brassarlé,
brassariè
(1.),
brassariò
(g.), (rom. brassaria,
b. lat.
brassaria,
braciaria),
s.
f. Brasserie,
v.
brassado
;
tra¬
vail des
bras,
v.
brassage
;
habitude d'em¬
brasser.
D'uno cambado vas,
plaço de l'Abadiè,
Ounle d'un caire
i'a, saves? la brassariè.
P.
FÉLIX.
il. brassa.
brassas
(cat. brassas,
esp.
brazazo),
s.
m.
Gros
bras;
bras mal fait,
v.
bestourtié. R. bras.
brassau, brassal
(1.), (esp. brasal,
port.
braçal, it.
bracciale, b. lat.
brachiale),
s.
m.
Armure
pour
le bras,
brassard de cheva¬
lier,
de
joueur
au
ballon
;
gantelet
pour
jouer
à
la
balle;
pour
brassée,
v.
brassado.
Emé brassau
e
ouissau aceiren.
ARM.
PROUV.
Vòu
soun
brassau
e
saraqueto.
D.
SAGE.
Tau
qu'un baloun fènde l'èr,
quatecant
Que
lou
brassau
li douno
lavoulado.
T.
GROS.
R. bras.
Brasse,
v.
brassié.
BRASSEIRETO, HRASSIERETO
(g.),
s.
f.
Pe¬
tite
brassière,
v.
brassiero.
Uno
poulido
brassiereto.
B. DE
SAINT—SALVY.
R.
brassiero.
BRASSEiROUJf, BRASSEIROU
(d.),
BR AS-
SIEirou
(lim.),
s.
m.
Vêtement de
paysanne
du bas
Limousin,
qui s'applique
exactement
sur
le
corps
et
se
lace
par
devant
et
par
der¬
rière,
v.
courset
;
jaquette d'enfant,
en
Ro
uer-
gue,
v.
jacouti; petit homme
de
peine,
v.
brassié.
Lou
petit brasseirou, lou
paure
journalié,
Aura, si
me
sèr bèn, la filho Tarnolié.
R.
GRIVEL.
B.
brassiero, brassié.
bbasseja, brasseia
(b. d.),
brassia
(m.),
(rom. braciar,
cat.
brassejar,
esp.
bracear),
v. n.
Gesticuler
avec
les
bras, faire de
grands
gestes
ou
des
efforts de
bras,
v.
esbrassa
;
tra¬
vailler des
bras,
v.
rústica
;
t.
de marine,
brasseyer.
Mi
bras,
coume
d'alo, brassejon.
G. B.-WYSB.
Autour
de iéu
tant
brassejère,
Tant
luchère,
tant
cambejère.
C. FAVRE.
Uno escaleto
afrouso
h l'aire
brassejant.
P.
GAUSSEN.
R. bras.
brassejage,
brassejXgi
(m.),
s. m.
Ac¬
tion de
gesticuler, de
brasseyer. R.
brasseja.
brassejaire,
arello,
Àiris,
airo,
s.
et
adj. Gesticulateur,
trice,
v.
branquejaire
;
homme de
peine,
v.
brassié.
B.
brasseja.
brassejajien, brasseiament
(d.),
s.
m.
Gesticulateur,
v.
gesticulacioun.
R.
brasseja.
Brassela,
v.
embrassela
:
brasselet,
v.
bras-
salet.
brasseliero,
brasselièiros
(1.),
s.
f. pl.
Bretelles fixées
à
un
tablier
ou
à
un
jupon,
pour
empêcher
qu'il
ne
tombe,
v.
brieolo.
B.
Iras.
BRASSEMPOUI,
n.
de l.
Brassempouy (Lan¬
des).
Brasses,
plur. lang. de
bras.
BRASSET
(cat. brasset,
it.
bracciettoj,
s.
m.
Petit
bras,
v.
brassoun.
Si dons
brasset, blanc
coume
l'île,
En s'eslirant forraon la
crous.
L.
ROUMIEUX.
Erabé si dous
brasset
me
trasié de
poutoun.
A.
ANDREU.
R.
bras.
brasseto
(a
la),
loc. adv. A
bras-le-corps,
v.
brassado.
L'agantère
à
la
brasseto,
je le pris
dans
mes
bras;
mena en
brasseto
(cat.
de bras¬
set),
donner
le
bras
à
quelqu'un
en
l'accom¬
pagnant
;
marcha
'n
brasseto,
marcher bras
dessus,
bras
dessous
;
en
brasseto
de
sa
mouié,
donnant le bras
à
sa
femme.
Moun Diéu ! que
plesi
me
farié
Vous
pourta
'ncaro à la
brasseto !
AD. DUMAS.
BRASSAS
—
BRAU
Arrapo-l' à
la brasseto,
Jito-lou
dins
l'infèr !
CH. POP.
