LUSTRA
—
MABRADURO
m
E
degastè
aqui la
soa
substància,
vivent
luxurio-
sament.
trad.
vaudoise de
l'enfant
prodigue.
R.
lussurious.
lustra
(cat.
esp.
port,
lustrar, ît.
lus-
trare),
v.
a.
Lustrer,
v.
cati.
Si
fa
lustra
lei
soulic,
se
faire
cirer les
souliers,
à
Nice,
v.
cira.
La
grand
sansouiro
e sa
crousto
de
sau
Que
lou
soulèu
boufigo
e
lustro.
mirèio.
Lustra,
lustrât
(g.
1.),
ado,
part, et
adj.
Lustré
g6
lustraire,
s.
m.
Lustreur,
ouvrier
qui
lustre.
R.
lustra.
lustrau,
lustral
(1.),
alo
(lat. lustra-
lis),
adj.
t.
d'archéologie.
Lustral, aie.
Toun
aigo
es
aigo
lustralo
Pèr lava
lei
taco
infernalo.
m.
trussy.
lustre, ustre
(cat.
llustre,
port.
esp.
lustre,
it. lustro, lat.
illustre),
s. m.
Lustre,
éclat,
v.
lusour
;
clarté do
l'aurore,
crépus¬
cule du
matin,
v.
aubo, luscre
;
chandelier
de
cristal
que
l'on
suspend,
v.
girandolo
;
mouche,
petit
morceau
de taffetas noir dont
les
femmes
mouchetaient
leur
visage,
pour
faire
ressortir
la blancheur
du teint.
Loa lustre de
ma
renoumado.
g.
zerbin.
Dab lour lustre
qu'an
méritât.
l. baron.
lustre
(cat.
esp.
port,
lustro, lat.
lus-
truml,
s.
f.
t.
poétique.
Lustre,
espace
de
cinq
ans.
Vous que
mau-grat
tant
de lustre,
Chèfe
ilustre,
Venès
pèr musiqueja.
p.
vidal.
lustrixo(esp. lustrina,
it. lustrino),
s.
f.
Lustrine, étoffe.
A de lustrino de
Nanci.
j.
laurès.
Lustro,
v.
ustro.
lustrour,
lustrou
(g.),
(rom.
béarn.
Ivstroo),
s.
f.
Illustration, lustre, éclat,
v.
lustre
plus
usité.
.
Moun
Dieu,
lu
das à
ma
lampo lustrou.
a.
de
salettes.
R.
lustre.
lut
(rom. lot,
cat.
llot,
lat.
lutum),
s. m.
Lut, ciment
pour
luter,
v.
mauto.
Lut
(luth),
v.
lahut
;
lut
pour
lus
(il
luit),
en
Dauphinè.
luta
(it. lat.
lutare),
v.
a.
Luter,
boucher
avec
du
lut,
v.
cimenta;
pour
lutter,
v.
lu-
cha.
Luta, lutaire,v.
lucha, luchaire; lutariè,
v.
loutarié
;
lutenènt,
v.
liò-tenènt.
lutèr,
n.
p.
Luther, célèbre hérésiarque.
Dans les
archives
d'Albi
se
trouve
le
pro¬
cès-verbal d'une
procession
générale
de
l'an
1534, faite
par
ordre
de
François I"
pour
pré¬
munir les
fidèles
contre
les
'doctrines
de Lu¬
ther,» contra
la cepta
de Luter,
fier
laquala
malvesa
cepta
lo
Rey
et
sa
jushtia
en
avie
faits
justitiar
plusors.
»
luterian,
ano
(cat.
luterá,
esp.
it. lute-
rano),
adj.
et
s.
Luthérien, ienne,
v.
Uga-
naud.
Luterians
dab
touts
sous
menistes
De la
glèiso
s'en
soun
anals.
g.
d'astros.
Charles IX
et
sa
mère
étant
venus
à
Aix
en
1564, le
peuple
cria
à
leur arrivée
:
vivo
lou
r'ei
e
la
santo
messo
!
fouero
luterian !
