16
ABSÒUTO
—
AGABANI
absoldre,
esp.
port.
absolver, it. assolvere,
lat.
absolvere),
v.
r.
Absoudre,
v.
aquita,
desliga.
Absòuve, òuves, òu, óuven,
óuvès,
òu-
von
;
óuvièu
;
òuguere
;
óudrai
;
óudrièu
;
òuve,
óuven,
óuvès
;
qu'absòuguo
;
óu-
guèsse
;
óuvènt.
L'ome
de
Diéu,
en
grand soucit,
Gueitavo l'istant de l'absoudre.
h.
morel.
T'absòuve,
iéu,
di
pecat
de
ta
vido.
abbé
bresson.
La
glèiso
absòu ii pecadou.
a.
peyrol.
Iéu
se
pòu-li
que vous
assòugue ?
mirè10.
Absout,
assolt
(niç.),
òuto,
olto
(rom. ab¬
sout,
assout,
assot, outa, otaj, part.
Absous,
oute.
Absoulu,
v.
assoulu
;
absoulucioun,
v. as-
soulucioun
;
absourbi,
v.
assourbi.
absüuto,
Assòuro, sòuto
(cat.
absolta),
s.
f.
Absoute,
v.
bèn-dire,
canta.
R. absoudre.
Abstencioun,
v.
astencioun
;
absteni,
v. as-
teni
;
abstinéncio,
v.
astinènci.
ABSTRACIOUN, ABSTRACIEJÍ
(m.),ABSTBAC-
CIÉü
(1.
g.), (rom. abstracció, abstractio,
cat.
abstracció,
esp.
abstraccion, it.
astra-
xione, lat.
abstractio,
onis),
s.
f.
t.
se.
Abs¬
traction.
abstraire
(rom.
astraire,
cat.
abstraure,
it.
astrarre,
esp.
abstraer,
lat.
abstrahere),
v.
a.
t.
se.
Abstraire.
Seconj.
comme
traire.
Abstua,
abstrach
(1.),
abstrait
(g.),
acho,
aito
(rom.
abstrayt,
cat.
abstret, lat. abs-
tractus),
part, et
adj. Abstrait, aite.
ABSTRATlÉU, ABSTRACTIÉU
(1.
g.),
ivo,
ibo
(rom.
cat.
abstractiu, iva,
esp.
port.
abs-
tractivo,
it.
astrattivo),
adj.
t.
sc.
Abstractif,
ive. R.
abstraire.
absurdamex, ABSüRDOMEN
(1.), (cat. ab¬
surdament,
it.
assurdamente), adv. Absur-
dement,
v.
niaisamen. R.
absurde.
ABSURDE, UROO
(cat.
esp.
port.
absurclo,
it.
assurdo, lat.
absurdus),
adj.
Absurde,
v.
irresounable.
absurdeta,
absubditat
(1.), (cat. absur¬
ditat,
esp.
absurclidacl,
it.
assurciità,
lat.ob-
surditas,
atis),
s.
f.
Absurdité,
v.
nesciour.
Vendras
jamai
a
la
sesoun
Que
toun
absurditat atènde.
g.
zerbin.
Abuca,
v.
abouca
;
abucla,
abugla,
v.
avu-
gla
;
abucle, abugle,
v.
avugle
;
abudre,
v.
avé ;
abugada,
v.
bugada.
abcha,
v. a.
Étonner,
étourdir,
désorienter,
dans le
Gers,
v.
abalourdi.
Abuhat,
ado,
part, et
adj.
Étonné,
ée. R.
à,
bufo.
Abuio,
v.
abiho
;
abula,
v.
aboula.
abulo,
abuelo
(m.),
abelló,
s.
f.
RÛ-
chette
servant
à
mesurer
la
distance de
deux
boules,
v.
cano,
broco, pamello.
Èstre
court
à
l'abulo,
rester
court,
ne
pas
arriver à
temps
;
lou
cop es
d'abulo,
le
coup
est
à
mesurer ;
èstre
luen
d'abulo,
être loin
de
compte
;
sian
pas
luen
d'abulo,
nous
sommes
près
d'être d'accord.
Pèr la
babiho èro
pas
liuen d'abulo.
j. aubert.
R.
abula,
aboula.
Abuoura,
v.
abéura
;
abuouròur,
v.
abéura-
dou
;
abure,
v.
avé.
aburrela,
bubrela,
v. a.
Mettre
en pe¬
tits
tas
les
plantes
fourragères,
en
Castrais,
v.
acounoullia,
acuchouna.
Aburrblli,
elles, ello, élan, elas,
ellon.
Aburrelat,
ado,
part.
Entassé,
ée.
R.
à,
burrèl.
abus,
abèu
(bord.), (rom.
cat.
abus, it.
esp.
port,
abuso, lat.
abusus),
s. m.
Abus,
v.
mal-adoubat.
Abuses,
plur.
Iang.
d'abus.
