1070
ESTRANGLIVO
—
ESTRASSA
m.
Étranglement,
v.
escourchadou. B.
es¬
trany
la.
ESTRANGLIVO
(lim.),ESTRANGODLIVO
(1.),
ESTRANGOULIBO
(g.), (rom. stranguria),
s.
f.
Poire
d'étranguillon,
v. ancoues,
perus.
ESTRA
NGLO-RELLO-MAIRE,
s. m.
Saurel,
scomber trachurus
(Lin.), poisson,
v. seve-
r'eUỳ
célerin,
autre
poisson
à
arêtes.
R.
es-
trangla, bello-maire.
ESTRANGLO-BÈSTI,
ESTRANGLO—BÈSTIOS
(1.),
s. m.
Glycérie flottante,
plante,
v.
brueio
;
orge
maritime,
orge
des
souris,
plantes,
v.
bourguignoun,
sauto-roubin.
R.
estrangla,
bèsti.
ESTRANGLO-CAT, ESTRA NGLO-CATS
(1.),
s. m.
Èpinoche,
poisson,
v.
espino-bè;
sorte
de
jeu usité dans
les
fêtes de
village
:
deux
champions,
enlacés
au
cou
par
une
même
corde,
tirent
en sens
inverse
à
qui
mieux
mieux.
Celui
qui entraîne l'autre
est
le vain¬
queur.
Ce jeu
provençal
a
le
plus grand
rap¬
port
avec
le jeu
grec
nommé
rastn^Sa.
Tira
à
t'estranglo-cat,
s'exercer
au
jeu
de
ce nom
;
metre
quaucun
à
l'estranglo-
cat,
pousser
à
bout
par
des
avanies
incessan¬
tes.
M'an vist
a
l'obro em'
uno
tauro
Maid'unoouro de tèms faire
l'estranglo-cat.
f.
gras.
R.
estrangla,
cat.
ESTRANGLO-CHIN, ESTRANGLO-CHIS
(1.),
ESTRANGLO-CHE
(lim.),
s. m.
Tue-chien, col¬
chique, plante
vénéneuse,
v.
bramo-vaco,
tuo-chin
;
variété de raisin noir
à
grains
pointus; nœud coulant,
v.
las
courrènt.
Escumous
e
bramant
coume un
tau
qu'a manja
D'estranglo-chin
o
de varaire.
calendau.
R.
estrangla, chin.
ESTRANGLO-CHIVAU
,
ÈSTRANGLO-CHA-
VAJLS
(1.),
s. m.
Brome rude, brome
des
champs,
brome
stérile,
plantes graminées,
v.
calido, espangassat.
R.
estrangla, cliivau.
estranglo-goulu,
s. m.
Jeu d'enfants
qui
se
fait
avec
des mûres,
en
Dauphiné. R.
estrangla, goulu.
estranglo-loup,
s.
m.
Aconit
tue-loup,
aconitum
lycoctonum (Lin.), plante,
v.
toro,
tuo-loup. R. estrangla, loup.
estranglo-meirastro,
s. m.
Brome sté¬
rile, brome des prés, plantes à
épis
munis
d'a¬
rêtes,
v.
calido. R.
estrangla, meirastro.
estranglo-saumo,
s.
f.
Poire
d'étranguil-
lon,
en
Dauphiné,
v.
estrangoulivo. R.
es¬
trangla,
saumo.
ESTRANGLO
-
TRUEIO
(
ètrangleur de
truies),
s.
Sobriquet
des
gens
de Sault
(Vau-
cluse). R. estrangla, irueio.
EStranglòu
(esp. estrangol, it. strango-
lo,
étranglement),
s. m.
Courroie
des souliers,
dans
les
Alpes,
v.
courrejoun.
R.
estrangla.
ESTRANGLOUIOUN,
s. m.
Hameçon,
v.
mousclau. B.
estrangoula.
ESTRANGLOUN,
ESTRANGLOU(L),
ESTRAN-
GOULU
(d.),
s. m.
Croup, maladie des
enfants
;
angine du bœuf
ou
du cheval,
v.
granouiado
;
hart, nœud coulant, lacet des braconniers,
v.
las, sedoun. R.
estrangla.
Estrangouia, estrangoula,
estrangoulha,
es-
trangoura,
estrangula,
v.
estrangla
;
estran-
gouladou,
v.
estrangladou
;
estrangoulibo,
es¬
trangoulivo,
v.
estranglivo.
ESTRANGOULOUN
(
D')
,
D'ESTRANGLOU-
ROUN
(Var), loc.adv. En
s'étranglant.
Avèn
soupad'estranglouroun,
la sinso.
nous
nous
sommes
étranglés
pour souper.
R.
estrangoula.
ESTRANGOULOUS
,
ESTRANGOULHOUS
(rouerg.),
ouso,
adj. Qui étrangle, très âpre
au
goût.
