508
CAVALIERO
—
GAYAUGA
b. lat.
caballarius),s.
et
ad],
m.
Cavalier,
v.
mountaire
;
libre,
dégagé,
v.
delibera; titre
de
noblesse
qu'on
prenait
en
signant
un
acte
public,
v.
moussu;
chevalier,
en
vieux
lan¬
gage, v.
chivalié
;
t..
de dévideuse,
v. cava-
let,
ciiivau
;
épis
de
maïs attachés
par cou¬
ples
et
suspendus à califourchon,
en
Limou¬
sin
;
Cavalié, Gavailhé, Cavalier,
Cavallier,
Chaballier,
noms
de fam. méridionaux.
Èstre
bon
cavalié,
être
bon
cavalier;
es
un
bèu
cavalié,
c'est
un
beau cavalier,
v. ca-
lignaire,
menaire. Le troubadour Rambaud
de
Vaqueiras donna le
nom
de Bel Cavayers
à
Béatrix
de
Montferrat,
sa
dame,
parce que,
dit-on, elle
maniait adroitement
l'épée;
li
cavalié, lous
cavaliès
(1.),
nom
qu'on
donne
en
Languedoc
et
bas Limousin
aux
patrons
de
certains
jours de
l'année qui
sont
remarqua¬
bles
par
une
recrudescence
de froid, derniers
jours
d'avril
et
premiers
jours
de mai,
v.
tre-
lus.
prov-
Jourget, Marquet,
Troupet, Crouset,
Soun li
quatre
cavalié,
saint
Georges,
saint Marc,
saint
Eutrope
et
la
sainte Croix
sont
les quatre
cavaliers. Quel¬
ques-uns
ajoutent
:
Emai quauco
fes Janet,
et
quelquefois aussi saint Jean-Porte-Latine.
Quand la saint
Georges
passe sans
gelée, le
paysan
dit
:
Jourget
es
esta
bon cavalié.
Le
nom
de
cavalié
est
une
allusion à saint
Georges, qu'on
représente
monté
sur un
che¬
val. Dans le
Nord,
on
appelle
«
geleurs de vi¬
gne
»,
ou
«
saints de glace
»,
ou «
saints grê-
leurs
»,
certains
patrons
dont
la
fête
vient
au
commencement
du
printemps.
On
lit
dans
Rabelais
: «
Il veit lamentablement le bour¬
geon
perdu
par
les
gelees, bruines,
frimatz,
verglatz,
froidures,
gresles
et
calamitez
adve¬
nues
par
les festes
des sainctz George, Marc,
Vital, Eutrope,
Philippe, Saincte Croix, l'As¬
cension
et
aultres,
qui
sont
au
temps
que
le
soleil passe
soubz
le signe
de Taurus,
et entra
en
ceste
opinion
qua
les sainctz susdictz
es¬
taient sainctz
gresleurs, geleurs
et guasteurs
de
bourgeon.
»
Fair
un
cavalié,
se
tromper
en
dévidant
le fil
;
Jan Cavalié, Jean Cavalier, né à An-
duze
(Gard),
chef
des Camisards des Cévennes
sous
Louis XIV
;
lou
mouni
Cavalié, le
mont
Cavalier,
au
pied duquel
est
bâtie
la
ville
de
Nimes. Un des
sommets
du
mont
Vésuve
se
nomme
aussi le
Cavalier.
«
Cavalier
»,
en
ter¬
me
de
fortification,
est
le
nom
d'une
fortifica¬
tion fort
élevée pour
l'attaque
ou
la
défense
d'une
place.
prov.
A chivau
jouine,
vièi cavalié.
R.
cavau.
CAVALIERO, CAVAIERO
(rh.),
CAVAIÈIRO,
CAVALIÈiro,
cabaliÈiro
(1. g.), (rom.
cava-
liera),
s.
etadj.
f.
Cavalière,
femme
qui
monte
à
cheval,
v.
amaxouno
;
poutre
cintrée
qui
forme croupe ;
tonneau
engerbé
;
partie
anté¬
rieure d'une
culotte,
pont-levis,
v.
braieto.
Uno
cavaliero,
une
écuyère
; es
cavalic-
ro,
elle
monte
bien à
cheval;
mounta 'ri
ca¬
valiero,
monter
en croupe;
à
la cavaliero,
à la
cavalière;
faire de cavaliero,
engerber
des
tonneaux
l'un
sur
l'autre,
monter
les
uns
sur
les
autres,
v.
encarrassa.
L'estrassèri la
cavaliero,
Li fèri toumba lou
capèu.
G.
BÉNEDIT.
R. cavalié.
CAVALix, cabali
(1. g.),
ixo
(rom.
cava-
lin, cavali, ina, it. cavallino, lat. caballi-
nusj, adj. Chevalin, ine, qui appartient
au
cheval.
Lou bestiau
cavalin,
les bêtes chevalines
;
ounglo-cavalino, er'oo-cavalino,
tussilage,
plante dont la
feuille
ressemble à
l'empreinte
d'un
pied de cheval. R.
cavau.
cavalin,
cavalun
(m.),
cavali
(1.),
ca-
b
aux
(rouerg.),
(it. cavallino),
s. m.
