LIOGO
—
LIPASSEJAIRE
Vous
avès,
bello lutenènto,
Sujèt de viéure
bèn
countènto.
c.
brueys.
H.
lià-tenènt.
»
Lioc,
v.
liò; liodou,
lioduro,
v.
liadou, lia-
duro.
liogo, hiogo
(rll.);
logo, loco
il.),
lue¬
go, luejo,
lugo
(m.),
Luio
(a.),
(rom.
Io¬
ga),
s.
f. Place,
marge, espace que
peut
occu¬
per
une
personne
ou
une
chose,
lieu qu'une
chose
a
occupé
et
qui
en conserve
la
trace,
emplacement
d'une charbonnière,
base d'un
tas
de
gerbes,
v.
plaço, rode; cloaque,
mare,
v.
sueio
;
rainure,
v.
engrau,
engrèure.
Prendre
liogo,
prene
logo (1.), prendre
place,
prendre
rang
;
estre
en
liogo,
être
en
place
;
metre
la
maire
en
liogo,
en
luego
(m.),
remettre
la matrice à
sa
place
;
placer
quelqu'un
là où il désire;
cueie
lei^
luego
(m.),
ramasser
les
épis
qui
restent
après l'en¬
lèvement des
gerbiers
;
en-liogo,
à
logo (1
),
en-luego, en-luejo,
à
luego de,
à
liuejo
de
(m.),
à la
place de
;
en-liogo
que,, au
lieu
que.
l'a de
liogo
perl.out, pertout
i'a de fumié.
a. pichot.
Pèr las
metre
uno
h
uno a
la
liogo.
d.
sage.
Veirés
la
luego d'un
jardin.
j. germain.
Sènso
sourti
d'aquesto
luego.
t.
gros.
AU
!
si
sabiéu la
luego
ounie,
dins la Prouvènço,
Vas rabaia tei flour.
p.
bellot.
An
la
resoun
fouero de
luego.
c. brueys.
Conférer
ce
mot
avec
le lat.
loca,
lieux, le
gr.
X°ri,
embuscade, le
flam.
loch,
trou,
ca¬
vité,
et
le
russe
log,
grotte.
Lion
(lien),
v.
liame
;
lion, liont
(loin),
v.
luen
;
lionchou, liontou,
v.
lunchour
;
liordeja,
v.
liardeja; liorgo,
v.
largo,
aurigo.
lios-óroios,
cri des
enfants
qui s'offraient,
à
Marseille,
pour
nettoyer
les
tonneaux,
pen¬
dant
la
vendange.
Selon le Dictionnaire
ma¬
nuscrit de l'abbé T. Bonnet
(18° siècle),
qui
rapporte
cette
expression, elle ferait
partie du
refrain d'une ode
pindarique
qu'on
chantait
jadis
à
Marseille
en
l'honneur
de Bacchus.
Liosou,
v.
liesoun
;
lioto,
v.
ligoto
;
liotrop,
v.
elioutròpi;
liou
(éclair),
v.
eslùci
;
liou
(lion),
v.
lioun;
liou
(le),
v.
lou
;
liou
(if),
v.
liéu;
lióu
pour
li hou
(lui
le),
en
Dauphinè;
liou
pour
iou, iéu
(je)
;
lioua,
liouadis, liouado,
liouaduro,
v.
leva, levadis, levado,
levaduro
;
liouame,
v.
levame
;
liouant,
v.
levant
;
liou-
cho,v.
locho; liòucho,
v.
lusc
;
liouge,
v.
lèu-
ge;liougèi,
liougier,
v.
lôugié
;
lioula,
v, a-
liela
;
lioum,
lioume,
v.
liéume.
lioun,
lioun
(rh.),
ïou.v (lim.),
leoun,
leou
(g.),
liou
(b.),
lien
(m.), (rom. leios,
leon,
leuon, leo,
cat.
lleo,
esp.
leon,
it. lio-
ne,
leone,
lat.
leo, onis),
s. m.
