GUIGNO-PASTRE
—
GUIHO
109
GUIGNo-I'ASTRE
(qui
guigne les
bergers),
s. m.
Bergeronnette,
oiseau,
v.
guigno-co et
galo-pastre dont
guigno-pastre
est
la
cor¬
ruption.
GUIGNO-trauco
(fa
la),
expr.
adv.
t.
de
nourrice.
Épier
par
un
trou,
se
montrer
et
se
cacher tout
à
coup
pour
amuser un
enfant,
v.
babau.
Sitost que,
lou
mati, l'albo
fa
guigno-trauco.
l.
alibert.
R.
guigna,
trauc.
guignocho,
guinocho
(lyon.
guignòchi,
guinòchi),
s.
f.
Détente
d'une
arme
à
feu,
v.
clavelet,
destèndo,
paieto.
Avié lou
det
sus
la
guignocho.
l.
roumieux.
R.
guigna.
Guignolo,
v.
gueinolo.
guignoun,
guignou
(1.),
(esp.
guiKèn,
œillade),
s. m.
Guignon, malheur,
fatalité,
v.
deseirei,
favo
;
nom
de
fam.
méridional.
Pourta
guignoun, porter
guignon,
porter
malheur.
L'on
pòu
pas
fugi
soan
guignoun.
j.
désanat.
Capoun
de
sort
!
lou
guignoun
me
n'en
vòu !
p.
peise.
R.
guigno.
GUIGNOUN,
GUIGNOU
(1. g.), (rom.
guinho,
guinno
;
gr.
yivsm,
barbe),
s.
m.
Mèche
de
cheveux,
boucle
de cheveux
sur
les
tempes,
papillote,
en
Gascogne,
v.
fàci, floto,
peu;
moustache
(vieux),
v.
moustacho.
Un
guignoun
frisoutat
que se
tors
en
anèl.
p.
goudelin.
Toumbon
sur
jou,
m'estiron lous guignous.
j.
jasmin.
guignouna,
v.
a.
Vexer,
importuner,
in¬
quiéter,
fâcher,
v.
enfeta,
enmasca,
entar-
tuga.
R.
guignoun
1.
GUIGNOUNANT,
GUIOUNANT, ANTO,
adj.
Vexant, ante,
fâcheux,
v.
enfetant.
Acà 's
guignounant,
cela
est
contrariant.
R.
guignouna.
GUIGNOUN
UT,
UDO
(rom.
guinhonut),
adj.
Qui
a
des
boucles
de cheveux
sur
les
tempes
;
moustachu,
ue,
dans
le
roman
de
Flamenca.
R.
guignoun
2.
guigo
(rom.
Guigo,b. lat.
Guigo,
Wigo),
n.
p.
Guigue,
Guigues,
Guigou,
noms
de fam.
mérid.
dont le dim. est
Guiguet,
eto.
Guigo de
Cabano,
Guigo de
Cabanes,
an¬
cien
troubadour
;
es
proun mena
lou guigo
(Zerbin), c'est
assez
causé.
prov.
Tèsto
de
Guiguet.
nimes
1626.
«
Guigue
»
est
un nom
fréquent
chez les
dauphins
du
Viennois.
GUIGOUX,
GUIGOU
(1.), (rom.
Guigon,
Gui¬
go),
n.
p.
Guigon,
Guigou,
Guigonis,
noms
de
fam.
prov.
dont le
fém.
est
Guigounesso
et
le
dim.
Guigounet, eto. R.
guigo.
GUIGUEIUGUI,
s. m.
Jeu d'enfants,
connu
à
Bayonne,
v.
guéri,
guéri ?
guiha, guilha
(1. lim. g.),
(rom. guillar,
guilhar,
guilar,
v.
fr. guiller),
v. a.
Trom¬
per,
duper,
leurrer,
surprendre,
v.
afina,
en-
gana
;
regarder
avec
envie, dévorer des
yeux,
désirer, pister,
en
Gascogne,
v.
bela.
prov.
