944
TAFATAIRE
-
TAIA
prov.
Lou
tafala
se
fai
pas
emé d'estoupo.
—
Mince
coume
lou
tafata
de dous sòu.
1626.
Le mot
ta
fata
est
l'onomatopée
du bruit
que
lait le
métier
sur
lequel
on
lisse
cette
étoffe.
tafataire,
tafatassaire
(1.),
airis, a-
kello, s.
Fabricant
de taffetas,
ouvrière
qui
tisswdu
taffetas,
v.
canut.
Tafataire de
la
tiro,
taffetassier qui
fait
des
étoffes brochées
;
li
tafatairis avignou-
nenco,
les tisseuses
de
taffetas
avignonaises.
Li
tafalaire
e
moulinié
La
plus-part
an mes
bas
si
mestié.
a.
peyrol.
Agnes
pieta,
pechaire,
D'un paure
tafataire.
a.
bigot.
Se sabiés l'oustau
de la
tafatarello.
e.
jouveau.
R.
tafata.
TAFI
(it.
tafflare),
v. a.
et
n.
Manger
avec
voracité,
dans les
Alpes,
v.
mourfia,
tampi.
TAFIA,
(indien
tafia),
s.
m.
Tafia,
eau
de
vie de
sucre, v.
aigo-ardènt._
Tafia-aigre
pour
estafisaigro.
tafigxoun
(rom.
tifaignon,
chignon,
tou¬
pet),
s.
m.
Petit
soufflet
sur
la
joue,
v.
gau-
toun,
moustachoun.
En
lidounanl
un
tafignoun
dóu bout
di det.
ph.
chauvier.
R.
tapin.
'
tafignoun
a,
tafignoura,
v.
a.
Souffleter
un
enfant,
v.
engauta.
fi.
tafignoun.
taflas,
tafias,
s.
m.
Gros
chanteau
de
pain,
v.
clianflas, to.
R.
tefle.
TAFLÈU,
s. m.
Lopin,
morceau, v.
tassèu.
Li
laflèu
espetaclous
d'aquéli
castagno.
m. frizet.
R.
tefle.
tafo,
tufo,
tùfi(Aix), (gr.
stupeur),
s.
f.
Frayeur,
dans
les
Alpes,
v.
petarrufo,
petochoi
pòu
;
Taffe,
Tafard,
noms
de
fam.
méridionaux.
Avè
tafo, avé
la
tafo, avoir
peur, v.
tifo-
tafo.
Davans la
lafo dóu
dongié
Cabestan
a
la
repentènei.
p.
mazière.
Acò-d'aciui
li douno
pas
la tafo.
m.
bourrelly.
tafo,
aï-ifo
et
aufo
(rouerg.),
s.
f. Blan¬
cheur
de la
neige
immaculée,
luslre
d'une
étoffe,
fleur
ou
duvet
d'un
fruit,
v.
aufo 2.
Blanc
coumc
la
tafo
de la n'eu,
blanc
comme
la
neige,
comme
l'éclat de la
neige.
Jlirau dóu
juste
sus
la
terro,
Tafo de la
celèsto nèu.
l.
roumieux.
Sbui
avuglat
de l'aufo
de
la nèu.
a.
villié.
La pauro
creaturo
Coumo
uno
anbargo
qu'amaduro
Aura laissât
sa
tafo
a
vostre amour
brousent.
j.
laurès.
A
conférer
avec
l'esp.
ampo
de
la
nieve,
blancheur
de
la
neige,
l'it.
falda
di
neve,
flocon
de
neige,
et
le
gr.
blanc,
TAFÒRI,
s.
m.
Tapage,
bruit,
v.
chafaret,
tabus.
Se
drèisso
en
jurant
de fa
fini
un
parié
tafòri.
p.
pascal.
Es lou
tafòri de la
marcho reialo.
s.
lambert.
R.
tafura.
tafout,
interj. Tire
bien,
pousse,
courage!
cri
des
manœuvres
pour
s'exciter
mutuelle¬
ment
à
tirer
un
fardeau,
v.
issa,
saia.
Tafort ! anen,
fau
mai
souna.
n.
saboly.
Tafort ! que
tible bèn la
peu
!
♦
s.
lambert.
L'ase
a
roumpu
sa cassano:
Tafort de
li
reguigna
!
vieux
noël.
Tafort
lou
picoun !
trinquié.
R. te
ou
tiro,
fort.
Tafour,
tafourasso,
tafourino,
v.
toufour,
toufourasso,
toufourino.
TAFUR,
Uito
(rom.
esp.
tafur,
cat.
taliur,
ar.
daliur),
s. m.
Fripon,
vaurien,
coquin, ine
(vieux),
v.
capoun.
Vous auèts aquero
tafuro
Que n'a
re
que
sa
vesiaduro.
g.
d'astros.
A
conférer
avec
le
lat.
fur, voleur.
TAFURA,
v. a.
et
n.
Fureter,
fouiller,
v.
fuma,
rafega
;
tarabuster, tonrmenter,
in¬
triguer,
v.
bechiga.
