DEMENA
—
DEMIE
demena,
deimena
(d.),.
demi
a
(b.), (rom.
demenar,
it.
dimenare),
v.
a.
et
n.
Agiter,
remuer,
aller de côté
et
d'autre,
v.
boulega
;
emmener,
entraîner,
conduire,
v. enmena.
Demana la
co,
remuer
la
queue ;
demena
la
moussino,
secouer
le
linge
;
gourmander;
demena li
det,
secouer
les
doigts,
en
signe de
joie
;
aquelo dent demeno,
cette
dent
branle.
prov.
La
co
di
cliin
demeno,
mai toumbo
pas.
Se
demena, se demiauna
(lim.),
v. r.
Se dé¬
mener, se
débattre,
s'émouvoir,
s'irriter;
se
conduire.
Las!
bouen
Diéu,
coumo
se
demeno
!
a. zerbin.
Demena,
demenat
(1.
g.),
ado,
part.
Agité.;
emmené,
ée,
ravi, ie. R. de,
mena.
demena,
DemenÈ
(m.),
s.
m.
Mouvement
du corps,
tournure,
allure,
v.
balans,brinde
;
intrigues,
v.
trcssimàci;
démêlé,
v.
bour-
douiro.
A
soun
demena,
à
sa
démarche
;
à
ses
dé¬
marches. R.
demena
1.
Demenaja,
v.
desmeinaja.
DEMÈNCI,
DEMÈNÇO
(niç.),
deimènço
(d.),
DEMÉNCio(g.),
(rom.*demensa,
cat.
esp.
port.
demanda,
it. demenza,
lat.
dementia),
s.
f.
t.
littéraire.
Démence,
v.
foulié.
L'enuei
m'aviò poussa
jusqu'à
dins
la
deimènço.
r.
grivel.
Demenecioun,
v.
demenucioun
;
demenes-
cai,
v.
descai; demenescomte
v.
mescomte.
demeni,
demenuï,
dimim
(1.),
deimuni
(d.),
demenua,
deminüa,
diminua(rh.),
DE*
munia(lim.),dimunia(d.),deminia(rOuerg.),
deiminia,
deiminga,
deminga
(g.),
(rom.
deminir,
diminuir,
minuar,
cat.
port,
di¬
minuer,
esp.
disminuir,
it.
diminuire,
me-
novare,
b.
lat.
diminuare,
lat.
diminue-
re),
v.
a.
et
n.
Diminuer,
apetisser,
v.
api-
chouni
;
décroître,
baisser,
v.
mer
ma.
Demenisse,' isses, is, iss'en,
issès, isson,
ou
(m.) demenissi,
isses, isse,
etc.,
ou
(lim.)
demùnie, ùnies,
ùnio, unian,
unias,
ù-
nion; demenissièu
;
demeniguère
ou
(m.)
demeniss'eri
;
demenirai
;
demenirièu
;
demenisse,
issen,
issès;
que
demenigue
ou
(m.) demenissi
;
que
demeniguèsse
ou
(m.)
demenissbssi
;
damanissènt.
Li
jour demenisson,
les
jours décrois¬
sent;
an
demeni
lou
pan, on
a
ramendé le
pain.
Sènso
jamai
la diminua.
c.
brueys.
Se demeni,
v.
r.
Diminuer,
s'amoindrir;
é-
bouillir,
se
consumer,
v.
demesi.
La telo
en se
bagnant
se
demanis,
la toile
s'apetisse à l'eau.
Demeni,
demenit
(1.),
deminua,
diminuât
(1.
g.),
ido, ado,
part.
Diminué,
ée.
S'iéu l'è
diminuai,
acò 's
pèr
moun usage.
j.
de
valès.
demenido,
deimenissanço
(d.),
s.
f.
Di¬
minution,
décroissance,
v.
demenucioun plus
usité. R.
demeni.
démens,
s. m.
Ce
qui
est
en
moins,
déficit,
v.
semo.
Ana
'n
demens,
loumba
'n
demens,
dé¬
croître,
dépérir,
se
ruiner
peu
à
peu
;
sa
visto
vai
en
demens,
sa vue
s'affaiblit; chivau
que
vai
en
demens, cheval
qui perd
tous
les
jours.
R.
de,
mens.
DEMENTA
(v.
fr.
damenter,
esp.
demen-
dar, it.
dimentare,
lat.
dementare),
v. a.
Rendre
fou,
v.
desmamouria plus
usité.
Se
dementa, v. r.
Devenir
fou
de
douleur,
extravaguer,
tomber
en
démence,
v.
desva¬
ria.
DEMENTEGA, DESMENTEGA
(rom.
demen-
tigar, it.
dimenticare),
v. a.
Oublier,
v.
òu-
blida, demembra.
Dementegue,
gues, go, gan, gas, gon.
Se
dementeqa,
v. r.
S'oublier.
