ESTELLO
—
ESTÈNT
1057
astres,
v.
astrado; pelote,
tache
blanche
qu'un
cheval
porte
au
front,
v.
luno
;
centre
où
a-
boutissent
plusieurs
allées,
rond-point
;
petite
roussette,
squale
étoile,
squallus
stellaris
(Lin.),
poisson de
mer, v.
cat-rouquiè,
len-
tiho,
pinto-rousso
;
Estelle,
nom
de femme;
Etoile
(Drôme,
Hautes-Alpes),
Lestelle
(Bas¬
ses-Pyrénées),
noms
de lieux.
L'estello
de
l'aubo,
l'estello dóu
matin,
l'estello
dóu
pastre,
la
bello
estello,
l'étoile
du
matin,
l'étoile du berger,
la belle
étoile,
Vénus,
v.
bello-estello
,lugar
;
l'estello dôu
Bouiè,
la
constellation
du
Bouvier
;
l'estello
dôu
nord,
l'estello
dóu
pôle,
l'estello
pou-
làri,
l'estello marino,
l'étoile polaire,
v.
tre-
mountano
;
perdre
l'estello,
perdre la
tra¬
montane
;
estello
de la
co,
de
la bello
co,
comète
;
estello
que
toumbo,
étoile tomban¬
te,
étoile
filante, météore,
v.
amo,
ange
;
li
fòrtis
estello, lei
fouèrteis
estello (m.),
jours
d'hiver
où le
froid
paraît plus
rigoureux,
com¬
me
le
jour
de
l'an,
l'épiphanie,
saint
Sébastien,
saint
Vincent,
saint
Biaise, sainte
Agathe
;
jours
auxquels
le peuple attribue
une
influence
climatérique,
comme
la
saint
Clair,
la
Chan¬
deleur,
l'Invention
de la
Croix,
etc.,
v.
cava-
liè
;
la
mountagno
de
l'Estello,
la
chaîne
de
l'Étoile
ou
Notre-Dame
des
Anges, entre
Aix
et
Marseille,
ainsi
nommée
parce
qu'elle
est,
re¬
lativement
à
Marseille,
dans la
direction
de
l'étoile
polaire
;
le pic
de
l'Etoile
(1063 m.),
nom
d'un
ancien cratère
voisin
de
Labastide
(Ardèche)
;
jaire à
la
ballo estello,
coucher
à
la belle
étoile,
v.
sereno
;
queto
bello
es¬
tello
t'adus?
quel bon
vent
t'amène?
faire
vèire
lis
estello, faire
voiries
chandelles, é-
blouir
quelqu'un
en
lui
donnant
un
coup
dans
le
visage
;
faire v'eire
lis
estello
en
jplen
miejour,
au
plan
de miejour,
faire voir
les
étoiles
en
plein
midi,
en
imposer,
en
faire
accroire
;
vous
fara
vèire lis
estello, il
vous
éblouira
;
voulé
d'estello dôu
cèu,
vouloir
prendre
la lune
avec
les
dents,
vouloir l'im¬
possible
;
erbo-dis-estello, scabieuse
étoilée,
plante
;
santó
Estello, sainte Estelle,
vierge,
fille
du
gouverneur
romain de la ville de
Sain¬
tes,
convertie
par
saint Eutrope
et
martyri¬
sée
en
Saintonge
le
21 mai 98.
Sainte
Estelle
a
été
choisie
pour
patronne
par
les Félibres,
à
cause
dé
son nom
symbolique
et
de la date
de
sa
fête
qui
rappelle l'anniversaire
de la
fonda¬
tion du
Félibrige,
le
21 mai
1854,
à
Font-Sé-
gugne-.
Une
étoile
à sept
rayons,
l'estello
di
sèt
rai, est
devenue
par
suite
l'emblème
du
Félibrige,
et
la
réunion
solennelle de
cette
as¬
sociation
a
lieu
annuellement
le
jour de
la
sainte Estelle.
prov.