Espèce
chevaline,
chevaux
et cavales
en
général,
v.
roussatin.
Di
biòu, dóu
cavalin
Que
refresque
lou
mourre.
r.
marcelin.
Ni fèsto ni
dimenche
au
paure
cavalun.
mirèio.
R. cavalin 1.
cavalino
,
cavai.ugxo
(m.),
cabalixo
irouerg.),
chavalino
(lim.),
chivalino
(d.),
(rom.
bèstia
cavalina,
it.
cavallina),
s.
f.
Espèce
chevaline,
troupe
de
chevaux
ou
cava¬
les,
v.
roussataio
;
tussilage, plante,
v. oun¬
glo-cavalino.
Jouga
à
cavalino,
jouera cheval
fort.
Fouitejavo
sa
cavalino.
a. mathieu.
N'i laissés pas noun
plus paisse la cabalino.
c. peyrot.
R. cavalin 1.
cavalisco,
cabalisco et
cavalindro
(1.), (rom.
qu'avalisca, qu'il disparaisse),
interj.Fi!
foin! pouah!
tout est
fini,
c'en est
fait,
v.
avalisco,
malavalisco.
Louis
dis
:
me
fau
de
cadeno,
Cavalisco
la liberta!
h.
MOREL.
Lou
loup
a
l'elefant charravo
E
pioi de tèms
en
tèms, cavalisco ! idoulavo.
p. de gembloux.
cavalo, cabalo
(1. g.),
cabalho
(alb.),
(it.
cavalla),
s.
f.
Cavale,
jument,
v.
acanéio,
'ego,
faco
;
hommasse,
hallebreda,
v.
bringo,
femasso.
Cavalo
pouliniero,
jument
poulinière.
Lou brama di foli cavalo
Que
van
à
l'endavans
di
balo.
a.
tava.n.
Vièlho cavalo
relenquido,
Fai
tout
ço que
diable
voudras.
c.
brueys.
prov.
A
jouino
cavalo
Yièi
chivau.
—
Li
cavalo
soun
coume
li
femo
:
quand
soun
bono, bèn
que soun
bono.
R.
cavau.
CAVALO-FÈRO
(cavale
sauvage),
s.
f.
Nes-
lia
paniculata
(Desv.),
plante.
CAVALOT, CABALOT
(1.
g.)
,
CAVALOÜN
(niç.),
CAVALOU, CHAVALOU
(lim.
d.),
CABA-
LHOU, ;CHAli ALOU
(L),
OTO, OUNO
(port,
ca-
vallinlio),
s.
Petit cheval,
petite jument,
v.
biscarrot, chivalot
;
claquet
de
moulin, qui
a
la
forme d'une tête de
cneval,
v.
batar'eu
;
nom
d'une
monnaie
d'argent qui représentait
saint Second
à
cheval,
fabriquée
en
France
sous
Louis XII
;
Cavalot,
nom
de
fam.
prov.
A 'n
brave
cavalot, il
a un
bon
petit che¬
val
;
à
cavalou
(d.),
à
cabalhous (g.),
à
chabalou
(carc.),
à
cheval,
à califourchon,
v.
cavaucoun,
cscambarloun.
Sus
voueste
cavaloun que
vouelo
Quand l'on
se
sènte
escambarla.
p.
garcin.
Amiro
aquesto
cavaloto.
j".
azaïs.
R.
cavau,
cavalo.
cavaluco
(port, cavalha,
maquereau),
s.
f. Petit maquereau,
scomber colias
(Lin.),
poisson
de
mer,
v.
auriòu
biha, couguiéu.
Cavalue,
v.
cavo-l'ue
;
cavalugno,
cavalun,
v.
cavalino,
cavalin.
cavamen
(rom.
cavament,
it. cavamento),
s. m.
Creusement,
v.
cavage, sous-cavamen.
R.
cava.
cavan, cabau
(lim.),
cavaxh,
cavagx
(a.),
(esp.
cucvano,
it. cofano, lat.
cophi-
nus),
s. m.
Grand
panier d'osier,
dans les Al¬
pes,
v.
canestèu,
panié,
tisto.
cavanac, cabanac
(1.),
n.
de
1.
Cavanac
(Aude)
;
nom
de
fam. Iang.
R.
Cavagnac.
prov.
Cavanac
e
Coufoulens,
Bounos terròs,
malos
gents.
CAVANACAIRE, CABAXACAIRE
(1.),
AIRO,
s.
Habitant de Cavanac.
CAVANIHO, CAVANimo
(1.),
s.
f
Charan¬
çon,
insecte,
v.
cavaroun.
R.
cava.
cavaucholo
,
s.
f.
Cœur
d'arbre,
tronc
creux, en
bas Limousin,
v.
craulo. R.
cava,
craulo.
CAVAitD
(lyon. cavord,
trou,
repaire),
s. m.