Es
un
abus
de
l'entreprene,
c'est
une en¬
treprise
vaine
;
faire
uno causo
pèr
abus,
agir
abusivement.
prov.
Lou mounde
es
qu'un
abus.
—
Abus
i'avié, abus
i'aura,
Tant que
lou mounde
durara.
abusa
(rom.
cat.
esp.
port,
abusar,
it. abu¬
saré),
v. a.
et
n.
Abuser,
v.
engana
;
trom¬
per,
distraire,
amuser, en
Gascogne
et
Limou¬
sin,
v.
amusa.
Vosto
cresènço
vous
abuso.
c. favre.
S'abusa,
v. r.
S'abuser.
l'a de richas que
s'abuson.
m. de truchet.
Abusa,
àbusat
(1.),
ado,
part.
Abusé,
trom¬
pé,
ée.
0 gus,
l'as abusado.
a.
crousillat.
R. abus.
abusage,
abusatge
(1.
g.), (rom.
abu-
satge),
s.
m.
Action
d'abuser,
v.
enganamen.
R.
abusa.
abusaguet,
s.
m.
Jouet
d'enfant,
amusette,
en
bas
Limousin,
v.
demouret,
jouguet.
Jano
cl'Abusaguet,
vieille
femme qui fait
des
contes.
R.
abusa,
amusa.
abusai
re,
arello,
airo
(1.),
s.
et
adj.
Celui,
celle
qui
abuse, abuseur,
trompeur,
euse,
v.
enganaire.
Coucoun
abusaire
ou
ambusaire
(1.),
flûte,
cocon
de
mauvaise
qualité,
à
moitié
percé
par
la
chrysalide.
Luquet
n'es
l'èn qu'un
abusaire.
c.
brueys.
R.
abusa.
abusanço,
s.
f. Abus,
mauvais
usage.
R.
abusa.
abusieu,
ivo, ibo
(g.),
(cat.
abusiu, iva,
esp.
port.
it.
abusivo,
lat.
abusivus), adj.
Abusif,
ive
;
musard, lambin,
en
bas Limou¬
sin,
v.
musaire. R. abus.
abusivamen
,
abusibomex
(1. g.),
(cat.
abusivament,
esp.
port.
it.
abusivamente),
adv.
Abusivement.
Abuso,
v.
aubuso.
abuso-pastou,
s. m.
Engoulevent,
oiseau,
en
Gascogne,
v.
cabrihau,
chaucho-gàrri,
esquiclio-grapaud.
R. abusa,
pastour.
Abut,
udo
(eu, eue),
à
Toulouse,
v.
avè.
abuta
(it. buttare),
v. n.
et
a.
Quiller,
tirer
vers
un
but
pour
savoir
qui
jouera le
pre¬
mier,
v.
revesi
;
pousser,
bousculer,
v.
buta.
L'abulo
e
pièi s'enva.
j. ranchek.
R.
à,
but.
abutoun,
s. m.
Poussée,
coup
de
poing, à
Nice,
v.
butado, butoun.
Es
qu
'a la
liberta
eau
douna
l'abutoun
E
pensa
que
bèn
lèu
vènon
li sabatoun.
j.
rancher.
De
tout coustat
cadun
si
douno
d'abutoun.
id.
R.
abuta.
abza
(rom. Absac,
Apsac),
n.
de 1. Abzac
(Gironde),
v.
ajat.
ac,
ag, at, au
(1.),
a, bac,
bat
(g.),
ba
(1.),
va
(m.),
oc, goc, ot
(g. b.),
(rom. hec,
hoc,
lat.
ac,
hac,
hoc),
pron.
relat.
Le, cela,
en
Gascogne,
Guienne
et
Réarn,
v. va,
ba,
hou, lou.
Ac
cau
agusa, cau ac
agusa,
il
faut
l'ai¬
guiser
;
ac
trucar
a,
il le
frappera
;
si
nou ac
sap,
s'il
ne
le sait
;
s'ac
podes
pas
dire,
si
tu
ne
peux
le dire
;
ac
vesèn,
nous
le
voyons
;
bac
couneguèn,
nous
le
connaissons
;
n'ac
an
pas
boulut,
ils
ne
l'ont
pas
voulu
;
si lou
marit
at
sabè,
si le mari le
savait
;
qu'at
sèi,
je le
sais
;
qu'at harèi, je le
ferai
;
digats-
m'at,
dites-le-moi
;
jou
t'ag
è
dit
e
t'ag
disi
(G. d'Astros),
je
te
l'ai
dit
et te
le dis
;
Dieu
m'a
perdou (F. de Cortète),
Dieu
me
le
par¬
donne
;
sabes-oc-tu
?
le sais-tu
?
Ac
se
contracte
avec
les
infinitifs
et
impé¬
ratifs:
pèr
aima-c,
pour
aimer
cela;
pèrhè-c,
pour
le faire; pèr
frounsi-c,
pour
le froncer;
pèr
da-c
oc
à
entène,
pour
le donner
à
en¬
tendre
;
demando-c,
demande-le
;
minjo-c,
mange-le.
