Lou Tresor dóu Felibrige - page 711

DAVANS-ANTAN
DE
"703
prov.
Gardo-te
dóu davans
d'uno
femo.dôu
darrié
d'uno
miolo,
e
dóu
sóudat
de
tout
coustat.
R. davans
1.
davans-antan,
davalantan
(1.),
da-
vas-antan,
devantuian
(d.),
adv.
Il
y a
deux
ans.
R.
davans,
antan.
davans-anue,
adv.
Avant-hier
au
soir,
en
Dauphiné. R. davans,
anue.
davans-darrlé,
davans-darnié,
da-
bans—darrÈ
(1.
g.),
adv. Sens
devant der¬
rière.
Que
Dieu,
me
vire
davans-darriè,
se,
sorte
d'imprécation.
davans-de-fiò,
dabans-de-fioc
(1.),
s.
m.
Devant
de
foyer,
ustensile de
fer
ou
de cui¬
vre
qu'on met
devant le feu
pour
retenir
la
-cendre
ou
les
charbons,
v.
tarasco.
davans-ièr,
adavans-ièr (m.),
devant-
ièr(d.),
dabant-ièr,
davant-iès(1.),
da-
vant-iè
(niç.),
drant-ièr (a.),
gerolant
-(g.),
adv.
Avant-hier,
v.
avans-ièr,
dela-ièr,
dissèstre,
part-ièr.
L'an
entarrado
davans-ièr.
m.
trussï.
davans-ouro,
davant-ouro
(a.),
da-
bant-ouro,
davanchouro,
danchouro
(1.), (rom.
davant
hora),
adv. Avant
l'heure,
prématurément,
v.
avans-ouro,
subre-ouro.
Uavans-trin,
v.
avans-trin
;
davant,
v.
da¬
vans
;
davantage,
davantàgi,
v.
d'avantage.
m
ava nt a
la
do,
mantalat
(g.), (cat. da¬
vant
alada),
s.
f.
et
m.
Contenu
d'un
tablier,
plein
tablier,
v.
faudado.
R. davantau.
davantalet,
dvlantalet
(g),
daman-
talét
(querc.),
vantalet,
vantalou
(1.),
s. m.
Petit
tablier,
v.
faudalet.
Souvent
on
la vesiò
s'asseta
su»
l'erbatge,
Dins
souri
damantalet
estroupa
lou
visalge.
j.
castela.
R.
davantau.
DAVANTAU,
DEVANTAü(for.),
VANTAU
(1.),
DABANTAU
(b.),
DAUANTAU(g.),
DAMANTAU,
DEMANTAU,
MANTAII(g.
querc.),
DAVANTAL,
DABANTAL,
VANTAL,
BANTAL
(1. lim.),
DE-
BANTAL
(toul.),
DAMANTAL,
MANTA L
(rouerg.),
(rom.
davantal,
devandail,
cle-
vendalh,
avantal,
cat.
davantal,
esp.
de-
vantal),
s. m.
Tablier,
en
Auvergne,
Velay,
Languedoc,
Gascogne
et
Limousin,
v.
faudau.
Se
troubèe
que
pèr
un
miracle de
Dieu
lou
da¬
vantau
èro
plen
de
flous.
f.
bladé.
prov.
La
liho fai
proun
bon
journau
Quand
vai
jusqu'à la
glèiso sènso
davantau.
R. davant.
davantié,
davantiè (1.),
dabantè (b.),
dauantÈ
(g.),
devanti
(for.), (rom, béarn,
dabantee,
fr.
devantier),
s.
m.
Poitrinière,
plastron
de
bois
ou
de cuir
que
quelques
ou¬
vriers mettent
devant leur
poitrine
en
tra¬
vaillant,
v.
counsciènci
;
ensouple
de tisse¬
rand,
v.
ensoublo
;
vent
d'est, dans
le Gard,
v.
levant
;
celui
qui marche
devant,
v. cap-
d'avans,
priniadic;
Davantès,
nom
de
fam.
béarn.
II.
davant.
Davantieirasso, dabantierasso,
v.
avantie-
rasso.