Lieu, endroit,
en
Forez,
v.
rode. R.
cava.
cavaré
(lat. Cavari),
s. m.
pl. Les Ca¬
vares,
peuplade gauloise
qui habitait le dé¬
partement
de Vaucluse
et
avait
pour
capitales
Avignon
et
Orange.
Nòstis
aujòu, Ligour, Cavaré,
Se
disputant lou sòu
avare.
calendau.
R.
cavaire.
cavarié,
cavariè
(1.),
chavarié
(a.),
S.
f.
Endroit
creusé,
fouille, terrier de lapin,
v.
traucarié.
Mountrant
sous
fins
mourrets
foro las
cavariès.
a.
langlade.
R
cava.
CAVARIÉ,
CAVERIE
(b.),
s.
f.
Fief d'un
ca-
ver
(chevalier),
en
Béarn,
v.
cavalarié. R.
cabè.
Cavaroto,
v.
cafaroto.
CAVAROUX
(for. chavatrou),
s. m.
Charan¬
çon,
insecte,
v.
banut, cavanilio,
cavet,
cha-
rantoun,
mourre-pounchu.
Cavaroun
dôu
blad,
charançon du blé,
v.
gourgoul.
R. cavaire.
Cavasso,
v.
cauvasso.
CAVATerxo,
s.
f.
Caverne,
en
Limousin,
v.
cafourno,
caverno.
Aquel qu'a fa lou jour,
Dins
uno
cavaterno
Vol avé
soun
séjour.
j. roux.
R.
cavo,
temo.
CAVATixo
(it. cavatina),
s.
f.
t.
de musi¬
que.
Cavatine.
cavau,
cabal
(1. rouerg.),
chavau, cha-
val
(lim.
a.),
chabal
(1. g.),
chava
(Velay),
chova
(d.), (rom. caval, cavall,
cavalh,
ca-
bag,
cat.
cavall,
port.
it. cavallo,
esp.
cabal-
lo,
lat.
caballus),
s. m.
Cheval, dans les Al¬
pes-Maritimes
et
le Var,
v.
chivau'plus
usité
;
syngnathe,
genre
de
poissons
de
mer
;
grande
meule de
gerbes dont
le comble
est
en
dos
de
cheval,
v.
cavalet,
garbiero; fourchette de
volaille,
os
qui ressemble
à
un
chevalet,
v.
glciso
;
Caval,
Cavaly,
noms
de
fam.
prov.
Cavau de
civado, meule de gerbes
d'avoi¬
ne; cavau
de
paio
ou
de fen, meule de paille
ou
de foin
;
cavau
de bos, cheval de bois; lou
Grand
Cavau,
nom
d'une dune
qui
se
trouve
près
de Fos,
sur
le littoral de la
Crau
;
douna
'n
cavau,
donner
les étrivières,
fouetter;
au¬
ras
un
cavau,
tu
recevras
le
fouet
;
d'à
ca¬
vau
(niç.),
à
cabal (1.),
à
cheval.
prov.
A
jouine
ome
vièi
cavau,
à jouve
cavau
vièi
orne.
—
Ome à cavau, ome
mié-mort.
CAVAU-MARIX
(cat.
caball-mari,
esp.
ca-
ballo-marino, it.
cavalo-marino),
s. m.
Cheval
marin,
syngnatlius
hippocampus
(Lin.),
v.
chivau-marin, cagnolo
;
trompette
de
mer,
syngnathus
typhe (Lin.),
poissons de
mer.
CAVAU—PRÈIRE, CHAVAL-PÈITRE
(lim.),
S.
m.
Espèce
de
plante qu'on
emploie
pour
gué¬
rir
les
chevaux,
en
bas Limousin.
cavauca, cavauta
(m.),
cavalca
(niç.),
cabalca
(1.),
cabalga
(g. querc.),
chivau-
ca
,
chivaucha
(d.)
,
chivauja
,
tivauja
(lim.),
tribauda
(Var),
(rom.
cabaugar,
cavaugar,
cabalgar,
cavalcar,
cavalgar,
cat.
cavalcar,
port,
cavalgar,
esp.
cabalgar,
it.
cavalcaré),
v .n.
et
a.
Chevaucher; enjam¬
ber,
se
croiser,
passer
l'une
sur
l'autre,
en par¬
lant
de deux
choses,
v.
encavala
;
cahoter,
v.
ressauta.
Cavauquc,
ques,
co, can, cas, con.
Vole
nada
tout
nus
dins li bèlli
pensado,
E
largant
mi
cansoun
e
mi brinde afouga,
Lou
l'egase arlaten
lieramen
cavauca.
g.
b.-wyse.
Coumo la
nau
qu'a lou
mistraud'à
poupo
Cavauco l'oundo
e
va
dre
soun
camin.
j.-f.
roux.
Un
jour
cavauco
l'autre.
granier.
En
cavaucant
nouéstei cabano.
m.
trussy.
prov.
Terro
e
barco
Fa
pèr
qu
la
cavauco?