Pero
estrangoulouso,
poire
qui
étrangle,
v.
estranglivo. B.
estrangoula.
ESTRANGUIL,
s. m.
Cuscute,
plante,
v.
er-
bo-dóu-canebe,
estranglairo.
R.
estrangla.
ESTRANGULACIOUSr
,
ESTRANGULACIEN
(m.),
ESTRANGULACIÉU
(1.
g.
d.),
(lat.
stran-
gulatio,
onis),
s.
f.
t.
se.
Strangulation,
v.
estranglado.
Estràni,
v.
estrange
;
estranissa,
v.
esternu¬
da;
estranja,
v.
estrangi.
estranjamen
(
rom.
estranhamen,
cat.
estranyament),
adv. Etrangement.
R.
es¬
trange.
estrànsi,
s. m.
Transe, chagrin,
inquié¬
tude,
appréhension,
crainte,
v.
ànci, transi
;
marasme,
v.
secariê.
Vièure
d'estrànsi,
vivre
en
sursaut;
mouri
d'estrànsi, mourir de
peur,
de
chagrin, de
langueur, mourir transi, à la suite
de
longues
souffrances; mal
estrànsi!
quel
malheur!
sorte
d'exclamation.
Lou mérité
es
près
d'éua
l'abri del'estr'ansi.
t.
gros.
R.
estransi.
estrànsi,
v. a.
Mettre dans
les
transes,
v.
transi.
Jusquos
alfouns
del
cor
l'anèron
boulega,
Lou
touca,
l'estransi.
p. barbe.
S'estransi,
v. r.
Vivre dans les
transes,
lan¬
guir,
souffrir
en
attendant,
v.
langui.
Estransi,
estransit'(1.),
ido,
part, et
adj.
Transi, ie. R.
es,
transi.
estransiduro,
s.
f.
Tristesse,
inquiétude,
langueur,
v.
transiduro.
S'acò
duro,
Lou veirai
trecoula, mouri
d'estransiduro.
p.
bellot.
R. estransi.
Estransilha, estransilhur,
v.
ustensiha,
us-
tensihaire.
estransina, estrassina
(a.), (it.
tras-
sinare,
maltraiter),
v. a.
Tuer de
travail, ha¬
rasser, v.
ablasiga.
S'estransina,
s'estrassina
(1.),
v. r.
Se
chê-
mer, se
dessécher
d'inquiétude,
s'ennuyer à la
mort,
v.
transina
;
s'égosiller,
jeter
des
cris
perçants,
en
parlant des
enfants
qui
pleurent,
v.
tresana.
Avié
tort
de s'estransina.
t.
gros.
M'estransine de tristesso.
l.
roumieux.
Au
cridadisdei
pàuris
amo
Que
s'estransinon dins lei flamo.
a.
crousillat.
Estransina,
estrassinat
(1.),
ado,
part, et
adj.
Exténué, desséché de maigreur, transi d'en¬
nui.
Galant
estransina,
amoureux
transi.
Siéu
tout
estransina.
m. bourrelly.
R.
es,
transi.
estrànsinaduro,
s.
f.
Ennui
desséchant,
travail
harassant,
v.
estransiduro.
Vivèn dins l'estransinaduro.
p.
garcin.
R. estransina.
Estrantala,
v.
estrampala.
estranuja,
v. a.
Purger
un
champ
du
chiendent
qui
y
croît,
en
Limousin,
v.
des-
grameni;
pouréternuer,
v.
esternuda.
B.
es,
tranujo.
Estranut,
v.
esternut.
estrantoulo,
s.
f.
Echelle
suspendue
sur
laquelle
on
tient le pain,
à
Nice,
v.
tràntoul,
tranto.
prov.
Dessecado
coumo uno
estrantoulo.
estraourdinàri, estrourdinàri
(lim.),
estraourdinaire
(d.), àri, àrio,
airo
(rom.
cat.
extraordinari,
it.
estraordina-
rio,
esp.
extraordinario,
lat. extraordina-
rius),
adj.
et
s. m.
Extraordinaire,
v. nou-
velàri.
Un
estraourdinàri,
une
chose
extraordi¬
naire,
une
exception
;
pèr
estraourdinàri,
par
extraordinaire.
Escoutas-me
:
l'ami
Roussèu
A
'n chin
qu'es estraourdinàri.
g.
b.-wyse.
prov.
L'estraourdinàri rouino pas, es
la countùni.
estraouroinarimen,
estraourdina
-
riomen
(1.),
(it.
estraordinariamente,
esp.
extraorclinarimente), adv.
Extraordinaire-
ment,
v.
mai-que-mai,
que-noun-sai.
ii.
estraourdinàri.
ESTRAPA
(it.
strappare,
arracher,
tirer),
v.
n.
et
a.
