Lou Tresor dóu Felibrige - page 2280

A tustos
(1.),
à bâtons
rompus, v.
tuste-
balustre.
I balhèc
tant
de
tustos
sus
l'esquino.
c.
folie-des
jardins.
H. tusta.
Tnsto-bàrri,
v.
tuerto-bàrri.
tusto-borgne
(À), loc. adv.
A
l'aveu¬
glette,
v.
clucoun ( de-
). R.
tusta
,
bor¬
gne.
tusto-bouis,
tusto-bouisses
(1.),
S. m.
Sournois,
têtu,
lourdaud,
homme borné,
v.
tuerto-mouto.
Cal barra
sans
pietat lous
tusto-bonisses
e
Ions
broulbaires.
a.
mir.
li.
tusta,
bouts.
tusto-brando
(qui heurte
les
bruyè¬
res),
s.
m.
Hurluberlu, inconsidéré,
v.
tuer¬
to-bàrri.
prov.
Resouna
coume un
tusto-brando.
tusto-martèu,
tusto-martel
(L),
S.
m.
Crécelle,
v.
tarabast.
il. tusta, mart'eu.
tusto-veissèu,
tusto-baissèl
(1.),
(qui
frappe
sur
les
futailles),
s.
Sobriquet des
gens
du
Caylar
(Héraull).
tut,
s. m.
Gite,
en
Languedoc,
v.
tuto.
Talo dins
soun
tut
se
fatigo,
Pèr
s'acabaia,
la
fournigo.
f.
d'olivet.
Tut,
uto,
v.
tout, outo
;
tut,
tu-t
pour
tu
te,
en
Bcarn.
tuta,
y. n.
Sonner
du
cor,
en
Béarn,
v.
courna,
toutouna,
tutour.
Lous
autes
que
tutàben
E d'autes que
piiilàben.
peyret.
Tuta
(frapper),
v.
tusta
;
tùteis,
v.
tóuti.
tuteja,
tüteia
(Var),
titeia, tutia
(d.),
tueja
(g.),
tUja
(lim.),
(rom.
tuegar,
cat.
tutejar,
esp.
tutear),
v. n.
et
a.
Tu¬
toyer.
Li
capitàni
de
mar
tutejon toujour
l'e-
quipage,
les capitaines de
marine tutoient
toujours l'équigage
;
mentre-tant
la pòu
me
tutejo (Debar),
en
attendant
la
peur me
sai¬
sit.
Coumencè de
me
tuteja.
a. leyris.
Se
tuteja,
v.
r.
Se
tutoyer.
Tuteja,
tutejat
(1.),
ado,
part, et
adj. Tu¬
toyé, ée. R.
tu.
tutejage,
tutejàgi
(m.),
s.
m.
Action de
tutoyer.
R. tuteja.
TUSTO-BORGNE
(À)
U
tutejaire,
titeiaire
(d.),
arello,
ai-
ris, airo,
adj.
Tutoyeur,
euse.
R.
tuteja.
tutejamen,
tuteiamex
(Var),
titeia-
men
(d.),
s. m.
Tutoiement.
R. tuteja.
Tu
tel,
v.
tudèu.
tutelàri,
àrio
ou
àri (cat.
esp.
port,
tu¬
telar, it. tutelare, lat. tutelarius),
adj.
Tu-
télaire,
y.
aparaire, gardian.
De
chasque
paure es
l'àngi
tutelàri.
j.-b.
martin.
Van
imploura Pan,
soun
diéu
tutelàri.
t.
gros.
Divesso
tutelàri,
Gardiano
de
Seloun, gardo-nous
de
tout
mau.
a.
crousillat.
tutèlo
(rom. tutella,
tua,
cat.
esp.
port,
it. lat.
tutela),
s.
f.
Tutelle.
Ëstre
[oro tutèlo,
être hors
de tutelle.
T'ai
presso
souto
ma
tutèlo.
lafake-alais.
prov.
Proucès de
tutèlo,
Rouino de
parentèlo.
tut-Èls,
tut-uels
(tout
yeux),
s. m.
Chardon
Marie, plante parsemée
de
taches
blanches,
en
Languedoc,
v.
panicau-blanc.
tuterlo,
s.vf.
Perdre la
tuterlo, perdre
la
tête,
en
Rouergue,
v.
canturlo.
15.
tut'el,
tudel.
tutet,
s.
m.
