Lou Tresor dóu Felibrige - page 1638

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ON-DIS
ÒRDI
re? le
doit-on dire?
en
Querci;
que nou
fa
pas
on
?
que ne
fait-on
pas
? à
Narbonne
;
que sap-on
?
que
sait-on
?
en
Gascogne.
Les
Provençaux
emploient de préférence
se
ou
si,
comme
les Italiens
:
se
dis,
on
dit,
se
vai,
on
va.
Très
souvent
aussi, ils
emploient
dans
ce cas
la troisième personne
du
pluriel
des
verbes
:
dison,
on
dit,
podon,
on
peut,
riran,
on
rira,
se nous
vesien,
si l'on
nous
voyait.
R.
orne.
On
(an),
v.
an
; on
(ils
ont),
v. an;
on
pour
oun; on
(avec),
v.
am;
ona,
v. ana
;
onco,
v.
anco
;
oncolat,
v.
encalat
;
oncou,
v.
ouncle
;
ond,
v.
and;
ondèr,
v.
enders.
ON-Dis,
s.
m.
On
dit,
qu'en
dira-t-on,
can¬
can,
rapport,
v.
brut.
Ondocho,
v.
anduecho
;
ondon,
v.
andan
;
ondrilhèiro,
ondilhèiro,
v.
endarriero
;
one,
o-
né,
v. anen
;
onè
v.
anue ;
onèl,
v.
anèl;
onde,
v.
enfle
;
òngi,
v.
ougne
;
ongèl,
v. an-
gèl
;
Onglés,
v.
Anglés
;
onglio,
v.
ounglo
;
on-
gloro,
v.
angloro;
ongue,
v.
engue
;
onièl,
v.
agnèl
;
onilié,
v.
agnelié
;
onimai,
v.
nimai.
ÒNis
(rom. onix, unicle,
port,
onix, it.
onice,
esp.
onique,
cat.
oniquel,
lat.
onyx),
*
s. m.
Onyx,
pierre
précieuse.
Onis,
v.
anis;
onisa,
v.
anisa
;
onissa,
v. a-
nissa
;
onisses,
v.
anisse,
agnin
;
onoron
pour
anèron,
en
Rouergue
;
onounat,
v.
anounat;
onsonello,
v.
acinello
;
onta,
v.
anta; onton,
v.
antan ;
onubi,
v.
enebi
;
onuia,
v.
anuia.
onuïi,
interj.
usitée
pour
chasser les chiens,
à
Arles,
v. anen
?
Onura,
v.
ounoura;
oou
(au),
v. au
;
oou
(os),
v. os
;
òu (oh !),
v.
hòu
; v.
par
ou
et
par
au
les mots
qu'on
ne
trouvera
pas par
oou
:
ainsi
ooublida, ooudour, ooulivo,
oouri-
ho,
oouturo,
oouvàri,
oouvede,
v.
óublida,
óudour, óulivo, auriho,
auturo,
auvàri, óuve-
de;
ooudoun
pour
adounc;
ooutò,
v.
autan
;
oouve
pour
auve
(il
ouit).
op,
ob, ops
(b.), (rom.
ops,
obs,
cat.
ops,
it. uopo,
lat.
ops,
opus),
s.
et
adj.
m.
Be¬
soin, nécessité,
en
Gascogne,
v.
besoun,
mes-
tiè;
usage,
utilité,
commodité,
avantage,
aise,
v.
aise.
Avé
op,
avoir besoin;
es
op,
il
est néces¬
saire
;
es
la
m'es
op,
elle
est
la
plus
néces¬
saire, la plus
avantageuse
;
prene
sous
ops,
prendre
ses
ébats;
per ops,
pèr ots
(g.),
une
bonne
fois,
tout
de
bon,
une
fois
pour
toutes,
comme
il
faut
;
ad
ops, en cas
de
besoin,
pour
l'avenir,
pour
l'usage
(vieux).
Las
piéucellos
que
sur
Parnasso
An fait miracles
d'autres
cops,
Aci volen
canta
pèr
ops
E
fourrupa
dam
la
grand
tasso.
P.
GOUDELIN.
Puch-que jou
pèrdi
aus
melhous
ops
Lous pas,
lous
tems,
las
cansounetos.
b.
larade.