Lutgran,
v.
lugar;
lutié,
v.
lahutié.
lutin, letix
(rh.),
s. m.
Lutin, esprit
follet,
v.
drap, esperitoun,
fantasti, fou-
letoun.
Sèmblo
qu'as la sciènci enfuso
Ou
la cabesso
d'un lutin.
j.
s1card.
Leis àutrei diabloutin
E lei
pichot lutin.
n. saboly.
R.
luto, beluto,
belugueto.
lutiïia,
v. a.
Lutiner,
v.
fantaumeja,
tavaneja.
Vite alor
li fau
estaca
Coume
gènt
qu'un diable lutino.
h.
morel.
R. lutin.
luto, buto
(rouerg.),
adj.
f.
Borgne
d'un
trayon,
en
parlant
d'une
brebis
ou
d'une
va¬
che,
v.
enteso.
R. luta.
Luto
(lutte),
v.
lucho
;
luto
(luette),
v.
lu-
seto
2
;
luto
(bluette),
v.
belugueto
;
luto-
chambro,v.
lucambro; lutou, lutoun,v.
latoun.
lutour,
n.
de
1. Le Gave
de
Lutour,
près
Cauterets.
lutrat, alitrat
(b.),
ado,
adj. Rusé, é-
veillé,
ée,
en
Languedoc,
v.
lura. R. letrat,
lutro.
Lutrin,
v.
letrin.
lutrixo, lutro,
s.
f.
Dissipation, dans
le
Tarn,
v.
jouguino.
N'a pas que
la lutro
pèl
cap,
couzinié.
il n'a que
la
dissipation
en
tête. R.
letrino,
letro.
lutro,
s.
f. Forte
contusion, y.choco;
pour
loutre,
à
Nice,
v.
lùri.
R. tuert.
Luts,
v.
lus
;
lutumìo,
v.
anatoumio
;
lut-
zeto,
v.
luseto
;
lutz-gran,
v.
lugar
;
lùtzis,
plur.
gasc.
de
luts, lus
;
luverno,
v.
luserno.
lux,
n.
de
1. Lux
(Haute-Garonne),
que
quelques-uns croient être
l'ancien
Elusio.
Lux,
v.
lus
;
luxa
(loucher),
v.
lusca;
luxa
(lutter),
v.
lucha
;
luxe,
v.
lùssi
;
luxo,
v.
lu¬
cho
;
luxùrio,
v.
lussùri; luyo,
v.
luio.
luz,
s. m.
Le Luz, affluent
du
Gave
de Pau.
luz,
n.
de 1. Luz
(Hautes-Pyrénées).
Luze,
v.
luse.
luzech,
n.
de 1.
Luzech
(Lot).
luzenac
(b.lat.
Luzenacum),
n.
de 1.
Lu-
zenac
(Ariège).
luzerax,
s. m.
Le Luzeran,
cours
d'eau
du
Dauphiné.
Luzercho,
v.
Uzercho
;
luzerno,
luzi,
v.
lu¬
serno,
lusi
;
luzerp,
v.
lesert.
luzouÉ
(rom.
Luzoi, Luzuè,
Luzies),
s.
m.
Le
Luzoué,
affluent du Gave de Pau.
Ly,
v.
li; lyro,
v.
liro.
m,
s.
m.
M, treizième lettre
de
l'alphabet
que
l'on
épelle
ème
ou
èmo
(esp.
it.
eme,
it.
emme).,A
la
fin des
mots
elle
sonne comme
n :
fam,
som,
prim
se
prononcent
fan,
son,
prin.
Aussi, dans
plusieurs
dialectes, parti¬
culièrement
en
Gascogne
et
Béarn,
on
écrit
par
un m
la 1"
personne
du
pluriel des
temps
des verbes que
les Provençaux
écrivent
par n :
cantam,
troubam,
disèm,
courr'em,
parla-
rem.,
direm,
pour
cantan,
trouban, disèn,
courrèn,
parlaren,
diren (nous chantons,
nous
trouvons,
etc.).
