Lou Tresor dóu Felibrige - page 67

AIGO-ROSO
AIOURS
59
AíGO-perso,
n.
de i.
Aigue-Perse
(Puy-de-
Dôme),
patrie
du
chancelier
de
L'Hospital
et
de
Jacques
Delille
;
Aigues-Parses
(Dordogne),
R.
aigo,
pers.
Aigo-pouncho,
aigo-puncho,
v.
aigo-es-
pouncho.
aigo-roso, aigo-ros
(1.
g.),
aigo-rou-
sello
(Aude), (rom.
aygaros,
cat.
aguaros,
it. acqua-rosa, esp.
port,
agua-rosada,
b.
lat. aqua
rosalia),
s.
f.
Eau
rose.
Sent
bon
coume
l'aigo-roso, cela
fleure
comme
baume
;
nada
cïins
l'aigo-roso,
se
bagna dins l'aigo-ros,
nager
dans
les
dé¬
lices
;
èstre
nourri
au
sucre e
à
l'aigo-
roso,
être
aux
petits soins,
être choyé.
Emé
d'aigo-roso
léu
me
lavarai.
ch. pop.
Las
goutetos
que
toumbarau
Serau
d'aigo-rousello.
id.
R.
aigo,
rose.
aigo-sau, aigo—sal
(1.), aio-sal(rOuerg.),
(it.
acqua
salsa),
s.
f.
et
m.
Saumure,
eau
salée,
v.
salado,
muro ;
mets
de poissons
bouillis,
v.
revesset.
L'aigo-sau
pouerto
luen lei
nau.
a.
crousillat.
Nous lous
an mes a
l'aigo-sau.
c. favre.
Un tian
d'aigo-sau
Garira pas mou» mau.
v. gelu.
R.
aigo,
sau.
aigo-signadlé
,
aigo-sigxè
(g.),
S.
m.
Bénitier,
v.
benecliiè,
signadou
;
porteur
d'eau bénite.
S'èron
an'adis
enjouca jusquos susl'aigo-signadiè.
a. mir.
R.
aigo-signado.
aigo—signado,
s.
f. Eau
bénite,
v.
aigo-
benesido.
Ma
fugis
coume
lou diable
l'aigo-si-
gnado,
il
me
fuit
comme
le diable fuit
l'eau
bénite.
Sermas
toujour lou vin emé d'aigo-signado.
ad.
dumas.
Espiraràs,
ma
bello
niado.
Priva
fin-que
d'aigo-signado.
v.
gelu.
R.
aigo, signa.
AIGO—TÈBio
(rom.
Aygua tebia),
n.
de 1.
Aygue-Tébia
(Pyrénées-Órientales).
II.
aigo,
tèbi.
AIGO-TINTO,
n.
de 1.
Aigue-Tinte
(Gers).
R.
aigo, tegne.
AIGO-VERS,
AIGO-VÈS
(1.), (b.
lat.
aquœ-
versus,
esp.
aguas-vertientes),
s.
f. Arête,
ligne
de
partage
des
eaux
d'une
montagne,
v.
rente,
trecòu.
Trecoula
l'aigo-vei~s,
dépasser
le
sommet
de la
montagne;
l'aigo-vers
despartis
li dos
coumuno,
la crête
de la
montagne
délimite
les
deux
communes.
En
tout
pais,
di
dous
coustat
de
l'aigo-vers.
m. frizet.
aigo—vidalo,
aigos—bidalos
(g.),
n.
del.
Agos-Vidalos
(Hautes-
Pyrénées).
R. aigo,
vidau.
aigo-vièio, aigo—vièlho
(lim.),
n.
de
1.
Aigue-Vieille
(Dordogne).
R.
aigo,
vièi.
aigo—vivo,
aigos-bibos
(1.
g.),
(rom. Ay-
gas-vivas, Aigasvivas,
b. lat.
Aqua
viva,
Aquœ vivœ),
n.
de
1.
Aigues-Vives
(Gard, Hé¬
rault, Aude,
Ariège,
A
veyron,
Haute-Garonne),
dont les
habitants
sont
nommés
aigos-vi-
vols,
v.
fripoun.