Guet, sentinelle,
en
Langue¬
doc,
v.
agachoun,
ment.
Fa
tutet,
regarder
par un
trou,
être
aux
écoutes.
Tu que
fas le
tutet
al
cap
de
toun
courdatge.
p. goudeun.
Le
tutet
que
l'on fa
sur un cap
de
cantou.
id.
R.
tut,
tuto.
tuto
(lat. tuta,
en
sûreté),
s.
f.
Repaire,
tanière,
gîte,
trou,
habitation,
v.
cauno, ca-
fourno,
tano, tuno.
La
tuto
de
l'ourse, la tanière de l'ours
;
la
tuto
de
l'ihèr-(G.
d'Astros), la
caverne
de
l'enfer.
Countro la
mort
nou
i'a ni
fort
ni
tour
ni
tuto.
g.
d'astros.
Ça, foussalous, quilas las
tutos
des albas.
p.
goudelin.
tutoun,
tutou
(b.),
s.
m.
Goulot de
cru¬
che,
en
Gascogne,
v.
bournèu,
broussoun
;
corne
pour
sonner, y. corno ;
sobriquet des
gens
de Gurmençon (Basses-Pyrénéesj.
Tuloun,
tutou, tutèno,
onomatopée
du
hautbois. 11.
tot.
tutour, tutou, titou
(1.),
titour
(alb.),
'1067
tutur
(g.), (rom.
tutor, tueor,
tuador,
tu-
tres,
cat.
esp.
port.
lat.
tutor,
it.
tutore),
s.
m.
Tuteur; soutien d'un
jeune
arbre,
v. gar-
doun,
palissoun, peissèu.
.
Un
tutour
boufre de
rage.
h. morel.
tutourage,
tutoulage
et
t1toulage
(rouerg.),
(rom. tutoratge),
s.
m.
Gestion de
tuteur.
Rendre lou
tutourage, rendre
les
comptes
de
tutelle. R. tutour.
tutouresso,
TUTRiço
(rom.
tutrix, tu-
tairis,
lat.
tutrix,
v.
fr.
tuteresse,
esp.
tu-
tr.iz, it. tutrice,
cat.
port,
tutora),
s.
f. Tu¬
trice. R.
tutour.
Tuts,
y.
tóuti
;
tutuero,
v.
tout-aro
;
tutuit,.
v.
tuitui
;
tutu-panpan,
v.
chichi-panpan
;
tu-
va,
tuvadou,
v.
tua,
tuadou.
tuve,
tufe
(rh.),
tuf
(1.),
trufe
(g.),
(it.
port,
tufo, lat.
tofus),
s.
m.
Tuf, tuffeau,
v.
marro,
tap,
tiéure,
tufo
;
incrustation
qui
se
forme dans
les
tuyaux
de conduite,
v.
atuvelimen,
cran;
Deltuf, Letuvé,
noms
de
fam. méridionaux.
Tuve-roco,
tuf
rocheux.
Leissan
un
moumenet
lou
mngau
sus
lou tufe.
c.
bagnol.
Tuveli,
v.
atuveli.
tuvelous,
tuverous
(m.),
ouso, ouo,
adj. Do la
nature
du tuf, qui
en
dépose.
Ai go
tuvelouso,
eau
qui
dépose
un
sédi¬
ment.
B..
tuve.
TuviERO,
touvèiri (d.),
s.
f. Carrière de
tuf,
terrain tufier,
v.
tapai-as.
R.
tuve.
ruviERO,
TuiÈRO
(g.),
TUIÈIRO
(1.), (esp.
tobera),
s.
f.
Tuyère,
ouverture
d'un
fourneau
se
trouve
le
bec
des
soufflets.
R. tube.
tuvo,
s.
f.
Étincelle,
en
bas Limousin,
v.
alourdo,
auvo,
belugo,
estincloulo.
R. tubo.
Tuya,
v.
touja; tuyèu.v. tuièu.
tuzaguet,
n.
de 1.
Tuzaguet (Hautes-Py¬
rénées).
tczan,
n.
de 1. Tuzan
(Gironde).
Tzacouta,
v.
chacouta
;
tzaga,
v.
chaga
;
tzaubert,
v.
juvert
;
tchaurèl,
ello,
v.
chaurèl,
ello
;
tzausido,
v.
jausido;
tzicat,
v.
chicat.
tzingari, ixo,
s.
et
adj. Zingari,
tchingari,
un
des
noms
que
l'on donne
aux
Bohémiens,
en
Querci,
v.
bôumian
plus usité.