R. bras.
brassèu,
bressèu, brassèl
(1.),
bar-
SÈl,
rassèl,
bachèl (rouerg.), (b.
lat.
bra-
cellus),
s. m.
Brassée
de
foin,
petite meule
de
fourrage,
veillotte,
v.
fenié, patò
;
t.
de
pêcheur,
bras
de ligne,
ligne
menue
qu'on
at¬
tache
à
la
maîtresse
corde
d'un
palangre,
v.
brassòu R. bras.
BBASSIÉ
,
BRASSIÉ (1.)
,
BRASSE
(g. b.),
(rom.
brasser,
brassée,
cat.
brasser,
esp.
bracero, b. lat.
brasserius),
s.
et
adj. Celui,
celle
qui travaille des bras, qui cultive la
terre
seulement à
bras,
homme
ou
femme
de
peine,
v.
rusticaire,
travaiadou
;
celui, celle
qui
donne le bras à
quelqu'un, cavalier,
dame,
v.
menaire;
t.
d'anatomie,
brachial, aie
;
Bras-
sier,
nom
de
fam.
márid. R. bras.
Brassiereto.
v.
brasseireto.
BRASSIERO,
BRASSIÈIRO
(1.), (b. lat. bras-
seria),
s.
f.
Bras
de rivière,
v.
lono
;
grand
fossé
d'écoulement,
v.
roubino
;
lisière
pour
soutenir les
enfants,
v.
estaqueto.
Uni
brassiero, ùnei brassiero
(m.),
unos
brassièiros
(1.), des brassières,
petit
corset
d'enfant,
v.
coursihoun.
feissetoun; bras¬
siero de
raubo, manches
pendantes
;
bandes
d'étoffe attachées
derrière
les robes des
en¬
fants;
enfant à
la brassiero,
enfant à la li¬
sière. R. bras.
brassin,
s. m.
Brassin de bière;
t.
de
sa¬
vonnerie,
savon
qu'on
cuit
à la fois
;
petit
bras,
en
Béarn,
v.
brassoun. R. brassa, bras.
Bràssis,
plur.
gasc.
de bras.
brasso
(rom.
cat.
brassa,
esp.
brasa,
port.
braça, b. lat.
braccia, lat. bracchia),
s.
f.
Brasse,
mesure
de la longueur des
deux
bras
étendus
;
t.
de
marine,
mesure
de
cinq
pieds
trois
pouces ou
sept
pans
;
mesure
de
capacité
pour
les bois,
équivalente
à
quatre
stères,
en
Limousin,
v.
cordo
;
t.
de marine, bras,
cordage amarré
au
bout
d'une
vergue pour
la
gouverner
;
brassée, les bras,
v.
6ms-
sado.
Prene
à
la
brasso, prendre à
bras-le-corps
;
emé
l'ajudo de
sa
brasso,
avec
l'aide
de
ses
bras;
faire li brasso,
nager en
étendant
les
bras;
l'escandau douno dès brasso,
la
sonde
donne dix brasses de
profondeur
;
tis detren-
to-tres
brasso
de
long, filet
de
trente-trois
brasses de
long.
—
Qu'avèn?
—
Set brasso, founs deroco.
'
F. PEISE.
R. bras.
BRASSO-CORS
(À), À
BRASSO-COS
(toul.),
loc. adv. A
bras-le-corps,
v.
brasseto.
Le pren
àbrasso-cos, l'arrèsto
dins
sa courso.
L.
vesTREPAIN.
R.
brassa,
cors.
brassòu
(esp.
brazuelo),
s.
m.
Brassée de
foin
qu'on tortille
sur
elle-même,
pour
le
chargement
d'une
charrette,
v.
brassado,
embrassoula;
t.
de
pêche,
petite
ligne
mu¬
nie
d'un
hameçon,
que
l'on attache
sur
une
corde
principale,
v.
apelet, palangre.
Saup bèn faire
li
brassòu,
il sait
bien
trousser
le
foin,
c'est
un
chargeur
habile.
A
grand brassòu.
MIRÈIO.
R. bras.
Brassoula,
v.
bressoula.
brassoulet,
s. m.
Petite
brassée de
foin,
v.
brassadeto.
R. brassòu.
BRASSOUN, BRASSOU
(1.),
BRASSOT
(g.),
BRASSIN
(b.), (port, bracinho),
s. m.
Petit
bras,
joli bras
v.
brasset;
rais,
rayon
d'une
roue, v.
rai.
Eslènd si
brassoun
emé
joio.
S.
LAMBERT.
Me fa 'mé sei brassoun vivo
e
lèndro acoulado.
A.
CROUSILLAT.
R.
bras.
Braste,
asto,
v.brasc,
asco.
brastega,
v. n.
Clabauder, brailler,
dans
le
Tarn,
v.
bradala.
R. bresto-brasto.
brastegaire,
arello, airo,
s.
et
adj.
363
Celui, celle
qui clabaude,
braillard,
arde,
v.
bramaire.
