Lou Tresor dóu Felibrige - page 2117
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SÒU
—
SOUBEIRANAMEN
—
A
cha
sòu
lis
escut
se
fan.
—
Sage coume
lou
vin
d'un
sòu.
Brave coume
un
sòu,
gaiard
coume
un
sòu,
rare
coume un
sòu,
poulit
coume
un
sòu,
bèu
coume
un
sòu, gent
couine un
sòu,
tranquile
coume un
sòu.
Les
Catalans
disent
aussi
bonich
com
un
sol.
Sos,
sòusses,
plur.
gasc.
et
Iang.
de
so,
sòu.
sòu
(rom.
sol, lat.
solet),
il
ou
elle
a
cou¬
tume,
v.
soulè.
Sòu
pour
saup
(il
ou
elle
sait),
v.
saupre
;
sóu,
contract.
de
se
lou'(si
le)
:
són
fas,
si tu
le
fais;
són,
contract.
de
se
hou,
se
lou
(se
le)
:
tau
lou
dis
que
noun
sóu
sounjo,
tel le
dit
qui
ne
le
pense pas
;
sóu,
contract.
de
sus
lou
(sur
le).
SOU
(rom.
soo,
sol,
cat.
port.
lat.
sol,
it.
sole),
s.
m.
Soleil,
en
Guienne
et
Béarn,
v.
soulbu.
Au
sou, au
soleil;
au
sou-couc, au
soleil
couchant
;
lou
me
sou
(Despourrins),
mon
soleil.
Soun
nasilhou
dessus
sa
caro
Yugo
dab
lous
arrais
déu
son,
E de
l'oumbreto
quin
debaro
Marco
las
ouros
de
l'amou.
c.
despourrins.
prov.
béarn.
Nat
dissate
sens
sou,
Nado
gouyato
sens
amou,
nul
samedi
sans
soleil,
nulle
fillette
sans
amour.
SOU
(rom.
so,
sa,
sa,
es,
majorquin
so,
sa,
es,
sarde
su,
sa), art.
m.
Le, à
Grasse,
à
Cas-
tellane et
dans
les montagnes
des
Alpes-Ma¬
ritimes,
v.
lou.
Dans cette
région
provençale
on
emploie
sou
pour
lou,
sa
pour
la,
sei
pour
Ici,
sel
devant
un
nom
singulier
commençant
par
une
voyelle,
s'devant
un nom
pluriel
commençant
par
une
voyelle
:
sou
capàu,
le chapeau,
sa
fremo,
la
femme,
sei cap'eu,
les chapeaux,
sei
fremo,
les
femmes,
sel
auceloun, l'oi¬
sillon,
s'orne,
les hommes,
s'auco,
les
oies.
Voici
un
phrase
particulière
au pays
de Gras¬
se
:
sa
avoucat
as
mounta
sus sa
ase per
ana
cerca
sa
aryènt,
l'avocat est
monté
sur
son
âne pour
aller
chercher
son
argent.
Cette
anomalie
se
retrouve en
Catalogne.
Dans
cer¬
taines
parties de
l'Ampourdan
et
dans
l'ile de
Majorque
on
emploie
so
pour
lo,
sa
pour
la
et
es
pour
les,
usage
que
les
Catalans
désignent
par
le
verbe
salar
(saler).
De là les
noms
de
famille
Sacaze,
Sacarrère,
Saporta,
pour
La-
caze,
Lacarrère,
Laporta.
Las
Leys
d'Amors
(II,
122)
blâment
ceux
qui disent
so
vergiers,
es
cavals.sa
taula
au
lieu
de
lo
vergiers,
lo
cavals,
la
taula.
L'article
sou,
sa,
sei,
es,
peut
dériver
du
lat.
ipse,
ipsa,
ipsum,
comme
du
gr.
r'o,
tx,
TGV.
sou,
souc
(it.
solco;
esp.
surco,
lat.
sul-
cus),
s.
m.
