
ren'ebre
;
patience
crépue,
v.
la¬
pas
;
prêle
des champs,
v.
fretadou. R.
pana.
panades,
s. m.
Le Panadés,
pays
de
Cata¬
logne.
panadeto,
s.
f.
Petite
panade,
v.
soupeto.
Unù bono
panadeto
Pèr
aquelo manideto.
ch. de
nourrice.
R.
panado.
panado,
panat
(1.), (cat.
esp.
port,
pana-
da, it.
panata),
s.
Panade, espèce
de
soupe
faite
avec
de
l'eau,
du sel,
de l'huile,
un
jaune
d'œuf,
et
de
la
croûte
de
pain,
qu'on
laisse
longtemps mitonner,
v.
boulido,
pan-cue,
poutraneo
;
miettes
de
pain râpées
sur
de la
viande;
tourte
aux
herbes,
aux
pommes,
etc.,
v.
torto.
Abali
un
enfant
emè
cle panado,
nourrir
un
enfant
avec
de la
bouillie de
pain.
Pèr
se
demaca
l'os-bertrand
I
caliò de
panado.
h.
birat.
Coumo d'enfant fau
manja de
panado.
l.
roumieux.
R. pan
1.
panado,
pana
(d.),
s.
f. Ce qu'on
torche
en
une
fois,
coup
d'arrière-main, mornifle,
v.
moustachoun.
R.
pana
3.
panado
(rom.
panada),
s,
f.
Vol, larcin,
v.
panatòri.
R.
pana
3.
panado-argentado,
s.
f.
Panarine
ar¬
gentée,
paronychia
argentea
(Lam.).
panado-blanco,
s.
f.
Panarine blanche,
paronychia nivea
(D. C.).
panadou, ouiro,
ouno
(1.),
adj. Sujet
à
être
volé
;
ravissant,
ante,
v.
raubatièu.
Enfant
panadou, bel
enfant
;
es pana-
douiro, elle
est
ravissante.
Aqui
tout
es
pouiit,
car
tout
es
panadou.
l.
vestrepain.
Lur
petito bouco
taquino