R.
brastega.
brasto,
s.
f.
Crasse,
saleté
du
visage,
en
Gascogne,
v.
crasso,
craumo,
fraugno,
lèsso.
R.
brauto, bàudro ?
brastous, ouso,
adj.
Qui
a
le visage
sale,
en
Gascogne,
v.
boucliard,
moustous.
R.
brasto.
BRASUCA,
BBASUGA
(g.),
BRASUQUEJA,
v.
n.
et
a.
Tisonner,
remuer
la
braise,
farfouiller,
patiner,
en
Languedoc,
v.
bourjouna,
four¬
gonna,
tisonna.
Brasuque,
ques, co, can, cas, con.
Jamai
noun
tome
plusdejout la caniculo
Brasuqueja lou
fach
de
cap
de femelan.
J. ROUDIL.
Noun fasiè
qu'empura,
buta,brasuqueja,
P. de
gembloux.
Se
brasuca, v.
r.
Se rôtir,
se
griller,
au
feu
ou
au
soleil,
v.
rousti. R.
braso,
burca.
brasucadeto,
s.
f;
Petite grillade,
v. rous-
tido.
R.
brasucado.'
BRASUCADO, RESSUGADO
(rouerg.),
s.
í.
Grillade, rôtie
de châtaignes
cuites
dans la
braise,
v.
bouïnado;
châtaigne
rôtie,
v.
afa-
chado.
Nostres
pastours
aimon las brasucados.
f.
d'olivet.
R.
brasuca.
BRASUCAGE,
BRASUCÀGI(lll.),BBASUCATGE
(1. g.),
s.
m.
Action
de
tisonner,
v.
fourgou-
nado. R.
brasuca.
brasucaire,
brasouquè
(b.),
arello,
airo,
èro,
s.
et
adj. Tisonneur,
euse,
v. mou-
cliounaire
;
sobriquet
des
gens
d'Andoins
(Basses-Pyrénées).
R. brasuca.
br
a
suco-forjo,
s.
m.
Tisonneur
de
forge,
tison
de
discorde,
v.
empuro-gaveu.
E
l'empestât Simoun,
aquel
brasuco-forjo.
jourdan.
R.
brasuca,
forjo.
brasuquet,
s. m.
Tisonnier, fer
pour
atti¬
ser
le
feu,
v.
curo-fià,
empuraire,
tisouniè.
Lous
brasuquets
E lous bufets.
b.
floret.
R. brasuca.
Brat,
v.
veirat
;
brata,
v.
branda
;
bratama,
v.
blad-amar
;
brate,
v.
brasc
;
bratello,
v.
bretello.
brau, brave
(rom.
cat.
brau,
b.
lat. bra-
vus,
braois, bravius
;
it. brado
,
taureau
sauvage
;
gr.
/3^aíù;,
lent),
s.
m.
Taureau,
mâle
de la
génisse;
membre
viril
(les Grecs
disaient
dans le même
sens
rSupo;),
v.
tau
;
instrument
de
musique
usité
en
Rouergue
:
il
est
composé
d'un
parchemin tendu
sur un
pot
défoncé
ou
sur un
barillet. On passe
à
travers
le
parche¬
min
un
fil
poissé,
et
en
tirant
ce
fil
et
le lais¬
sant
glisser
entre
les
doigts,
on
produit
un
bruit sourd
et
mugissant (A.
Vayssier),
v.
bourret
;
Brau, Braut, Brauhauban,
noms
de
de fam. méridionaux.
Brama
coume
un
brau,
beugler
comme
un
taureau
;
fort
coume un
brau,
fort
comme
un
taureau ;
es
un
brau,
dit-on d'un
homme
fort
;
mena
'no
vaco au
brau,
mener une
vache
au
taureau.
E
moun
couer,
pèr dire
soun
mau,
Se
serve
dóu
crida
dóu brau.
J.
SICARD.
PROV.
De
pau
à
pau
Li bano
póusson
au
brau.
PROV.
gasc.
Eiite à Nadau
Lous
jours crèchon d'un
saut
de brau
;
Ente
aus
Rèis
Se counèis.
brau
(rom.
bra.c,
boue),
s. m.
Marécage,
en
Gascogne,
v.
brasc,
palun;
pour
tertre,
v.
brouau
;
pour
braise,
v.
braso
;
pour
bour¬
geon,
v.
brout.
bbau,
avo, abo
(1. g.), (rom.
brau,
prau,
cat.
brau,
esp.
port.
it.
bravo,
lat.
pravus,
méchant),
adj.
Dur,
sauvage,
féroce,
rude
(vieux),
v.
menèbre,
rufe.
Sause brau
(saintongeais brau, cassant),
saule
qui n'est
pas
flexible
et
qui
porte
des
chatons,
v.
brasc;
les Italiens
disent
caballo
bravo pour
cheval
sauvage.