ESTIRO-PAU
—
ESTOBLE
\ 063
Roubert,
Iou
méupoulil,
pèr
quimoun
corsouspiro,
Garo
coumo
pèr
tu
l'on
me
douno
l'estiro.
p. de
cortète.
R.
estira.
estiro-pau, estiro-pal
(rouerg.),
s. m.
Espèce
de
jeu qui consiste à
s'arracher
un
bâ¬
ton,
v.
eaviho.
R. estira,
pau.
Estiro-pèd,
v.
tiro-pèd.
estiro—vièio,
estiro-bièlho
(1.),
S.
m.
Viorne,
arbrisseau,
v.
atatiè, caliviè, valino.
R.
estira,
vièio.
Estirpa,
v.
esterpa;
estirs,
v.
estir
;
és^is
(ces),
v.
ésti.
ESTis
(lat.
Styx),
s. m.
Le Styx, fleuve
de
l'enfer
païen,
v.
estigious.
Vai
trempa
dins l'Estis
la puntode lour fèr.
d'arquier.
Tres cop sa
bouco
n'a jura
L'Eslis
e
la ribo
infernalo.
h. morel.
Pèr
l'Estix.
p.
goudelin.
estissa
(rom. Estissac,
b. lat. Estissa-
cum),
n.
del.
Estissac
(Dordogne).
estisse,
estìssi
(m.), (it.
stizza, colère
;
it.
stizzo,
tison),
s.
in.
Dépit,
ennui,
colère,
v.
despiè, lagno.
Donna
l'estisse,
ennuyer.
Passarai
sus
tout
moun
estissi.
g. zerbin.
Ai bèn
contro tu tant
d'estissi.
id.
Noun
seguirai
pas
toun
estissi.
id.
KSTISSO, STISSO
(a.),
(rom.
stillicidi,
lat.
stillicidium),
s.
f. Petite
goutte,
dans les
Al¬
pes,
v.
degout,
estousin.
Estitucioun, estitnï, estitut,
v.
istitucioun,
istituï,
istitut; estiu,
v.
estièu;
estiuaire,
es-
tiuandiè,
v.
estivaire, estivandié
;
estiudia,
y.
estudia; estiuet,
v.
estivet.
ESTIVA, EITIVA
(d.),
ESTIBA
(g.
1.),
ES-
TIÉUA,
ESTIOUA
(querc.),(rom.
port,
estivar,
lat.
œstivare),
v. n.
et
a.
Être
en
été
;
passer
l'été,
nourrir
ou
garder les
troupeaux
sur
les
montagnes
pendant l'été
;
faire la récolte
de
l'été,
v.
meissouna
;
chômer,
en
parlant
d'une
terre
qui
se
repose,
y.
chauma.
Aquest
an,
estivo
long-tèms,
cette'
année
l'été
est
long
;
ounte
avès
estiva f où
avez-
vous
passé
l'été
?
leissaren estiva,
nous
lais¬
serons
reposer
la
terre.
Tant usclavo
iou
rai
qu'aurias di qu'estivavo.
f.
du
caulon.
Aiando
toun
casai
ount
grandomenestibos.
j.
jasmin.
prov.
r.
La biso
qu'estivo
e
l'autan qu'iverno
Emplisson
la
caserno ;
La biso
qu'iverno
e
l'autan
qu'estivo
Fan l'annado
cativo.
S'estiva,
y.
r.
Prendre
les habits d'été. R.
estièu.
estiva,
estiba
(g.
1;),
(rom.
cat.
esp.port.
estivar,
y.
cat.
stibar,
it.
stivare),
v. a.
Dé-
-cuverle
vin, le
transvaser
dans
des
tonneaux
ou
des
bouteilles,
y.
tira, vina
;
t.
de
mari¬
ne,
arrimer,
arranger,
comprimer
les
mar¬
chandises
volumineuses,
v.
estrema,
rejou-
gne.
Estiva
li
rasin,
arranger
les
raisins
dans
les
réceptacles,
pour en
faire
entrer
davantage
;
estiva
ae
gavèu,
arranger
des
fagots de
sar¬
ments ;
estiva
à
trau,
faire
entrer
des
mar¬
chandises
tant
qu'on
peut; erian
estiva à
trau,
il n'y avait plus de place;
pode
pas
l'estiva
dins
ma
testo,
je
ne
puis
le faire
en¬
trer
dans
ma
tête.
S'estiva,
v.
r.
Se
presser,
se
cogner,
s'en¬
tasser,
v.
amoulouna.
Estiva,
estibat
(g.l.),
ado,
part,
etadj.
Dé¬
cuvé
;
arrimé, pressé,
ée.
R.
estivo.
estivado
,
estivaio
(a.),
estibado
(g.
1.),
estibal
(rouerg.),
s.
f.
et
m.
Durée de
l'été, séjour de l'été,
travail
de
l'été, gain
qui
en
résulte; temps
des chaleurs,
v.
caud.