DAVANTIERO,
DEVANTIERO
(d.),
DAVAN-
TIÈIRO
(lim.),
DABANT1ÈIRO
(1.),
DEBAN-
tiÈiro
(rouerg.),
dauantièro,
daüancièro
(g.),
s.
f.
Devantière,
amazone,
vêtement
de
femme.
R. davant.
davantiéu,
dabantiéu (1.),
dabantiou
(b.),
s. m.
Avenue
qui
se
présente
devant,
v.
avengudo
;
devanture,
abri,
v.
envans.
R.
davant.
davanturo,
dabanturo
(1.),
s.
f.
Devan¬
ture,
v.
davans, tauliè,
plus
usités. R.
da¬
vant.
davau,
dava
(d.),
daval,
dabal
(1.),
{rom.
daval,
cat.
davall, devait), adv. En
bas,
là-bas
;
ici dessous
;
à
bas,
v. avau,
ei-
labas,
en-bas.
De
davau,
d'en bas,
en
bas
;
per
davau,
par en
bas
;
clamount-davau,
v.
à
damount.
La passas
damount
e
davau.
c.
brueys.
il. adavau
ou
d'avau.
daveau,
n.
p.
Daveau,
nom
d'un
poète lan¬
guedocien,
coitfeur
à
Garcassonne
(1840). R.
d'avau
ou
Dàvi.
Davegado
pour
d'à
vegado.
dave
jan,
dabeja
(1.),
n.
de
1.
Davejan
(Aude).
davejanÉS,
eso,
adj.
et
s.
Habitant
de
Davejan,
v.
manjo-castagno.
R.
Davejan.
davera,
devera,
dabera
(g.),
dabüra
(bord.),
v.
a.
Aveindre,
tirer hors,
dépendre,
détacher,
v.
avéra ;
trier,
en
Guienne,
v.
tria.
Sautavo,
prenènt
vanc,
pèr
pousqué
davera
de
rasin.
j.
roumanille.
N'a
jamai davera
'n
nis.
l.
roumieux.
Daveron
sis
ispiracioun.
j.
a.ubert.
Se
davera,
v. r.
Se tirer
hors,
v.
entraire,
pèu-tira.
Davero-te
d'aqui,
tire-toi de
là.
Davera,
daberat
(g.),
ado,
part.
Tiré, dé¬
taché,
ée,
cueilli,
ie.
R.
de,
avéra,
aferra.
DAVEZiÉcs,
n.
de
1.
Davezieux
(Ardèche).
dàvi,
dàbit
(rouerg.),
davit,
d
abit
(1.),
(rom.
Davis,
Davit,
David, lat.
David),
n.
d'h.
et
s.
m.
David
;
De
David,
Davit, Ravy,
noms
de fam.
mérid. dont le
fém.
est
Dàvio,
Davieto,
et
le
dim.
Davioun,
Daviou
(1.)
;
sergent,
outil
de
menuisier;
chien
de
tonne¬
lier,
étreignoir,
v.
varlet.
Lou
rbi
Dàvi,
le roi
David;
J'esu,
fièu
de
Dàvi !
sorte
d'invocation
;
lou
musicaire
Dàvi, Félicien
David,
compositeur
célèbre
(1810-1876), né à
Gadenet
(Vaucluse).
Les
David,
d'Allons
en
Dauphiné,
portaient
une
harpe
dans
leurs
armes.
Davian,
davias,
imparf.
du
v.
da.
daviden, enco,
adj. De
David, qui
a
rap¬
port
à
David.
Dóu
Cedroun
daviden
lis
aigo
plourarello.
s.
lambert.
Vese la
tourre
davidenco.
a.
boudin.
R.
Dàvi.
davié,
dàvi
(angl.
davit),
s.
m.
Davier,
pince
pour
arracher
les
dents,
v.
derrabo-
dènt
;
davié,
davier,
outil
usité dans
la
ma¬
rine
et
dans
d'autres
arts.
R.
davera.
DAVIGNA,
n.
de
1.
Davignac
(Corrèze).
davin,
n. p.
Davin.nom
de fam.
prov.
dont
le
fém.
est
Davino. R.
Dàvi
ou
devin.
Davis
pour
d'avis;
Davit,
v.
Dàvi;
davo,
da-
von, v.
aa.
