894
SIÉURAS
—
SIGNE-D'OME
SIÉüras,
n.
de 1. Sieuras
(Anège).
SIÉURE,
s. m.
Pied
de
grifl'on,
plante,
v.
marsiéure,
maussible; euphorbe,
à Toulou¬
se, v.
lachusclo
;
pour
liège,
v. suve.
plus
usité.
Siéure
(suivre),
v.
segre
;
siéurèu,
v. seve-
rèu
;
siéurié,
v.
suvrié
;
siéuro,
v.
sibero.
SIÉURO
(rom.
Sieura,
Syeura.,
Siura,
b.
lat.
Seurà),
n.
del.
Sieure, près
Saint-Gilles
(Gard).
En
Sièuro,
à Sieure.
Siéus
pour
si
vous,
en
Dauphinà.
SiÉu-SiÉu,
s.
m.
Sylvain,
totanus
gla-
reola
(Temn.),
oiseau.'R.
onomatopée.
SIÉUSO
(lat.
silicea,
de
caillou),
adj.
f.
Pèiro
sièuso,
silex, pierre dure,
v.
sèuse.
Dejouis
la
pèiro
siéuso.
A.
FOURÈS.
Debranlaire
de
pèiros
siéusos.
id.
SIÉuza,
n.
de 1. Sieuzac
(Cantal)
;
nom
de
fam.
gascon.
Sievi,
v.
sevi
;
sievo
(sienne),
v.
siéu, ievo
;
siex,
sieys,
v.
sièis;
sieyre,
v.
sèire.
sífilis
(it.
sifilític,
lat.
syphilis),
s.
f.
t.
se.
Syphilis,
v.
buegno,
mau
di boubo.
Sifla, siflaire,
v.
sibla,
siblaire
;
siflo-trou-
cho,
v.
boufo-troucho.
sifoun,
chifoun
(rh.), (it.
sifone,
lat. si¬
phon),
s.
m.
Siphon,
v.
manigueto,
tiro-
vin.
Pèr
lou
biais
d'un
sifoun
espetaclous.
J.
MONNÉ.
sifouna,
chifouna
(rh.),
v.
n.
Siphonner,
lormer le
siphon,
faire
l'effet
d'un
siphon.
R.
sifoun.
SIFOUNlÉ,
CHIFOUNIÉ
(rh.),
s. m.
Nom
qu'en
1789
on
donnait
à Arles
aux
royalistes,
parce
qu'ils
portaient
comme
signe
de
rallie¬
ment
un
petit
siphon
de
cuivre
ou
d'argent
à
la
boutonnière.
Leur
société
s'appelait
la
chi-
founo,
v.
mounedió,
R.
sifoun.
SIFOURIAN,
SAFOURIAN,
SAFOUIAN
(rh.),
FOURIAN
(it.
Sinforiano,
lat.
Symplioria-
nus),
n.
d'h.
Symphorien.
Grand
Sant
Sifourian,
Gardas
nòsti coucourdo
e
nòsti
faiòu blanc.
CH.
POP.
SIFOURIAN
(
SANT-
)
,
SANT
-
INFOURIÒ
(rouerg.),
n.
de
1.
Saint-Symphorien
(Ardèche,
Aveyron,
Basses-Alpes,
Gironde,
Lozère).
sifran,
sièis
-
fronts
(
rouerg.),
s. m.
Moule
de
bois
dont
les
tailleurs
se
servent
pour
coudre
les
canons
de
culottes,
v.
sièis-
front.
Pelotos,
establit, sifran,
passo-carrè,
Coumo
d'óutis
maudichs,
dès
encuei
brularè.
R.
ÛRIVEL.
sifre
(b. lat.
Siffrcdus),
n.
d'h.
Siffroi,
Sigefroi;
Sifre,
Ciffre,
Cifron,
noms
de
fam.
mérid. dont le fém.
est
Sifreto.
sifrèn,
sufrèx
(m.),
(rom.