Tau
crèi
guiha
Guihot
que
Guihot lou
guiho,
tel croit
guiller
Guillot, Guillot
le guille. Les
Guilhem de
Pys,
en
Languedoc,
ont
pour
devi¬
se
:
tal crèi
guilha Guilhem
que
Guilhem
lou
guillio.
Guiha,
guilhat
(g. 1.),
ado,
part.
Dupé,
ée.
GUIHA, GUILIIA
(g.
1.),
GUINLA
(lim.),
V. a.
Rrider des
sabots,
en
Limousin,
v.
bata;
percer
un
tonneau
pour y
mettre
un
fausset,
en
Dau-
phiné,
v.
brouqueta.
II. guiho.
GUIHABERT, GUILHABERT
(1.),
GUILIBERT
(b.
lat.
Guilabertus,
Guislibertus),
n. p.
Guillabert,
Guillibert,
Jilibert,
Guilbert,
noms
de fam.
mérid.,
v.
Galabert,
Jalabert, Ge¬
labert,
Galibert.
Guihabert
de
Castro, Guilhabert
de
Cas¬
tres,
évêque
cathare
qui disputa à
Fanjaux
contre
saint
Dominique.
prov.
Coumpaire
Guiliabert,
Qu
tout
lou
vòu,
tout
lou
perd.
GUIHAIRE,
GUILHAIRE
(1.), (rom.
guilha-
dor),
s. m.
Faiseur
de dupes,
trompeur
(G. A-
zaïs),
v.
tiro-l'aufo.
R.
guiha.
guihan,
guilhan
et guilhan-oous
(g.),
s. m.
Variété de
raisin
blanc,
cultivée
dans
l'Agenais,
v.
muscadello. R.
guiha.
guihard
,
guilhard
(1.),
(
rom.
germ.
Willart),
n. p.
Guillart,
nom
de
fam.
mérid.
guihasso,
guilhasso
(g.),
s.
f.
Variété
de
poire qui
reste verte
quoique
mûre,
en
Gasco¬
gne, v.
gouial,
troumpo-cassaire. R.
guiha
ou
quilio.
guiiiaumard,
guilhaumard
(rouerg.),n.
de
1.
Guillaumard
(Aveyron).
Guihaume,
Guihaumet,
Guihaumoun,
v.
Guihèume,
Guihéumet,
Guihéumoun.
guihèn,
guilhèn
(a.),
guilhem
(g.
L),
rom.
Guillen,
Guilhem, Guillelm,
Gui-
elm,
cat.
Guillem, a\l.
Wilhelm),
n.
d'h.
et
s.
m.
Guillaume,
nom
fréquent
dans les
mai¬
sons
princières des Baux,
d'Orange, de Mont¬
pellier
et
d'Aquitaine,
v.
Guihèume; le
ven¬
tre,
en
Béarn,
v.
vèntre
;
cirse
épineux,
grand
chardon,
v.
bartalai
;
mauvais poisson,
pois¬
son
gâté,
fretin,
chose de
peu
de valeur,
v.
peissas
;
Guilhen,
Guilhem,
Guillem,
Guei-
len, Guien,
Guillémy,
Desguilhem,
Grangui-
lhem,
Sanguilhem,
noms
de fam.
mérid.
Guillén dóu
Court Nas
(rom.
