Lou Tresor dóu Felibrige - page 1606

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NAN
NARBOUNO
NAN
(lat.
Nanuus,
Namnus),
n. p.
Nan
ou
Sénan,
roi des
Salyens, qui
favorisa la
fonda¬
tion
de
Marseille
par
les
Phocéens.
Nan
benesis lou
vènt
greg'ali.
calendau.
nan,
na
(1.),
ano
(rom.
nan, nans, nas,
na,
it.
nano,
lat.
nanus),
s.
et
adj. Nain,
aine, à
Nice,
v.
nanet
plus usité.
prov.
La fremo
nano
Es
touto tano.
NAN
(bret.
nann),
t.
enfantin. Non,
v.
nà-
ni,
noun.
Nan
pour anan
(allons),
et
pour
anant
(al¬
lant),
en
Limousin;
nanai,
v.
nai-nai;
Na-
nan,
v.
Ferdinand.
NANAN,
s. m.
t.
enfantin.
Petit
enfant,
en
Guienne,
v.
nin.
R.
nan.
Nananto,
v.
nounanto;
nana-poun,
v.
chin-
nana-poun
;
nanchouro,
y.
nantouro;
nan-
chousclo,
y.
lachusclo;
tianduel,
y.
nadiuel.
NANET,
LA
NET,
NENET,
ETO
(rom.
nan,
cat.
nanet,
esp.
enanito,
lat. nanus),
s.
et
adj. Nain,
aine,
y.
bout-d'òli,
nin,
trapot.
Amouriè
nanet,
mûrier nain
;
faiòu
na¬
net,
haricot
nain
;
ped nanet,
pied
mignon
;
semblés
un
nanet
contro
èu,
tu
parais
un
nain
auprès
de lui
;
lou nanet,
le petit
doigt
;
lou
pichot
Nanet,
le petit Poucet.
E
sus
toun
sèti
d'or,
amount
près
dis
estello,
Paure
nanet,
siéu
asseta.
c. reybaud.
R.
nan.
Nanet,
Naneto,
pour
Aneto.
nàni,
nânni
(b.), (suisse nani,
ail.
nein),
part.
nég.
Nenni,
non,
y. noun.
On
dit nàni
aux
personnes
auxquelles
on
dit
vous,
et
noun
à
celles
que
l'on
tutoie. Nàni
est
l'op¬
posé
de oi,
comme
noun
l'est de
o.
La
nuance
qui distingue
nàni
et
noun,
oi
et
o,
vient
de
l'origine
de
ces
termes
:
o
et
noun
sont
fami¬
liers
parce
qu'ils
sont
latins
;
oi
(fr.
oïl),
et
nàni
(ail.
nain)
sont
révérencieux,
parce
qu'ils
appartiennent
aux
idiomes
des conqué¬
rants.
Nàni
noun,
non,
non
;
nàni
au-mens,
dix fois
non
;
nàni
pas, non pas
;
dire
de
nàni,
dire
non ; vous
dise
que
nàni,
je
vous
dis que
non
;
boutigo di nàni,
boutique
dés¬
assortie
;
païs
de nàni,
pays
sans
ressources
;
me
pagu'c
d'un nàni,
d'un bèu nàni,
il
me
refusa'net
;
em' èu
i'a
ges
de nàni, il
ne
dit
jamais
non,
il
est
complaisant.
Digo, Janeto,
Te vos-li
louga?
Nàni,
ma
maire,
Me vole
marida.
ch.
pop.
Nani,
dim. de
Benôni;
manitort,
v.
nasi-
tort,
nastou.
nankin
(it. Nanquin),
n.
de
1.
et
s.
m.
Nankin,
ville
de
la
Chine
;
toile de
coton
;
cou¬
leur
jaunâtre,
v.
baiso-ma-m\o.
Faiòu
nankin, haricot
nankin;
pese
nan¬
kin,
pois
de couleur jaune.
nankinet,
s. m.
Nankinette,
toile
plus fine
que
le
nankin.
R.
nankin.
Nan-nou,
nan-nous-en,
pour anen-nous,
anen-nous-en, en
Limousin
;
Nano
pour
Ano.
NANOUN,
NANOUNET
(rh.),
NANOU
,
NA-
NÒCHI
(d.),
NANOT
(a.),
ANNOII,
ANNIL
(1.),
n.
de f.
Nanon, Annette,
Nanette,
v.
Aneto. R.
Ano.
Nanoutou,
v.
Janot.
NANS
(b. lat.
Nantum,
Nantœ,
Natce),
n.
de 1.
Nans
(Var)
;
Denans,
nom
de fam.
provençal.
nansen, enco,
adj.
et
s.
Habitant de
Nans.
B. Nans.
Nanso,
v.
nasso.
NANT,
s. m.
Le
Nant,
cours
d'eau du
dépar¬
tement
de l'Isère.
NANT,
n.
de 1.
Nant
(Aveyron),
sur
la ri¬
vière de
Dourbie,
ancienne
abbaye
;
Daunant,
Ile
Daunant,
noms
de
fam.
languedociens.
