RAJOULADO
—
RAMADO
691
v.
n.
Ruisseler, couler,
v.
regoula;
rayonner,
darder,
v.
dardaia.
Rajole, oies, olo, oulan, oulas, olon.
Li
téulisso
rajoulavon,
les toitures
ruis¬
selaient;
faire
rajoula la
car
d'un
reinard,
faire
tremper
la
chair d'un renard dans l'eau
courante
pour
lui ôter
son
odeur.
L'oundelo que
rajolo.
p.
félix.
De
sous
elhons
dios
lagremos rajolon.
b.
cassaignau.
Quand lou
soulel rajolo.
l. vestrepain.
fi.
rajòu.
RAJOULADO,
RAIOULADO
(Var),
s.
f.
Ce
qui
ruisselle,
quantité d'eau
qui
sort
du
tuyau
d'une
fontaine
;
filet
de
liquide,
v.
rajado,
regoulamen. R. rajoula.
RAJOULANT, RAJOULENT
(g.),
ANTO,
EX-
TO,
adj.
Ruisselant,
ante,
v.
coulant, rajant.
R.
rajoula.
rajouleja,
v. n.
Ruisseler
en
petits filets,
v.
lagremeja.
Rajoulejavo de
sa
barbo
Sus l'orle de
soun
vestimen.
j.-a.
peyrottes.
R.
rajoula.
rajoulen,
s. m.
Variété de
raisin
blanc,
cultivée dans le Lot. R.
rajòu
?
RAJOULET,
RAIJOULET(1.),
RAIOURET(m.),
haioukié
(a.), (rom.
rajolet),
s. m.
Petit
jet
de
liquide, petit filet d'eau,
petit ruisseau,
v.
regouloun,
rivoulet; petit
tuyau,
canal de
l'urine,
v.
pissoulet.
Lava
au
rajoulet,
laver du linge
au
jet
de
la
fontaine
;
à
b'au
rajoulet,
à
bèllis
rajou-
lets
(1.),
à
flots.
Un
rajoulet
d'aquelo
aigo muscado.
debar.
Dins la
piano lou rajoulet
Toujour cascaiavo soulet.
a.
leyris.
R.
rajòu.
Rajous,
v.
rabious
;
rajuni,
v.
rejouveni.
RAJUSTA
(rom. rejostar, it. raggiusture),
v. a.
Rajuster, raccommoder,
v.
adouba.
Rajusta,
rajustât
(g, 1.),
ado,
part, et
adj.
Rajusté,
ée.
R.
re,
ajusta.
Ral,
v.
rai, ralh
;
rala
pour
rascla,
rascala.
RALA-LARA,
s. m.
Sobriquet
qu'on
donne
aux
Arabes
ou
aux
nègres,
à
Marseille,
v. ra¬
madan.
A
puni juslaraen
aquéu
rala-lara.
lou
tron
de
l'èr.
Ralamen,
v.
realamen
;
ralanqui,
v.
relen-
qui
;
raie
(oiseau),
v.
rascle
;
raie (grenouille),
v.
raino; raie,
alo,
pour rare,
aro.
ralego,
s.
f.
Saindoux,
v.
graisso-blanco.
R.
delega ?
ralegra
(piém.
rallegrè, it. ralleggrare),
v. a.
Regaillardir, réjouir,
v.
alegra,
rejouï.
Lou soulèu
es
vengut
nen
ralegra.
nouvelliste de
nice.
Dóu tambourin leis èr
galant
Ralègron vieiesso
e
jouvènço.
f. vidal.
Ralegrara
nostros
raalagnos.
f.
d'olivet.
R. re,
alegra.
Raient,
v.
relent; ralenti,
v.
relenti
;
raleta
pour
rareta.
raleta
(se),
v. r.
Se nicher
sous
les
com¬
bles,
en
Limousin.
Se raleta dins
toulos
las
meijous.
alm. lim.
R. raleto.
raleto,
s.
f. Sablière,
pièce de bois qui
reçoit
le
pied des
chevrons du comble,
en
Li¬
mousin,
v.
rableto.
Sout
li
raleto,
sous
le
faite
de la maison.
R.
raro.
raleto,
adv.
En
roulant,
ras
de
terre,
dou¬
cement,
en
Gascogne,
v.
rebaleto.
RALÈu
(rom.
Raleu, Araleu,
Areleu,
A-
raled),
n.
de 1. Ralleu
(Pyrénées-Orientales).
Ralh, ralha, ralhaire,
ralharèu,
ralharié,
ralho,
v.
rai 5, raia
2, raiaire, raiarèu, raiarié,
raio.
ràli,
ràlhi,
s.
m.
Feu
de
joie
qu'on
fait
le mardi gras ou
le dimanche
des
brandons,
en
Forez,
v.
fià. R.
ralia.
ralia
(rom.
relhar),
v. a.
