182
AURIPLE
—
AUSA
Moun
capèl
Es
d'auripèl.
ch. pop.
aublpue(rom.
Auribel,
b. lat.
Auriplum,
Auribellum),
n.
de 1.
Auriples
(Drôme).
R.
auribèu.
Auris,
v.
aurés
et auriés.
auriSLAGE,
s. m.
t.
de
coutumes.
Profit
des
ruches
à
miel
qui,
en
Provence
et autres
lieux,
appartenait
au
seigneur
et
au
roi.
aurisso
(rom.
aureza,
rapidité),
s.
f. Bour¬
rasque,
grand
vent,
v.
aurige.
Mai
es en
van
que
de l'aurisso
Sa
voues
vòu douinina
l'ourrible
jafaret.
f.
gras.
R.
auro.
auristre,
AliRiSCLE(rom. austri,
austre,
vent
du
Midi;
esp.
port.
it.
austro,
lat.
aura
auster),
s. m.
Ouragan, bourrasque,
en
Lan¬
guedoc,
v.
auragan,
aurige.
Tout-d'un-cop
ressountis l'auristre
d'un
foulet.
1>.
félix.
Auristre,
calo-te,
gimbles
pas
las
auriolos.
f.
d'olivet.
Leis
anristre, lei
vènt, arribéron
en
désire.
m.
bourrelly.
AURIVAU
(rom. Aurival,
b.
lat.
Aurival-
lis),
n.
de
1.
Aurival
(Dordogne),
v.
Valàuri.
aurivelaihe
(rom. aureoeihier,
clauri-
oelier, b.
lat.
aurivellerius),
s.
m.
Batteur
d'or,
v.
daurié.
Li
coupèu d'or
que
toumbavon
dóu
burin
desoun
paire l'aurivelaire.
a.
daudet.
R.
aurip'eu.
AURIVELVRIÉ,
s.
f.
Ouvrage
de
batteur
d'or;
rue
des
Batteurs-d'Or,
nom
d'une
an¬
cienne
rue
de
Marseille.
R.
aurivelaire.
aurivèu, aurivèl,
aüruvello
(a.),
au-
ribÈlli,
auribello
(1.),
ello
(rom.
saurel,
tête
à
Tévent),
adj.
et
s.
Évaporé,
dissipé,
ée,
étourdi,
ie,
folâtre,
alerte,
tète
légère,
v. e-
aaurela,
fouligaud
;
Aurivel,
nom
de
fam.
languedocien.
léu
noun
siéu pas
tant
aurivello.
c.
brueys.
Cap d'auribelto (1.),
tête à
l'évent.
R.
au¬
ri èu.
Aurivié,
v.
úulivié
;
aurryo,
v.
auriéu,
ivo
;
aurivo,
v.
ôulivo
;
aurilhèiro,
v.
aurihiero
;
aurnado,
v.
aunado
;
aurnugo,
v.
ournego.
au«o,
òuro
et
obo
(a.), (rom.
cat.
esp.
port.
it.
lat.
aura),
s.
f.
Vent, souille;
arro¬
gance,
v.
vènt
;
Aure
(Hautes-Pyrénées),
ber¬
ceau
des ducs de
Grammont
;
Delaure,
De-
lauro,
nom
de fam. rouergat
;
pour œuvre,
chose,
v.
obro
;
pour
maintenant,
v.
aro.
Auro de
gràci,
vent favorable
;
auro
folo,
coup
de
vent
impétueux
; auro
caudo,
vent
chaud,
vent
du
sud
; auro
bruno,
auro
rousso,
vent
d'est;
auro
basso,
vent
d'ouest,
en
Rouergue
;
auro
dreclio,
auro
d'aut,
auro,
vent
d'amont,
vent
du
nord,
bise
;
d'auro,
de
l'auro,
du
nord,
du
côté
du
nord,
terme
de
cadastre; d'auro
en
auro,
du
nord
au
midi
;
à
touto
auro,
à
tout
vent;
la
colo
de
Toutos-Auro,
la
montagne
de
Toutes-Au-
pes,
à
Manosque
(Basses-Alpes);
le col
de
Tou-
tes-Auros
(Isère)
;
la
porto
de
l'Auro,
nom
d'une
porte
d'Arles
;
loti
trau de
l'auro,
nom
populaire de
certaines
cavernes
d'où
sort
un
courant
d'air
continu
;
fai
auro,
l'auro
boufo,
il fait du
vent
;
mena
d'auro,
faire de
l'embarras
;
vbi
courre
l'auro,
se
dit
d'un
homme
vigilant,
intelligent.
Quinto
boueno
auro
ça
vous
meno
?
c.
brueys.
quel bon
vent
vous
amène ici?
prov.
A
auro
drecho ges
d'abri,
Coume
a
paure
ome
ges
d'ami.
—
Auro
caudo
a
la
co
blanco.
—
Quand
l'auro
boufo,
fau
venta.
—
Li
paraulo
soun
d'auro
e
li
cop
soun
de
mascle.
aüro,
avubo
(rom. lat. Ura
;
basque
ura,
eau
;
persan
ure,
source),
s.
f. L'Aiire
ou
Eure,
source
qui
jaillit
à
Uzès
et que
les Romains
avaient conduite à
Nimes
par
un
aqueduc
dont
le
Pont du Gard faisait
partie,
v.
