SORS
—
SÒU
903
do; la
sor
Peirouno,
la
sœur
Pétronille
;
sor
Catarino,
sœur
Catherine
;
li Dos Sor-
re,
las Dos
So7~res
(1.),
nom
qu'on
donne, à
Lacabarède
(Tarn),
à deux pierres
dressées
l'une
près de
l'autre qu'on croit
être
des
me¬
nhirs
;
on
prétend
qu'elles
se
meuvent et
que
la fin du monde
arrivera
lorsqu'elles
auront
atteint le
sommet
de la
montagne
;
las Dos
Sorres,
à
Montpellier, désigne
deux
sœurs
de
l'évèque
saint
Fulcrand auxquelles le
peuple
attribue la fondation
de
cette
ville
;
li Tres
Sorra,
las Tres Serons
(b.), les Trois
Sœurs,
nom
qu'on
donne
aux
tl-ois
pointes du pic
du
Midi,
dans
la vallée
d'Ossau.
Quand Jano dis
acò,
pènso
pas
'a
sa
sorre.
a.
arnavielle.
L'enfant
abandouno
lou
paire,
La
maire, la
sorre
e
lou
fraire.
d.
sage.
prov.
Amour de
sorre
Vau
pas un porre.
—
Tóuli
ligoulo
soun
sorre.
Sos,
plur.
gasc.
de
so,
sorre.
Marseille
était
appelée la
« sœur
de
Rome»,
soror
nostra
Massilia
(Cicéron).
Sorret,
v.
sarret;
sorro
(lest),
v.
saurro ;
sorro
(soude),
v.
sôudo
;
sorrobastal,
v.
tara-
bastal
;
sorrobosteja,
v.
tarabasteja;
sorrodou,
v.
sarradou
;
sorrolhè,
v.
sarralhè
;
sorrolhou,
v.
serrihoun
;
sorrossou,
v. sarrassou ;
sorrou,
v.
sarrou.
sors,
n.
de
1. Léonard de
Sors, poète
cata¬
lan du 15° siècle.
sort, souort
(nie. rouerg.),
souart
(d.),
(rom.
cat.
sort, it.
port, sorte,
esp.
suerte,
lat.
sors,
ortis),
s.
m.
Sort, destinée,
v.
as-
trado,
planeto
;
jugement de
Dieu
;
sortilège,
maléfice,
v.
mascariè, malo-visto
;
poste
de
pêche
que
l'on
tire
au
sort
entre
pêcheurs,
v.
bôu,
estànci.
Marrit
sort,
mau
sort,
sort
malurous,
mauvais sort,
destin
funeste
;
paure
sort,
triste
sort,
triste
destinée;
triste
sort
qu'ai
iéu ! que
je
suis
malheureux
!
que
sort,
quetesort, quèti sort!
quelle
destinée
! sort
qu'encapito !
à la garde
de Dieu
!
noum
de
sort,
sacre
noum
de
sort,
couquin do sort,
gusas
de
sort,
bregand
de
sort, tron de
sort,
capouchin
de
sort, malan
de sort,
sarni-sort,
double sort,
variétés
de
jurons
provençaux;
èro
soun
malurous
sort
de
se
nega,
il
était
fatalement
destiné
à
se
noyer
;
jita
'n
sort,jita
sort,
jeter
un
sort;
tira
au
'
sort,
tirer
au
sort;
parti
per soun
sort, être
pris
par
la conscription
;
faire
un
sort,
créer
une
position
à
quelqu'un; demanda
lou sort,
demander le droit
de
pêcher dans
une
station
de
pêche
;
prene
lou
sort,
t.
de pêcheur,
prendre
son
poste;
perdre
lou sort,
perdre
son
poste
de pêche
par
une
infraction
aux
rè¬
glements.
prov.
Laisso
courre
lou
sort
coume
boufo
lou
vent.
Au
moyen
âge
on
interrogeait
le
sort
dans
un
recueil
de
sentences
tirées des livres saints
et
intitulé las
Sorts
dels
Apostols,
publié
par
la
Revue
des
Langues
Romanes
(1880).
sort,
n.
de 1. Sort
(Landes).