Echapper,
v.
escapa;
pour
piéti¬
ner,
gratter
avec
les
pieds,
v.
estrepa.
M'estrapo,
elle
me
glisse,
je la
perds.
ESTRAPADO
(it. strappata,
secousse pour
arracher),
s.
f.
Estrapade,
supplice usité
autre¬
fois,
v.
cabussado.
Estrapado de
mar,
supplice
qui consistait
à
guinder
un
coupable
à la hauteur
d'une
ver¬
gue
et
à le laisser
tomber plusieurs fois dans
la
mer,
supplice de la
cale
;
estrapado
de
terro,
supplice
qui consistait
à
lier
un
coupa¬
ble
à
une
corde par
les
pieds
et
par
les
mains
derrière le
dos,
et
à le laisser
tomber
jusqu'à
deux
ou
trois
pieds
de
terre
;
la
tourre
de.
l'Estrapado,
nom
d'une des
tours
du
palais
des papes
d'Avignon
où l'on croit
que
les
ac¬
cusés étaient
appliqués
à la
question
;
la
plaço
de
l'Estrapado,
nom
d'une place de Toulou¬
se
;
ana
p'er
estrapado,
aller
par secousse,
à
coups
vifs
et
précipités
;
esquiha
per
estra¬
pado,
glisser
par un
mouvement
subit. B.
es-
trapa.
Estrapado, estrapiado
(piétinement),
v.
es-
trepado.
ESTRAPADOU
(lieu
où
l'on piétine),
s.
m.
L'Estrapadou,
nom
de
quartier, dans
le Gard.
R.
esirapa,
estrepa, trepadou.
Estrapana,
v.
estrepa
;
estrapas,
v.
estrepas
;
estrapeja,
v.
estrepa.
ESTRAPERDRE(it.
straperdere),
v. n.
et
a.
Perdre
beaucoup, perdre excessivement,
à
Nice.
Se
conj.
comme
perdre.
prov.
Vau mai
perdre
Qu'estraperdre.
R.
estra,
perdre.
Estrapia,
estrapouna,
v.
estrepa.
ESTRAPiouN,
s. m.
Lézard,
dans
les
Alpes
-
Maritimes,
v.
lagramuso, lesert.
R.
estrapa
,
glisser.
ESTRAPOUNTIN
,
ESTREPOUNTIN
,
TRE-
POUNTIN
(v. fr.
transpontin
;
it.
sirapunto,
matelas,
rom.
trappon),
s.
m.
Strapontin,
lit
de matelot
;
mauvais
lit
;
siège
garni,
siège
de
carrosse, v.
trepountin.
Lou
prince
davalè
de l'estrapountin
reiau.
f.
guitton-talamel.
R.
estra,
pountin,
ou
trepoun.
ESTRAPOUNTINADO,
s.
f.
Tour
de
bateleur,
fredaine,
v.
boufounado,
campissado.
Tres
mes
après
moun
estrapountinado,
La
bèbo dóu
curat
s'éro
un
pau
amoussado.
f. peise.
R.
es,
trepountin.
ESTRAS
(esp.
estraso, it.straccio, strazio,
lat.
stragesf)
s.
m.
Déchirure,
accroc,
v. es-
carchaduro,
eslandre,
espès
;
dégât,
débris,
chiffon,
v.
pato
;
capiton,
strasse,
rebut
des
cocons ou
de la
soie,
v.
estrasso.
Me siéu
fa 'n
estras,
je
me
suis
déchiré
l'habit
;
laisso
tout à
l'estras,
il laisse
tout
gâter
;
à
estras
de
marcat, à vil prix.
Lou
nèrvi,
que
sachen,
a ges
d'estras ei braio.
f. chailan.
L'estras de mi
tempe
Alor calara.
mirèio.
Unome dèu pas
faire
d'estras à
soun
countrat
de
mariage.
j. roumanille.
Estrasses, plur. lang.
d'estras. R.
es¬
trassa.
ESTRASBOURG
(esp.
Estrasburgo,
ail.
Strassburg),
n.
del. Strasbourg.
ESTRASSA,
DESTRASSA
(rouerg.),
EITRAS-
SA, ETRASSA
(d.), (rom.
estrassar,
strassar,
esp.
estrazar,
it.
stracciare,
straziare),
v.
a.
Déchirer,
mettre
en
lambeaux,
v. escar-
cha,
escouiscèndre,
esfata,
esguira, eslan-
dra,
espeiandra,
esquinsa,
esquissa, estri¬
pa
;
gâter,
gaspiller, dissiper,
répandre
par
terre,
laisser perdre,
v.
degaia,
escampa, es-
traia;
essarter,
défricher, défoncer,
v. roum-
pre,
trassa;
bousiller,
v. roua; pour serrer,
v.
atrassa.