m
COUVADETO
—
CRACA
cou
va
de poumo,
faire
mûrir
des
pommes
sur
la
paille; faire
couva
lis óulivo,
faire
fermenter les olives
;
leissa
couva,
laisser
croupir
;
leissa
couva
'n
afaire,
calculer
une
affaire, la préparer
avec
soin
;
la
galino
cou-
vo,
cougo
(1.),
couo ou
coue
(m.), la
poule
couve,
il
se'
prépare de grands événements,
locution
qui courait
dans le
peuple
en
1789
;
que couves
aqui?
que
fais-tu là? lou
couva,
l'incubation.
prov.
Quand
lou
poulet s'envai soulet,
la
galino
couvo,
quand
l'enfant
est
sevré,
la
mère redevient
en¬
ceinte.
—
Chut! que
la maire
couvo.
Se
couva,
v. r.
Rester
longtemps
au
lit,
se
réchauffer.
Couva,
couat
(1. g.),
ado,
part.
Couvé, ée,
blossi,
à demi gâté,
en
parlant des fruits,
v.
blet;
charbonné,
en
parlant du
blé,
v. car-
bounèu
;
flambé, perdu,
v. eue.
Iòu
couva,
œuf
qui
a
été
couvé,
qui
ne
vaut
plus rien;
pero
couado,
poire
blette;
d'óulivo
couvado,
des
olives
pochetées.
Mouines, nobles
e
bourgés,
Tout
es
couat
aquesto
t'es.
c. favre.
COUVADETO,
COUGADETO
(1.),
s.
f. Petite
couvée, chère
couvée,
v.
cloucadeto.
La couvadeto que
s'amato.
mirèio.
R. couvado.
couvadi,
couadi
(m.),
v.
a.
et
n.
Cotir,
meurtrir les
fruits,
v.
maca;
commencer
à
se
gâter,
v.
apourridi
;
couver,
v.
couaia,
cou¬
va.
R.
couva,
ado.
COUVADIS,
COUGADIS
(1.),
COUADIS, COUE-
Dis(m.),
isso,
adj.
Couvi, qui
a
été
couvé,
v.
chine
;
croupi,
ie,
qui pourrit dans
l'humi¬
dité,
v.
bajana,
estadis
;
coti, ie,
en
parlant
des
fruits,
v. maca.
Sentour
d'iàu
couvadis
,
odeur
d'oeufs
couvis.
La maire
en
lou
vesènt,
esfraiado
e
lôugiero,
Belèu s'envoulara de sis iòu couvadis.
j.
aubert.
Lei
dieu,
assadoula dei
plesi de la
vido
Que
menavon en
paradis,
Si
diguèron
un
jour
:
que
fèn eici
couadis
?
j.-b.
germain.
R.
couva.
couvadisso,
couADisso
(lim.),
s.
f. Action
de
croupir,
eau
croupie,
v.
gabin.
L'escoulado,
pèi la
couadisso,
escouminjèron
las
vignos.
j.
roux.
R.
couva.
COUVADO,
COUGADO
(1.),
COUADO
(1.
g.),
COUAGNO,
COUVAGNA
(d.),
(it.
COVata),
s.
f.
Couvée;
engeance,
marmaille,
troupe,
v.
clou-
cado,
grouagno,
nisado, poucinado.
Jamai couvado
mor
de
fam.
t.
aubanel.
En Béarn
on
nommait couvado
la coutume
suivante
: «
Quand
une
Basque
accouche,
le
mari
se
met
au
lit
et
reçoit
les félicitations
des
amis,
tandis
que sa
femme
vaque
aux
soins du
ménage.
»
(Spencer).
R.
couva.
COUVADOU,
COUADOU
(lim.),
COUGADOU
il.), (rom.
coador,
b. lat.
cubatorium),
s. m.
Çouvoir,
endroit
où
l'on
met
couver,
appareil
pour
l'incubation
;
lieu
où
l'on
plante des bou¬
tures pour
leur
faire
prendre racine, pépi¬
nière
d'attente,
v.
abarbadou,
servo;
Coua-
dou,
nom
de
fam.
provençal.
Ma
grano
es au
couvadou,
mes
œufs
de
vers
à soie
sont
en
incubation
;
metre
un
plantun
au
couvadou,
remettre à
la
pépi¬
nière
un
plant qu'on
avait
arraché.
prov.
lang.
Quand
lou blad
es
en
flou
Metès
la clouco al
cougadou.
R.
couva.
COUVAGE,
COUAGE(a-),
COUÀGI
(m.),
s. m.
Action de couver,
incubation,
v. couvesoun.
R.
couva.
COUVAIRE,
COUAIRE
(1. m.),
ARELI.O,
AI-
^is,
aïro
(rom. coaire),
s,
et
adj.
Celui.
celle
qui
couve,
qui fait
éclore les
vers
à soie
à la chaleur
de
son
corps.
La
couvairo
esplumassado.
g.
azaïs.
R.
couva.