Sort
(il
sort),
sorte,
sortes,
sorti,
sorton,
v.
sourti;
sort
(bande, troupe),
v.
sor.
sorto,
souorto
(rouerg.),
souarto
(d.),
(rom.
cat.
sort, it.
sorta,
esp."
suerte,
port.
sorte, lat.
sors,
ortis),
s.
f.
Sorte, espèce,
genre,
manière;
condition,
v.
espèci,
meno,
mer
ço.
De
tó.uti
li
sorto, de
toutes
les
sortes
;
un
ome
de vosto
sorto,
un
homme
de
votre
sor¬
te
;
d'aquelo
sorto,
de
cette
sorte
;
de la
sorto,
de
la
sorte,
de
cette
manière;
en
quauco
sorto,
en
quelque
sorte;
en
ges
de
sorto,
d'aucune
sorte
;
de
sorto
ou en
sorto
que,
de
sorte,
en
sorte
que
;
faire
en
sorto
de,
tâcher
de;
faseaen sorto,.(l'èstre
l'est,
tâchons
d'ê¬
tre
prêts;
en
sorto;
brut,
qui
n'a
pas
été trié,
en
parlant des
marchandises,
v.
raço.
Vous sias proun
un ome
de
sorto,
c.
brueys.
vous
êtes
bien
un
homme
habile.
M'an rafinat
de talo
sorto.
id.
sorts
(rom. Soorts),
n.
de
1. Soorts
(Lan¬
des).
Sortre,
v.
sourti
;
sos
(sœurs),
plur.
gasc.
de
sor, sorre;
sos
(sous), plur.
gasc.
de
sòu
(sou);
sos
(aires), plur.
gasc.
de
sòu
(sol);
sos
(creux,
sillons), plur.
gasc.
de
sot
; sos,
contract. gasc.
de
sus
lous
(sur
les)
; sos
pour
sies
(tu es),
à Béliers
;
sos
(les)
:
sos
feos
(les
brebis),
près
de
Nice,
v. sou.
sos
(rom. Sozs,
b.
lat.
Castrum
Sotiœ,
de
Socio,
de
Sossio, Sotia,
Sotium, Civi-
tas
Sotiense),
n.
de
1.
Sos
(Lot-et-Garonne),
que
l'on
croit être l'ancienne
capitale
des So-
tiates, peuple gaulois.
Sosi,
sosido,
v.
sesi,
sesido
;
sòsis
(sous),
plur.
querc.
de
so
(sou)
; sosou, v.
sesoun.
sosso,
s.
f. Ourlet
ou
rempli d'un
vêtement,
dans
l'Aude,
v.
ausset,
orle.
sot,
souot,
ciiocoT
(basque
soto,
creux,
caverne
;
lat.
subtus,
dessous),
s. m.
Fosse,
spécialement
pour enterrer
le
cadavre
d'un
animal,
en
Rouergue
;
creux
d'un pressoir
à
huile,
creux
en
général;
trou
du
cochonnet,
au
jeu de
la
crosse,
v.
clot,
cros ;
sillon,
en
Limousin,
v.
rego.
Clava sot, fermer
le
trou,
suspendre le
jeu,
interrompre
un
amusement,
un
ouvrage.
Iéu seriéu dins lou
sot
E
noun
ai cap
de
membre
Que
noun
fougues
pourrit,
sens
l'òli
de setembre.
dom
gue rin.
Per
sos
(g.), dans
les
trous,
dans les sil¬
lons.1
sot,
souot
(rouerg.),
oto
(piém.
sot,
esp.
zote, b. lat. sottus,
sax.
soi),
adj.
et
s.
Sol,
otte,
v.
darut,
duganèu,
matràs;
imperti¬
nent,
ente,
saugrenu,
ue, v.
campis
;
penaud,
confus,
v. ne.
Un
sot
miòu,
une
solte
bête
;
fagues
pas
lou
sot,
ne
fais
pas
la
bête
; vau
mai
èstre
sot
que
pignastrè,.
mieux
vaut
biaiser
que se
raidir;
de sôti resoun.de
sàtei
resoun(m.),
de
sottes
raisons
;
reste sot
coume
un
palet,
il
demeura
tout
sot; sot
coume
un
toupin,
bête
comme
un
pot,
penaud.
