Lou Tresor dóu Felibrige - page 1230

18
d'une
hache,
en
Rouergue,
v.
gau
i
;
pêne
de
serrure,
v.
pestèu.
ganèl,
s.
m.
Trochet,
moissine
de
raisins,
en
Languedoc,
v.
brout,
couquet, endort.
ganèl,
ello,
adj.
et
s.
Moqueur,
railleur,
trompeur,
euse,
goguenard, arde,
en
Rouer¬
gue,
v.
gounèl,
trufet
;
esprit
malin,
diable,
bon
diable,
bonne
diablesse,
dans
les
Alpes,
foulct;
belitre,
cuistre,
v.
belitre.
Ana
au
ganèl,
aller
au
diable
; un
toun
ganèl,
un
ton
railleur
;
trèvo
ganello,
lutin
moqueur.
Conférer
ce
mot
avec
b.
lat.
gannum,
moquerie,
d'où
vient
le prov.
engana, trom¬
per.
ganeleja,
v.
n.
Railler,
goguenarder,
v.
goleja.
R. ganèl.
ganelejado,
s.
f.
Raillerie,
plaisanterie,
moquerie,
v.
galejado,
trufo.
R.
ganeleja.
ganello,
ganolo,
s.
f. Petit
fossé
cou¬
vert;
aqueduc
souterrain,
en
Rouergue,
v. ou-
vede. R. canolo.
ganeloun,
ganeloc
(auv.
b.),
ganelet
(1.),
ganello
(querc.),
(rom.
Ganelon,
Ga-
nelo),
n.
p.
et
s. m.
Ganelon,
fameux
traître
qui
causa
la défaite
des
Français
à Roncevaux
;
traître, perfide, parjure,
v.
traite.
Te
mourdras
li
poung,
Sies
un
ganeloun.
a.
peyrol.
Le
murtrèi,
le
filou,
Le traître
ganelou,
Dèvon
tous
fort crendre
la
croco
D'un
cop
de
talon.
CHA.ns.
A.UV.
1665.
R.
ganèl
3.
ganelous,
ouso,
adj. Moqueur,
railleur,
euse,
v.
trufandiè.
R.
ganèl 3.
ganet,
s. m.
Goret,
cochon
de
lait,
en
Dau-
phiné,
v.
gagnoun,
gourret;
pour
gant,
v.
gantet.
Ganet!
ganet! expression
dont
on
se
sert
pour
appeler
les petits
cochons. R.
gagno.
gangaia,
gangalha
(a.),
v.
n.
Sonner
creux,
résonner
comme
une
noix
vide,
v.
cas-
caia.
R.
gangaulo.
gangaio,
gangalho
(1.),
S.
f.
Roucle
OU
tresse
de
cheveux,
v.
cacalaus,
frisoun
;
broussaille
que
l'eau emporte,
v.
rambuei.
Gangaio
de
peu,
gangalho de
pels (1.),
boucle
de
cheveux.
R.
gangaulo
ou
gandaio
z.
gangaioun,
gangalhou
(a.),
s.
m.
Noyau
d'un
peloton
de
fil,
v.
coumençoun,
esca-
moussoun.
R.
gangaio.
gangal,
s.
m.
Ëmouchette,
espèce de
filet
qu'on
met
en
été
sur
la
tête des
bœufs,
en
Rouergue,
v.
paro-mouseo.
R.
gangaio.
gangan,
s.
m.
Terme
injurieux.
Èro
dounc Viano
que
quielavo;
0,
soun
vièi gangan
la picavo.
m.
trussy.
R.
gango
ou
cacan.
gangassa
(cat.
congoxar,
lat.
conquas-
sare,
it.
sconquassare),
v. a.
et
n.
Ebranler,
secouer,
agiter
fortement,
v.
secoutre
;
bran¬
ler,
remuer,
avoir
trop de
jeu,
v.
branda,
ganciha; tarabuster,
v.
carcagna.
Sa
bourso
gangasso
pas,
sa
bourse
ne
sonne
pas;
a
toujour
quauque
ferre
que
gangasso,
il
a
toujours quelque
fer
qui loche.
Ta
fremo
ti
dira
:
vái
gangassaloubrès.
v. thouron.
Lei campano
dins
l'èr
gangasson
jour
e
nue.
m.
bourrelly.
Gangassa,
ado,
part,
et
adj.
Ébranlé,
secoué,
ée.
gangassado,
s.
f.
Ebranlement,
secousse
;
frottée,
mauvais
traitement,
v.
brandoulado.
R.
gangassa.
gangassa1re,
arello,
aïris,
aïro,
s.
et
adj. Celui,
celle
qui
ébranle,
qui
secoue,
v.
brandaire.
R.
gangassa.
gangasset,
eto,
s.
et
adj.
Celui,
celle
qui
remue sans
cesse
latôte,
v.
brando-tèsto.
R.
gangassa.
gangasso,
s.
f.
Brandade,
mets
provençal.
y.brandado;
secousse,
v.
gangassado.'
R.
.gangassa.