M
se
permute
avec n :
membra, nembra,
mecho, necho, mito,
nito.
M
se
permute
avec
b
:
merma,
berma,
ma-
santa,
basanta,
matai, batai,
mena,
bena,
metre,
betre,
mcusso,
b'eusso, muret,
bu-
ret,
germe,
gerb.
M
se
permute
avec p :
germe,
gerp, ver¬
nie,
verp.
M
se
permute
avec
l
:
lamello,
mamello.
M
s'emploie
pour
me, en
Gascogne
:
embar-
ro-m,
enferme-moi,
p'er
aima-m,
pour
m'ai-
mer.
M'
s'emploie
pour
ma
devant
une
voyelle
:
porge-m'acò,
donne-moi
cela.
'M'
s'emploie
pour
amè,
entre
deux
voyel¬
les
:
acò 'm' acò pour
acò
emè acò,
cela
avec
cela.
M.
s'emploie
comme
abbréviation de
mous¬
su,
monsieur.
M
est
la marque
des monnaies
françaises
frappées à
Toulouse.
Le
village
de Marignane
porte
dans
son
bla¬
son
un
grand M d'or.
ma
(cat.
ma,
lat. mea),
pron.
poss.
f.
Ma,
v.
mièu,
ièuno.
Ma
femo,
ma
femme,
ma sorre,
ma sœur.
Ma
devient
moun
devant
une
voyelle
:
moun
amigo,
mon
amie,
moun
estello,
mon
étoile.
Ma,
au
pluriel, devient mi,
mei (m.),
pour
les deux genres,
et
mis, meis
(m.), devant
une
voyelle.
Les
Languedociens disent
mas
au
féminin
pluriel,
v.
mi.
Ma
(mal),
v.
mau
;
ma
(mer),
v. mar; ma
(main),
v. man ;
ma
(ferme),
v.
mas ;
ma
(mais),'v. mai
;
ma
(plus),
v.
mai
;
ma
(mè¬
re),
v.
maire
;
ma
(huche),
v.
mastro
;
maa,
v.
man;
mabat,v.
mauvais; mabe
(mouvoir),
v.
moure;
mabe,
ma-be,
pour
mas
be (bien
que),
en
Limousin.
mabile
(b. lat.
Mabilis, Amabilis),
n.
p.
Mabile,
Mabire,
Mabily, Mabilly, Mabelly,
noms
de
fam. provençaux.
mabilo
(rom. it.
b.'lat.
Mabilia,
lat.
A-
mabilis),
n.
de f. Mabile,
nom
de femme usité
en
Provence
au
moyen
âge.
Mabilo de
Fourcauquiè, Mabile,
comtesse
de
Forcalquier
(1253)
;
santo
Mabilo,
la
véné¬
rable
Mabile, de la maison de Simiane,
morte
à
Apt.
Mabou,
maboun,
v.
maloun.
mabóuh
(ar.
maliaboul,
gr.
iêou).oi),
s. m.
Fou,
insensé,
v.
fou,
marabout.
Es
mabóuli,
c'est
un
écervelé,
il
extrava¬
gue.
Un
gàrri
sènso vici,
un pau
mabóuli,
viéu.
m.
bourrelly.
mabra,
marbra,
maubra, malbra
(l),
(cat.
marbrar),
v.
a.
Marbrer,
v. vena.
Mabra,
malbrat
(1.),
ado,
part,
et
adj. Mar¬
bré, ée,
qui
a
des veines
comme
le marbre
;
écervelé,
timbré,
ée.
Saboun
mabra,
savon
marbré
;
bos mabra,
bois madré. R.
mabre.
mabrado,
malbrado
(1.),
s.
f. Fromage
de
cochon,
v.
flourentino. R. mabra.
mabkaduro,
s.
f.
Marbrure,
v.
venado.
R.
mabra.