Sillon,
en
Gascogne,
v.
sóuco
plus
usité.
SOU,
SOUC
(g.
1.),
CHOUC
(1.),
SOUCH,
SO
(lim.), (rom. cat.
soc,
it.
ciocco,
lat.
soccus),
s. m.
Bûche,
tronc,
billot,
tronchet,
souche,
en
Languedoc
et
Gascogne
,
v.
cepo
,
ce-
poun,
plot,
souco
;
t.
de
marine,
cliouquet,
v.
chouquet
;
sabot,
en
Limousin,
v.
es¬
clop.
Sou
de
Nadau,
souc
de
Nadal
(1.), bûche
de
Noël,
v.
cacho-fìò
;
souc
de
prenso, mou¬
ton
de
pressoir
;
souc
d'enclume, billot
d'en¬
clume
;
acò
peso
coume
un sou,
cela
pèse
énormément
;
es
endourmi
coume
un
sou,
il
dort
comme
une
souche
;
pica
coume
sus
un
sou,
frapper
comme sur
un
billot,
sans
discernement.
Fau
qu'un
de
nautre,
iuei,
sens
demanda
soun
rèsto,
Sus lou
sou
d'un
bouchié laisse
coupa
sa
tèsto.
a.
bigot.
S3gato
d'un
sou
vermenous.
lafare-alais.
puov. lang.
Amé de
soucs on
l'a
d'asclos.
prov.
lim.
Tant
val la
guilho
coumo
lou
souc,
tant
vaut
la
bride
que
le
sabot.
sou,
s.
-m.
Le
Sou,
rivière
du
département
de
l'Aude.
Lou
Sou
que
coulo al
pèd
de Terme.
h.
birat.
Sou
(son),
v.
son ;
sou
(seul),
v.
soul
;
sou
(soûl),
v.
sadou
;
sou
(sous),
v.
sout
; sou
(por¬
cherie),
v.
sout
;
sou
(cri),
v.
chou
;
sou
(son,
sien),
v.
soun
,
sou
pour
sono
(sa)
;
sou
pour
sous
(ses),
en
Limousin;
sou
(je
suis),
v.
siéu
;
sou
(ils sont),
v.
soun
;
sou
pourço
(ce),
dans
les
locutions
languedociennes
sou
dis,
sou
fai,
sou
m'es
avis,
v.
ço ;
sou,
-contract.
gasc.
de
sus
lou
(sur
le)
;
soua
(sonner),
v.
souna ;
soua
(heurter,
attacher),
v.
souca ;
soua
(sien¬
ne),
v.
souo,
siéuno
;
soua
(calme),
v.
siau
;
souado,
v.
soulado
;
souadou,
v.
sounadou
;
souafo,
v.
sòíi
;
souagna,
souagnous,
v.
sou-
gna,
sougnous;
souaie,
souaio,
v.'soio.
souai., n.
de
1.
Soual (Tarn).
Curbelet
de
Soual, gaufre
de Soual.
souai.h,
s. m.
Pièce de
bois,
en
Armagnac,
v.
fusto.
Aquet
Jouanol
èro
pèc
coumu
un
soualh.
f.
bladé.
A
conférer
avec
le
rom.
sulh,
seuil,
ou
le
lang.
soumalh.
Souam,
souan
(sommeil),
v. som ;
souan
(son),
v.
son
;
souan
(soin),
v.
suen.
SOUA
NEN",
n.
p.
De Soanen,
nom
de fam.
méridional.
Souange,
v.
sounge;
souanto,
v.
sieissanto.
souar,
n.
p.
Soar,
nom
de
fam.
prov.
H.
sàri,
sol.
Souar
(soir),
v.
sèr
;
souar
(troupe),
v.
sor
;
souarbo,
v.
sorbo
;
souare
(sœur),
v.
sorre
;
souare(troupe),
v.
sor;
souaro,
v.
solo
;
souart,
v.
sort
;
souarte(il sort,
sors),
v.
sourti
;
souar-
to,
v.
sorto
;
souastre,
v.
souslre.
souat,
suat
(1.),
soi
(rom.
cuersuat,
cuir
suilîé
;
it.
soatto,
lumière),
s.
m.