Guilhem
del
Cornas),
Guillaume
au
Court
Nez,
comte
d'Orange,
prince
des Baux,
duc de
Toulouse
et
d'Aquitaine,
fondateur de
l'abbaye de
Gel-
lone où il
mourut
en
odeur de sainteté
(812)
;
Guihèn
lou
Grand, Guillaume I01',
dit le
Grand
et
le Père
de la
Patrie, fils de Boson
II
et
de
Folcoare,
comte
d'Arles
et
de
Provence
(971-992);
Guihèn, Segound,
Guillaume II,
successeur
de
Guillaume le
Grand, enseveli à
Montmajour près
Arles
(992-1020)
;
Guilièn-
Bertrand,
Guillaume III,
comte
de Provence
(1020-1054)
;
Guihèn
Taio-Ferre, Guillaume
Taillefer,
comte
de Toulouse
(950-1037)
;
Gui¬
hèn de
Peitièu,
Guillaume IX,
comte
de
Poi¬
tiers,
duc
d'Aquitaine
et
de Limousin,
le plus
ancien
troubadour
connu
(1071-1127)
;
Gui¬
hèn
de
Beziès,
Guilhem de
Béziers, trouba¬
dour
du 13"
siècle
;
Pèire
Guihèn,
Pierre
Guillem,
troubadour de
Toulouse
;
Guihèn
d'Auvergno,
Guillaume
d'Auvergne,
célèbre
savant
du 13°
siècle, né à
Aurillac
;
Guihèn
de
Marsiho,
Guillaume de
Marseille,
domi¬
nicain,
peintre
verrier, auquel
on
attribue les
vitraux
de
Saint-Sauveur
d'Aix,
mort
en
1537
;
Guihèn
s'enva, t.
de
poissonnière, le
mau¬
vais
poisson
est
vendu
;
guilhèm-pesquè,
hé¬
ron,
en
Béarn,
v.
guiraud-pescaire.
guihèn
(sant-),
sent -guilhem
(1.), (b.
lat.
Sanctus
Wilelmus),
n.
del. Saint-Gui-
lhem
du Désert
(Hérault), ancienne abbaye de
bénédictins,
fondée
en
804,
sous
le
nom
de
Gellone,
par
saint
Guillaume,
duc d'Aquitaine,
qui
y
mourut
en
812. On
y
remarque une
des
plus
belles
grottes
de France.
Lou
bénédicité de
Sent-Guilhèm
:
Sèn prou
për
manja
ço
qu'avèn
;
Se quaucun
dèu
veni,
Que
se
cope
la cambo
en
cami.
dicton
usité
a
montpellier.
guihèstro,
guilhÈSTRO
(a.), (rom. b. lat.
Guillestra),
n.
de 1. Guillestre
(Hautes-Al¬
pes). R. Guil.
guiiiéumado
(à la),
guilhaumado
(1.),
expr.
adv.
En
faisant la
chaîne.
R.
guihèume.
guihèume,
guilhèume
(1.),
guilherme
(a.),
guihaume
(rh.),
guiliiaume
(lim.),
guilhaumes
;(1.),
glhaume
(Marche), (rom.
Guilheumes,
Guilhelme, Guilherme,
Vi-
lelme,
cat.
Guillem,
esp.
Gullelmo, it.
Gu-
glielmo, b.lat.
Guillelmus, Vilelmus,angl.
William, ail.
Wilhelm),
n.
d'h.
et
s.
m.
Guillaume,
v.
Guihèn;
outil
de menuisier,
de
charpentier, de serrurier,
de verrier
et
de
maçon
;
pied-d'alouette, plante,
v.
flour-de-
l'amour
;
en
bas
Limousin, fleur
jaune
de
la
famille
des
jonquilles,
qui
éclot
en
février
et
mars
;
Guilhelme
,
Guillerme
,
Guillaume,
noms
de fam.
mérid.; Guillaume
(Alpes-Ma¬
ritimes),
nom
de
lieu
;
le
mont
Guillaume,
près Embrun.
Gr
and-guihèume,
gros-guihèume,
v.
à
ces
mots
;
un
cop
de
guihèume,
un
coup
de
rabot; faire
guihèume,
faire guihaume,
t.
de maçon,
s'échelonner
pour se
faire
passer
les
matériaux de l'un
à
l'autre,
faire la
chaî¬
ne.
Selon L. de
Rerluc-Perussis,
cette
expres¬
sion
pourrait
se
rapporter
àl'alliance
des deux
comtes
Guillaume de
Gap
et
Guillaume
d'Ar¬
les,
qui chassèrent les
Sarrasins
en
s'entr'ai-
dant,
v.
manet.
s
Fan
guihèume
de l'engèni
de seirèire.
p.
vidal.
guihéumen,guilhéumenc(1.),
enco,
adj.