Emé lou soulèu estello
noun
luson.
La
famille
provençale
de
Sade
porte
dans
son
blason
«
une
étoile
à
huit
rais
d'or
en
champ
de gueules
»
;
les
Antoine, de Provence,
portent
aussi
«
une
étoile d'or
»;
les Barthe-
lier,
du Comtat, portent
«
trois étoiles d'Or
»,
et
les
Antonelle,
d'Arles
«
cinq étoiles
d'or
».
estello,
astello,
estielo
(1.),
eitel-
lo,
etello,
aitello
(lim, d.),
estèro
(g.),
estelho
(rouerg.),
esteio
(1.), (rom.
estela,
astella,
piém.
stela, b.
lat.
estella,
esp. as-
tilla, lat.
astula),
s.
f.
Eclat
de
bois,
copeau,
bûche, bois
de
quartier,
v.
asclo,
esclapo
;
attelle,
éclisse
pour
maintenir
une
fracture,
v.
espleno,
feissello,
poustello
;
attelle
de
po¬
tier,
v.
estèeo
;
attelle
d'un
collier de
cheval
;
pièce de
bois qui embrasse
le
cou
du
bœuf,
lorsqu'il
est
attelé
à
la
charrue,
v.
pangoun;
peigne,
giette, pièce de
l'ourdissoir,
v.
espèi-
to
;
échalas,
v.
paligot
;
écharde;
v.
esclem-
bo
;
Estelle,
nom
de
fam.
provençal.
Es de bello
estello, il
est
de
belle
venue
;
dab
fripons
de
semblablà estèro
(Hourcas-
tremé),
avecd.es fripons
de
cette
sorte.
prov.
Maigre
coume uno
estello.
—
Emé de gros
bos l'on fai
d'estello.
—
Sant
de
bos, miracle
d'eslello.
—
Quau
dis
trounc, quau
dis
estello,
chacun
en
médit
à
sa
guise.
prov.
lang.
Las
estellos
reverton
lou
souc,
les
rejetons
rappellent
le
tronc,
tel
père,
tel
fils.
estello
(it. lat.
stilla),
s.
f.
Goutte de
pluie,
v.
degout,
eselaco
;
goutte
d'huile
ou
de
graisse qui
nage
dans
un
bouillon,
v. ca-
lèu,
maieto,
ui'eto.
Aqiïelos
quatre
estellos
an
tout
remoun-
tat,
ces
quelques
gouttes
de pluie
ont
tout
ra¬
nimé
(A.
Vayssier);
lis
estello
de la
soupô,
les yeux
du
potage
;
se
lou
fasien
boùli,
n'en
sourtiriè
pas uno
estello,
se
dit d'une
personne
fort
maigre.
estello-d'aigo
(étoile d'eau),s. f.
Cal-
litrïche
verria
(Lin.), plante.
estello-de-mar,
s.
f.
Étoile-de-mer,
as¬
térie,
v.
soulèu.
esteloün,
estelhou
(1.),
s.
m.
Petite
ê-
toile,
v.
esteleto plus
usité. R.
est'el,
estello 1.
esteloün,
estelòu
(1.
d.),
(Ssp.
astil-
lon),
s. m.
Éclat
de bois,
copeau,
petite
bû¬
che,
v.
ascleto,
esclapoun
;
Estellon,
nom
de fam.
provençal.
Se
coume
un
esteloun,
sec
comme une
al-
lutnétte.
Ne fas
d'asclos
e
d'estelous.
a.
fourès.
B.
estello 2.
Estemino,
v.
estamino.
ESTEMPLA,
ESTAMPLA
(bord.),
v.
a.
As¬
sommer
par un coup
donné
sur
la
tempe,
v.
ensuca.
R.
es,
temple,
tempe.