Cuir
préparé
au
suif,
peau
passée
en
mégie,
peau
de
mouton
apprêtée
et
blanchie
;
chevrotin,
peau
de
chevreau
ou
de bouc
préparée,
v.
cuer,
saliin.
R.
seua, seva.
Souata,
v.
souveta
;
souau,
souave,
v. suau,
suau,
siau
;
sóuba,
v.
sauba.
soubac,
s.
m.
Abri,
en
Béarn,
v.
abri.
Au
soubac,
à
l'abri.
Hens
lou voste
soubac
Escounèt las
flouretos.
a.
montaut.
R.
subo,
soubau,
ubac.
soubacado,
s.
f.
Secousse,
saccade,
en
Gascogne,
pour
bassacado.
Sóubage,
v.
sóuvage.
soubai,
agxo,
s.
Bœuf
ou
vache
de
cou¬
leur
rousse
et
noire,
en
Gascogne,
v.
bou-
chard,
caiet,
pigue.
R.
sous,
bai.
soubir,
s.
m.
Jambe
de force
courbée,
en
Gascogne,
v.
pounchià.
R.
sous,
barro.
soùbaubado,
soubarbau,
soubarbal
(rouerg.), (cat.
esp.
sobarbada),
s.
Sous-bar¬
be,
coup
de
main
donné
sous
le
menton,
v.
souto-barban.
De cent
e
cent
soubarbados
L'è
pagat
de
sas
campissados.
p.
goudelin.
Fol de
soubarbadoÇfol à
museler),
locution
qu'on
trouve
dans
Rabelais.
R.
soubarbo,
soubarbo,
souto-barbo,
jous-barbo
(1.), (esp.
sobarbai,
s. m.
Sous-barbe,
barbe
que
l'on porte
sous
le
menton
;
bride
d'apparat
que
l'on
metà
un
cheval;
t.
de
marine,
v.
barbajan.
Lou
sous-barbo
en
cren
de
teissoun.
j.
désanat.
R.
sous,
barbo.
soubareuo
(rom.
sobareda,
bois
de
chê¬
nes
lièges),
s.
f. La
Soubarède
(Dordogne).
R.
suve.
soubiss4men
(rom.
embassamen,
cat.
basament,
it.
basamento),
s.
m.
Soubasse¬
ment.
Lou
soubassaroen
recéu
li
courouno
destinado
i
parent.
j.
bessi.
Lous
embassamens
seran
de peiro
frejal,
devis de
l'église
de
Saint-Maximin,
1512.
SOUBAT
(en), loc.
adv.
En
contre-bas,
en
dessous,
v.
dessouto.
Aquel ort
es en
soubat,
ce
jardin
est
en
contre-bas
(A.
Vayssier).
R.
soubatre.
soubateja
(b. lat.
subbaterej.v.
a.
Don¬
ner
des
claques
sur
les
tetins,
pour
leur
faire
rendre
plus
de
lait,
v.
soubatre.
E
se
rajo
trop
prim,
En lou
soubatejant
lou
met
en
pus
bèl
trin.
c.
peyrot.
R.
sous,
batega.
Soubatge,
soubatgio,
v.
sóuvage,
sóuvagino.
soubitre,
v.
ai
Frapper
les
mamelles
avec
la
tête,
en
parlant
des
veaux
et
des
a-
gneaux.
Se
conj.
comme
batre.
R.
sous,
batre.
soubau,
s. m.
Excavation,
grotte,
en
Lan¬
guedoc,
v.
baumo,
borno,
clanco,
sous-ca-
vado.
-
Lou soubau
de
sant
Fredemo,
la grotte
de
saint
Vérédème,
près
Colias
(Gard).