Davoueida,
v.
devouida;
davount,
v.
da¬
mount.
dax
(rom.
Dax, Acqs,
lat.
Aquas,
Aquœ
Augustœ,Aquce
Tarbellicœ,Civitas
Aquen-
tium,
Tasta),
n.
de 1. Dax
(Landes),
ville
qui
doit
son
nom
à
ses eaux
thermales,
capitale
des
Tarbelles
sous
les
Romains,
patrie
de
l'a¬
cadémicien
Rorda
et
de
Roger
Ducos,
membre
du
Directoire
; nom
de fam.
gascon.
«
Daquois
»,
nom
par
lequel les
habitants
de
Dax
se
dénomment
en
français.
de,
dl
(auv.),
(rom.
cat.
esp.
port.
lat.
de,
it.
cli), prép.
et art.
De
;
de
la, du,
des;
à,
par,
depuis,
dès;
on,
pendant;
à
cause
de
;
sur, v.
sus;
particule
nobiliaire.-
Venen
de
Tarascoun,
nous
venons
de Ta-
rascon
;
de
Marsilio, aquest
segound de
mai
1880, manière
de
dater
les
lettres
;
da
tems
en
tems,
de
temps
en
temps
;
de vint à
trento,
de
vingt
à
trente
;
fai
que
de parti,
il vient de
partir
;
ai
de
que
beure,
j'ai
de
quoi
boire
;
d'uno souleto
voues,
d'une
voix
unanime
;
plen d'aigo,
plein d'eau
;
poulit
de
figuro,
joli de visage
;
te
counseie de
i'a-
na,
je
te
conseille
d'y
aller
; aco
's
de
ma
sorre,
ceci
est
à
ma sœur ;
li comte
de Prou-
vènço,
les
comtes
de
Provence
;
lis Arcno
de
Nimes,
les Arènes
de
Nimes;
Jan de Cas-
tan,
Jean,
fils
de
Castan
;
moussu
de Pour-
celet,
monsieur
de
Porcellet;
madamo
de La
Faro,
madame
de La Fare
;
un orne
de bon,
un
vaillant
homme
; un
enfant
d'un
an,
un
enfant
d'un
an
;
un cor
de
roco, un cœur
de
rocher
;
pèiro de fiò,
pierre
à feu
;
soupo
de
caulet,
soupe aux
choux
;
l'orne de
la
gibo,
l'homme
à la
bosse
;
la
femo
de l'ase,
la'fem-
me
à l'âne
;
Vilo-Novo
d'Avignoun,
Ville¬
neuve-lez-Avignon
;
Sant-Pau
de
Durenço,
Saint-Paul-lez-Durance.
B&u
un
pau
de vin, bois
un
peu
de
vin
;
chima de vin
vici,
boire du
vin
vieux
;
manja de
car, manger
de
la
viande
;
vesian
que
d'aigo,
nous
ne
voyions
que
de
l'eau.
Dans
le
haut
Languedoc,
la
Gascogne
et
la
Guienne
on
supprime
souvent
l'article de devant
un
substantif
indiquant
une
quantité indétermi¬
née
:
ai
manjat
pan,
ai begut
vi,
ai
croum-
pat
terros,
j'ai
mangé
du pain, j'ai bu
du
vin,
j'ai
acheté des
terres
;
de
soudard
vale-
rous,
des soldats
valeureux
;
èro
de chatouno,
c'étaient
des
fillettes
;
i'a de
moumen que,
il
est
des moments
;
n'a
ges
de
s'en,
il
n'a
pas
de bon
sens; vese
rèn
de
mies, je
ne
vois
rien
de mieux
;
i'a 'no pancarto
d'afichado,
il y a
une
pancarte
affichée
;
la
tenon
de
graciousado,
on
la
courtise
assidûment
;
n'en
ten
i de
fa,
fournir
à
proportion,
ne
cesser
de
parler.
