Lou Tresor dóu Felibrige - page 1068

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ESTÈVE
(SANT-)
ESTIFLA
liaient
à
leurs
filleuls le
jour
de saint Etienne
et
que
les
boulangers
vendent
ce
jour-là,
en
Languedoc; galette
que
l'on donne
en
étrenne
aux
enfants
dans la
semaine de Noël
et
du
jour de l'an; à
Toulon,
lou
pan
de
sant
Es¬
teve
se
mange
le
soir du 26
décembre,
et
l'on
attribue à
ses
débris la
vertu
de
préserver
les
ânes de la
colique
et
les chiens
de
l'hydropho-
bie,
v.
couloumb,
estevenoun,
tourtoun;
on nomme
aussi
esteve
les
marmousets
de
pâte qu'on
suspend
aux
rameaux
portés
par
les enfants à la
messe
des
Hameaux
;
pantin,
homme
gauche et
dégingandé,
v.
barome
;
truble, filet de
pèche,
en
Rouergue,
v.
trublo
;
Estève, Bonestève,
Estabe, Stéphan,
Stéphany,
Etienne, Estienne,
D'Etienne,
D'Estiennés,
noms
de
fam. provençaux.
.Sant
Estève, saint Etienne, protomartyr
;
saint
Etienne,
évêque d'Apt
en
1010
;
liplang
de
sant
Estève, complainte
provençale
sur
le
martyre
de
saint Etienne,
v.
plang
pour
les détails
;
pèiro de sant
Esteve, oursin fos¬
sile, astroïte,
pétrifications
qu'on
nommait
dans certains pays«
pierres
judaïques
»
et
que
l'on
croyait provenir
de
la
lapidation de saint
ütienne";
quiho de sant
Esteve
(tibia
de saint
Etienne), bélemnite, espèce de
pétrification
;
erbo-de-sant-Estbve, herbe
dé saint Etienne,
circée
;
durara de
Nouvè
à sant
Estève, il
durera très peu
;
es
fin
couma un
estève
de
pan
bran, il
est
fin
comme un
gâteau
de
pain bis
;
es
aqui
coume
un
estève,
il
est
tout
ébaubi
;
Jan Estève
(rom.
Johan
Este¬
ve),
troubadour
du 13° siècle, originaire
de
Béziers.
prov.
Enfant
d'Estève,
Qu
l'a
fa,
que
te
lève.
ESTÈVE
(SANT-),
SAXTZIÈVE (for.), (rom.
Sttnt
Esteve),
n.
de 1.
Saint-Etienne
de
Bai-
gorry
(Basses-Pyrénées)
;
Saint-Etienne-aux-
Clos
(Corrèze)
;
Saint-Etienne-Chomeil (Can¬
tal)
;
Saint-Etienne
de Boulogne
(Ardèche)
;
Saint-Etienne de
Lugdarès
(Ardèche)
;
Saint-
Etienne
de Serres
(Ardèche)
;
Saint-Etienne
de l'Olm
(Gard)
;
Saint-Etienne de Tulmont
(Tarn-et-Garonne)
;
Saint-Etienne-Vallée-
Française (Lozère);
Saint-Etienne de
Valdon-
riès'
(Lozère)
;
Saint-Etienne
du Grès (Bou¬
ches- du
-
Rhône)
;
Saint-Etienne-en-Dévo-
luy
(Hautes-Alpes)
;
Saint-Etienne-les-Or-
gues
(Basses-Alpes)
;
Saint-Etienne-en-Forez
(Loire);
Saint-Estève
(Basses-Alpes, Bouches-
du-Rhône,
Pyrénées-Orientales,
Vaucluse);
Saint-Estèphe (Charente,
Dordogne,
Gironde)
;
Saint-Etienne,
nom
de
fam.
provençal,
paov.
Sant-Estève,
Quau l'a
mes
que
lou
lève.
ESTEVE N
(Saxt—),
E.vco,
adj.
et
s.
Habi¬
tant
de
Saint-Etienne,
Stéphanois,
oise,
v.
gagas.
R.
Sant-Estève.