Luro.
La
font
cl'Aüro,
la
fontaine
d'Eure,
repré¬
sentée
par
le sculpteur Pradier dans
le groupe
de la fontaine de
Nimes.
On
a
trouvé dans
cette
dernière
ville
un
autel
portant cette
inscrip¬
tion
:
Cultores
Urœ
fonds.
Aiiro,
v.
ahuro; aurol,
v.
aubroun.
auroro
(rom.
cat.
esp.
port.
it. lat.
au-
ror.a),
s.
f.
Aurore, lueur
dorée
qui précède
le
lever du
soleil,
v.
lustre,
aubo
;
couleur
jaune
doré;
nom
de femme.
Auroro
boureialo,
aurore
boréale
;
au-
roro
de
Prouvènço,
aurore
de
Provence,
antocharis
eupheno,
papillon jaune
et
orangé
qui
ne
se
trouve
qu'en
Provence
;
se
l'evo
tou-
jour
à
las
auroros
(1.),
il
est
toujours
fort
matinal.
La
bello
e
matinouso
Auroro
Vèn de bouta
lotis
nas
deforo.
rigaud.
prov.
nie.
BIu
e auroro
Èsclarsisse
li
moro,
le bleu
et
le
jaune
éclaircissent
les brunes.
R.
aureolo.
aurost,
aurot
(lat.
ad
rostra, tribune
aux
harangues),
s. m.
Doléances
rimées
et
improvisées
que
fait
une
vieille
femme
en
ac¬
compagnant
un
convoi
funèbre, dans
les
val¬
lées du
Béarn,
v.
coumplancho,
regret.
Auròu,
v. auran.
aurouge,
auruge,
oujo,
ujo,
adj.
Om¬
brageux,
euse,
farouche,
qui
part
comme
le
vent,
v.
auriéu,
oumbren
;
Aurouze,
nom
de
fam.
provençal.
Es
un ase
aurouge,
c'est
un
sauvage.
Coume lou
fouit
li
poun,
aurouge
Li miòu
moslron
au
cèu
qu'an li pèd bèn
ferra.
f.
gras.
Aurouge
e
banaru,
negre
e
libre,
li brau
Barrulon à
troupèu
roume
dins la
Camargo.
t.
aubanel.
R.
auro.
auroun,
aurex
(lim.).
s.
m.
Essor,
vol
d'un oiseau d'un
lieu
à
un
autre,
sans
s'arrê¬
ter,
v.
aviado, voulado.
Au mendre
brut de pas
o
d'alo,
Me cale
o
lèn
prene
l'auroun.
a.
crousillat.
En
prenènt
soun auroun
vers
lou
soulèu.
f.
du
caulon.
R.
aura.
auroun,
óuroun,
s.
m.
Source,
ruisseau,
v.
eissourg,
lauroun
;
l'Auron,
cours
d'eau
qui
arroseÎaValloire
(Drôme);
l'Ourron,
cours
d'eau
des
Basses-Pyrénées.
R. Aûro, lauroun.
AUROUN
(rom. Aurons,
b. lat.
Auroneves,
Auronium),
n.
de
1.
Aurons
(Bouches-du-
llliône);
Aurons,
près
Buoux(Vaucluse);
Dau-
ron, nom
de
fam.
provençal.
aurounce
(rom.
Aurônce,
Ouronce,
Au-
ronse),
n.
p.
L'Auronce,
les
Auronces,
noms
de
lieux,
en
Béarn. R.
arounze
?
Auroungleto,
v.
aroundeto.
aurouno
(lat.
auro,
onis,
v.
fr.
abrone,
esp.
it. abrotano, b. lat.
abrotanum),
s.
f.
Aurone,
plante.
aurouno,
aurouo
(g.),
(rom. Oroo),
s.
f.
L'Aurone,
ruisseau de
Béarn
;
l'Auroue,
ruis¬
seau
des environs de
Lectoure.
aurous,
ouso,
ouo
(m.), adj.
Venteux,
euse,
exposé à la bise,
boréal,
aie,
v.
ubagous,
ventous
;
vain,
aine,
arrogant, ante,
v. van.
La
porto
Aurouso,
la
porte
du
vent,
la
porte
du
Nord;
nom
d'une
des portes
do
l'an¬
cienne
enceinte
d'Avignon.
Au
prinlèms renadiéueliuendóu
mounde
aurous.
a.
arnavielle.
prov.
Mars
aurous,
Abriéu
pluious.
Fan
lou
paisan
ourgueious.
Mount-Aurous,
Piech-Aurous,
noms
de
lieux
;
l'Aurous,
l'Auroux,
ruisseau
du dé¬
partement
de Tarn-et-Garonne
;
Aurosa,
A
u-
rucia,
nom
de femme
usité
en
Languedoc,
au
moyen
âge. R.
auro.
aurous,
n.
de
1. Auroux
(Lozère)
;
Auros
(Gironde)
;
Lauroux
(Hérault).