Bono
estivaclo,
bonne
saison
d'été;
paga
l'estivado,
payer
la pâture
que
les bestiaux
ont
prise dans
l'été
;
leva
l'estivado,
faire
sa
.récolte. R.
estièu,
estiva.
estivadoc,
estibadou
(g.),
estivadié,
estivandié,
estivié
(lim.), estibadiè (1.),
estibandiè
(
querc.
)
,
estibandè,
es-
tiéuanuiè,
estléuandè
(g.),
estivaire
(m.),
estiéuaire
(g.),
airo(rom. estivador,
estivaire, b.
lat.
estivandarius),
s.
Ouvrier
qu'on loue
pour
les
travaux
de l'été, moisson¬
neur, euse,
aoûteron,
v.
meissouniè;
en
Gas¬
cogne,
ouvrier qui
sarcle les blés, les
coupe,
les
bat, les
vanne
et les
mesure,
moyennant
une
part
convenue
aVec
le
propriétaire,
v.
fa-
sendiè,
pres-fachié
;
celui
qui
afferme
une
montagne
et
y
nourrit des
vaches pendant la
belle
saison,
en
Rouergue,
y.
erbagiè
;
fer¬
mier
à
mi-fruit,
en
Languedoc,
v.
miegiè;
Estibayre,
nom
de
fam.
languedocien.
Estivaire
au
fougau
acampon
pèr la vido.
a.
bonfillon.
Lou
vièi
estivadou
se
redrèisso.
arm.
prouv.
Moun
Diéu,
sauvats
l'estivadou
Qui
vòu
hè
tout
pèr
voste
amou.
g.
d'astros.
Lous
estivadiès,
miègis-nuds,
Coumo
l'egassiè rebounduts,
Delacinto
en
bas, dins la
palho.
a. mir.
R.
estiva,
estièu.
estivage
,
estivàgi
(
m.
),
estibage
(rouerg.),
estibatgÈ
(g.
1.),
(b.
lat.
estiva-
gium),
s. m.
Travail
de l'été,
gain
de
l'été,
v.
.estivado
;
ce
qu'il
en
coûte
pour
placer
un
troupeau
pendant
l'été dans
les
pâturages
d'un
propriétaire, séjour
de l'été, endroit
pour
passer
l'été,
pacage
d'été, abri frais
et
om¬
breux
;
étiage,
décuvaison,
v.
vinage
;
arran¬
gement,
arrimage,
v.
arrimage.
L'estivage
de
l'avè,
la transhumance des
troupeaux.
Ai
agu
fa, dins
l'estivage,
Souvènti-fes
lou famous
viage.
f.
gras.
Long
dau carreiroulet
sauvage
Cercant
un
discret
estivage.
lafare—alais.
R.
estiva.
estivaio,
estiva
lho
(a.
g.
1.
d.),
s.
f.
Graine de courge,
semence
de
melon,
v.
bou-
tihoun. R. estièu.
estival.4,
eitiiî
via
(d.),
(it. stivalare,
botter),
y. a.
Rouer
le chanvre, lui donner
la
seconde
façon
;
étriller,
donner des
coups
d'é-
trivières,
v. es
tafia.
R. estivau.
estivalet
(it.
stivaletto),
s. m.
Hotte, bot¬
tine,
y.
boutino.
R.
estivau.
estivas,
s.
m.
Long
été, mauvais
été.
R.
estièu.
estivau, estival
(1.),
vlo
(rom.
cat.
esp.
port.
angl.
estival, it. estivale,
lat.
œstiva-
lis),
adj. Estival,
aie, d'été, de
la
saison
d'été,
y.
estiven;
Estival,
Estivaux
(Corrèze),
Esti-
beaux
(Landes),
noms
de lieux; Estival,
Esti¬
bal,
noms
de
fam. méridionaux.
L'esplendour
estivalo.
g.
b.-wyse.
estivau,
estivausse
(m.),
estibaus
(g.
1.),
estivals
(1.),
eitiveü
(d.),
(rom.
CSti-
vals.
stivals,
stifal,
it. stivale,
ail.
stiefel,
botte,
objet qui
recouvre),
s. m.
pl. Grandes
bottes que
portent
les
pêcheurs
ou
chasseurs
dans les
étangs,
v.
boto
;
houseaux,
v.
ba~
louard.
Unis
estivau,
ùneis
estivausse
(m.),
une
paire de
bottes de
pêcheur,
de
marin.
Garnisses
la
paniero,
Prenès
leis
estivau,
Car l'aubo
es
matiniero,
Lou tèms
es
au
mistrau.
ch.
pop.
estiven,
estivenc
(1.),
enco
(rom.
esti-
venc,
cat.
estiuheno, enca),
adj.
D'été, rela¬
tif
à
l'été,
qui
appartient à l'été,
v.
avousten,
estivau.
L'âge
estiven,
l'été
de la vie
;
lano
estiven-
co,
laine
d'été
;
variété de
laine,
connue
à
Arles
;
Nosto-Damo
estivenco,
Notre-Dame
d'août. R. estièu.
estivenco,
s.
f.
Escargot
d'été, qu'on
mange
en
été,
v.
cacalaus,
meissounenoo.
Estivencos, lendrouns,
mourguetos.