De
Guillaume,
qui
appartient
à Guillaume
;
Guillarmenc,
nom
de
fam.
languedocien.
Dénié
guihèumen,
denier
guillelmin,
mon¬
naie
d'argent frappée
par
les
comtes
de
For-
calquier du
nom
de
Guillaume.
lé clafissié
soun
escarsello de sòu d'or
guihèu¬
men.
l.
de
berluc-perussis.
R.
guihèume.
guihéumet,
guihaumet
(rh.),
guilqau-
met
(1. g.),
n.
d'h.
et
s. m.
Petit
Guillaume
;
t.
de
grammaire,
guillemet
;
Guillaumet, Gui-
lhermet,
noms
de
fam.
méridionaux.
—
Guihéumet,
Lèvo-te
!
—
Perquè fa ?
—
Pèr laura.
dicton pop.
R.
guihèume.
guiiiéumeto,
gulhaumeto
(rll.),
gui-
lhaumesso
(1.),
guilhalmo
(querc.), (rom.
Guilalmeta,
Guilhalma,
Guilherma),
n.
de f.
Guillelmine
;
vin
étendu d'eau,
piquette
?
à
Béziers.
Lou brande
del'eireto,
Ma
tanto
Guihéumelo.
ronde
enfantine.
Cadra dounc
qu'oungan beguen
deguilhaumetos
!
cléric.
R.
Guihèume.
guihéumie,
guihermiÉ,
n. p.
Guilhemier,
Guillermier,
De
Guilhermier,
nom
de
fam.
prov.
R. Guihèume.
guihéumie,
guilhaumiò
(lim.),
(habita¬
tion
de
Guillaume),
n.
p.
Guillaumie,
nom
de lieu
et'
de fam.
lim. R.
guihèume.
guihéumin,
guiiiermin,
S.
m.
et
11. p.
Guillelmite,
religieux
augustin
de la réforme
de saint
Guillaume de
Malaval,
v.
blanc-
mantèu
;
Guillemin,
Guillermin,
noms
de
fam.
méridionaux.
L'escultour
Guihermin, Jean
Guillermin,
né
à
Lyon
(1645),
auteur
du beau
christ
en
ivoire des
Pénitents Noirs
d'Avignon.
R.
Gui¬
hèume
guihéumino
(rom.
guillelmina),
s.
f.
Ancienne
monnaie
provençale, frappée
par
le
comte
de
Forcalquier
Guillaume
le
Jeune
et
ses
successeurs
(13" siècle).
R.
guihèumin.
guihéumoun,
guihaumoun
(rh.),
gui-
lhamot
(g.),
guiliiimoun,
guilhimounet
(a.),
n.p.
Guillaumon,
Guilhermon,
Guilhe-
mon, noms
de
fam.
mérid.
dont le fém.
est
Guihèumouno
et
le dim.
Guihcumounet;
eto.
R.
Guihèume.
guiho, guilho
(1. g.),
guinlo
(lim.),
S.
f.
Bride d'un
sabot,
courroie,
en
Limousin,
v.
bato
;
longe
pour
attacher
les
bœufs
au
joug,
dans les
Pyrénées,
v.
counjounglo.
Conférer
ce
mot
avec
l'angl.
weel,
roue.
guiho,
guilho
(d.), (v. fr.
dille),
s.
f.
Fausset
d'un tonneau,
v.
espilo
;
aiguille,
dans
le
Tarn,
v.
aguïo.
Avié
d'iue
rouge
coume
de
guiho de
vineigrié.
m. viel.
Garas
la
guillio
au
tounelou,
E
fasès-nous bèure
un
brisou.
ch. pop.
dauph.
R.
guido
ou
aguïo.
guiho,
guilho
(g.), (basque
gille,
envie),
s.
f.
Désir
instinctif,
en
Guienne,
v.
envejo.
R.
guiha.