Saint-Aunés
d'Auroux
(Hérault)
est nommé
en
latin
0~
o-
rium
au
14e
siècle.
R.
aurous
1.
aurousta,
v. a.
Faire
en
chantant l'oraison
funèbre
de
quelqu'un,
usage
particulier
aux
vallées du Béarn.
Nou-n manque
nat,
hilhs
de
la
ponësio,
Ent
aurousta
lou darrè
troubadour.
a.
peyret.
R. aurost.
auroustado,
s.
f. Oraison
funèbre,
chant,
funéraire,
v.
aurost.
R.
aurousta.
aurre,
òure
(d.),
arre
(a.),
aute
(g.),
aus
(b.),
als
(1.),
(rom. aires,
aldres,
alhor,
cat.
aire,
it.
aítro,
lat.
alter,alius),
pron.
indéf. Autre
chose,
le reste,
v.
rksto.
Rcn
aurrc,
pas
autre
chose
;
quaucarèn
aurrc,
quelque
autre
chose
;
parlen
d'aurre,
parlons
d'autre
chose
;
i'a
bon aurre,-il
y a
bien
autre
chose
;
ounte
es
Vaurre
?
où
est
le
reste?
ai pas
fa
aurre,
je
n'ai
pas
fait
autre
chose;
aurre
ié
fau
que ramo
de
piboulo,
se
dit
d'un
imbécile, d'un
âne
bâté;
aurre
es
uno
causo,
aurre es
l'autro,
autre
chose
est
ceci,
autre
chose
cela.
Car Brandin
en
aurre
noun
pénso.
g. zerbin.
Tout
l'aurre
li
siguèt facile.
c. brueys.
Un
beisa
n'es pas
grand
causo,
Aurre
noun
demandarai.
id.
R.
autre.
Aurria,
v.
ourreja; Atirrias,
v.
Auzias
;
aur-
rible,
v.
ourrible
;
aurrou,
v. ourrour
;
auruelo,
v.
auriolo
;
auruflam,
v.
auriflam.
auruga
(esp.
orear),
v. a.
Souffler,
attiser,
en
Languedoc,
v.
boufa.
Auruguen
patoro,
Afin
que.
se
torro,
L'efant
siò coubert.
noël narb.
S'auruqa,
v. r.
Devenir âpre.
E
cado
creaturo
Sentissiò
s'auruga
lou
tems
de la
frescuro
m.
barthês.
R.
auro.
aurugal,
s.
m.
Mercuriale, réprimande,
en
Minervois,
v.
charpado.
R.
auruga.
Auruge,
v.
aurouge
;
auruge,
v.
erugo.
aurugo
(rom.
auruga,
v.
cat.
aurugua,
lat. aurugo,
jaunisse),
s.
f.
Renoncule
ram¬
pante,
plante
à fleur jaune,
v.
auriflam, jan-
noun.
aurulen,
enco,
adj.
et
s.
Habitant
d'Au-
riol. R.
auruou,
auriòu.
Aurungleto,
aurunglo,
v.
aroundeto,
arouu-
do;
auruou,
v.
auriòu;
auruouro,
v.'
auriolo;
aurupèl,
v.
auripèu
;
auruvello,
v.
aurivèu
;
aurvo, v.
abo.
aus, ausse
(m.),
jlaus
(g.),
aue
(lim.),
(rom.
aus,
v.
fr.
ause,
lat.
hapsus,
cardée
de
laine
;
gr.
«gjtov,
laine,
couronne),
s. m.
Toison,
laine
tondue que
les bergers
plient
en
forme
de couronne,
v.
agnin,
torco
;
chevelure,
v.
como,
peu;
Haux,
nom
de
fam.
provençal.
Aus
de
fedo, toison de
brebis
;
leva lis
ans,
relever
et
plier les toisons,
après l'œuvre des
tondeurs.
Li damisello
Que
nous
lévon lis
aus
Soun
jouino
e
bello.
ch.
pop.
L'aus
d'or
de ti trenello.
g. b.-wyse.
Ausses, plur.
lang. d'cnts.
Aus,
contract.
gasc.
d'à
lous
(à ceux)
;
aus,
v.
i
(aux)
; aus,
v. aurre
;
aus,
v.
nous-aus.
ausa, auja
(m.),
gausa
(l. g.),
ousa,
nousa
(a.
d.),
(rom.
ausar, auzar, guausar,
esp. osar,
port,
ousar,
it.
àusare,
osare,
lat.
ausus.
qui ose),
v.
n.
et
a.
Oser,
v.
asarcla.
Ause,
ses, so, san, sas,
son.
AusesP
oses-tu
bien?
s'ausavo,
s'il
osait
;
auriéu pas
cresegu
qu'ausèsse,
je
n'aurais
pas cru
qu'il osât.
Que
non
y
âge
deguna
persona que ause
metre
degunos
inmondécios
en
las fons.
cart.
de
lauzières.
Toco-i,
si
gauses
(touches-y,
si
tu
l'oses),
devise que
Gaston
Phœbus,
comte
de Foix,
a-
vait fait graver
sur
la
porte
d'une forteresse.