NULITA
—
0
NCLITA, NUL·LITAT
(1.), (cat.
nullitat,
it.
nullità,
esp.
nulidad,
lat.
nullitas,
atisỳ,
s.
f.
Nullité.
Es
nul de
touto
nullitat
(J.
Azaïs),
il
est
tout
à
fait nul.
Numera,
v.
noumbra.
numeracioun, numerac1en
(m.),
nume-
raciÉu
(1.
g.
d.),
(rom. numération,
nume¬
ració,
cat.
numeració,
esp.
numeracion, it.
numerazione, lat.
numeratio,
onis),
s.
f.
Numération,
calcul,
v.
comte.
NCMERADOU, NUMERATOUR
(cat.
esp.
port.
numerador, it.
numeratore,
lat.
numera-
tor),
s. m.
t.
d'arithmétique.
Numérateur.
numerari
(cat.
numerari,
esp.
port.
it.
numerario,
lat.
numerarius),
s.
m.
Numé¬
raire,
v.
argent,
mounedo,
picaioun, sòu.
numerau, numeral
(1.),
alo
(rom.
cat.
esp.
port,
numéral,
it.
numérale,
lat.
nu-
meralis),
adj.
t.
se.
Numéral,
aie.
numeri,
numèric
(1.
g.),
ico
(cat.
nume-
ric,
it.
esp.
port,
numerico),
adj.
t.
se.
Nu¬
mérique.
Mau-grat
soun
umelita
numerico.
m.
frizet.
Quaranto
milo
franc
en
numerico
espèço.
j.
désanat.
NUMERICAMEN
(rom.
numeradament,
it.
esp.
numericamente),
adv.
Numériquement.
11. numèric.
numerò,
mumerò, memerò
(rh.), nimerò/
l1merò
(m.), lumerò,
limorò
(lim.), (cat.
esp.
port.
it.
numero,
lat. numerus),
s. m.
Numéro,
v.
chifro,
noumbre;
argot,
jargon,
truc,
procédé,
en
Limousin,
v.
este.
Numero
sourtènt, numéro
sortant ;
tira
bon
numero,
tira bon,
tirer
un
bon
numéro
;
entendre lou
numero,
entendre
le
numéro,
le
tu
autem,
le
truc
;
entendes
pas
aquéu
numero, vous
n'êtes
pas
au
faiL
de
cette
in¬
trigue.
numeroto
flat.
numero
octo),
s.
m.
Nom
que
l'on
donnait
à
un
des huit
prêtres
du
bas
chœur,
à
Marseille.
numerouta,
v. a.
Numéroter,
coter,
v.
marca.
Numéroté,
otes,
oto,
outan, outas,
oton.
Numerouta,
numeroutat
Cl.
g.),
ado,
part,
et
adj. Numéroté,
ée. R.
numero.
numeroutage,
xumeroutàgi
(m.),
s.
m.
Numérotage.
R.
numerouta.
numismatico
(it.
esp.
numismàtica),
s.f.
t.
se.
Numismatique.
De
paleougrafiò
e
de numismatico.
j.
azaïs.
numismatisto,
s. m.
Numismatiste,
nu¬
mismate. R.
numismatico.
Nuochous,
v.
nivous;
nuostre,
ostro,
v.
nos¬
tre,
ostro
;
nuou,
v.
nòu
;
nupeiau,
v.
nouviau
;
nuri,
nuriço,
nurimen,
v.
nourri,
nourriço,
nourrimen
; nus
(nœud),
v.
nous
;
nus,
ûso
(nu, ue),
v.
nud.
NUSiLHo,
s.
f.
Personne inerte,
qui
semble
endormie,
en
Dauphiné,
v.
nuecho.
nusso
(la),
(rom. La
NussaJ,
n.
de
1.
Lanusse,
nom
de lieu
fréquent
en
Béarn
;
La-
nusse,
Denusse,
noms
de fam.
gascons.
Nut,
v.
nud; nutralisa,
nutre,
v.
néutralisa-,
nèutre.
NUTBICIOUN,
NUTRICIEN,
(m.),
NUTRI-
ClÉu
(1.), (esp. nutricion,
b. lat.
nutrició),
s.
f. t.
se.
Nutrition.
nutrimen
(rom.
nodriment,
cat.
nudri-
ment,
esp.
port.
it.
nutrimento,
lat.
nutri-
mentum),
s.
m.