Couvard,
v.
couard.
couvahello,
couarello
(m.),
s.
f. CoU-
veuse,
poule
qui
aime
à
couver,
v.
clouco,
clusso.
Loti counsèu de la couvarello
Es
óublida
lou
lendeman.
a.
boudin.
Tres
couarello clussien.
j.-p.
roux.
R.
couvaire.
c.ouvASSA,
v. n.
Se dit des
poules qui s'obs¬
tinent
à
couver,
v.
acouvassi.
R.
couva.
Couve,
v.
couide
;
couvé,
v.
coudié
; cou-
vèiras,
v.
couliero
;
couvenciéu,
v.
counven-
cioun.
couvent, courent
(1.),
couren
(toul.),
coumbent,
cou.mren
(g.),
(rom.
covent,
co¬
ven,
convent,
conven,
combent, comben,
cat.
convent,
it. convento, lat. conventus),
s.
m.
Couvent,
\.clastro,
mounastic,
moungiè.
Lou
grand
couvent,
nom
vulgaire
de
l'ancienne
abbaye
de
Saint-Césaire,
à
Arles
;
vin de
couvent
ou
tout
court
couvent,
pi¬
quette,
en
Dauphiné
et
Forez.
prov.
En
oustau
près
de
couvent
Noun
emplegues
loun argent.
—
1
couvent
Boufon
tóuti
li
vènt.
—
Quau
vòu
saupre
li nouvello,
ane
dins
un cou¬
vent.
—
Lou
couvènt
se
perd
pas
pèr
un
mouine.
—
Fau
pas que
pèr
un
mouine
tout
lou couvènt
soufre.
—
Au couvènt de
sant
André,
Quand
la
campnno
sono
dis
: un
pau
d'oumenet
I
—
Au couvènt de
sant
André,
Douge
mourgo,
trege
biès,
dictons
à
l'encontre
des
jeunes
filles
qui
font
semblant de
renoncer
au
mariage,
et
qui
pour¬
raient
se
rapporter
à Saint-André
de
Ramiè-
res,
ancienne
abbaye
de bénédictines
du
Com¬
tat,
v.
cabés.
couventiau
,
counventiau
,
couven-
tuau, counventuau,
alo
(rom.
coventual,
cat.
esp.
port,
conventual,
it.
conventuale,
b.
lat.
conventualis), adj.
et
s.
Conventuel,
elle,
religieux,
euse,
v.
mouine,
mounge,
mourgue,
religious.
Lis abat couventiau
emési
pichòti
mitro.
a.
daudet.
Quand
li
couventiau
me
veiran.
l.
roumieux.
Soun velet de couventialo.
mirèio.
R.
couvent.
Còu-verd,
v.
còu
;
couvert, couverta,
cou¬
verte,
Couvertouirado, couvertoun,couverturo,
v.
cubert, cuberta,
cuberto,
Cubertouirado,
cu-
bertoun,
cuberturo.
couvesoun,
couvasou
(lim.),
couasou
(1.),
(it.
covasione),
s.
f.
Couvaison,
incuba¬
tion. R.
couva.
couvet,
s. m.
Couvet,
chaufferette ronde,
en
Dauphiné,
v.
caufet
;
Couvet,
De
Covet,
noms
de fam.
prov.
R.
couva,
caufet.
Couveto,
v.
couëto
;
couvida,
v.
counvida
;
couvié,
v.
coudié
;
Couvihargue,
v.
Cavihar-
gue.
couvihoun,
couvilhou
(1.),
s. m.
Les
der¬
niers éclos
parmi
les
œufs des
vers
à
soie,
v.
couvun.
R.
couva.
Couvino,
v.
couïno; couvit,
v.
counvit;
cou-
vivo,
v.
counvivo.
couvo,
s.
f.
Couveuse, mère-poule,
en
Dau¬
phiné,
y.
clouco,
clusso
;
pour
queue,
v.
co.
R.
couva.
couvo-cèndre,
couo-cene
(g.),
s.
Cen-
drillon,
v.
ccndroulet.
R.
couva,
cendre.
couvo-nis,
couo-niéu,
couo—ni
(1.),
s.
m.
Nichet,
dans
le
Tarn,
v.
nisau
;
couvet,
chauf¬
ferette,
v.
escaufeto.
R.
couva,
nis.
couvo-niset,
couo-nidet
(g.),
s. m.
Ni-
chet,
v.
nisau;
culot, dernier
né, dernier
venu,
sédentaire,
v.
cago-nis. R.
couva,
ni-
set.
couvo-tisoun
,
couo-tisous
(1. g.),
s.
Celui,
celle
qui
garde le coin
du feu,
v. cau-
fo-lende.
Couo-tisous
e
couo-cene
d'iéuèr.
g.
d'astros.
R. couva,
tisoun.
Couvri,
v.
curbi.
couvun,
couvum
(d.),
cougun,
couen
(1.),
s. m.