ESTEVE
VET,
ESTEFAYET
(Var),
ESTEBE-
8ET,
ESTIEIXET
(1.),
ESTIEXET,
TIEVET
(rh.),
n.
d'h. Petit Etienne
;
Estévenet,
Esté-
benet, Thévenet,
noms
de
fam.
mêrid. R.
Es¬
tève.
ES
TEVEXETO,
ESTEVEXO,
ESTIEIXETO
(g.
l.),TIENETO(Velay),
ESTEFANO, ESTEFAXE-
to,
faxe ro
(Var), (rom.
Estevena, Estebe-
na,
b. lat.
Stephaneta),
n.
de f.
Etiennette,
Stéphanie.
Esteveneto de
Prouvènço,
Etiennette, é-
pouse
de
Geoffroy,
comte
de Provence
(11°
siè¬
cle)
;
Esteveneto di Baus, Etiennette,
prin¬
cesse
des
Baux;
Estefaneto de Gantèume,
Stéphanette
de Gantelme, dame
qui présidait
la
cour
d'amour
d'Avignon
et
de
Romanin,
au
14e
siècle.
Vous veirés que
vostro
Esteveno
Se
trouvara
de
bono
meno.
d.
sage.
R.
Estève,
Estefan.
"ESTEVEXIN
(petit
Etienne),
n.
p.
Estéve-
nin, Thévenin, Phanin,
noms
de fam.
prov.
R.
Estève.
ESTEVEXOUX, ESTEVANOUN
(Var),
ESTE-
BEXOU
(g.),
ESTIEXOUN, TIEXOUX
(a.),
TIE-
NOU,
ÎIEXILHOU
(d.),
ESTIENOT, TIENOT,
xot
(rh.),
n.
d'h.
et
s.
m.
Petit
Etienne,
v.
Estevenet
;
ancienne
monnaie
provençale,
frappée
par
Etiennette de
Provence
;
espèce
de
âteau
pour
les enfants,
v.
estève,
tourtoun
;
téphanon, Thévenon, Stèvenot, Thévenot,
Fanot,
noms
de fam. méridionaux.
Rampau beni
que moun
enfanço
Amavo de vèire flotica
De
gimbeleto
en
chasco
ganso,
D'estevenoun
e
d'iòu
trauca.
l. ba.bd.
R.
Estève.
estevo, e1tevo
(lim.),
estebo
(1.),
es-
téuo
(g.),
estivo
(m.),
(rom.
esteva,
estiva,
cat.
esp.
port,
esteva,
it.
lat.
stiva),
s.
f.
Manche de
la
charrue,
v.
lèvo,
manego, ma-
netoun,
manipo
;
t.
de marine,
timon du
gouvernail-; timon des affaires,
v.
timoun.
Estevo
doublo, manohe de charrue
bifur¬
qué
;
ieni i'estevo drecho, tenir
le manche
droit,>eanduire
sagement
une
maison,
une en¬
treprise,
une personne
;
marcher droit
;
fau
iè teni I'estevo
drecho, il
faut le tenir
en
bride,
il faut le surveiller de près.
pbov.
Quau tèn
I'estevo drecho
es
bon bouié.
ESTEZAKGüE
(rom. Estressargues, Es-
trairanegues, b.
lat.
Stresanicce,
Straza-
nicce,
Strayranice,
Estranhanicce),
n.
de
1.
Estézargues
(Gard).
ÉSTI, ÉSTE1
(m.),
ÉSTIS,
ÉSTEIS (m.),
içou
(a.), (it. esti,
cat.
esp.
port,
estos, lat.
isti, istce),
pron.
dém. Ces,
ceux-ci, celles-ci,
v.
aquest, est.
Ésti jour,
ces
jours-ci
;
èstis
ome,
jCes
hommes
;
ésti
causo,
ces
choses
;
às{is
èr-
bo,
ces
herbes.
Pèr éstï
nouri
plourés,
mai plouras pèr
aquéli.
g.
b.-wyse.
estia,
s. m.