L Oumbro de
l'abat
de
Nant,
poème
lan¬
guedocien,
par
Dom
Guérin, de'Nant.
prov.
Nose de Nant
Que
se
copo
amé la
man.
Conférer
ce
mot
avec
le
celt.
nant,
ravin,
torrent,
lieu d'où
se
précipite
une eau
bouil¬
lonnante
(dans le Jura).
nantes, eso
(lat.
Nannetensis),
adj.
et
s.
Nantais,
aise, de
Nantes
;
habitant de
Nant.
Lou
roc
nantis,
nom
d'un rocher
qui do¬
mine le
bourg
de
Nant.
nanti,
v.
a.
Nantir,
v.
assegura
;
pour a-
vancer, v.
enanti.
Nantisse,
isses, is,
iss'en, iss'es,
isson.
De
ta
fiho
As
ajuda nanti la picholo
famiho.
a.
ta
van.
Se
nanti, v. r.
Se nantir,
se
munir,
v.
pre-
cauciouna.
Nanti,
nantit
(g. 1.),
ido,
part, et
adj.
Nanti,
ie. R. anant
i,
enanti.
nantiat
(b. lat.
Nanthiacum),
n.
de 1.
Nantiat(Haute-Vienne)
;
Nanthiat
(Dordogne).
D'après Zeuss,
le celt. nantuate
signifie
«
qui
est
dans
une
vallée
».
R. Nant.
nantimen,
nantissamen, nantissimen
(Var),
s.
m.
Nantissement,
v. gage
plus
usité.
R.
nanti.
nanto
(lat.
Nannetes),
n.
de 1. Nantes
(Loire-Inférieure)
;
Denante,
nom
de fam.
provençal.
Bourreu de
Nanto !
sorte
d'imprécation
;
sias pas
sus
lou Pont
de Nanto ?
vous
n'y
êtes
pas?
vous ne
comprenez
pas?
nantouro,
nanchouro
(Vrar), adv.
Avant
l'heure, prématurément,
en
Rouergue,
v. a-
vans-ouro,
davans-ouro.
Me faras
mouri
nantouro.
a.
vayssier.
R.
enant,
ouro.
Nantres,
v.
nautre.
nantuei
(rom.
Nantulli, b. lat.
Nanto-
lium),
n.
de 1.
Nanteuil (Dordogne).
nap, na
(rom.
cat.
nap,
it.
napo,
esp.
port,
nabo, lat.
napus),
s. m.
Navet, plante,
en
Languedoc,
v.
nabet,
nav'eu.
Nap de Narbouno,
variété de chou-rave
dont
la racine
est
fauve.
Fièr
coumo un
poul bagnat
e rouge coumo un
nap.
l.
vestkepain.
Un rafe
nou
val
re,
quand
es
dous
coumo un
nap.
a.
gaillard.
prov.
Petit
coumo un
nap.
Qu'es
acò
:
blanc
coumo
nèu, nèu n'es
pas
;
porto
fueio,
aubre
n'es
pas,
énigme
gasconne
dont le
mot est
nap.
napeto,
s.
f.
Napperon,
petite
nappe,
v.
touaioun.
R.
napo.
napi, v. n.
Inonder,
mouiller abondamment,
en
Bazadais,
v.
gourga,
laca.
Sa
hemno,
uno
bouno
persouno,
N'en
napitquouate
mouco-nas.
a.
ferrand.
R.
napo.
naple,
naples
(rom.
Napol, Napols, it.
Napoli,
esp.
Napoles,
lat.
Neapolis),
n.
de
1.
Naples,
ville
d'Italie.
Gros-de-Naple,
gros
de
Naples,
étoffe
de
soie;
mau
de
Naple, la vérole, dans
Zerbin
;
li
comte
de
Prouvènço èron
fòu
per
avé
Naple, la conquête
et
la
possession
du
royau¬
me
do
Naples
fut
la
folio des
comtes
de Pro¬
vence
des
deux maisons
d'Anjou.
napo
(b.
lat.
napa,
lat. mappa),
s.
f.
Nap¬
pe, v.
mantiè,
touaio.
Napo à la
veniciano, à la
ven'esi,
nappe
damassée
;
napo
d'autar,
nappe
d'autel
;
napo
de
coumunioun,
v.
lingiero;
napo
d'aigo,
nappe
d'eau,
v.
mueio,
risènt
;
me¬
tre
la napo,
mettre
la
nappe
;
cop
de
napo,
gueuleton.
prov.
Jamai
plat
a
brûla
napo.
Quau
bouto la
napo pago soun
escot.
Noun
fau estèndre de
napo
mai
que ço
qu'avès
de
laulo.
Autrefois la
nappe
restait
sur
la
table de
Noël
durant
les trois
jours de fête.
On
se con¬
tentait
de la
relever,
quand
on
quittait la
ta¬
ble.
On
croyait aussi
qu'un
charbon ardent
mis
sur
la nappe
de
Noël
ne
la
brûlait
pas.
napoul,
s. m.