Couvain,
œufs
des
abeilles
et
au¬
tres
insectes,
v.
grou
;
restes
d'une couvée,
v.
couaio,
couèu, grouün.
R.
couva.
Coux 'pour
couch
(il
coud),
v.
couse
;
couxa
pour
coucha;
couxarasso, couxasso,
v.
couja-
rasso,
coujasso
;
couxat,
couxeto,
v.
coujat,
coujeto
;
couxegui,
v.
couchegui,
coussegui
y
couxiboul,v. cousiboul;
couximbarbo,
v.
bou-
chin-barbo;
couxo,
v.
coucho;
couxo, couxou,
v.
coujo, coujou
;
couxôudo,
v.
coussodro
;
couxouire,
couxour,
v.
couchouire
;
couy,
couya,
etc.,
v.
coui,
couia; couyde,
couyfo,
couyre,
v.
couide, couifo,
couire.
couzage
(b. lat.
Coxaticus),
n.
de
1.
Cou-
zages
(Corrèze).
Couzardo-mato,
v.
cousardo-mato.
couzeis,
n.
de
1. Couzeix
(Haute-Vienne).
couzo,
s.
f.
La Couze, affluent
de la
Corrèze.
couzo,
n.
de.l.
Couze-Saint-Front
(Dordo-
gne).
couzou,
n.
de
1. Couzou
(Lot).
Covagno,
v. cavagno;
covinous,
v.
cap-vi-
nous;
covo,
v.
co
;
covoia,
v.
cavala
;
cox
(il
cuit),
en
Gascogne,
v.
couire
;
coxal,
v.
ca¬
chai;
coy,
coyde,
v.
coi,
coide
;
coyra,
v.caira;
coyssal,
v.
caissal
;
coze,
v. cose.
cra, crac
(l.
g.),
crau
(lim.), interj. Crac,
v.
clii, ela.
Faire
cra,
rater,
manquer
;
metre
à
cra,
mettre
à
quia; siéu
à
cra
de
camin,
je
suis
à
la
fin de
ma
course;
à
la
cra,
à
l'abandon,
en
Forez
;
cri
! cra! cric!
crac
!
cra,
cra, cra,
onomatopée du grincement d'une plume
sur
le
papier,
ou
du
bruit
que
fait
un
rat
en
rongeant
quelque
chose.
prov.
Après
ma sorre,
crac
à
iéu.
Craba,
v.
cabra;
crabacho,
crabasso,
v.
cra-
vaclio
;
crabaire,
v.
cabraire.
craramasso
(rom.
béarn.
crabamassa),
s.
f.
Grésil,
en
Béarn,
v.
madrian, pouverin.
Pèiros vengou e
crabamassos
plabe.
a.
de
salettes.
R.
creba,
masso.
crarar,
s.
m.
Variété
de raisin
blanc,
cul¬
tivée
dans
le
Tarn.
Crabarasso,
v.
cabrasso
;
Crabàri,
v.
Capràsi
;
crabarolo,
v.
courbo-dono; crabas, crabasso,
v.
cabras,
cabrasso; crabato,
v.
cravato;
cra-
baudeja,
crabaudiè,crabaudiso,
v.
cabraudeja,
cabraudié,
cabraudiso;
crabe,
v.
cabro
;
crabè,
crabèi,
v.
cabrié; craben,
enco,
v.
cabren,enco
;
crabèro,
v.
cabriero
;
crabet, crabeto,
v.
ca-
bret,
cabreto
;
crabida,
v.
cabrida
;
crabiè,
v.
cabrié;
crabilho,
v.
escarabilho; crabimet,
v.
cabrinet
;
crabit,
v.
cabrit
;
crabo,
v.
cabro
;
crabol,
v.
cabròu.
crarot,
s. m.
Cautère,
en
Languedoc,
v.
cauteri.
R. carambot.
Crabot,
v.
cabrot
;
crabot-crabic
(à),
v. ca¬
brinet
;
craboteja,
v.
cabrouteja;
craboto,
v.
cabroto
;
craboulho,
v.
cabroulho
;
crabouta,
v.
cabrouta
;craboutet,
craboutè,
v.
cabridet
;
crabriè,
v.
cabrié
;
crabucello,
v.
curbecello
;
crabufié,
v.
figo-de-crabufié
;
crac,
v.
cra;
crac,
v.
creat.
craca
(b.
lat.
cracare,
ail.
krachen,
gr.
xpèxiiv),\.
n.
et
a.
Craquer;
croquer
sous
la
dent,
v.
cracina, crussi; mentir,
hâbler,
v.
raca.
Craque,
aques, aco, acan,
acas, acon.
GVaco.'crac!
craco
aberas
(b.), il
croque
des
noisettes, il boit du lait, il
jubile;
me
n'a
craca
uno,
il
m'a
dit
un
mensonge.
Fa
tres
crid
e
tres
fes fa
craca
lei siéu
ouos.
j.
rancher.
E
cracon
soutl'esfors
li
tentode
soun
còu.
f.
gras.