Lou
pages
tabé
qu'a
sous ops.
g.
d'astros.
Pèr
m'empregna
cado
an
un
cop
Déu pan e
déu vin
que
t'es
op.
id.
Opara,
v.
apara
;
oparia,
v.
aparia
;
opauta,
v.
apauta
;
opé
pour
o-be,
v. o ;
opeca,
v. a-
peca
;
opeigna,
v.
óupigna.
opera
(cat.
esp.
port.
it. lat.
opera),
s. m.
Opéra.
Opera
coumique,
opéra
comique; l'opéra
de
Frountignan,
pièce
de théâtre
en
langue¬
docien
attribuée
à
N.
Fizes
(1678); l'opéra
d'Aubais,
vaudeville
languedocien
de
l'abbé
Favre.
Le
premier opéra
joué
en
France
(Akàbar,
roi du
Moçjol,
tragédie
lyrique
de
l'abbé
de
Mailly),
le
fut à
Carpentras
dans
le
palais du
cardinal Bichi
(1646).
Opera
pour
obro,
à
Nice
;
opertega,
v. a-
pertega
;
opeta,
v.
apeta;
opèu,
v.
apôu
;
opia,
v.
apia: opieda,
v.
apieda;
opinca,
v.
apinca;
opipocha,
v.
apeissouna
;
opitrossa,
v.
apitras-
sa;
oplé, oplei,
v.
aplé
;
oplecha,
v.
aplecha
;
opleissa,
v.
apleissa
;
oplitz,
v.
aplech
;
oplona,
v.
aplana
;
opo, v.
hopo
;
opora,
v.
apara
; o-
porèl,
v.
aparèl;
opoouta,
v.
apauta';
oporia,
v.
aparia;
oposima,
v.
apasima
;
opostura,
v.
apastura;
opougna,
v.
apougna.
opoul
(rom.
Opou,
Opol,
Opul,
Opeu,
Oped,
b.
lat.
Opulum, Opidum),
n.
de
1.
Opoul
(Pyrénées-Orientales).
Opouncha,
v.
apouncha
;
opoundre,
v.
a-
poundre
;
opreme,
oprés,
v.
óupremi
;
oprobre,
v.
óuprobre
;
oprotgo,
v.
aproche
;
oqueis
pour
acò es,
en
Dauphinè
;
oquel,
v.
aquel
;
oquest,
v.
aquest
;
oqui,
v.
aqui
;
oquisi,
v. a-
quisi
;
oquó, oquóu,
v.
aquéu.
ou,
ore
(bord.),
ouor
(rouerg.),
aur
(d.),
ad
(b.),
(rom.
aur,
cat.
or,
it.
esp. oro,
port.
ouro,
lat.
orum,
aurum),
s. m.
Or.
Bon
or,
bon
or;
or
faus,
faux
or;
or
franc,
or
vrai
; or
de
sequin,
or pur
;
bas
or,
or
impur
; or
de
Luco, similor,
chrysocale.
No
fassa mescla
d'aur de
Lucas
ab
aur
fin Glat.
cart.
de
montpellier.
Or de
Toulouso
(lat,
aurum
tolosa-
num), locution proverbiale
chez les
Romains,
or
funeste
à
ceux
qui
le possédaient.
Le
con¬
sul
Q.