Rallier,
v.
re¬
campa,
rafiha.
Ralìe,
ìes, io, ian,
ias, ion.
Pèr ralia li siéu.
j. rancher.
Se
halia, v. r.
Se rallier.
Enfin
tout
se
ralio.
b.
floret.
A
sa
causo se
ralièt.
h.
birat.
Ralia,
raliat
(g. 1.),
ado,
part, et
adj. Ral¬
lié,
ée.
R.
re,
alia.
ral1amen, raliomen
(1.
g.),
s. m.
Rallie¬
ment.
Mot
de
raliamen,
mot
de ralliement,
v.
Claro. R. ralia.
ralikga,
v. a.
t.
de marine.
Ralinguer,
merliner
la voile
à
la
ralingue,
la
coudre
avec
du merlin. R.
religa.
ralingo
(esp.
relinga),
s.
f.
t.
de
marine.
Ralingue,
cordage
cousu
autour
des voiles
ou
des filets
pour en
renforcer
les
bords,
v. gra-
tiéu. R.
ratinga.
Ralirou pour
rat-liroun
;
ralle,
v.
rascle.
ralisca
(se),
v. r.
Arranger
sa
toilette,
s'attifer,
v.
atrenca.
Èro foueço faroto
E
pèr si ralisca fasié bèn mai de frès.
m. feraud.
R.
re,
alisca.
raluca,
v. a.
Rallumer,
v.
raluma.
Agés
pas
pòu
que
raluquèsse
Un
fiô,à bouen briéu,
amoussat.
b. floret.
R.
re,
aluca.
raluma
(it.ralluminare),y.
a.
Rallumer,
v.
retuba.
Se
raluma, v. r.
Se
rallumer.
Raluma,
ralumat
(g.
1.),
ado,
part,
et
adj.
Rallumé,
ée.
prOv.
Vièis
amour e
vièi tisoun
Proumtamen
raluma
soun.
R.
re,
aluma.
ram, rame,
ramp
(1.),
arram
(b.),
rom,
ron
(rouerg.),
(rom.
ram, ramp, arram,
cat. ram,
esp.
port.
it.
ramo,
lat. ramus),
s.
m.
Rameau, branche,
baguette,
en
Languedoc,
Gascogne
et
Périgord,
v.
ram'cu
;
pampre,
sarment
de
vigne,
v.
vise;
volume,
corpu¬
lence,
v.
embalun.
Garnit
coumoun ram
de
semano
santo,
bien
garni
;
lou jour des
Rams
(1.),
lou di~
mendie das Rams
(L), le
jour
des Rameaux,
v.
rampau.
prOv.
Bon vin
n'a
pas
besoun
de
ram.
—
Cerco Rams
que
troubaras
Pascos.
—
Lou vènt
que
bai
lou
ram,
Lou
bai
tout
l'an.
—
Lou vèni que
bal lous Rams,
Bal
nou meses
de
l'an.
—
Lou
vènl
de Ram
Duro
tout
l'an.
—
Quand
plòu sul Ram,
Plòu
sul
voulam.
rama,
arrama
(g.),
arrema
(bord.),
(rom. ramar),
v.
n.
et
a.
Pousser des
ra¬
meaux,
v.
brânqueja
;
se
couvrir de feuilles,
reverdir,
v.
fuia
;
monter,
grimper,
en
par¬
lant des
plantes
qui filent
sur
des
rames,
v.
escala; tirer
et
étendre
les
draps
sur
la
ra¬
me, v. ramo
;
garnir de
ramée,
ramer
des
légumes,
v.
brouca,
enrama
;
cueillir de la
feuille de
mûrier, de la
ramée,
v.
desfuia
;
balayer
avec
un
rameau,
v.
escouba;
ramas¬
ser,
rassembler,
v.
ramassa;
pleuvoir
par
ondées,
en
Dauphiné,
v.
ramado 3
;
pour
ra¬
mer,
pousser
un
bateau,
v. rema.
Es anado
rama,
elle
est
allée effeuiller des
mûriers
;
rama
'no
cledo,
entrelacer des
ra¬
meaux
à
une
claie
; rama
lis
usso,
froncer le
sourcil.
Dins la
sourno
espessour
de
l'óume
que se ramo.
a.
crousillat.
Rama,.ramat (g. 1.),ado,
part,
et
adj. Feuil-
lé,
ée;
garni de
rameaux,
touffu,
ue,
v.
ramu.
Co
ramado,
queue
bien
fournie,
panachée
;
usso
ramado,
sourcil
touffu
;
balo ramado,
balle ramée
;
carretó ramado,
v.
carretó
;
aeò
's
rama,
cela
est
chic
;
es
rama,
se
dit de
quelqu'un
d'étrange.
prOv.