Aliment,
nourriture,
v.
ali-
men,
mangiho.
nutritiéu,
ivo, iro,
(cat.
nutritiu,
iva),
adj.
t.
se.
Nutritif, ive,
v.
nourrissent.
Permei
las viandos nutrilibos.
j.
azaïs.
nuzejouls,
n.
de
1.
Nuzejouls
(Lot).
NUZEJOUS,
n.
de
1.
Nuzéjoux (Cantal).
Nuzillat,
y.
nousela.
0
o,
s. m.
0, quinzième lettre de l'alphabet.
prov.
Redoun
coume un o.
O
termine
presque
tous
les
mots
féminins
de la
langue
d'Oc moderne
où il
a
remplacé la
lettre
a.
Ainsi
fauda,
amarina,
venguda,
arma,
se
prononcent
et
s'écrivent
aujourd'hui
faudo,
amarino, vengudo,
armo.
On lit dans
C.de
Nostredame
(Histoirede
Provence,p.
313):
«
Tous les
mots
provençaux
qui
se
terminent
en
a
se
doivent
prononcer en
o,
ainsi
que
le
français
prononce
l'e, mais
un
peu
plus
crue-
ment
et tout
à
plein.
»
Le poète Rancher,
au¬
teur
de ta
Nemaida
(Nice,
1823), écrit
ceci
dans
une
note
de
son
poème
:
«
Lorsque
l'a
final n'a
point d'accent,
on
le
prononce
fermé,
c'est-à-dire
avec
la bouche moins
ouverte
que
pour
les
a
ordinaires
;
de manière
qu'on
peut
dire que
c'est
un a
muet
dont le
son
ressem¬
ble
à
celui
d'un
o.
»
Cela
prouve que
les
écri¬
vains
niçards pourraient adopter l'o
comme
les
Provençaux.
En
Languedoc
et
Gascogne,
o
termine
aussi
beaucoup
de
mots
que
les
Provençaux
termi¬
nent
par e :
malautià,
malautiè, carestiò,
carestiè,
sabiò,
sabiè, veniò, veniè, venion,
venien. Ces
mots
avaient
jadis
l'a
féminin
:
malautia, carestia, sabia, venia, venian.
Dans les
provinces limitrophes
du
français,
telles que
le Limousin, le Querci, le Rouer¬
gue,
l'Auvergne
et
le
Dauphiné,
l'a, même
dans
le corps
des
mots,
prend
généralement
le
son
de l'o. Ainsi
avé,
agacho, afachadis,
■jioulidamen,
s'y
prononcent
ové,
ogocho,
ofocliodis,poulidomen;
mais
ceux
qui
écri¬
vent
dans
ces
dialectes
ont tort
de
consacrer
par
l'écriture
ce
vice de prononciation.
O
se
permute
quelquefois
avec
a :
ourjeu,
arjòu,
ourganèu, arganèu. Dans le
Puy-de-
Dôme
on
dit
escauta,
ynaus,
iau,
viaure,
pour
escouta,
mous,
iou,
vioure. En
Rouer-
gue,
on
dit
tran
pour
tron,
ranc
pour
roc.
En
Béarn,
on
dit
plaue,
nau,
espraba,
pour
ploure,
nòu,
esprouva.
O, dans
les
Alpes
et
le
Dauphiné,
termine
la 1" personne
de l'indicatif
présent
et
du
prétérit
:
amo
pour
ame,
j'aime,
crido
pour
cride, je
crie, sabo
pour
sabe, je
sais, aduso
pour
aduse,
j'apporte,
volo
pour
vole,
je
veux,
jurèro
pour
jurère,
je
jurai.
O termine la 3° personne
du singulier
des
verbes de la lr0
conjugaison
:
amo,
il
aime,
cargo,
il
charge, viro, il
tourne.
O,
en
Languedoc
et
Rouergue,
termine
la
1™
et
la
3e personne
du
singulier
du subjonc¬
tif
:
qu'atendo
pour
qu'atende,
qu'il
attende,
que
j'attende
; que son
frigo
pour que sou-
frigue, qu'il
souffre,
que
je souffre
;
que
qui-
tèsso
pour que
quitèsse, qu'il
quittât,
que
je
quittasse.
O,
en
bas
Limousin
et
Rouergue,
termine
la 1"
personne
du singulier
de
l'imparfait
des
verbes de
la 1"
conjugaison
:
pensavo
pour
pensave,
je pensais, doutabo
pour
doutave,
je
doutais.