Acô
n'es
pas
de jo,
cela
n'est
pas
du
jeu
;
n'es
pas
de
faire,
ce
n'est
pas
à
faire
;
es
pas
de
jita
eila,
ce
n'est
pas
à
dédaigner
;
es pas
de
rire,
ce
n'est
pas
risible
;
sièu
pas
de
crcgne,
je
ne
suis
pas
dégoûtant
;
es
de crèire
(esp.
es
de
creer),
c'est
à
croire, il
est
croya¬
ble
;
estre
de
plagne,
être à
plaindre;
es
de
l'aucèu de
voula, c'est
le
propre
de l'oiseau
de
voler;
de
vèire acô,
en
voyant
cela;
de
l'entendre, à
l'entendre;
noun
sàbi
pas
de
liège, je
ne
sais
pas
lire, à
Nice
;
ferre
d'es¬
tira, fer
à
repasser ;
caviho
d'emploumba,
cheville à
épisser
;
ave
de,
être
destiné à,
te¬
nir de
;
s'ai de
i'ana,
si je
dois
y
aller
;
avié
pas
d'èstre,
cela
ne
devait
pas
être.
Es
de
bon
faire,
cela
est
facile à
faire
;
es
de
bon
vèire, c'est
évident
;
es
de bon legi,
c'est
très
lisible
;
es
de
marrit
pesa,
c'est
difficile à peser
;
es
de
mau
reteni, c'est
dif¬
ficile à
retenir
;
acô
m'èro
de
bon, cela m'é¬
tait
agréable
;
acô
me
sara
de
mau,
cela
me
sera
pénible
;
acô
t'es
de fer, cela
te
semble
étrange
;
acô
vous
èro
de
grèu,
cela
vous
pesait
;
me
siguè
de
fachous,
cela
me
fut
désagréable
; es
pas
de
peno,
ce
n'est
pas
dif¬
ficile.
Veni
de-tard,
venir tard
;
ana
de-jour,
de-nue,
aller de jour,
de
nuit
;
ana
de-eolo,
aller de
compagnie; èro
d'avoust,
c'était
en
août
;
d'ivèr,
en
hiver
;
sian
de-carnava,
nous
sommes
en
carnaval;
clé-matin, le
ma¬
tin,
ce
matin
;
de-sèr,
de-vèspre, le
soir,
ce
soir;
de-passado,
e n
passant;
d'escapado,
par
échappée;
de-founs,
à
fond,
tout-à-fait;
de-segur,
à
coup
sûr
;
de-countiinio,
conti¬
nuellement
;
de-longo,
sans
cesse
;
de-long
de, le long
de
;
de-coucha,
étant
couché
;
de-
pausa,
à
la
reposée
;
me
parlé
d'assetado,
elle
me
parla
assise
;
deliberèron
de-dre, ils
délibérèrent
debout;
de-clinoun,
en se
pen¬
chant
;
de-rebaloun,
en
rampant
;
d'abou-
choun,
la
face
contre terre
;
de-cluchoun, les
yeux
fermés
;
d'à
pèd,
à
pied
d'à
pas, pas
à
pas
;
d'à
poupo,
en
poupe;
d'à jouve,
dans
la
jeunesse,
v.
à
2.
Parla
d'aboundànci,
parler d'abondance
;
fai acô
de
drudeso, il
fait
cela
parce
qu'il
est
riche; de
ço
qu'èro
gras,
tant
il
était
gras ;
toumbavo
de la
som,
il
tombait de
som¬
meil
;
de forço,
fau
i'ana,
par
force
il faut
y
aller
;
de-pèr d'aut,
par en
haut
;
de-pèr
debas,
par en
bas
;
de-pèr
dedins,
par
de¬
dans
;
de-pèr
deforo,
par
dehors;
de-pèr
davans,
par
devant
;
de-pèr
darriè,
par
der¬
rière.
Toumba
de
mourre,
de
costo,
tomber
sur
le
museau,
sur
le flanc
;
de
soun
enfanço,
dès
son
enfance
;
de longo toco,
dès long¬
temps;
faire
de dous, faire
pour
deux;
fai
de
soun
ome,
il
fait l'important
;
vendre
un
sol d'un
autre
(lim.), vendre
à
un
sou
meil¬
leur
marché
qu'un
autre
;
sus
d'eu,
davans
1...,701,702,703,704,705,706,707,708,709,710 712,713,714,715,716,717,718,719,720,721,...2382
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