Êtres
d'une maison,
disposition
d'un
local,
en
bas
Limousin,
v.
aise, èsse,
y,s,
usanço.
Sabe l'estia
de
la meisou.
j. boux.
R. esta.
estia
(lat. œstuare),
v. n.
Endêver,
se
fâ¬
cher, dans le
Var,
v.
facha,
tuba.
Faire
estia,
mettre
en
colère.
estiado,
s.
f.
t.
d'agriculture.
Sole,
partie:
d'un
assolement,
en
Limousin,
v.
gausido.
R.
estiva,
estivaclo.
Estiago,
v.
estello
;
estiala,
v.
estela.
estialesc
(rom. Estialesc, Esquialest,
Esthètes),
n.
Estialescq (Basses-Pyrénées).
Estialhos,
v.
tenaio
;
estialo, estiavo,
v.
es¬
tello
;
estiba,
v.
estiva
;
estibadiè, estibandè,
estibadou,
v.
estivadou
;
estibado, estibal,
v.
estivado
;
estibage,
v.
estivage;
estibau,
v.
es-
tivau
;
estibet,
v.
estivet.
estibla.
tibla
(rh.),
estiba,
tiba
(1.),
eitriba, estigxa
(lim.),
v. a.
Ëtendre
en
tirant,
détirer, dérider le
linge
;
faire
passer
le fil dans le
polissoir,
en
le dévidant
;
t.
de
chanvrier,
ébaucher le chanvre
;
élimer,
v.
blesi
;
harasser,
v.
gibla
;
étriller,
fouetter,
frotter,
rosser, v.
estrilia.
Estibla
'n
nous,
tirer
sur un
nœud,
serrer
un
nœud; estibla la guèto,
marcher
ronde¬
ment
;;S6
brego lou canebe,
pièi
l'estibton,
e
pièi lou
penchinon,
on
brise
d'abord
le
chanvre,
puis
on
l'ébauche
et
après
on
le
pei¬
gne.
S'estibla,
v. r.
Se tendre
;
s'élimer
;
faire
tous
ses
efforts,
v.
espangounà.
Pecaire !
a
bèl
a
s'estibla,
Li
perde
soun
tèms
e sa peno.
m.
boubeelly.
Estibla,
estibat
(1.),
ado,
part,
et
adj. Dé¬
tiré, élimé,
rossé, ée.
R.
as,
tibia.
estiblado,
s.
f.
Tension
; usure
du
linge,
détérioration
des étoffes
;
longue
traite de
chemin
,
fatigue,
v.
estirado
;
correction
,
coups,
volée,
v.
rousto.
l'an
douna'no
bono
estiblado,
on
l'a dia¬
blement usé.
Oufrès
a
Diéu
vosto
estiblado.
f.
du
caulon.
R.
estibla.
estibladou,
estiblaire
,
estiblalh
(a.),
eitribadoü, estignadou
(lim.),
s. m.
Polissoir de
fileuse,
morceau
d'étoffe
ou
de
peau que
l'on tient dans la
main
en
dévidant,
afin
de
polir
le
fil,
v.
espigau,
estagnarfoui-
ro
;
paumelle de
cordier;
morceau
de
couen¬
ne, en
style burlesque,
v.
coudeno.
R. esti¬
bla.
estiblaire, arello, airo,
S.
Celuj, Celle
qui
détire, qui
ébauche
le
chanvre. R.
e$.tfbja.
ESTIBLASSA,
v.
a.
Étriller
ou
frotter
quel¬
qu'un,
v.
estriha,
fréta. R. estiblado.
ESTiBLASSADO,
s.
f. Roulée de
coups,
rixe,
v.
estriliado.
-Tout
s'engagèt dins
uno
esliblassado
generalo.
o. favre.
R. estiblassa.
EStiblet,
s.
m.
Ceinture,
v.
centuro.
.Un bèu
ri.ban,
un
nous, un
estiblet.
l.
piçhe.
R.
estibla.
E.stib.o,
v.
estiyo
;
estibond^iè,
v.
estivadou.
est.ic
(1.),
est.ique
(d.),"
ast1c
(rouerg.),
s. m.