En Provence
la
finale
avo
indique
au
contraire la 3e personne
de
ce
temps
:
pen¬
savo,
il
pensait,
anavo,
il allait.
O
(accent grave),
dans
le
Rouergue,
la Drôme
et
partie du haut
Languedoc,
termine la 3e
per¬
sonne
du
futur
:
toumbarò,
dirò,
pourra,
pour
toumbara, dira, pourra.
O,
portant
la
tonique, devient
ouo en
Rouer¬
gue
et
dans la Provence orientale,
devient
oue
dans
le
dialecte d'Aix
et
de
Marseille,
devient
oua
dans
le Var
et
le
Dauphiné
: cor,
couor,
couer,
couar,
fort,
fouort,
fouert-, fouarc;
colo, couolo, couelo, coualo
; mor
on, mouo-
ron, moueron,
mouaron.
Dans le même
cas,
iò
devient
ue, en
marseillais
:
fià,fae, liò,lue,
miolo,
muelo,
agrioto,
agrueto.
Dans
le
mê¬
me
cas
et
le même
dialecte, iòu
devient
uou
:
miòu,
muou,
auriòu,
auruou,
biòu,
buou.
Dans le
même
cas
et
le
même
dialecte,
ioun
devient
ien
:
lioun,
lien,
frioun,
frien,
passioun,
passien,
grafioun, grafen. Dans
le même
cas,
ioun devient
iàu,
en
Langue¬
doc, Limousin,
Gascogne
et
Dauphiné:
ar-
pioun, arpièu, nacioun, nacièu, grafioun,
grafièu.
Dans l'Embrunais,
au
contraire,
on
dit sourtioun pour
sourtien, ils
sortaient.
O,
avant
la
tonique, devient
constamment
ou
dans
tous
les
dialectes
(excepté
le catalan).
Ainsi
roso,
pode,
provo,
glòri,
nòu,
long,
gros, orre,
produisent
rousiô,
poudbn,
prou¬
va,
glourious,
nouvèu,
alounga,
groussiè,
ourrour.
Cependant,
pour
éviter
l'accouple¬
ment
de deux
ou
consécutifs,
on
dit
prre-
found, brefouniè,
semoundre,
escur,
au
lieu de
proufound, broufouniè,
soumoun-
dre,
ouscur.
Oi,
diphthongue
qui
se
prononce
oï
d'une
seule
émission de
voix,
comme
dans
qoi,
qa-
loi,
voio.
Oi,
désinence
'de
la
lre
personne
du
sub¬
jonctif
présent,
en
Querci
:
que
brulloi
pour
que
brûle,
que
je
brûle.
On
final,
terminaison
de
la 3"
personne
du
pluriel des
verbes
:
parlon, ils
parlent, di-
son,
ils
disent, cantèron, ils
chantèrent. Les
Languedociens
prononcent
pàrlou
,
disou,
cantèrou,
et
les
Gascons
et
Aquitains
par¬
len,
dìsen,
cantèren.
On,
intonation
qui devient
oun
en
Gasco¬
gne
:
front,
frount,
vont, pount,
respon¬
dre,
respoune,
bon, boun.
Or,
forme
ancienne
de la
désinence
our
:
amor, amour,
segnor, segnour.
A
Marseille
et
Toulon,
le
peuple
prononce
encore
amor,
se¬
gnor,
fornia,
pour amour, segnour,
fournie.
Orgue,
ourgue,
ounge,
suffixe
provençal
qui
provient
de
la
désinence
latine
onicùs,
onacus
:
Lis
Orgue
(lat. Alsonici),
nom
de
lieu
;
mourgue
(lat.
monacus), moine;
ca-
nounge
(lat.
canonicus), chanoine.
Os,
suffixe de
beaucoup de
noms
de
lieux
particuliers
au
Béarn
et
que
M.
V. Lespy
croit
d'origine
basque
comme
Abidos,Athos,Gèlos.
Quant
aux noms
de lieux
provençaux
Evenos,
Gemenos, ils
ne
sont
qu'une
forme
modernisée
du
rom.
Evenas,
Gemenas,
v.
Èbro,
Gèmo.
Os,
terminaison de
la 2e
personne
des
ver¬
bes,
en
Languedoc
:
gardos
pour
gardes,
tu
gardes,
jitos
pour
jites,
tu
jettes,
èros
pour
ères,
tu
étais,
ajudavos
pour
ajudaves,
tu
aidais,
disiòs
pour
disiés,
tu
disais,
trouve¬
ras
pour
trouvères,
tu
trouvas.