Servilius
Gépion, qui
avait
pillé
le
tré¬
sor
sacré
de
Toulouse,
vit
fondre
sur
lui
tous
les malheurs
;
de
le dicton
appliqué
à celui
que
poursuivait
la fatalité
:
a
il
a
de l'or de
Toulouse
»
;
lis llo
d'Or,
«
les
Stécades,
au¬
trement
les Isles
d'Or,
que
le
vulgaire
appelle
d'Yères
»
(César
de
Nostredame),
nom
qu'on
donnait
autrefois
aux
îles
d'Hières
à
cause
de
leurs orangers
qui rappelaient
les
pommes
d'or
des
Hespérides
;
François
I"
érigea
un
marquisat des
«
Iles
d'Or
»
e*n
faveur de Fran¬
çois d'Ornesan (1531)
;
un
afaire
d'or,
un
cop-d'or,
une
affaire
d'or;
un
cor
d'or,
un
cœur
d'or;
avé de
man
d'or,
avoir
la
main
heureuse, habile;
gagno pas
d'argent,
ga¬
gna
d'or,
il
gagne
beaucoup d'argent
;
ni
per
or
ni
pèr argent, ni
pour
or
ni
pour
argent,
à
aucun
prix
;
embruma
d'or,
subruma
d'or,
dorer; vendre
au
pes
de
l'or,
vendre
au
poids de
l'or
; es
d'or,
es
or
(g.),
c'est
de
l'or
;
es
d'or
en
barro,
c'est de
l'or
en
barre
;
es
en
or, se
dit
d'une
personne
qui
a une
haute
opinion
d'elle-même;
sièu
d'or,
je
suis
aux
anges;
sièu
sant
Jan
Bouco-d'Or,
je
suis saint Jean bouche d'or
;
erbo-d'or,
hé-
lianthème
commun
;
l'aubre
d'or,
le
mûrier;
la
cabro
d'or, lou
vedèu
d'or,
la
vaco
d'or,
v. aux
mots
cabro, vedèu,
vaco.
prov.
Es
pas
d'or
tout ço que
luse.
Quau
a
d'or
A
de
cor.
Courajous
coume
l'or.
Or
es
or,
Mai lou blad
es
tresor.
Les
cours
d'eau
aurifères
du Midi
sont
:
le
Rhône, qui
vient
des
Alpes,
l'Ardèche,
la
Cèze,
le
Gardon
et
l'Hérault, qui viennent
des Cé-
vennes,
l'Ariège,
la Garonne
et
le
Salat,
qui
viennent des
Pyrénées.
Le Rhône
charrie
des
paillettes
d'or
et
même
des
pépites.
La
richesse
aurifère de
ce
fleuve
conserva
longtemps
son
importance,
car
elle donna lieu
à
une
indus¬
trie,
celle
des
orpailleurs,
que
des édits
royaux,
de Louis
XI
à
Louis
XIV, appellent
ouvriers
«
cueilleurs
de
paillettes
d'or
».
or
(rom. béarn.
or),
adv. Or,
donc,
v.
dounc,
mai.
Or
sus
dounc
(Brueys),
donc,
c'est
pour¬
quoi
; or
dounc,
ôudounc
(m.),
v.
adounc.
Or,
sus, sus, moun
libret,
coumpagnoun
de
ma
la
bellaudière.
[penO.
Or
(aveugle),
v.
orb
; or
(laid),
v.
ord
;
or
(jardin),
v.
ort
; ora
pour
auro,
en
Dauphi¬
;
oraire,
v.
araire;
oralho,
v.
aio;
oramen,
v.
ourramen.
ora-pro-nòbis
(mots latins),
s.
m.
Ora
pro
nobis, répons
des litanies;
nigaud,
v.
6e-
digas.
prov.
Pèr que
sant
que
siegue
ora-pro-nòbis.
orate-fratres
,
orate-frèti
( lim.)
,
mots
latins),
s.
m.
Orate fratres,
paroles
de
a
messe.
Pòu
dire
orate-fratres,
il n'y
a
plus
rien
à
faire,
il
est
mort.
Oratye,
v.
aurage.
orb,
orp
(alb.),
orbe,
eichorbe
(g.),
orbo
(m.),
bo
(rom.
cat.
orb,
v.
fr.
orbe,
it.
orbo, lat.
orbus), adj. Aveugle (vieux),
v.
a-
vugle, borgne.
A
'n
uei
orb, il
a un
œil
privé
de la
vue ;
jo
de
la
cato
orbo,
de
la
cateto
orbo, de
poutorbo (g.),
jeu
du
colin-maillard;
car-
riero
orbo,
cul-de-sac
;
à
l'orbo lus,
entre
chien
et
loup,
au
crépuscule,
en
bas
Limou¬
sin.
Aquet
que noun
vèi
b'es plan orb.
g.
d'astros.
E d'un
borni
joun barè 'n orb.
id.
Un orb
noun
pot
pas
juja de
las coulours.
a.
gaillard.
Roussis
e
porcs.
On dis
léumens
que
de
tout
pial n'i
a
d'orbs.
id.