Caoutchouc,
v.
cauchou.
Se
jlevp,
coumo un
estic
(A.
,Mir),
se
leyer
comme un
ressort;
en
estic
(id.),
en
spirale.
R.
elastip.
estic-estac,
loc. adv. Bras dessus,
bras
dessous,
en
Béarn,
v.
brasseto.
R.
estac,
es¬
taca.
Estica
(astiquer),
v.
astica
;
estica (exciter),
v.
estiga
;
esticacien, esttcacioun,
v.
estiga-
cioun;
esticanço,
v.
estiganço; esticassa,
v.
estigança.
ESTico,
s.
f.
«
Epée,
en
vieux provençal
»
(J.-B. Bonnet),
v.
asticot,
espaso.
Estidenco pour
estendudo
;
estido
pour sen-
tido
;
estidourna,
v.
esternuda
;
Estièine, Es-
tiene,
Estièni,
v.
Estève
;
estielo, estiero,
v.
estello
;
estiero,
v.
astiero
;
estierrassa,
v. es-
terrassa.
estiers,
estiés
(rom. estiers,
esters,
lat.
exterus), prép.
Excepté,
hormis,
en
bas Li¬
mousin,
v.
eiceta,
franc
;
Estier,
nom
de fam.
prov., v.
Estèi.
Saint
Estiez,
patron
d'une
église de Pro¬
vence,
v.
Tiers ?
ESTIÉU,
EITIÉU
(lim.),
eistiéü,
EITEI
(auv.),
EITI
(lim.), etiéü, aitiéu,
ESTIÒC,
ìSTiòu
(d.),
.ESTiou
(b.), (rom.
estiu,
cat.
estiu, istiu,
esp.
port,
estio,
b.
lat.
estivum,
lat.
œst^vus),
s. m.
Été,
v.
ista
;
Estieu,
nom
de fam.
languedocien.
L'estièu
passa,
l'été passé;
l'estièy,
que
vèn,.
l'été
prochain;
aquest
estiéu,
cet
été,
l'été
passé, l'été
prochain
;
dins.
l'estièu,
en
été
;.
ipèr-estièu, dans
toutes,
les saisons,
toujours;, abihage
cl'estiéu,
habit d'été
;
car-
ga
l'estièu, prendre les habits d'été
;
cou-
quin.d'estièu !
sorte
de
juron
déguisé;
me
aiguè
que
l'estièu fasiè
grand- jour, il
me
dit
:
va-t'en
voir
s'ils
viennent
!
phov.
L'estièu,
fai
grand jour.
L'estièu,
taulo
es messo
pertout.
Quau dis
mau
de
l'estièu, dis
mau
de
soun
paire.
prov. lang.
Quouro
sera
l'estièu?
Lou
jour de
l'Aseensièii.
Estiéuaire,
estiéuandè,
estiéuandiè,
v.
esti¬
vadou
;
estifacien,
v.
satisfacioun
;
estifignous,
v.
estafignous.
estifla,eitifla(périg.),estcfla(querC.),
eitufla, eschufla
(lim.),
estiéula
(g.),
(lat. exsufflare,
souffler,
ou
lat. stipula,,
chalumeau),
v.
n.
et
a.
Siffler,
en
Toulousain,
Agenais
et
Rouergue,
v.
sibla
;
pousser
des
cris
aigus,
en
Gascogne,
v.
esquiela, si&ula
;
boire, sabler,
v.
sou
fia
;
attifer,
parer,
orner,
en
Languedoc,
v.
assièuna
;
giffler, souffleter,
v.
escoutifla,
gifla.
La biso
estiflabo.
f. de
cortète.
Lou merle al cap
d'un aubre
êsliflo
uno cansou.
"
idï "
E
dacbariò
lous bouès eslifla lur
couplet.
j. .tasm1n.
M'entournàvi
tout
dret
en
eituflant.
a.
chastanet.
1...,1058,1059,1060,1061,1062,1063,1064,1065,1066,1067 1069,1070,1071,1072,1073,1074,1075,1076,1077,1078,...2382
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