R.
aigo, vieu.
Aigolo,
v.
eigolo
;
aigon,
v.
agon
;
aigoto,
v.
eigueto;
aigôu,
v.
eigau; aigoual,
v.
egoual
;
aigouat,
v.
éigat.
aigouleiou,
s.
m.
Iigout,
ruisseau
de
rue,
en
Dauphiné,
v.
regolo,
eigairou. R.
aigou-
leja.
Aigouleja,
v.
eigouleja;
aigous,
v.
eigous;
aigras,
aigrat,
v.
eigras
;
aigrassado,
v.
eigras-
sado.
aigre, agre
(1. g.),
aigro,
agro
(rom.
cat.
agre, esp.
agrio,
port.
it.
agro,
lat.
acer,
aeris), adj. Aigre, acide,
v.
aisse,
espoun,
pourg, pousque;
rude, revêche,
v.
ispre,
rufu
;
cru,
infertile,
en
parlant du
sol,
y. a-
mar
;
cassant
en
parlant du fer,
v.
brasc.
Péiï
aigre, poil
rude
;
poumo
aigro,
pomme sure;
aigri
paraulo,
aigres paroles.
prov.
Aigre
coume
de vinaigre,
coume
li cinq
cent
diable,
coume un
eigras.
Ansin dis lou reinard di
cerieso
:
soun
aigro.
aigre, agre
(1.
g.),
s. m.
Aigre,
ce
qui
est
aigre,
v.
eigrour
;
fruits aigres, citrons,
v.
eigrun;
petit lait
aigri,
v.
bouno.
Un
aigre
de limo,
du jus
de citron;
vaqui
l'aigre,
voilà la
difficulté;
leva
l'aigre,
en¬
lever d'une
cuve
la surface
du
marc
aigrie
au
contact
de
l'air; senti
l'aigre, sentir
l'aigre
;
connaître le faible
d'une
personne.
prov.
L'aigre
aliro,
la
nature
entraîne
;
d'où les locutions
rouer-
gates
:
segre
l'agre,
flairer
l'air
natal,
en
par¬
lant
des
animaux
que
l'instinct
ramène
au
lieu
de leur
naissance; counouisse
qualcun
à
l'agre,
connaître
quelqu'un à
son
air
de
fa¬
mille. R.
aigre
1.
aigre, agre
(1.
g.), (gr.
xxpoç,
pointe, extré¬
mité),
s.
m.
Orgueil, cale de bois
ou
de
pierre
qui soutient l'effort
d'un
levier
employé à faire
une
pesée,
v.
cachiè;
levier,
v.
pau-ferre.
Faire
aigre, faire
une
pesée
avec un
levier;
soulever,
remuer,
entr'ouvrir
avec un
levier
ou une
pince. Cette locution
se
rapporte
peut-
être
à
l'aigre du
levain
qui fait
lever
la
pâte.
Que
me
baion
un
aigre,
e
eigrejarai
lou
mounde, qu'on
me
donne
un
point d'appui
et
je
soulèverai
le
monde.
aigre-mount
(b.
lat.
Acrimons,
Acer-
mons),
n.
de 1. Aigremont
(Gard).
Aigreja,
v.
eigreja; aigreto,
v.
eigreto
;
ai-
grevo,
v.
agréu;
aigri,
v.
eigri;
aigripa,
v.
a-
gripa
;
aigroduro, aigrou,
v.
eigrour
;
aigro-
lous,
v.
eigrinèu
;
aiguë,
v.
ague
;
aiguè,
aiguèi,
v.
eiguié
;
aiguèiro,
aiguèro,
v.
ei-
guiero
;
aigueja,
v.
eigueja;
aigueso,
v.
ei-
gueso
;
aiguespouncho,
v.
aigo-espouncho
;
aiguèt,
v.
aguè;
aigueto,
v.
eigueto
;
àigui,
v.
aigo
;
àigui, aiguës,
v.
eiga
;
aiguiano,
v.
guiano
;
aiguichous,
aiguichut,
v.
eigassous;
aiguiè,
v.
eiguié; aiguièiro,
aiguièro,
v.