De
lou
crèire sies pas
tant
sot.
a.
arnavielle.
prov.
Sot
coume
un
panié
trauca,
coume
uno
ba-
nasto,
coume
uno auco,
coume un
darnagas.
—
L'ome
loujour
es un
sot
Quand
la femo
n'en saup
trop.
—
Lou
plus
sot,
Es lou
mort.
—
Prengues jamai
toun enemi
pèr
sot.
—
l'a gens
de
sot
meslié,
l'a
que
de
sots
ôubrié.
—
Sôti
gènt,
soto
besougno.
Sotas,
v.
soutas
;
sotgeto,
v.
sageto
;
soti,
v.
satin.
soto,
Sòtio
(g.),
(b. lat. sotus,
souche),
s.
f.
Marcotte de
vigne,
v.
larroun; petit
maillet
de bois
servant
à
casser
les
noix,
v.
masseto
;
sabot de
cheval,
v.
bato
;
sottise,
v.
soutiso.
Leva
li
soto,
ruer,
en
bas Limousin
;
vira
li
soto,
regimber
;
trépasser,
mourir
; nas
de
soto,
gros
nez.
Iéu seriè pas pus soun
piloto
Que
pèr lous
mena
dins
la
soto.
n.
fizes.
R.
sout,
souto.
soto
(rom.
souta, soulte,
lat.
soluta),
s.
f.
Compte
qu'on
laisse
accumuler
chez
un
mar¬
chand
ou
dans
un
café,
en
bas
Limousin,
v.
pòti. R.
sòuto.
soto,
s0t0s(g.),
sotes
(bord.),
(it. solle-
tico),
s.
f. pl.
Chatouillement,
en
Guienne,
v.
coutigo,
sousselegue.
Sotomen,
v.
soutamen;
sotoul,
v.
soutoul.
sòd,
sol(l.),
so(g.),
souol
(niç.),
souel,
souer, souor
(a.),
souòu,
siau
(Velay),
rom.
cat.
sol,
esp.
suelo,
it. suolo, lat.
so-
lum),
s.
Sol,
superficie
de la
terre,
aire
d'un
plancher, d'une
maison
; ce
qui
est
à
terre,
blé
qu'on
ramasse
dans l'aire après l'enlève¬
ment
du
tas,
fruits tombés,
jonchée,
v. sou-
lado,
soulen
;
aire à battre
le
blé,
en
Gasco¬
gne,
v.
iero
;
salle
basse,
v.
cousino,
plan-
pèd
;
Delsol,
Lussol,
Duzol,
noms
de fam.
méridionaux.
Pèr
sòu, pèr lou sòu,
pèl sol
(1.),
par
terre
;
au
sòu,
à
terre,
sur
le sol
;
toumba
au
sòu,
tomber
à
terre
;
jita,
rounsa
pèr
sòu,
jeter
par
terre
;
se
rebala
pèr
lou
sòu,
se
traîner
par
terre
;
èstre
pèr
sòu
touto la
nue,
être
sur
pied
toute
la nuit
;
perdre
sòu;
perdre
terre
;
óulivo
dôu
sòu, olives
tombées
de l'arbre
;
acampa
li
sòu,
ramasser
les
fruits
tombés
;
lava
lou
sòu, laver
le
sol
d'un
ap¬
partement.
A
Arles,
comme
en
Andalousie,
on
lave
très
souvent
le sol
des
habitations.
C'est
une
habitude
qui
vient, dit-on,
des Maures
;
se
iè
pourrie
manja
au
sòu,
se
dit
d'un
appartement
parfaitement
propre
;
lou
sòu
de la
rèndo, l'aire de
la
ferme
;
un
sòu-de
gip,
un
plancher
de
plâtre;
un
sòu
de
pero,
une
jonchée
de
poires
;
n'i'a
lou
couvert
sòu,
la
terre
en
est
jonchée
;
lou
sòu
es
pas
trauca,
le
plancher
n'est
pas
percé
;
lou mie
dei sol
(lim.),
le
milieu
do la
chambre
;
ras
de
sou,
ras
dòu sòu,
rez
terre
;
lou
ras
de
sòu,
le
rez-de-chaussée
;
acò vòu
pas
lou
leva dôu
sòu, lou
culi dòu
sòu,
cela
ne
vaut
pas
le
ramasser
;
l'a
pas
leissa
toumba
au
sòu,
il
a
relevé
ses
paroles, il
l'a
pris
au
mot;
toucavo pas
lou sòu,
toucavo
pas
sòu, il
ne
touchait pas
la
terre,
il
volait.
sòu,
sòun
(niç.), sol(1.), so(g.), SAtr(lim.),
seu
(auv.), (rom.
soud, sol,
soo,
sout,
sola,
cat.
sol, it.
port,
soldo,
esp.
sueldo,
lat. sol-
dus, solidus),
s.