Toujour tafuro,
il
est
sans
cesse
à fure¬
ter
;
lou
diable lou
tafuro, le diable le
ber¬
ce
;
acò
me
tafuravo, cela
m'inquiétait
;
acò
la
tafur
ara,
cela
l'intriguera.
Tafura lei
roucas e
la
vau e
l'éusiero.
a.
crousillat.
Plan-planet
de
tout
caire
lafure.
p.
giéra.
Dins
un
pichot libret
qu'en lafurant
trouvère.
a.
bigot.
R.
tafur.
tafurage
,
tafurXgi
(m.),
s.
m.
Action
de
fureter,
v.
-fur. R.
tafura.
tafuraire,
areli.o,
airis,
airo, s.
Fu¬
reteur,
euse,
v.
furnaire, rafegaire.
fi.
ta¬
fura.
,
tafuret,
tafurÈl
(1.),
(rom.
tafurer, it.
trafurello, fripon), adj.
et
s. m.
Gai, vif, é-
veillé,
en
Languedoc,
v.
escarrabiha,afisou-
la; damoiseau,
petit
maître,
v.
moussurot.
11.
tafur.
Tafut,
v.
atahut.
tagas,
s. m.
Femme
sale,
peu
soigneuse,
dans les
Alpes,
v.
souioun. R. taco,
tage
(it.
Tago,
esp.
Tajo, lat.
Tagus),
s.
m.
Le
Tage,
fleuve de
Portugal.
Dóu
Tage
souleious i
mar
glacialo.
isclo
d'or.
tagés
(rom.
Tages, b. lat.
Tagesium),
n.
de
1.
Tagès,
quartier de la
commune
des
Sain-
tes-Maries-de-la-Mer.
tagne
,
taxge
(lim.),
taxgi
(rouerg.),
(rom. tanher,
tanger,
esp.
taûer,
it. lat.
tan-
gere),
v.
n.
et
a.
Toucher, appartenir
par
le
sang,
ressembler
à,
v.
retraire
;
être
néces¬
saire
ou
à propos, convenir,
concerner,
avoir
rapport
à,
v.
atagne,
destagne.
Tagne, tagnes,
tang,
ou
(m.)
tàgni,
agnes,
agne,
agnèn,
agnès,
agnon.
Se
conj.
comme
plagne.
Acò
te
tang, te
tagn
(a.), ti
tagne
(m.),
cela
te
sied,
te
va
bien
;
acò
noun
iè tang,
li
tagne
pas
(m.), cola
ne
lui
convient
pas
;
me
tagniô de
ren,
me
tangiò
pas re
(lim.), il
ne
m'était de rien.
Soun
lengatgese
taing
e
s'encadeno
dam
le latin.
p.
goudelin.
Se
tagne, se
tange, v.
r.
Être
parents,
se
loucher.
Se
tagnon,
se
tanjon de près,
ils
sont
pro¬
ches
parents
;
se
tanjon
rèn,
ils
ne
sont
pas
parents.
Tagno
(ennui),
v.
tahino;
tagno
(bourbier),
v.
tano;
tagnolo,
v.
taiolo.
tahina, talina
(g.),
teixa
(lim.), (rom.
tahinar, tainar,
taynar),
v. n.
Lambiner,
v.
bestira
;
attendre
avec
impatience,
v.
lan¬
gui.
Me
fas
tahina,
tu
me
fais
languir d'en¬
nui
;
clespaclias-vous,
que
me
tahino,
que
vie
taino
ou
tèino
(lim.),
faites
vite,
car
il
me
tarde. R. tahino.
TAHixEJA,
TALIXEJA
(g.),
v. n.
Se
dandi¬
ner en
marchant, s'ennuyer
à
attendre,
v.
crassi.
R.
tahina.
tahino
,
tagno,
tèixo
(lim.),
atèixo
(a.),
(rom.
atahina,
taina,
teinia,
retard,
délai),
s.
f.
Ennui, langueur,
inquiétude,
mé¬
lancolie,
v.
languitudo
;
presse,
hâte,
v.
cou-
cho.
La
tahino l'a pres,
il s'ennuie
;
douna
tahino,
douna
tèino,
faire
hâter,
presser ;
ave
tahino,
ave
de la
tèino, de la tèino
doublo
(lim.),
avoir
hâte.
La
tahino
me
pren
e
la fumo
m'arrapo.
m.
barthés.
Printems,
tiro-me
tahino
e
lassièiro.
a.
fourès.
A
conférer
avec
le gr.
rxmx,
banc
de
sable,
écueil,
et
le lat.
teenia,
ver
solitaire.
tahinous, ouso,
adj. Mélancolique, lan¬
goureux,
inquiet, ète,
ennuyé,
ée,
v.
lan-
guissous.
fi. tahino.
l'ahuc,
tahuch, tahut,
v.
atahut.
tai,
tal(1.),
talh
(a.
g.),
(rom.
tail, talli,
taill,
tailh,
tayll,
piém. taj,
cat.
talh,
esp.
taje,
talle,
port,
talhe,
tallio, it.
taglio),
s..
m.