Estèn pour
estèron (ils
furent),
en
Gasco¬
nne
:
esten,
éstench,
encho, part.
p.
du
v.
estegne.
estenai
a,
estanaia
(a. rh.),
estana-
lha
(1.
g.),(cat.
atanallar,
b. lat.
attanaia-
re,
attdnaliare, pbrt.
estenazar),
v. a.
Te¬
nailler;
torturer,
v.
tenaia.
Meritariè
que
l'estenaièsson,
il mérite¬
rait d'être
tenaillé.
Tant de
malur,
tant
de
dangié
Que
m'estenaion mei pensado.
v.
gelu.
Estenaia,
estenalhat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
Tenaillé,
éd.
R.
es,
tenaio.
estenaiado,
estanalhado
(1.), (cat.
6S-
tenallada),
s.
f. Ce qu'on
prend
avec
les
te¬
nailles. R.
estenaia.
Estenaio,
estenalho,
v.
tenaio.
estenc,
n.
de 1. Estenc
(Alpes-Maritimes).
Estenco
pour
estencho,
v.
estegne.
estexdage,
estendàgi
(m.),
esten-
datge
(g. 1.),
eitexdage
(auv.),
s. m.
Ac¬
tion
d'étendre
;
étendage,
emplacement
pour
étendre,
v.
estendedou. R. estèndre.
estendai,
estexdal
(1.),
estaxdal
(it.
stendale,
étendard),
s. m.
Tramail,
filet
qu'on
tend
au
travers
d'une
rivière,
v.
entremai. R.
estendre.
estendaio,
estendaeho
(1.),
s.
f.
Grande
quantité
de choses
étendues,
v.
desplego,
es-
pandido. R.
estèndre.
estendard,
eitendard
(auv.),
estàn¬
dard
(1.),
eitandard
(d.), (rom.
estendart,
estandart,
cat.
estandart,
esp.
port,
estan-
darte,
it.
standardo),
s. m.
Étendard,
ensei¬
gne
de
cavalerie,
v.
bancliero
,
drapèu
;
grande étendue,
quantité
de choses étendues,
étalage,
v.
espandidou.
Estendard
d'aigo, grande
étendue
d'eau
;
Guilhem
Estendart, connétable
de Provence
sous
Charles
II
le
Boiteux.
Vesias briha de
riches
estendard.
doîïbrg'ué.
R.
estèndre.
ESTENDEDOU, ESTEXDADOU
(rh.),
ESTEiV-
DIDOtr,
ESTEXDUDOU(m.
1.),
ESTENDÒÜ (d.),
(port,
estendedoüro, it. stend'itojó),
s. m.
Etendoir, essui,
v.
eissugant,
jitadou,
seca-
dou,
souleiadou
;
outil d'imprimeur.
L'estendedou de la
mar.
p.
goudelin.
Pourran
faire
grosso
bugado,
Car
an
l'estendedou fouert
bèu.
c.
brueys.
■
prov.
A bôn
estendedou
gaire de soulèu.
R.
estèndre.
estendèire,
euello, eiris,
èiro,
s.
et
adj.
Celui, celle
qui étend,
extenseur;
é'tèn-
doir,
v.
estendedou.
Leissa quaueun
aqui
coume un
pedas
à
l'estendèire,
planter là
quelqu'un
pour re¬
verdir. R. estèndre.
estènde-pedaS
(où
l'on
étend
les lan¬
ges),
s.
m.
Ciste
cotonneux,
arbuste,
v.
maS-
sugo-blanco. R.
estèndre,
pedas.
estendiha, estendilha
(1.),
estexiliia
(g.), (rom.
estendilhar,
cat. estendillar),
v.
a.
Étirer,
allonger,
étendre de
tout
son
ltHig,
v.
estèndre, estira.
S'estendiha,
v.r.
S'étendre
par
terre; éten¬
dre les bras
ou
les
pattes,
v.
espatarra.
Ah !
moussu, me
sèmblo deja
Que le
vous
vési ranqueja
E que
s'estenilho pèr
terro.
p.
goudelin.