Rama
coume un
ariuege,
v.
ce
mot.
R.
rama.
Ramach,
v.
rai-mach.
RAMADAN,
RAMASAX
,
ROUMADAX
(m ),
RAMATATA
(L), (esp. ramadà,
port.
esp.
it.
ramadan),
s. m.
Ramadan,
carême
des
ma-
hométans
;
sabbat
que
font les chats
pendant
la
nuit, hurlement
des
loups
dans
les
monta¬
gnes,
v.
chafaret,
sagan,
senôdi.
Li cat
fan
soun
ramadan,
les
chats
font
leur
sabbat.
Dei clarinelo la
sequèlo
Tant li
fasié
soun
roumadan.
f.
peise.
Un
jour dóu
mes
de
mars
li
pren
lou
roumadan.
m.
bourrelly.
Ramadèro,
v.
ramadouiro.
ramadeto,
ramadoto
(rouerg.),
s.
f. Pe¬
tite
ramée,
jonchée,
feuillée
;
petite ondée
de
pluie,
v.
blesin.
Pèr fa de bello ramadeto.
p.
GOUDELIN.
R.
ramadeto.
ramadié,
n.
p.
Ramadié, Ramadier,
noms
de fam.
Iang.
R.
ramado.
RAMADO, RAMAT
(1.),
ARRAMAT
(b.),
RA-
MAU
(a.),
(rom.
cat.
esp.
port,
ramada),
s.
f.
Ramée,
feuillée,
v.
fuiado
;
tonnelle
couverte
de
ramée,
couverture
faite
avec
des branches
vertes,
cabinet
ou
chambre de
verdure,
v.
chaumadou
;
danse
que
l'on
exécute
avec
des
cerceaux, v.
ramelet,
triho
;
grande
vo¬
lée d'oiseaux
réunis,
v.
vàu
;
variété
du
muge
ordinaire,
poisson de
mer,
v.
muge
;
jonchée,
branchages,
herbes
et
fleurs dont
on
jonche
les
rues ou
les
églises,
v.
jouncado,
paiado
;
Ramade,
Rameye,
noms
de fam.
gascons.
La Ramado de
Narbouno,
char
de verdure
que
les
paysans
promènent le
jour de
leur
fête,
à
Narbonne,
v.
carretó.
Alendès
:
ai vist la Ramado
Faire
en
vilo
sa
passejado
E
cinquanto
miois
pla
parats,
'
Mountats
pèr cinquanto
goujats,
Alalats à-n-uno
carretó.
h.
birat.
Faire la
ramado,
joncher
de feuillage
la
porte
d'une jeune
fille.
Au
mois
de
mai, dans
le
Tarn,
on
répand
des fleurs
et
de
la verdure
sur
le chemin
qui
conduit
à
la
porte
d'une
jeune
fille
à
l'église
et
de
l'église
à
la
maison
du
jeune homme
q"ui
est
censé s'occuper d'elle.
Ce
sont
les amis
au
prétendu qui
font
cette
gracieuseté,
et
on
l'appelle
ramado
poulido.
Quelquefois
un
rival fait la
ramado
par
iro¬
nie, la ramado
laido,
et
dans
ce
cas
la
jonchée
est
faite de fumier
et
de
toutes
sortes
de vile¬
nies
emblématiques.
A
Trets
(Bouches-du-Rhô-
ne), voici
en
quoi consistait la
ramado
:
la
seconde fête de
Pentecôte,
le
peuple
se
portait
dans
un
pré
avec
des outils
tranchants,
et
il
en
fauchait l'herbe
depuis le signal donné
pour commencer
jusqu'à celui
qu'on
donnait
pour
finir. Les
amants
faisaient
avec
cette
herbe des
guirlandes
à leurs
amantes.
R.
ramo.
ramado
(esp.
ramalaso,
coup
de corde,
douleur
subite),
s.
f. Douleur d'une
femme
en
travail
d'enfant,
tranchée,
v.
aisso,
mau
d'enfant,
trencado
;
besoin
violent,
v.
fam,,
prèsso.
A
de ramado que se
siegon,
elle éprouve
les douleurs de
l'enfantement.
Car bèn
souvent
li
vendrié la ramado
D'un
noun
sai
que
dedintre
sa
courado.
LA
BELLAUDIÈRE.
Noun sai dount m'es
vengut
si subit
la
ramado
D'avé pres
dins
ma man
plnmo,
tencho,
papié.
id.
Jamai la bono ramado
Que
pèrquauque
triste
avourtoun.
m.
de
truchet.
ramado, rama
(d.),
s.
f. Ondée de pluie,
averse,
colère passagère,
v.
ramassado,
raisso.