Lion;
signe
du
zodiaque
;
variété de chien
;
homme
très
brave,
v.
césar
;
pou, en
style .familier,
v.
loup,pesou;
Lion, Lien,
noms
de
fam.
prov.
Cor de
lioun,
cœur
de lion
;
rugimen
dôu
lioun,
rugissement
du
lion
;
l'arpo
dôu
lioun,
la
griffe
du lion
;
lou
ravas
d'un
lioun, la
crinière
d'un
lion; lou
cros
di
lioun,
la
fosse
aux
lions
;
faire lou
saut
dôu
lioun,
faire
un
grand
bond; ardit
coume
un
lioun,
courageux
comme
un
lion
;
lou
Lioun de
terro
c
lou
Lioun
de
mar,
le Lion
de
terre et
le
Lion de
mer, nom
de
deux îlots
qui
sont
à
l'est de
Saint-Raphaël (Var); lou
gou
dóu
Lioun
(b.
lat. sinus Leonis,
mare
Leonis
1269,
rom.
mar
de
Lion
1544), le
golfe
du
Lion, qui
s'étend
depuis
le
cap
Cou¬
ronne,
près
Marseille,
jusqu'au
cap
de Creus,
près
Port-Vendres.
M.
A.
Tardieu
croit que
ce
golfe
a
pris
son
nom
de
Ligyon
pelagos,
mer
des
Ligures,
nom
que
les
Grecs
donnaient
à
ces
parages.
D'autres prétendent
qu'il
est
ainsi
nommé
parce
qu'il
est très
dangereux
et
qu'il
dévore
les
navires.
Mais
cette
appellation
pourrait
venir
aussi
du
lion
armoriai que por¬
tait le
pavillon
de
la
république
d'Arles,
dont
les nombreux navires sillonnaient autrefois
les
eaux
du
susdit
golfe.
Le lion d'Arles, d'or
en
champ
d'argent,
a pour
devise
:
ab irâ
leonis.
Au moyen
âge,
un
vrai lion
était
nourri
dans
cette
ville
aux
frais du
trésor
pu¬
blic.
B.
Boisset
en
parle dans
sa
chronique
pro¬
vençale
:
L'an MCCCÇII lo
rey
Lois fès
combatre
lo leon d'Arle amb
un
taur.
L'en¬
tretien du lion d'Arles fut
supprimé
par
déli¬
bération du
4 avril
1553.
A la
cour
des
rois
de
Provence
on
entretenait aussi
un
lion
vivant.
On
y
trouve
cet
usage
dès
1298
et
sous
le roi
René;
la
tourredôu
Lioun,
nom
d'une
tour
construite
à
l'embouchure
du
grand Rhône
en
1472,
ainsi
appelée
parce que
le
lion d'Arles
était
sculpté
sur
le portail
;
la
Dent dôu
Lioun,
la
Dent du
Lion,
nom
d'un étang
de
la
Camargue
;
l'estang
clôu
Lioun, l'étang
du
Lion,
près
Vitroíles
( Bouches-du-Rhô-
ne)
;
la Viela
de la Mar
dels
Leons,
nom
qu'on
donnait
au
15e siècle
à
la ville des
Saintes-Maries
de la
Mer, près
Arles,
à
cause
de deux lions
en
marbre blanc
engagés
dans
un
mur
de
son
église
;
saint Michel des Lions
est
le vocable d'une
église de
Limoges,
qui
porte
dans
ses armes
trois lions d'azur.
prov.
Noun
se
fai d'uno
lèbre
un
lioun.
La
maison de Sabran
porte
«
de gueules
au
lion d'or
».
La maison
d'Armagnac portait
«
un
lion de
gueules
».
L'enseigne de
Simon
de
Montfort
portait
aussi
un
lion. Le lion
était
l'animal
symbolique de
la
Guienne.
lioun,
lien
(m.),
(rom. Lion,
it.
Lione,
lat.
Lugdunum),
n.
de
1.
Lyon
(Rhône).