GANÈL
GANIVET
gangassoun,
s.
m.
Secousse,
saccade,
v.
saquetado.
R.
gangasso.
gangaulo,
gangauro
(m.),
(gr. xoyXvX»),
s.
f.
Coquille
de
limaçon,
v.
cacalauso,
eru-
vèu,
quicolo.
gange
(lat.
Ganges),
s. m.
Le
Gange,
fleuve
des
Indes.
Mai
uno
perlo,
ounour
dóu
Gange,
Pòu arriba
qu'un
porc
la
mange.
calendau.
gange
(rom.
Gange,
Ganges,
Agange,
b.
lat.
Aganticum),
n.
de
l.
Ganges
(Hérault),
v.
Ganjòu.
Gangn,
v.
gan
;
gangnèro,
v.
gagniero.
gango
(gr.
xxxi,
mauvaise),
s.
f.
Mauvaise
ou
vilaine
jambe,
enGuienne,
v.
cambo
roubino.
gangoul
(rom.
jangoilli, jangloill,
jan-
guel,
jangluelh,
caquetage,
bavardage),
s.
m.
Eclat
de
rire,
en
Languedoc,
v.
cacalas.
Après
que
fuguèron
sadouls,
On
ausis
pertout de
gangouls.
c. favre.
R.
gangoulha.
gangoulha,
v.
n.
Éclater
de
rire(L.
Bou-
coiran),
en
Languedoc,
v.
cacalassa.
R.
gan-
goulho.
gangoulho,
s.
f.
Grelot,
en
Querci,
v.
cas-
cavèu,
couscoullio,
goungoulho.
Gangouriho,
v.
ganjouriho.
gangrena
(se),
se
cangrena
(1.),
se
coungrana
(rh.),
se
gangrela
(m.),
(cat.
gangrenar,
esp.
port, gangrenare, it.
can-
crenare),
v. r.
Se
gangréner.
Acò
fai
gangrena
lou
sang, c'est
une
question
irritante;
se
coung7*ana de verme,
se
remplir
de
vermine,
v.
engrana
plus
cor¬
rect.
Gangrena,
gangrenât
(g.
1.),
ado,
part,
et
adj.
Gangréné,
ée. R. gangreno.
gangreno,
cangreno
(d.),
gangrelo
(m.),
coungraxo
(rh.),
(cat.
esp.
port,
gan¬
grena,
it.
cancrena,
lat.
gangrœna),
s.
f.
Gangrène.
gangrexous,
cangrenous
(d.),
coun-
granous
(rh.),
ouso,
ouo
(esp.
port,
gan-
grenoso,
it.
cancrenoso), adj.
Gangréneux,
euse.
Fèbre
gangrenouso,
fièvre
gangréneuse.
R.
gangreno.
gangueirau,
s.
f.
Saletés,
en
Guienne,
v.
pourcarié.
R.
ganguié.
ganguela
(rom.
janguelhar,
janglar
,
angl. gaggle),
v.
n.
Geindre,
piauler,
en
Lan¬
guedoc,
v.
piéula.
Canlèron
tant
alléluia
Que poudien
pas
pus
ganguela.
c.
favre.
G.Xngui
(rom.
ganguil,
b.
lat.
ganguilo,
gr.
yAyyet/uv),
s. m.
Filet
que
l'on
traîne
avec
un
bateau,
v.
biòu,
rastèu,
trachino
;
mor¬
ceau
de molleton
ou
d'étoffe
de
laine
que
les
femmes
du
peuple
promènent
sur
leur
corps
pour
prendre
les
puces,
v.
casso-niero,
pas-
so-pertout,
pistoulet.
Faire
lou
gàngui,
pêcher
avec
le
filet
de
ce
nom,
pêcher
à
la
traîne
:
«
le
gàngui
est
une
longue
poche
formée
de
mailles fortes
et
serrées,
à
l'ouverture
de
laquelle
est
fixée
une
barre
de fer
toute
droite
qui
occupe
à
peu
près
un
tiers
de
la
circonférence
de
cette
po¬
che. Le
reste
de
l'orifice
est
garni de
gros
mor¬
ceaux
de
liège
;
à la barre
de fer
sont
attachés
des
cordages
que
l'on
nomme
drago
»
(Rouil-
lon-Landais)
;
gàngui
de muscle,
filet
pour
prendre
les
moules;
lou
Gàngui,
titre
d'un
recueil
d'études
de
mœurs
provençales
par
Fortuné Chailan
(Marseille,
1840),
réédité
avec
illustrations
en
1882.
ganguié,
ganguèi
(bord.),
gangue,
gouanguè
(g.),
iero,
èiro, èro, adj.
et
s.
Sale, laid,
aide,
vilain,
aine,
v.
salop
;
char¬
cutier,
à
Toulouse,
v.
car-saladié.
Car iéu
èi
ausitpla,
en
mai de
quatre
villos,
Dire de
mols
ganguiès
als
enfants
e
las
filhos.
a.
gaillard.
Qui vousjito
d'escups
de
sa
bouco ganguièro.
p.
goudelin.