Tranchant,
fil
d'une
lame,
v.
taiant
;
taille,
incision
,
coupe
,
coupure
,
v.
coupaduro
,
taio
;
entaille,
taillade, tranchée,
brèche,
v.
entai,
osco
;
ouverture
faite
par
la bêche,
v.
destapado, taié
;
fauche, fauchage,
v.
daiage,
segage;
droit de
couper
du
bois,
v.
lignei-
rage
;
le
Tail, affluent du Rhône
(Gard).
Abessi,
afoula,
roumpre
lou
tai,
émous-
ser
le tranchant
;
durbi
lou
tai,
ouvrir
une
tranchée
;
à
tai dubert,
à
tranchée
;
tai vira,
tranchant
rebouché; ai lou tai vira,
je n'ai
point
d'appétit
;
sias
en
tai
?
êtes-vous
en
train ?
se
metre
au
tai,
se
mettre
au
travail
;
pica
sus
lou tai, frapper
sur
la
partie
sen¬
sible
;
parler
trop
librement
;
servitudo
de
tai,
obligation de
laisser
couper
du bois
; se
faire
un
tai,
se
faire
une
coupure;
tai
d'un
froumage,
coupe
d'un
fromage;
vendre
de
pastcco
au,
tai, vendre des pastèques
à
la
coupe; au
tai!
au
tai! cri des
marchandes-
de
pastèques
;
aquèu meloun
a
'n
bèu
tai,
ce
melon
a
la chair
épaisse
;
à
tai, d'à
tai,
à
bèu
tai,
à
bèl tal (1.),
tout à
tal (lim.), à
tranches, à
gros
morceaux
;
à
coupe
réglée,
en
parlant
d'un bois taillis;
en masse,
à
foi¬
son
;
sans
choix,
sans
exception,
indifférem¬
ment,
indistinctement, de suite
;
de
bèt
talh
(b.), à peine
;
à
tai, à point,
au
bon
moment,
utilement
;
acò
me
v'en
à tai, cela
me
vient
fort à
propos
;
aeà vèn
bèn
à
tai, cela
vient
bien à
point;
à
tai de boulidou,
en
puisant
à
la
cuve
;
à
tai de
canello,
à
bord du
ton¬
neau
;
tai
à tai,
au
prorata,
au
fur
et
à
me¬
sure
;
un
tai
de
luserno,
une
coupe
de luzer¬
ne
;
un
tai
de
car,
un
morceau
de
viande
;
un
tai
de
cebo,
un
quartier d'oignon
;
un^ai de
man, un
coup
donne
sur
le
visage
avec
la
main
;
lou
tai d'uno
plumo, cl'un
o.bit, la
taille d'une
plume,
d
un
habit;
erbo-dou—
tai, herbe
aux
coupures;
tai
lis,
tai
soude,
coupure
nette
;
de bon
tai, de
bonne
façon,
(vieux).
Item
non
laissets
un
contèl
Qu'ajo
le
talh devers
le
cèl,
Car
s'un
angèi
veniè
sus
taulo
Pèr
escouta
qualque paraulo,
Se talhariè
d'aquelo
sorto.
p.
ducèdre.
R. taia.
Tai
(aïeul),
v.
tàvi
;
tai
pour
tais (blai¬
reau).
taia,
talha
(1.
g.
b.),
(rom.
taillar, tai-
lar, talhar,
talar,
cat.
tallar,
esp.
tajar,
tallar,
port,
talhar, it. tagliare, b. lat. ta-
ieare),
v.
a.
et
n.
Tailler,
couper,
séparer,,
diviser,
v,
chapla,
coupa;
t.
du jeu de
car¬
tes,
tenir
la
banque;
hongrer
un
cheval,
v.
cresta.
Taia'no
queirado, tailler
une
pierre
;
taia
la soupo,
tailler
la
soupe;
taia
l'escolo,
manquer
l'école;
taia la
messo,
n'entendre
qu'une
partie
de
la
messe;
taia'n av.bre,
tailler
un
arbre,
v.
rebrounda
;
taia 'no
branco
en
boudin,
en
siblet, à
l'uei
de
per-
dris,
tailler
une
branche
en
biseau
;
taia 'no
raubo,
tailler
une
robe
;
taia li brusc, châ¬
trer
les
ruches
;
taia
au
bacarra,
taillerait
bacarat;
taia'no
armado
en
pèço,
tailler
une
armée
en
pièces
;
se
taia lou det,
se
cou¬
per
le
doigt;
taio, fais
une
coche; expression
dont
se
sert
le
berger
chargé de
compter
les
brebis,
quand il
en a
passé
trente
(v. trenta-
niè),
ou
le
mesureur
de grain
sur
les
ports
de=
Marseille.
prov.
Tout ço que
taio
Raio.
—
Tout ço que
taio
Gagno,
dictons
que
l'on
oppose
à
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