Quand,
paures
orbs, dam
le
pecat
pèr guido,
Reman
de caps
al goufre
de
la
mort.
p.
goudelin.
L'orbo
deslinado.
p.
d'olivet.
prov. gasc.
A
troujo orbo
Dieu
da
estront.
orb
(b.
lat.
Orbus, Orbis,
Orobris,
lat.
Orb
is,
Obris, Orobis, Orobs,
gr.
opiSis),
s.
m.
L'Orb
ou
Orbe, petit fleuve qui
passe
à Bé-
ziers,
a/lluent
de la Méditerranée.
L'Orb que
coulo al
pèd de
Beziés.
h. birat.
En
Suisse
et
dans
le
Milanais
il y a
des
ri¬
vières
de
ce
nom.
Orbàri,
v.
ourbàri
;
ôrbi, orbes, orb, òrbin,
v.
ourbi
;
orbiatan,
v.
ourvietan
;
orbiossa,
v.
obrassa;
Orbitello,
v.
Ourbitello; orbolus,
v.
orb
;
orboulhou
pour
brulhou
;
orcaneto,v.
ar-
caneto
;
orch,
v.
ôrdi
;
orcha,
v.
archa
;
orches¬
tre,
v.
ourquèstro;
orcholet,
v.
ourjoulet;
or-
chou,
v.
archou.
orco
(b.
lat.
S. Georgius
de Dorcas, de
Or
cas),
n.
de 1.
Saint-Georges d'Orques (Hé¬
rault).
Orco-bolesto,
v.
arco-balesto
;
orcobre,
v.
arcovo
; orcono, v.
arcano.
ord,
orde,
ordre
(m.),
do, dro
(rom.
ord,
ors,
orsa,
b. lat.
ordus,
lat. horri-
dus), adj. Ord,
orde,
laid, aide,
sale,
v.
laid,
lourd,
orre,
sale;
Or,
nom
de
fam.
auv.
Acò 's
ordre,
c'est
odieux
;
es
bèn ordre,
c'est
bien vilain.
Aquéu
crudel
infèr, pudènt,
ordre,
mau-net.
la
bellaudière.
Pèr
moun
ordre
pecat.
id.
Acoto
es
uno
ordo
façoun.
g. zerbin.
Ordo
putan,
vilèno
e
salo.
c. brueys.
Ordaiso,
v.
ardaiso;
ordal,
v.
ardai, ardado
;
orde,
v.
ordre
;
ordena,
v.
ourdouna
;
orde-
soun,
v.
ardesoun.
ôrdi, ocÒRDi
(rouerg.), ouÈrdi
(b.
m.),
uèrdi
(nie.),
èrdi
(auv.),
orge
(bord.),
orch,
ors
(g.),
t>rgl(lim.),
uèrgi
(a.),
uerge
(d.),
(rom.
ordi, ordy,
orge, ores,
cat.
ordi,
it.
orzo,
lat. hordeum),
s.
m.
Orge, plante;
Chaudordy,
Grandordy,
noms
de
fam.
mé¬
ridionaux.
Ordi
gruda, pela,
orge
grué, mondé
;
pela
d'òrdi, monder
de
l'orge
;
sucre
d'òrdi,
su¬
cre
d'orge; voulès
que
li
piquen l'òrdi
?
(D.
Sage),
voulez-vous
que nous
le rossions?
batre
coume
d'òrdi
verd,
battre
comme
plâ¬
tre ;
levarié
pas un porc
d'un ôrdi,
se
dit
d'une personne
incapable
ou
impuissante.
Eiçò 's lou
repas
di
cinq
pan
d'òrdi, qu'emé rèn
emplisses
tout
Ion
mounde,
dicton
que
l'on
répond quelquefois
aux
félici¬
tations
de
ses
hôtes.
prov.
Groussié
coume
un
pan
d'òrdi.
Ordi de febrié
Emplis lou granié.
Pèr
sant
Jòrdi,
Semeno
l'òrdi
;
Pèr
sant
Roubert
Que
sié cubert,
ou
.-.yv.'-yt
Pèr
sant
Marc,
1...,1628,1629,1630,1631,1632,1633,1634,1635,1636,1637 1639,1640,1641,1642,1643,1644,1645,1646,1647,1648,...2382
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