Pèr
l'aigo,
surtout la
que
drom,
Ganguèro
n'a
pèr plus
bèt
nom
Qu'un
laças
farcit
de vermino.
g.
d'astros.
Conférer
ce
mot
avec
le
fr. gangue, et le
prov.
caco,
lie,
crasse.
ganguiho,
ganguilho
(1.),
S.
f. Filet
plus
petit
que
le
gàngui,
servant
à
pêcher des
an¬
guilles.
R.
gàngui.
Ganh,
v.
gan
;
ganibo,
v.
ganivo
;
ganic,
v.
garric.
ganida,
ganita
(g.),
v. n.
Geindre, glapir,
se
plaindre
comme
un
chien,
en
Toulousain,
v.
gingoula.
Azor,
en
ganidant,
gagnabo
à
pèd
ranquet
Lou
palhat
de
soun
oustalet.
a. mir.
Buto, brumo,
ganido.
id.
Lou soul
bèn
après
lou
quau
moun
cor
ganito.
g.
d'astros.
Vau
mes
dus
joursde
bouno
vilo
Que
dètsou
vint
ount
on
ganito.
ID.
Ce
mot
a
pour
radical
le lat.
gannitus,
gla¬
pissement,
esp.
ganido.
ganife,
ganifo
(m.),
canife
(rh.),
ganif,
(a. L),
g
a ni
(rh. d.),
(b. Iat.
canipulus,
angl.
knife,
v.
ail.
kneif,
gr.
xv&poS),
s.
m.
Canif,
v.
tàio-plumo.
ganiha,
ganilha
(d.),
v.
n.
Tâtillonner,
vétiller,
barguigner,
en
Dauphiné,
v.
gasiha.
R.
ganiho.
ganihage,
ganilhage
(d.),
S.
m.
Tâtil-
lonnage,
travail futile.
R.
ganiha.
ganiho,
ganilho
(d.),
s.
f.
Guenille,
en
Gascogne,
v.
gueniho
;
tâtillon, vétilleur,
euse,
v.
patet.
ganimedo
(it.
Ganimede,
esp.
Ganime-
des,
lat.
Ganymedes),
n.
p.
Ganymède.
Les diéus
que
trobon
bous
les
vis,
Quand Ganimedo
les
servis.
gautier.
GANiPo,
GUENiPO
(holl.
knippe,
lupanar
;
gr.
xviTTii,
chiche),
s.
f.
Guenipe,
fille
ou
femme
trop leste
dans
ses
manières,
v.
chèipo,
gam-
po,
groulo,
panoucho,
jiatarasso.
Ounle
es
lou
vièi
e sa
ganipo?
s.
lambert.
ganisoun,
s.
f.
Dépérissement,
débilité,
faiblesse,
en
Gascogne,
v.
anequelimen.
R.
agani.
Ganita,
v.
ganida.
GANITÈRO,
s.
f.
Gosier,
larynx,
en
Guienne,
v.
gargamello.
E
tirèt de
sa
ganitèro
Un
cisclet
ta
reboumbissent.
a.
ferran1).
R.
ganita.
ganitèu,
ganitèl
(1.),
ganidèl
(querC.),
ganitÈt
(g.),
s.
m.
Larynx,
gosier, œsopha¬
ge,
v.
gargassoun
;
Ganidel,
nom
de
fam.
Iang.
R.
ganita.
GANITORTO,
GALITORTO
(b.),
S.
f.
Torcol,
oiseau,
en
Querci,
v.
tiro-lengo,
trosso-
còu.
Torto,
galitorto,
Passo debat
la porto,
Amèipòu
déu basa
Que
déu
ca,
énigme
béarnaise
dont
le
mot est
talos,
ver
de
terre,
lequel,
en
se
tordant
et
se
repliant,
passe
sous
la porte
et
a
plus
de
peur
du
coq
que
du
chien.
R.
gaugno,
tort,
orto.
ganivenc,
n.
p.
Ganivenq,
Cannivenc,
noms
de fam.
Iang.
R.
ganife.
ganivet,
ganiret
(1.),
(rom. canivet,
y.
fr.
cat.
ganivet,
port,'canivete,
b. Iat. quini-
vetus),
s.
m.
Petit
couteau,
couteau
catalan,
v.
coutèu
;
ganivet,
instrument
de
chirurgie,
canif,
v.
canif
e
;
petit
homme
rageur
;
nom
de
famille.
Li
Ganivet,
les
Ganivets
ou
Mazarinistes,
faction
qui
se
forma
en
Provence
sous
la mi¬
norité de
Louis
XIV
contre
celle des
Sabreurs
ou
Principistes,
ainsi
nommée parce
qu'elle
était
composée
d'hommes
de
lois,
habitués
à
manier le canif. Les
troubles
causés par
ces
factions furent
appelés
«
guerre
des
sabres
et
des canifs
».
R.
ganife.
1...,1220,1221,1222,1223,1224,1225,1226,1227,1228,1229 1231,1232,1233,1234,1235,1236,1237,1238,1239,1240,...2382
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