Moun
paire
emai
ma
maire,
Ai !
soun
de Lioun.
ch. pop.
lioun-di-fouknigo,
lioun-das-afour-
mics
(castr.),
(rom. formicaleon),
s. m.
Fourmi-lion,
insecfe
,
v.
manjo-fournigo
,
mato-culo.
LiouNA
(rom.
leonar),
v.
n.
Mettre bas,
en
parlant d'une
lionne.
R. lioun.
LiouNAto,
LiouNALHO
(g.
1.),
s.
f.
La
race
des
lions. R. lioun.
liounas,
s. m.
Grand lion,
vieux
lion, lion
horrible.
Un
liounas
pèr lous
ans
desounglat.
p. de
gembloux.
Ato,
noun
siéu
un
tigre esfoulissa
0
'n
liounas que vogue
t'estrassa.
a.
mathieu.
R.
lioun.
uouNCÈu
(rom.
Leoncel,
b. lat.
Lioncel-
lum, Leoncellum,
abbatia
fontis Lione),
s. m.
et
n.
de 1.
Le
Léoncel,
affluent de la
Lionne
;
Léoncel
(Drôme),
ancienne abbaye
bâtie
près d'une
des
sources
de la Lionne. R.
Liouno.
LiouNÉS,
eso
(lat.
Lugdunensis), adj.
et
s.
Lyonnais,
aise. R. Lioun.
liouneso,
s.
f.
Courroie
du harnais
qui
soutient
l'avaloire.
R.
liounès.
liounet,
lienet
(lïl.),
liounèc,
liou-
not
(b.),
(rom.
lionet,
leonet,
leonel,
leo-
nat,
cat.
lleonet),
s. m.
Lionceau
;
Lionnet,
Lionneton,
noms
de
fam.
gascons.
La
tourre
dôu
Liounet,
nom
d'une
an¬
cienne
tour
d'Arles,
ainsi
nommée à
cause
d'un écusson
portant
le lion d'Arles gravé
sur
une
de
ses
faces.
Un
lien fa
qu'un lienet,
mai
au-mens
lou fa bèu.
m.
bourrelly.
Les
Talleyrand-Périgord
portent
«
de
gueu¬
les
à
trois lionceaux d'or
».
R.
lioun.
liouneto,
s.
f.
Petite
lionne,
jeune lionne.
Loungat
vesiadamen
ras
d'uno liouneto.
p.
de
gembloux.
R.
liouno.
LiouNiÉ
(rom. leonnier),
s. m.
Officier
chargé de soigner
le lion qu'on entretenait
à
Arles
et
à la
cour
de
Provence.
R.
lioun.
liouno, lieno
(m.),
(rom.
leona,
leones-
sa,
cat.
lleona,
esp.
leona, lat.
lecena),
s.
f.
Lionne
;
variété
de
chienne.
Quau
tendra la
forto
liouno
?
mirèio.
liouno
(b. lat.
Liona,
Leona),
s.
f. La
Lionne,
rivière du
Dauphinè,
d'où
le
nom
de
famille
De
Lionne,
v.
L'eno.
i.iouns,
liens
(m.),
(rom.
Lions,
Lions,
Liontz,
lat.
Leontius),
n.
d'h. Léonce; Lions,
Liens,
Lyonci,
Léoncy,
noms
de
fam.
prov.
Sant
Liouns,
saint
Léonce,
évêque de Fré-
jus,
frère de saint
Castor
(5e
siècle),
né à
Ni-
mes;
saint
Léonce,
évêque
de
Bordeaux
(6e '
siècle).
liouns
(sant-),
n.
de
1.
Saint-Lions
(Bas¬
ses-Alpes).
liounsés
(sant-),*eso,
adj.
et
s.
Habitant
de
Saint-Lions.
Liountou,
v.
lunchour; liouoto,
v.
ligoto
;
liour,
v.
lour;
lioura,
v.
liéura; lioural,
v.
liéurau
;
liouran,
v.
liéuran;
lioure, liôure,
v.
libre; liourèio,
v.
liéurèio;
liouro,
liôuro,
v.
liéuro
;
Liourou,
v.