R.
soubauma
ou
subo.
soubauma,
siBAUMA
(m.
rh.),
v.
a.
et
n.
Miner,
creuser
la
tnrre
de
manière
que
le
fond
de la
fosse
soit
plus
large
que
le
sommet,
v.
souscava,
subourna;
surplomber,
v.
sus-
bauma,
susploumba.
Soubauma,
ado,
part,
et
adj.
Miné, creusé,
ée.
R.
sous,
bauma,
baumo.
Soubçouna,
v.
sóuçouna;
soubé
pour sou-
vèn
(il
"souvient).
SOi'BDÉS,
n.
p.
Soubdôs,
nom
de
fam.
gasc.
R.
soude.
SOUBL'CHA,
v. n.
Sommeiller
en
penchant
la
tête,
en
Limousin,
v.
becilia,
peneca.
Sent
Jousè
soubechavo
E Mario
souscliavu.
j.
roux.
R.
sous,
beissa.
soubechaire
,
arello
,
airo,
s.
et
adj.
Celui,
celle
qui
s'endort facilement,
dans
quelque
endroit
que
ce
soit,
v.
dourmihous.
R.
soubecha.
SOUBEIRAN,
SOUBIRAN
(g.
)
,
SUBEIRAN
(lim. m.), SOUBRAN,
souvrax
(niç.),
sou¬
rira
(1.),
SouviRA
(b.),
ano
^rom.
sobeiran,
sobiran,
souveran,
soueran,
soutran,
so-
bran,
sobeira,
sobeyra,
souviraa,
sobira,
sobera,
sobra,
so'ûiron,
sobìroo,
cat.
soberá,
esp.
port,
soberauo,
it.
sovrano,
b.
lat.
su¬
peranus,
lat.
superans),
arlj.
et
s.
Souve¬
rain,
aine
:
supérieur,
eure,
d'en
haut,
élevé,
ée,
v.
soubran;
principal,
aie,
v.
majou-
rau
;
absolu,
uè,
suprême,
v.
assoulu
;
roi,
■
reine,
v.
rei,
r'eino
;
Soubiran,
Soubeyran,
De
Soubeyran,
noms
de
lieux
et
de fam.
mé¬
ridionaux.
Soubeiran
seçinour,
souverain seigneur
-t
soubeirano
joio,
souveraine joie
;
pourtau
soubeiran, porte
haute,
porte
du
nord
;
lerro
soubeirano,
terre
haute;
prat
soubeiran,
pré
supérieur
;
plan
soubeiran,
plateau
de
montagne
;
font
soubeirano,
fontaine
élevée
;
raubo
soubeirano,
robe
de
dessus
(vieux)
;
la
carriero
soubeirano,
la
rue
haute
;
lou
cap
Soubeiran,
nom
de
lieu
près
Cassis;
lou
soubeiran,
le hameau
le
plus
élevé
d'une
commune
alpestre;
Soubeiran,
nom
de
vil¬
lages
situés
sur
des
élévations,
dans les
Alpes.
Tant
jùgis
bas
que
subeirans
De
la vilo
d'Ais
soun
enfants.
c.
brueys.
Soubeiran
grand
e
bèu,
tout
felibre
vous
amo.
a.
tavan.
proy.
La ribo
es
au
soubeiran,
ou
Lou
ribas
es
dôu
soubeiran,
le
talus
ou
le
mur
de soutènement
est
présu¬
mé
faire
partie du
domaine
supérieur,
dans
les
terrains
en
amphithéâtre,
axiome
du droit
provençal.
SouSeiran
(supérieur)
a
pour
opposé
cor¬
rélatif
souteiran
(inférieur).
soubeiranamen
(
rom.
soheiranamen
,
sopranamen,
cat.
soberanament,
esp.
port-
soboranamenle),
adv.
Souverainement.
R>
soubeiran.
1...,2107,2108,2109,2110,2111,2112,2113,2114,2115,2116
2118,2119,2120,2121,2122,2123,2124,2125,2126,2127,...2382