Dementega,
ado,
part.
Oublié,
ée. R.
de,
ment.
dementi,
desmenti,
deimenti(d.), (rom.
cat.
esp.
port,
desmentir,
it.
dimentire,
b.
lat,
démentira),
v. a.
Démentir.
Se
con
j.
comme
menti.
N'i
a
que
soun
pai
Que
pol
zou
demenli,
s'acò
's
uno
menlido.
j.
jasmin.
Jures
pas
de
ço
qu'un fa
deiment.
r.
grivel.
Que
la
bouco
demint
toun
co,
Ome,
si
tum dises
acò
!
g.
d'astros.
Demint
pour
demente,
démentisse,
en
Gas¬
cogne.
Se démenti,
v. r.
Se démentir
;
se
déverser,
céder,
fléchir,
en
parlant
des
murs,
v.
an-
veni.
Démenti,
démentit
(1.
g.),
ido,
part.
Démen¬
ti,
ie.
L'iniquitat
es
dementido.
pujol.
R.
de,
menti.
dementido,
desmentido,
deimemtdo
(d.),
dementit
(g.), (esp.
port,
desmentido),
s.
Démenti,
v.
donou
;
déboire
qui
suit
un
insuccès,
v.
desfbci.
Aro
soun
courroussats
d'aquelo
dementido.
a.
gaillard.
Èron
venguts
as
demenlits.
p.
boudet.
R.
démenti.
Dementre,
dementre-tant,
v.
mentre.
demenucioun, deminucioun,
demenu-
cien
(m.),
demenuciéu
(1.
g.
d.),
(esp. di-
minusion,
cat.
diminució,
rom.
lat. dimi-
nutio),
s.
f.
Diminution,
v.
amermanço,
se¬
mo
;
t.
de
marine,
coulée.
Demenuï,
v.
demeni.
demenutiéu,
deminutiéu,
ivo
(rom.
cat.
diminutiu,
esp.
it.
diminutivo), adj.
et
s. m.
Diminutif,
ive.
Les
diminutifs
de la
langue
d'Oc
sont
en
at
(auco,
aucat),
en
et, eto
(aubre,
aubret,
fe-
mo,
femeto),
en
ot, oto
(arrougant,
arrou-
gantot,
capo,
capoto),
en oun,
ou,
ouno
(barro, barroun,
barrou, chalo,
chatouno),
et
en
in, i,
ino
(cagnot,
cagnoutin,
ca-
gnouii,
charmanto,
charmantino].
Le
Lan¬
guedoc
est
la
province
du Midi
où
l'on fait
le
plus
grand
usage
des diminutifs
; on
y
diminue
jusqu'aux
adverbes
et
aux
participes
:
douça-
men,
douçamenet,
assetat,
ado,
assetadet,
eto. R.
demeni.
Demeoure,
v.
demòure
;
demercada,
v. a-
marcada
;
demerda,v. desmerda; demerdoura,
v.
desmergoula.
demerce,
demÈce, prép. Grâce à, à
cause
de,
en
Languedoc,
v.
Dièu-merci.
Demerce
acò,
c'est pourquoi, voilà
pour¬
quoi, puisque,
en
Querci.
R.
Dièu-merci.
demerez,
n.
p.
Demerez,
nom
de fam.
Iang. R.
do,
Merens.
Demèri pour
gemèrri, gimerre
?
démérita,
v.
desmerita.
demers,
erso
(lat.
demens,
fou), adj.
En¬
fant
qui
ne
peut rester
tranquille,
dans
les
Alpes,
v.
boulegoun.
L'italien
demerso
signifie
«
enfoncé
».
Demès
pour
de
mai
(de
plus),
en
Gasco¬
gne
;
demés,
v.
demié
;
demés,
esso,
part.
p.
du
v.
demetre
;
demescla,
v.
desmescla
;
de-
mescomte,
demescoumta,
v.
mescomte,
mes-
coumta
;
demescord,
demescòrdi,
v.
mescord,
mesacord
;
demescoula,
v.
desmouscoula
;
de-
mescounèiche
,
demescounèisse
,
demescou-
nouisse,
v.
mescounèisse
;
demesfisa,
v. mes-
fisa.
demesi, se
demesi
,
v.
a.
n.
et
r.
Dimi¬
nuer,
v.
demeni;
réduire
en
pâte
ou en
bouil¬
lie
;
bien pétrir la farine,
v. masera
;
ébouillir,
diminuer
à
force de
bouillir,
v.
esbouli,
mer-
ma,
sema;
s'user,
dépérir
insensiblement,
v.
endemesi
;
se
consumer
d'ennui,
se
dépiter,
v.
coumbouri.
Se demesis
de,
il lui
tarde
de
;
se
demesi
coumo
gratèu,
trépigner d'impatience
;
me
fas
demesi,
tu
me
fais sécher.