Liéuroun
;
Lious,
v.
Liéus
;
lious,
v.
lour
;
lious,
v.
eslùci
;
liousa, lioussa,
v.
eslucia
;
liouse
(éclair),
v.
eslùci
;
liouse
(graine
de
lin),
v.
liéuso
;
lioutat,
v.
leiauta
;
lioute,
v.
liéute.
lioutié,
n.
p.
Liotier,
nom
de
fam.
prov.
à
conférer
avec
Lautiè,
et
le
nom
ail.
Luther.
Lioutrop, lioutròpi,
v.
elioutròpi.
Lip, ipo,
adj.
Gourmand,
ande,
difficile
pour
la
nourriture,
dans
les
Alpes,
v.
le,
lipet. R.
lipa.
upa,
lepa
(1.),
lupa
(g.),
(rom.
lepar,
cat.
llepar),
v. a.
Lécher
;
soigner
un
travail; la¬
per,
v.
lapa
;
manger
avidement,
v.
lica.
Quau l'a
fa
que
lou lipe,
que
chacun
soi¬
gne
les
siens.
L'ase
e
lou biòu
ageinouia
lipavon
Si
blanc
penoun.
j.
canonge.
Se lipa,
v.
r.
Se
lécher
;
soigner
sa
toilette,
v.
limpa.
Lipo-te,
lèche-toi;
te
liparas,
tu
n'en
au¬
ras
pas
; se
lipq li brego,
se
lupa
lous pots
(g.),
se
lécher
les babines
;
se
lipa l'arpo,
se
lipa
li det,
se
lécher
les
doigts.
Te
liparas
un
pau e
te
faras
un
pau
valé.
j.
roumanille.
Lipa,
lipat
(1.),
ado,
adj.
et part.
Léché,
ée.
Ague l'eu
tout
lipa,
il
eut
vite mangé
tout
;
m'an
lipa
moun
argent,
on
m'a
gagné
mon
argent.
Conférer
ce
mot
avec
l'esp.
libar,
sucer,
l'it.
et
le lat. libar
e,
goûter.
lipado,
lipa
(d.),
lepado
(1.), (cat.
lle¬
pada),
s.
f.
Lippée,
bouchée
;
coup
de
langue
d'un animal
qui
lèche
;
repas,
v.
licado
;
tran¬
che de
pain,
en
Dauphinè,
v.
lesco
;
rossée,
v.
alispado.
Douna
'no
lipado,
donner
un
coup
de lan¬
gue,
un
coup
de dent,
une
volée.
Li
a'n
prat
de
trento
quarteirado
Ounte
ai douna
qu'auquei lipado.
t.
gros.
R.
lipa.
lipage,
lipàgi
(m.),
s.
m.
Action
de lé¬
cher,
v.
le.
Louloubet
siguè
dôu
lipage.
j.
gaidan.
Qnantes lipages
de
babinos
!
a.
arnavielle.
R.
lipa.
lipaihe,
arello, airis,
airo,
s.
Celui,
celle
qui lèche;
gourmand, ande,
écornifleur,
parasite,
v.
licaire
;
flagorneur,
v.
lico-cuou.
Pèr lou
lipaîre èro
tout
plan.
m.
bourrelly.
R.
lipa.
LIPARIÉ,
s.
f.
Ripaille, chère
lie,
v.
licaric.
Tantia si fè
grand liparié,
Fasien
tous
d'estoupinà
ràgi.
j. germain.
R.
lipdf,
lipasseja,
lipassia
(m.),
v. n.
et
a.
Lé¬
cher
d'une
manière
dégoûtante;
baiser
vilai¬
nement,
v.
beisasseja.
R.
lipa,.
lipassejaire,
lipassiaire
(m.),
arel¬
lo,
airis,
airo
(1.),
s.
Celui,
celle
qui
aime
à
lécher,
qui
donne
souvent
des
baisers,
v.
lipassiè.
R.
lipasseja.