A.
LA.NGLA.DE.
R. estiven.
estivet,
estibet
(g.
1.), (cat.
estiuet),
s.
m.
Petit
été.
L'estivet
de
sant
Micheu,
de
sant
Mar¬
tin, l'été
de la
saint
Michel,
de la
saint Martin.
R. estièu.
Estivié,
v.
estivadou.
estivo,
estibo
(g. 1.), (rom. estiva,
cat.
estiba,
it. stiva,
stia,
lat. œstiva,
apparte¬
ment
frais pour
l'été),
s.
f.
Cellier
pour
l'huile
ou
pour
le vin,
v. ce
lié
;
vaisseau
en
bois,
en
terre
ou
en
verre,
où l'on
transvase les
liqui¬
des, futaille,
v.
eisino, quintino
;
t.
de
ma¬
rine,
arrimage
de
marchandises
élastiques;
contrepoids
qu'on donne
à
un
bâtiment
pour
balancer
sa
charge,
lest mobile
;
fond de cale
;
bouchon
de bois
pour
les
futailles,
v.
boun-
do';
pour
manche de charrue,
v.
estevo.
Metre
un
bastimen
en
estivo, répartir la
charge d'un
navire
de
manière
à
ce
qu'il
se
tienne droit.
Sabe
uno
fiolo
dins
l'estivo
Qu'anas
trouba fort
agradivo.
mireio.
Ai
moun
estivo
desgarnido.
j.-f. roux.
estivo,
estibo
(1.),
s.
f. Pâture
et
soin des
bestiaux
pendant la
saison d'été
;
vache
nour¬
rie
dans
les
montagnes
du
25
mai
au
13
octo¬
bre,
en
Rouergue;
brebis qui
appartient
au
berger
et
qu'il fait
paître
sur
les
terres
de
son
maître
pendant
la belle
saison.
Prendre
de
vaco
à
l'estivo,
prendre
des
vaches dans
ses
pâtures d'été;
uno
mounta-
gno
de
cinquante estivo,
un
pâturage
pour
cinquante
vaches.
R. estiva,
estièu.
esto
(rom. lat.
ista),
pron.
dém.
f. Cette,
celle-ci,
v.
est, aquest.
Esto
cansoun,
cette
chanson;
esto
sero,
ce
soir.
esto,
éstou
(lat. istud),
pron.
dém.
m.
Ce, celui-ci,
à
Marseille,
v.
est,
aquest.
Esto
matin,
ce
matin.
estò
(ail.
angl.
stoff),
s.
m.
Stoff,
sorte
d'é¬
toffe
de laine. R.
estofo.
esto, estoc
(a.
g.
1.),
ESTOUOc
(rouerg.),
estot
(g.),
ESTOS
(1.),
etoc
(d.),
(ro.m.
cat.
esp.
estoc,
it.
stocco,
ail.
stock,
bâton,
sou¬
che,
tronc),
s.
m.
Estoc, épée
(vieux),
v.
espa-
so
;
étau, instrument
de
serrurier,
v.
entaio
;
erminette, outil,
en
Forez,
v.
eisseto.
Acô 's pas
de
soun
esto, cela
ne
vient
pas
de
son
estoc,
ne
vient
pas
de
lui;
estò à
man,
étau à main
;
li
maisso
de
l'estò,
les
mâchoi¬
res
de
l'étau;
metre à
l'estò,
mettre à l'étau.
Queto
pougno
de ferre
!
es
un
eslò.
l.
roumieux.
Cal crèire
qu'ai
perdut l'estoc
emai la limo.
j.
castela.
Cènt cops
d'estoc
me
sien
donnais.
g.
zerb1n.
E
soun
estoc
aurié
passat
De
part
en
part
vous e
Perlino.
c. brueys.
Geoffroy
de
Valbelle
dit
que
Raimond
de
Turenne était
un
gentilhomme
limousin de
lignàgi de
cliivaliers
e
de bouen
estoc.
Estobesi,
v.
estabousi.
j
estòbi,
stòbi
(Honnorat),
s.
m.
Vagues
longues
et
hautes après
une
tempête,
houle,
v. erso.
R. estàubi ?
Estobilhoun,
v.
estabilhoun
;
estobla,
v.
es-
tabla.
estoble
(sax. stop,
s'arrêter),
adv.
Ex¬
près, à
dessein,
à
Nice,
v.
espres.
L'ai pas
fach estoble, je
ne
l'ai
pas
fait
exprès.
E de
cauvo
de
rèn,
souvènt
en
lou pais,
Volon de bouco
en
bouco
e
fan
de
gros
pastis
:
Lou mesteiran li
saup,
lou
bourgés
e
lou noble,
E
pèr
li trouinbeta
tàntu
soun
fach
estoble.
j. rancher.
Estobloriò,
v.
establarié
;
estoboni,
v.
esta-
vani
;
estobourdi,
v.
estabourdi
;
estoboutzou,
estoboutzouna,
v.
tabouissoun,
tabouissouna
;
estoc,
v.
estò
;
estoca,
v.
estaca
;
estocha,
v. es-