Sufres,
b.
lat.
Siffrcdus,
Siffrinus,
tud.
Si
frit,
Sieg¬
fried),
n.
d'h.
Siffrein,
Siffroi
;
Syffrédy,
De
Syffrédy,
noms
de
fam.
prov.,v.
Sufrèn.
Sant
Sifrèn,
saint
Siffrein,
de
l'abbaye
de
Lérins, évêque
de
Carpentras
et
de
Venasque,
mort
en
569
;
vocable
de
l'ancienne cathédrale
de
cette
ville.
S1FRET
(SANT—),
(rom.
Saint
Sufret,
b.
lat.
Sanctus
Sufifredus),
n.
de
1.
Saint-Sif-
fret
(Gard),
v.
Sifrèn.
Sigal,
v.
segal,
segue
;
sigala,
v.
cigala
;
si-
galas,
sigalet,
v.
cigalas,
cigalet.
sigaliero
(b.
lat.
Seguillarius),
n.
de
1.
Sigalières,
près
Largentière.
R.
segaliero
ou
cigalo.
sigalo
(b.
lat.
Sigalla,
Cigalla),
n.
de
1.
Sigalle
(Alpes-Maritimes).
Sigalo,
sigaloun,
v.
cigalo, cigaloun
;
sigau,
v.
cigau.
SIGACO
(rom.
Sisgau,
b. lat.
Sigaldus,
Segaldus,
sax.
Sigiwald),
n.
p.
Sigaud,
Si-
gaudy, Sigeaud, Sigal,
De
Sigaldi,
noms
de
fam.
prov.,
v.
Sicaud,
Sicara.
sigé
(nom
germ.
Siger,
Sieger),
n. p.
Si-
gé,
nom
de
fam. méridional.
Sige,
v.
siège
;
sige-màri,
v.
sage-màri.
sigismound
(esp.
port.
Sigismundo,
it.
Sigismondo,
b. lat.
Sigismundus,
tud. Si-
gemunt),
n.
d'h.
Sigismond.
Sant
Sigismound,
saint
Sigismond,
invo¬
qué
à
Narbonne
pour
la
pluie,
à
cause
d'un
puits
qui
porte
son
nom
;
ce
qui
a
donné
lieu
au
dicton
narbonnais
:
Sant
Sigismound,
dounas-nous
d'aigo
Barrejado
amé de
vi
I
SiGJLO
(lat. siglia,
gr.
utyAai),
s.
f.
t.
d'ar¬
chéologie. Sigle.
Sign,
v.
sing.
signa,
sina
(m.),
sicna
(bord.),
sinna
(1.
g.),
sciiiGNA,
schinna
(auv.),
(rom.
signar,
sinhar, senhar,
seignar,
scinar,
senar,
seingnar,
cat:
esp.
signar,
port,
assinar,
it.
segnare,
lat.
signaré),
v. a.
et
n.
Signer,
mettre
son
seing
à
un
écrit
;
faire
le
signe de
la
croix
sur
quelqu'un, bénir,
v.
benesi.
Signa'n
mort,
faire
le
signe de
la
croix
sur
un
mort,
lorsqu'il
vient
d'expirer.
prov.
Sènso
legi,
signes
rèn,
Sens ié
vèire,
begues rèn.
Se signa,
v.
r.
Se
signer
;
apposer
sa
signature.
A
pancaro
lou
biais
de
se
signa, il
ne
sait
encore
rien faire
;
signo-te,
fais
le
signe
de la croix
;
te
n'en
signaras
pas,
tu
n'en
auras
pas,
par
allusion
à
l'usage
de
se
signer
en
étrennant
quelque
chose
;
te
pos
signat
jliôu
couide,
tu peux
regarder
cela
comme
un
miracle
;
fau
se
signa
'mè lou
couide,
c'est
un
cas
exceptionnel.
prov.