Sur
un
selou
garrèl troubèt
la
tzingarino.
h. lacombe.
Tzor,
v.
chor
au
Supplément
;
tzorgo,
tzurgo,
pour
turgo; tzus,
v.
jous.
U
u,
s. m.
U,
vingt
et
unième lettre
de l'al¬
phabet,
qui
se
prononce
à
la
française,
excepté
dans
les
diphthongues
et
triphthongues
au,
iau, èu,
ièu,
eu,
ieu,
óu,
òu,
tàu,
où ello
se
prononce ou,
suivant
l'usage
traditionnel
de la
langue
d'Oc.
Ainsi
auro,
riau,
pèu,
diéu,
l'eu,
jouiku, dôu, pòu,
b
òu,
se pro¬
noncent aouro,
riaou,
pcou,
dieou,
l'eou,
jouicou,
douou,
poou,
bioou, d'une
seule
émission
de voix.
U
se
change
quelquefois
en
n,
dans
le
Gard
:
faudau,
fandau, faudoun,
fandou.
U
se
change
quelquefois
en s.
Ainsi
dans
le
Gers
on
dit
astant,
astanl'eu
pour
autant,
autant-l'eu.
U final
remplace l final,
en
Provence
et
en
Gascogne
:
oustau,
oustal,
c'eu,
cel, sòu,
sol,
y.
L.
U, udo,
ou
(g. 1.)
ut,
udo,
ou
(niç.)-ît,
uo,
ou
(d.)
u,
ià>, finale qui indique
le
participe
passé
des verbes de la 2'
conjugaison
:
perdu,
udo,
rendu,
udo.
Dans les
Alpes-Maritimes
on
dit
ana, anau
pour
ana,
anado;
manja,
manjau
pour
manja,
manjado.
U
remplace
souvent
le
son ou,
dans
les
Alpes,
le Béarn, la Gascogne,
la Guienne
et
le
Périgord
:
mûri,
ufri
pour
mouri, oufri
;
ugne
pour ougne;
dus, famus
pour
dous,
famous. Au
contraire,
à
Marseille
et
Toulon,
u
disparaît
dans
le
son ou :
jornado,
por-
teiris pour
jounado,*
pourteiris.
U final
remplace l'i final des articles
et
des
pronoms,
à Nice
:
lu
pour
li
;
élu
pour
íli
;
aquélu,
aquéstu·, ùnu, tàntu, quàntu,
pour
aquèli, aquésti, uni, tànti,
quanti.
U final
indique
la première
personne
du
prétérit de la 3° conjugaison,
en
Guienne
:
di-
chu pour
digu'ere,
je dis.
Ue,
diphthongue provençale
qui
se
rappro¬
che
du
son
français
eu : nue, eue,
vue,
truejo,
recuelo.
Dans
le dialecte marseillais elle
remplace
le
son
io
:
fue, lue, muelo,
agrueto,
pour
/70,
liò,
miolo, agrioto.
Sur les deux
rives
du
Bhône,
le
son
ue
de¬
vient
très
souvent
iue,
d'une
seule
émission
de voix
:
nue,
niue,
eue,
kiue,
vue,
viue,
truejo,
triuejo,
uei,
iue,
ce
qui rappelle
un
peu
la prononciation
anglaise
de l'u (iou).
En
Languedoc
le
son ue
devient générale¬
ment
io
:
nue,
nioch,
pue,
pioch,
eue,
kioch,
truejo,
triojo.
Uei,
triphthongue
provençale qui devient
souvent
iu
dans
le
dialecte
marseillais,
iuei
sur
les bords
du
Rhône,
et
ioi
en
Languedoc
:
vuei,
vui,
yiuei,
ioi; fueio,fuio, fiueio,
fioio
;
cueisso,
cuisso,
kiucisso,
kioisso.
Ui,
diphthongue provençale, qui
remplace
uei,
lorsque
ce
dernier
son"
perd la
tonique
:
fueio,
fuiage,
enuei, enuia,
juei,
enjuia.
Uou,
diphthongue provençale,
plus parti¬
culière
au
dialecte
marseillais
;
buou,
cou~
guou, auruerx
r'iou.
1...,2270,2271,2272,2273,2274,2275,2276,2277,2278,2279 2281,2282,2283,2284,2285,2286,2287,2288,2289,2290,...2382
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