ei-
guiero
;
aiguilent,
v.
aguilent
;
aiguira,
v.
ei-
guira; aigusso,
v.
eigusso; aigut,
udo,
v.
ei¬
gous, ouso
;
aijos,
v. agues
;
ail,
v.
alh, ai 2
;
aila, ailai,
v.
eila;
ailalin,
v.
eilalin;
aila-
mount,
v.
eilamount;
ailas,
ailasso,
v.
ai
!
las
;
ailato,
v.
eilato
;
ailaval,
v.
eilavau
;
àilhi,
v.
aguïo;
ailhoun,
v.
aguïoun.
aili
(cat. allí,
lat.
illic'J,
adv.
Là, à Men¬
ton et
en
Limousin,
v.
aqui, eila.
Ailin,
v.
alin.
AILÓ
(lat.
aliud),
pron.
dém. Cela, le
reste,
dans
cette
locution biterroise
:
aiçò,
ailò,
ceci, cela.
D'aiçò, d'ailò
Marti charravo.
j.
azaîs.
Aima,
v. ama
;
aimable,
v.
amable
;
aimadè,
aimadou,
v.
amadou
;
aiman,
v.
amant
;
ai-
manço, v. amanço
;
aimar,
v.
eimar
;
aimar-
gue,*v.
eimargue";
aimauon
(g.)
pour ama-
vian.
aime,
èime
(rh.).
(fr.
Edme),
n.
p.
Ayme,
Aymes,
Aymès,
Eyme,
nom
de
fam.
prov.
dont
les
dim.
sont
Eimet,
Eimeto.
Rasin
d'Aimé,
variété de raisin
blanc,
cul¬
tivée
dans
lo
Vaucluse.
R.
eimar,
aclemar.
Aime,
v.
èime
;
aimegrat
pour
amé
grat
;
aimeric,
v.
eimeri
;
aimieto,
v.
amigueto
;
ai-
mouneto,
v.
óumourneto.
AÏX
(nom ail.
Haydn),
n.
p.
Ai'n,
nom
de
fam.
Iang.
ai na
(rom.
Aynac),
n.
de 1.
Aynac(Lot).
Ainadet,
v.
einadet; ainana,
v.
enana ;
ai-
nas,
v.
asenas
;
ainat, ado,
v.
einat,
ado
;
ain-
che,
v.
amessoun
;
aindagn,
v.
andan
;
aine,
v,
aire 2; aine,
ainet,,
v. ase,
acenet.
AIXÈU,
EINÈU,
EINET
(a.),
(lat.
asellus),
s. m.
Chabot, poisson, à
Marseille,
v.
cabot,
saumirou
;
pour agneau,
v.
agnèu.
De
pesca
jol, ainèu, melelo,
Fouguèt lèu las lou
jouvencèl.
g.
azaîs.
R.
ai,
ase.
Ainié, ainoun,
v.
asenié,
asenoun.
aino
(rom.
b.
hayna),
s.
f.
Haine,
en
vieux
béarnais,
v.
ahiranço, iro.
R.
isagno.
ainous,
ouso
(rom.
b.
haynoos), adj. Hai¬
neux,
euse,
ennemi, ie,
en
vieux béarnais,
v.
isagnous,
verinous.
Iéu laudarèi Dieu
e
l'invoncarèi
E
deliéurat
de
mous
ainous
serèi.
a. de
salettes.
R. aino.
Aïo
(esp.
ar.
aya),
interj.
Allons,
v.
an, a-
nen,
àrri,
sóu.
Tafort
! aio ! tè
lu
! tè iéu !
p. cappeau.
En
aio,
loc. adv. En
mouvement,
en
l'air,
en
émoi;
es
toujour
en
aio, il
est
sans cesse
en
allées
et venues;
ounte
vas,
tant
en
aio
t
vas-tu
si
empressé?
Vesès
tout
lou mounde
en
aio.
a.
peyrol.
Pèl' l'avé chascun èro
en
aio.
h.
morel.
Estre
en
aio
se
dit
en
italien andar
ajato.
Aio,
s.
f.