.
R.
estèndre,
es,
tendiho.
estendil, estogosil
(rouerg.),
s. mi
Un
peu, une
goutte
d'un
liquide,
en
Rouergue
:
un
estendil de
vi,
une
goutte
de vin. R.
es-
tendiha,
estousin.
estèxdre,
estène
(g.),
eitèxdre (d.),
estendre,
eitexdre
(auv.), (rom.
esten¬
dre, extendre,
cat.
extendre,
port,
estender,
it.
stendere, lat.
extendere),
v. a.
et
n.
Ê-
tendre,
v.
espandi,
esterni, relarga;
foison¬
ner, v.
abounda.
Se
conj.
comme
tendre.
Estèndre la
bugado, étendre
le linge
de
la lessive
;
estèndre
lou fen,
faner
le
foin
;
estèndre lou
fens,
éparpiller
le fumier;
es¬
tèndre
la
braso, éparpiller
la
braise
;
estèn¬
dre lou
cttûebe, hâler
le chanvre
;
estèndre
mort,
étendre
mort
;
estèndre
li garbo, é-
tendre les
gerbes
pour
les fouler,
v.
eneira,
planta
;
e
ièu
estendeguère
un pau
de
froumage pasta
sus
moun pan
e
m'enven-
guère,
formule
usitée
pour
terminer les
con¬
tes,
dans la
Drôme.
S'estèndre,
v. r.
S'étendre;
se
déployer,
se
répandre
;
tomber
de
son
long.
prov.
Quau
se
sènt
S'estènd.
—
Vous
estendegués
pas
mai
que ço
qu'avès de
linçòu.
EsTENDU,
ESTENDDT
(l.),
ESTENUT
(g.);
udo,
part, et
adj.
Étendu,
ue.
Ensigno
esteadudo,
enseigne
déployée.
.
estexdudo,
estidenço
(querc.),
s.
f.
E-
tendue,
v.
espàci,
espandido, relarg. R.
es¬
tèndre.
Estendùri
pour
estendeguère,
estendèri
(j'étendis),
en
Guienne
;
estenèbro,
v.
tenè-
bro
;
estenembra,
v.
destenembra.
estengui,
estanqui,
estinga
(cat.
esp.
port,
extinguir, lat.
extinguere),
v. a.
E-
teindre
une
dette,
se
libérer,
v.
paga;
effacer,
v.
escafà.
Estenguisse. issès, is,
issèn,
issès, isson.
Estengui
un
capitau,
éteindre
une
dette
;
ai
estengui, je
me
suis
libéré.
Fau
estengui la
negro
taco.
f.
gras.
Estengui,
estenguit
(1.),
ido,
part, et
adj.
Eteint, einte,
payé, ée.
Estenilha,
v.
estendiha.
EStenos,
n.
de 1. Estenos
(Haute-Garon¬
ne).
estEnougrake
(du
grec),
s. m.
Sténogra¬
phe,
v.
escrivaii.
estenoUgrafia,
v.
a.
etn.
Sténographier,
v.
escrièure.
Estenougrafie,
les, io,
ian, ias, ion.
Estenougrafia,
estenougrafiat
(1. g.),
ado,
part,
et
adj.
Sténographié, ée. R.
estenougra-
fio.
ESTENOtTGRAFÎo,
s.
f.
Sténographie.
R.
cs-
tenougrafe.
estensfÉu,
ivo,
ibo
(rom.
cat.
extensiu,
esp.
eMerisïvo, it.
stensivo), adj.
t.
se.
Ex-
tensif,
ive.
R. estèndre.
estensioun,
estexsien
(m.),
esten-
siéu
(1.
g.
d.), (rom.
cat.
lat.
extensió,
esp.
extension,
it.
stensione),
s.
f.
Extension,
v.
espandimen.
estent,
essext
(g. 1.
niç.),
estant
(g.),
\
—
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