Glouteron,
capitule
do la
bardane,
en
Rouergue,
v.
arrapo-man,
chin,
R.
lampourdo.
napouleoun, napouleon
(rh.),
napo-
leion
(d.),
(rom. Neapolion,
it.
Napoleone,
b. lat.
Neapoleo, lat. Neopolus,
Neopolis),
n.
d'h.
et
s.
m.
Napoléon
;
pièce d'or,
v.
louis.
napoulitan, ano
(cat.
Napolità,
esp.
port.
it.
Napolitano, lat. Neapolitanus),
adj.
et
s.
Napolitain,
aine.
Manjo limacarroun à la
napoulitano.
j. rancher.
prov.
Lou
Napoulitan,
Larg
de bouco,
estré de
man.
R.
Naple.
napoulitano
,
poulitano,
s.
f.
Napoli¬
taine, étoffe
de laine;
t.
du
jeu de
trois-sept,
réunion
du
trois, du
deux
et
de l'as
d'une
même couleur. R.
napoulitan.
napoulo
(Napollo 1536, lat.
Neapolis,
Epulia),
n.
de
1.
La Napoule,
près
Fréjus
(Var).
Lou
gou
de
La
Napoulo, le golfe
de La
Napoule.
Napouloun
(rom.
Napolon),
n.
p.
Napo-
lon,
Napollon,
famille noble
de
Provence.
R.
Napouleoun.
Napourié
pour
lampourdié.
naquet
(v. fr.
naquet,
laquais,
valet),
n.
p.
Naquet,
nom
de fam. israélite.
Narboun pour
darboun.
narbounés,
eso
(rom.
cat.
esp.
Narbo-
nès, it.
Narbonese,
lat. Narbonensis),
adj.
et
s.
Narbonnais,
aise, de
Narbonne,
v.
Neda-
nès,
flanaire; Narbonnés,
nom
de
fam.
Iang.
Lou Cast'eu
Narbounés,
nom
d'un
ancien
château-fort
de Toulouse
;
la porto
Narbou-
neso,
nom
d'une
porte
de la cité de
Carcas-'
sonne
et
d'une porte
de Castres.
Narbouneses,
esos,
plur. lang.
de narbou¬
nés,
eso.
narbounés,
arbounéS
(rh.),
s. m.
Vent
de
Narbonne, vent
d'ouest,
ouest,
en
Provence
et
bas
Languedoc,
v.
pounènt,
rousau;
le
Narbonnais, le
pays
de
Narbonne.
Fai
narbounés, le
vent est
à l'ouest.
prov.
Lou
narbounés
Lèvo la
plueio
o
la
met.
Se boufo
narbounés,
Plueio aurés.
Quand lou marin soufloelou narbounés
boufo,
Es
signe quei'aura
proun soupo.
Lou
narbounés adus
l'ivèr
e
l'entourno.
Lou
narbounés,
L'ivèr
es
caud, l'estiéu
es
fres.
Narbounés
Terrau es,
le
vent
du
sud-ouest
tourne
au
nord-ouest.
A
Béziers,
les
notaires
se
servent
des
mots
narbonnais,
grec,
terrai
et
marin
pour
in¬
diquer la
position des
tenants et
aboutissants.
R.
Narbounés.
narbouneso
(lat.
Narbonensis
Gallia),
s.
f.
Narbonnaise,
une
des
quatre
divisions de
la Gaule
sous
les
Romains.
Elle
s'étendait
en¬
tre
les
Alpes, le
Rhône, les
Cévennes, le
Tarn,
la
Garonne,
les Pyrénées et
la Méditerranée,
et
se
subdivisait
en
cinq
parties,
v.
Aquitàni,
Lengadò.
narbouno
(rom.
b.
lat.
Narbona, Nar-
bul,
esp.
Narbona, lat.
Narbo, onis, Nar-
bo
Martius, du
phénicien naar-boo,
em¬
bouchure
de
fleuve),
n.
de
1.
Narbonne(Aude),
patrie de l'empereur Carus,
ancienne
capitale
de
la Gaule
Narbonnaise,
puis
des
rois Visi—
goths. Cette
ville
est
appelée
Nedhena
sur
les
médailles
ibériennes,
et
Nedhena,
en
basque,
signifie
«
la ville
où il
ne
manque
rien
» ;
nom
de
fam.
méridional.
Meu
de
Narbouno,
miel de
Narbonne
;
canau
de
Narbouno,
canal
de Narbonne, qui
fait
communiquer
cette
ville
avec
le
canal du
Midi
et
le
golfe du
Lion
;
gou
de Narbouno,
golfe
de
Narbonne, golfe
àu
Lion
;
les
comtes
de
Toulouse
s'intitulaient
:
«
par
la grâce
de
Dieu,
ducs
de
Narbonne,
comtes
de Toulouse,
marquis de Provence
».
1...,1596,1597,1598,1599,1600,1601,1602,1603,1604,1605 1607,1608,1609,1610,1611,1612,1613,1614,1615,1616,...2382
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