Joie,
allégresse, liesse, dans
la Drô-
me,
selon l'abbé
Moulier,
qui dérive
ce
mot
du
sanscrit aya,
bonheur.
aio
(rom. Aya),
n.
de f.
Aye
d'Avignon,
héroïne
d'une
chanson
de
geste
française.
aio, ajo, ajouo
(rom. ahia,
ai'ta,
aide),
s.
f. Corde
qui
sert
à fixer
la
charge
sur
le bât,
v.
cargadouiro, feisset, fun,
sousto.
R.
ajudo.
Aro
(b.
lat. haia, agia,
futaie),
s.
f.
L'Aye
ou
l'Haye,
montagne
des environs
de
Loriol
(Drôme).
Lou
còu
dis
Aio, le'
col des
Ayes,
près le
Queiras,
passage
alpestre
;
Aye, Delaye,
noms
de fam.
alpins.
R.
ajo.
aio, alho
(périg.),
(lat. Allia,
rivière
d'I¬
talie),
s..f.
L'Aille,
affluent
de la rivière
d'Ar-
gens
(Var);
l'ille,
affluent de la
Dordogne,
v.
Ilo. Lou cap
d
Aio,
le
cap
d'Aillé,
près Mo¬
naco.
aio,
alho
(1.),
aralho
(rouerg.),
(lat. al-
lium),
s.
f.
Gousse d'ail, tète
d'ail,
dans
le
Tarn,
v.
veno-;
ail des
vignes,
v.
aiasso.
R. ai.
Aio,
v.
aigo;
aio,
v.
ague;
aio,
v.
agues;
aio,
v.
avès
;
aiò,
v.
avié
;
aiol,
v.
aujòu.
aiòli,
aiòri
(m.), (esp.ajolio,
cat.
alioli),
s. m.
Ailloli,
pommade
que
l'on fait
en
pilant
de l'ail dans
un
mortier
avec
de l'huile
et
un
jaune
d'œuf.
Elle
sert
de
condiment
à
tout
poisson
bouilli,
à
la
morue,
aux
escargots,,
aux
pommes
de
terre,
etc.
v.
aiet.
Toumba
coume
un
aiòli,
s'affaisser
comme
un
ailloli
manqué;
l'aiòlì
s'es
foundu,
l'af¬
faire
n'a
pas
réussi.
Ami,
canten
l'óulivié
!
Es
sa
frucho
que
fai l'òli
;
E,
que que
digue
l'aiet,
Sénso
eu
farian pas
l'aiòli.
a.
autheman.
R. ai
2, àli.
aiolo,
ai.moi.o
(1.
g.),
s.
f. Ail des
vignes,
plante,
v.
aiasso, porre-fèr. R. ai.
Aiou,
v.
eigout;
àiou,
v. agon.
aioulo,
n.
p.
Le Pont de
l'Ayoulle,
sur
l'A-
veyron,
près Rodez.
R. lai
ou
las,
oulo ?
aioun,
alhouji
(viv.),
n.
de 1. Ailhon
(Ar-
dèche)
;
Ayonc près Entrevennes
(Basses-Al¬
pes);
Dayon,
nom
de
fam.
mérid.
Aioun,
v. asoun
;
aiouncha,
v.
aluncha.
aiours,
aliiours
(1.),
ai.hous,
aliiubs
(g.),
alhuers
(d.), aulhou(b.),(rom.
alliors,
allor,
lat.
aliorsum),
adv. Ailleurs,
v.
a.utro-
part.
D'aiours, d'alhours,
d'alliurs
(g.),
d'ail¬
leurs, du
reste.
Boun-ome,
al
noum
de
Diéu
retiras-vous
alhurs.
f. de
cortète.
Aip,
v. aup
;
aipala,
v.
espaia;
aipargel,
v.
asperges
;
aiperjo,
v. espargo
;
aipincha,
v. es-
pincha;
aiquéus,
v.
aquélis
;
aira,
v.
aleira;
aira,
v.
alera
;
aïra,
v.
ahira.
1...,57,58,59,60,61,62,63,64,65,66 68,69,70,71,72,73,74,75,76,77,...2382
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