Sol,
sou,
monnaie,
v.
pièd,
sòuto.
Sòu
d'or,
sou
d'or,
ancienne
monnaie.
Au
moyen
âge,
on
donnait
le
nom
de mil-
soudor
à
des chevaux de
bataille
qui,
en
raison de leur
beauté,'étaient
estimés
à
mille
sous
d'or
;
sòu prouvençau,
aòu
courouna
(rom.
sol coronat),
ancienne
monnaie pro¬
vençale
en
argent.
Elle
était
la 16e
partie
du
florin
et
valait
12
deniers
provençaux
;
sòu
maugouirés,
sou
melgorien,
qui
"était
d'ar¬
gent et
valait
8
tournois
;
sòu
mouria,
sou
de
Morlaas,
ancienne
monnaie
béarnaise qu'on
frappait
à
Morlaas;
il
en
fallait
18
pour
1
écu
;
sòu
ramoundin,
sou
raimondin, frappé
par
les
comtes
de
Toulouse
;
sòu
de
papo,
mon¬
naie de
compte
usitée
autrefois
dans
le
Comtat
Venaissin.
Avant
1789,
le
sou
de
pape
ne
va¬
lait que
6
patacs,
tandis
que
le
sòu
de
rèi
en
valait 7
;
sòu dôu
courdoun,
sou
en
circula¬
tion
au
17'
siècle
;
sòu
marca,
sòu
mercat
(1.),
sou
marqué, pièce
de
6 blancs
;
sòu
dou¬
ble, pèço
de
dous sòu,
pièce
de 2
sous
;
un
pichot
sòu,
un
petit
sou.
prov.
As de
pichoun
sòu,
lu
vos
rire.
Un
mié-sòu,
un
demi-sou
;
dous
sòu
e
miè, deux
sous
et
demi
;
vau
pa
'n sòu de
bon
argent,
c'est
un
vaurien
;
a
pa
'n
sòu,
il
n'a
pas
le
sou
;
acò
vau
cent
franc
coume
un
sòu, cela
vaut cent
francs
comme
un
sou,
amplement;
es
pecat
de
se
leissa
'n
sòu,
se
ditlorsqu'on
voyage
et
qu'il fait
beau
;
acampa
si
sòu,
ramasser
son
argent
;
manja
si sòu,
manger
son
argent;
as
de
sòu?
as-tu
de l'ar¬
gent
?
a
gagna
quàuqui
sòu,
il
a
gagné
quel¬
que
chose
;
a
gagna
'n
poulit
sòu,
il
a
gagné
une
belle
somme
;
dounas-me
'n
sòu de
ce-
rieso,
donnez-moi
des
cerises
pour
un sou
;
àcha
sòu, à belles
sòus
(1.),
sòu
pèr sòu,
sou
à
sou,
un
sou
après
l'autre;
ome
de
qua¬
tre
sôu, homme
de
rien
;
assourti,
adouba
coume
quatre
sòu,
mal
assorti,
mal
accou¬
tré
;
malo
cinq
sòu
!
peste
soit-il
!
aguère
pòu
pèr
mai
de
cinq
sòu,
j'eus
de
paour
pour
plus
de
cinq
solz
(Rabelais)
;
faire cinq
sòu,
toucher la main.
Cette
expression.vient
du
dicton
suivant que
chantonnent
les
nourrices
en
chatouillant
la
main
de
leurs
nourrissons
:
Cinq
sòu,
La vaco,
lou
biòu,
Lou
pichot vedelet,
Gueret,
guerel,
gueret !
prov.
Cinq
sòu
van
e
vènon
:
retournon
quand
podon.