Aça,
v.
eiça
;
aça, -v.
ah
!
ça,
ah
!
ço,
aisso.
acaba, acava
(1.),
achaba
(lim.),
caba
(g. b.),
chaba
(d.),
(rom. acabar,
achabar,
cat.
acavar),
v.
a.
et
n.
Achever, terminer,
-parfaire,
v.
assouida
;
finir,
cesser,
v.
fini
;
dissiper
tout
son
bien,
v.
aplana,
manja;
gourmander, réprimander
,
en
Castrais
',
v.
cliarpa.
Acabo,
commandement
de
marine
pour
or¬
donner
à
l'équipage
de
prendre
son
repas
;
acabo
ta
s^etojvide
ton
assiette
;
acabar
a,
il
mangera
tout
; en
C
amargo,
i'a
d'arabi
ue vous
acabon,
dans
la
Camargue
on
est
évoré
par
les
moustiques;
acaben,
chabam-
n'en
(périg.), finissons-en.
prov.
Es foulié de coumença
Ço
que
noun pos
acaba.
S'acaba,
v. r.
S'achever
;
achever
de
se
rui¬
ner,
de
se
tuer,
de
se
griser.
Acaba,
acabat
(1.),
ado,
part,
et
adj. Achevé,
ée
;
Accabat,
nom
de
fam.
Iang.
Un
acaba,
un
homme
ruiné
;
es
acaba,
c'est
un
homme
fini,
usé
;
acaba
que
siegue,
sitôt
fini,
ceci
terminé
;
as
pancaro
acaba de
sou
f
ri,
tu n'es
pas
encore
au
terme de
tes
peines;
a
cicaba
de bèn
faire, il
n'a
jamais
rien
fait
de bon.
Aeabadet,
eto,
presque
achevé,
à
peine
achevée.
R.
à,
cap.
acabado, acabasou
(1.),
acabaxco
(b.),
(rom. acabansa),
s.
f.
Achèvement,
fin"
v.
as-
souido.
A l'acabado
! cri
des revendeuses
pour
ache¬
ver
le
débit de leurs
marchandises,
et
des
chefs de
travailleurs pour encourager
leurs
hommes
à
finir
l'ouvrage
;
eiçò 's
l'acabaclo,
c'est
la
fin. R. acaba.
acabadou
(rom. acabador),
s. m.
Achevoir,
outil pour
achever,
lieu où
l'on
achève.
R.
ababa.
acabadou,
ouiro
(rom.
cat.
esp.
port.
acabador),
s.
Consommateur,
dissipateur,
mangeur, euse,
v.
acabaire.
R.
acaba.
acabaduro,
cabadubo
(lim.), (rom.
aca-
badura),
s.
f.
Achèvement,
partie
où
l'on
achève.
;
fil d'une
autre
couleur
que
le tisse¬
rand
met
au
bout
d'une
pièce
de toile,
v.
listo.
R. acaba.
acabaio,
acabalhos
(1. g.)
,
s.
f. pl. Fête
rustique
que
l'on célèbre dans
le
Médoc,
après
l'achèvement de
la
vendange,
v.
assouido,
reboulo, roulado.
R. acaba.
acabaire, abelló, airis
(m.),
airo
(1),
s.
et
adj. Celui,
celle
qui
achève,
dissipateur,
trice,
qui
mange son
bien,
prudigue,
v.
clegaiè,
manjaire.
A
pres un
acabaire,
elle
a
épousé
un
gas¬
pilleur.
Fau
ploura,
quau
? lis
acabaire
Que
manjon
si castèu
e
que
bevon si
mas.
ad.
dumas.
Oh
I
la
bello
v^do
Que fan
lis acabaire
!
Soun
de
sèns-soucit,
Vivon dins
li
plesi.
ch. pop.
R. acaba.
Açabal,
v.
eiçavau.
acabala, achabala
(1. 111.), (rom.
cat.
esp.
acabalar),
v. a.
Meubler
une
ferme, la
munir
des
bestiaux
et
outils
nécessaires,
v.
abestiala,
prouvesi.
S'acabala,
v. r.
Se
fournir de
cheptel
et
d'outillage aratoire
;
s'approvisionner.
Talo, dins
soun
tut,
se
fatigo,
Pèr
s'acabala,
la
fournigo.
p.
d'olivet.
Acabala,
acabalat
(1.),
ado,
part, et
adj.
Équipé,
outillé, ée. II. à, cabau.
Acabala,
acabalga,
v.
acavala.
acabamex, acabomex
(1.),
achabament
(d. lim.), (rom.
acabamen;
cat.
acabament,
port,
acabamento,
esp.
acabamiento),
s. m.
Achèvement,
consommation,
extinction,
per¬
fection,
v.
per
fin. R.
acaba.
acabaxi, acabaxa,
v. a.
Incliner
comme
le toit
d'une cabane.
S'acabani,
v. r.
Être
en
forme
de
cabane,
se
courber
en
ogive,
v.
voûta-