Tau crèi
se
signa
que
sé
cavo
l'nei.
Les
marins,
les
pêcheurs
font le
signe
de la
croix
au
moment
où ils
sortent
du
port
et
aussi
lorsqu'ils
y
rentrent.
Font
de
même les bai¬
gneurs,
lorsqu'ils
mettent
le
pied
dans
l'eau,
les
blanchisseuses
en
s'agenouillant
le
matin
au
bord de
l'eau,
et
les
marchandes
de
la
halle,
lorsqu'on
les
étrenne.
Signa,
sinnat
(1. g.),
ado,
part,
et
adj.
Si¬
gné,
ée
;
béni,
ite.
Blanc-signa,
blanc-seing;
pan
signa,
pain
béni
;
n'en
faricu
de bon
pan
signa,
ce
serait
pain bénit
pour
moi
;
aigo signado,
eau
bénite.
prov.
Tout n'es
pas
de
pan
signa.
signa
,
signac
(g.
1.), (rom. Synhac),
n.
del.
Signac
(liaute-Garonne)
;
Seignac,
nom
de fam.
méridional.
Signadié,
v.
aigo-signadié.
signadou
(rom.
senhador),
s. m.
Oratoire,
pilier
qui
porte
l'image
d'un
saint,
v.
rouga-
dou
;
bénitier,
v.
aigo-signadiê,
benechiè.
Bastoun
signadou,
goupillon.
Desempiéi
lou
sant
signadou fin-qu'aucremascle.
F.
DU
CAULON.
Trempo
loubout
di
cinq
sardino
dins
lou
signadou.
l'H.
CHAUVIER.
R.
signa.
Signaire,
arello
(it.
segnatore,
lat. si-
gnator■),
s.
Celui,
celle
qui
signe.
Signal,
v.
signau.
signala
(rom.
port,
signalar,
cat.
senya¬
lar,
esp.
seûalar,
it.
segnalare),
v. a. et
n.
Signaler
;
télégraphier.
Se
signala,
v.
r.
Se
signaler,
se
distinguer.
Signala,
signalât
(1.
g.),
ado,
part,
et
adj.
Signalé,
ée.
/
Le
pic
Signalé (3,236
mètres)
est
le
nom
d'une
montagne
située
entre
les
Hautes
et
Basses-Alpes.
R.
signau.
signalaire,
s.
m.
Celui
qui
signale,
qui
met
les
signaux
;
employé d'un sémaphore
ou
d'un
télégraphe.
R.
signala.
SIGNALAMEN,
SIGNALOMEN
(1.
g.), (port.
signalamento,
esp.
senalamiento),s.
m.
Si¬
gnalement.
I'
an
tira
soun
signalamen,
on
a
pris
son
signalement.
A
soun
signalamen
Es
foueço
eisa
de vèire.
H.
LAIDET.
Lou
signalamen
s'avenié.
a.
autheman.
R.
signala.
signalées,
n.
de 1.
Seignalens(Aude).
signalié,
s.
m.
Signet
de
bréviaire, signet
d'un
livre,
v.
signet.
R. signau.
signan(b.
lat.Signanum,
Sinhanum),
n.
de 1.
Signan (Gard).
Signassou,
v.
seniçoun.
signatari,
s.
Signataire.
R.
signa,
signaturo,
sinnatitro
(1.),
(cat.
esp.
port.
it. lat.
signatura),
s.
f.
Signature, seing,
v.
pego,
signet.
Metre
sa
signatvro, signer
;
signaturo
en
blanc,
blanc-seing.
signau,
ciiignau
(g.),
signal
(1.),
(rom.
saignai,
segnal,
senhal,
seynal, sinhal,
senhau,
seinnal, seinal,
cat.
senyal,
esp.
senal,
port,
sinal,
it.
segnalc,
lat.
signacu-
lum),
s. m.