Nou faran
re
que
malasi,
Que
brulla
sense
demesi.
p.
goudelin.
Elo
vèi
demesi
soun
esclat
inefable.
C. FOLIE-DES JA.RDINS.
Me
veson
demesi
coumo
un
pa
de
rasset.
j.
laurès.
Mai la
pèiro
atambé
elo
se
demesis.
a.
gaillard.
Demesit,
ido,
part.
Diminué,
ée, réduit à
peu
de
chose.
R.
demens.
demesimen,
demesissemen
(rouerg.),
s.
m.
Diminution,
déperdition, dépérissement,
v.
mermamen.
R.
demesi.
demesit,
s.
m.
Dépit, inquiétude,
contra¬
diction,
en
Rouergue,
v.
charpin,
despié.
R.
demesi.
demespesa,
se
demespesa,
V.
n.
et
r.
Diminuer
de
poids,
v.
perdre.
R.
demens,
pesa.
Demèsse,
v.
demié
et
demerce.
demessioun,
demissioun, demessien
m.),
demissiéu
(1. g.),
desmissiéu
(d.),
cat.
lat.
demissio,
it.
dimassione),
s.
f. Dé¬
mission.
DEMESSIOUNA,
DEMissiouNA,
v. n.
Don¬
ner
sa
démission,
v.
demetre.
Me fau
demessiouna
:
vite,
escriven
un
mot.
l. danibl.
R.
demessioun.
demessiounàri,
demissiounàri
(1.),
s.
m.
Démissionnaire.
R.
demessioun.
demesso
(rom.
demessa,
déû),
prép. Crainte
de,
à
Agde.
Demesso
de
l'alé,
de
las
grifos
das
gorbs,
Jous
la
g'ardio de
Diéus avió
mes
sous
Iresors.
b.
floret.
R.
de met
ou
demerce
?
Demest,
v.
demié; demestre,v.
mentre.
demeto
(fr. émeute),
s.
f.
Débat,
agitation
d'une personne
qui
se
démène.
Faire
de
demeto,
se
débattre,
se
démener,
balancer
à
faire
une
chose
;
n'a
plus
ges
fa
demeto,
il
n'a
plus
remué.
demetre,
desmetre,
desmete
(g.),
(rom.
demetre, esdametra,
cat.
demetre,
esp.
de-
mitir, it.
dimettere,
lat.
dimittere),
v.
a.
Démettre,
v.
desplaça,
desliouca.
Se
conj.
comme
metre.
Se
demetre,
v. r.
Se
démettre,
donner
sa
démission,
v.
descapeirouna.
Demés,
demetu
(d.),
esso,
udo,
part.
Démis,
ise,
débouté,
ée.
Tant-lèu
que
s'en
sentè demesso.
g. zerbin.
Demetre,
v.
mentre
;
demetre-tant,
v.
men-
tre-tant.
demètri
(lat.
Demetrius),
n.
d'h. Démé-
trius.
Sant
Demètri, saint Démètre,
disciple
de
saint Jean
l'Évangéliste,
premier
évêque
de
Gap,
vers
la
ûn
du
1" siècle.
Demets,
v.
demié
;
demèure,
demèut,
èuto,
v.
demòure.
demians,
n.
p.
Demians,
nom
de
fam.
Iang.
R.
Dami
an
?
Demiauna,
v.
demena.
demica
(cat. esmicar,
esp.
desmigajar),
v. a.
Ëmier,
émietter,
en
Languedoc,
v.'
em-
breniga,
micalha.
Se
conj.
comme
mica.
Se
demica,
v. r.
S'émietter.
Demicat,
ado,
part,
et
adj.
Ëmié,
émietté,
ée. R.
de, mico.
demie, demie et
demiècii
(1.), demièi
(a.),
dimèi,
dumèi
(auv. d.),
iejo,
ièjo,
ièio,
Èio (rom. demiech,
demiey,
dimeis,
lat.
dimidius),
adj. Demi-plein,
eine, demi,
ie,
v.
mié,
iejo.
Fiasco
demie, flacon
demi-plein
;
la bou-
tiho
es
demiejo,
la bouteille
est
à
moitié
pleine;
es
toujour
pleno
o
demiejo,
se
dit
d'une
femme
féconde.
En
Provence,
demie,
iejo,
ne
s'emploie
qu'après le substantif, mais
en
Dauphiné
on
dit
aussi
:
dim'ei
dòu,
demi-deuil,
dimeio
dougeno, demi-douzaine,
dimeio
ouro,
de-
miouro
(périg.),
demi-heure;
et
en
Auvergne
dimèi-pistolo, demi-pistole.
demié,
demièi
(a.), (b.
lat.
dimidium),
s.
m.
Demi-pot, ancienne
mesure
usitée
en
Pro¬
vence
pour
les
liquides
;
petite
sonnette,
v.
csquerleto.