Signal,
signe
convenu
;
mesure
des
cardeurs
et
des
tisserands
;
marque
qu'on
apporte
en
naissant
;
repère,
v.
amiro
;
t.
de
marine,
bouée,
v.
gavitèu;
défense,
latte
dont
les
maçons
se
servent
pour
avertir
les
passants
qu'il
y'a
du
danger
;
I.
de verrerie, le
nombre
de
pièces qu'un
ouvrier doit
faire
tous
les
jours
;
exemple,
modèle,
v.
eis'emple
;
ensei¬
gne,
blason,
armoiries,
en
vieux
langage,
v.
ensigne,
simbèu.
Signau
de
magnanarié,
rameaux
d'essai
;
signau
de
mar,
de marino, balise,
bouée
;
amers,
v.
amiro;
douna
signau,
douna
lou
signau,
donner
le
signal
;
lou signau
deis
umans
(Zerbin),
le
membre
viril
;
contro-
signau, jalon
;
li bouic pre'non lis
estello
pèr
signau,
les laboureurs
prennent
les
étoi¬
les pour
jalons
;
un
signau,
un
peu,
en
Gas¬
cogne.
prov.
A
mau
Noun
fau
signau,
on
connaît le malade
à
sa
mine.
—
Quau
a
lou
signau
près di dènt
Pòu
se
passa
de
si
parènt,
se
dit de
ceux
qui
ont
un
signe
près des
lè¬
vres.
prov.
lang.
Qui
a
le
signal
entre
cap e
col
Es mai
urous
que noun
vol,
celui
qui
porte
un
signe
entre
la tête
et
le
cou
est
prédestiné
au
bonheur.
signe, sixne
(1.),
sicne
(bord.),
sitne
(g.),
siéune,
siéugne
(Var),
(rom.
signe,
seing,
senh,
cat.
signe,
seny, esp.
port,
si¬
gno,
it.
segno,
lat.
signum),
s. m.
Signe,
marque,
indice
;
pronostic,
présage; symptô¬
me,
phénomène,
v.
ensigne,
entre-signe,
marco,
simbèu
;
seing, signature,
v.
sing
;
petite quantité,
v.
briso.
Li
signe dôu
zoudiaque,
les
signes
du
zodiaque;
signe de
plucio,
signe
de pluie;
signe
de
crous,
signe
de
croix
;
signe de
vido,
signe
de vie
;
lou det
dôu
signe,
l'in¬
dex;
faire
signe,
faire signe;
faire lou
si¬
gne, menacer
du
geste
; se
fas lou
signe, fa-
rai lou
cop,
si
tu
menaces,
je frapperai
;
faire
lou
sant
signe,
jurer,
lever
la
main
devant
Dieu
;
s'esvali
coume
un
signe,
dis¬
paraître
comme
un
éclair
;
dounas-me-n'en
un
signe,
donnez-m'en
un
tantinet
;
se
faire
signe de,
se
refuser
à,
v.
fegne.
prov.
Lou
signe
vau
lou
cop.
Signe, signe-grand,
v.
segne,
segne-grand.
sigiVE-d'ome
,
segno-dome
(rouerg.),
s.
m.
OEufs de
Pâques,
en
Languedoc,
v.
iòu
;
pain bénit qu'on distribuait
le
jour
des Ra¬
meaux,
en
llouergue,
v. pan
signa.
Dounas-me
'n pau
de signe-d'ome
Pèr coupa
lou
cap
à
l'ome,
paroles
que
disent
les
enfants
qui quêtent
des
œufs,
le
lundi
de
la semaine
sainte.
a
juna
quaranto
jour
Jusqu'au
jour
de
signe-d'ome.
ORAISON
POP.
Cette locution
se
rapporte
aux
œufs
symbo¬
liques
que
l'on donne
en
Provence
aux
fem¬
mes
qui
sortent
de
couches
et
font
leurs
visites
avec
leur
enfant.
Autrefois
on
offrait à
cette
occasion
aux
accouchées
un morceau
de
pain,