Lou Tresor dóu Felibrige - page 583

CLUJAIRE
CO-DE-SERP
575
clujaire,
clinchaire
(Velay),
s.
m.
Cou¬
vreur
en
chaume
;
pouillot,
espèce
de
roitelet
qui
niche
dans les
toits de
chaume,
v.
chouït.
R.
cluja.
clujasso,
s.
£. Grosse
javelle de
glu,
v. ga-
vello. R. cluecho.
clujau, clujal
(lim.),
s. m.
Balle
du
fro¬
ment
battu
en
grange, v.
pôutrasso. R.
c
luech.
clujoun,
glejou,
glijou
et
glejounet
(1.),
s. m.
Petit chaume,
chaume
qui tient
au
sol,
v.
estoubloun.
Derraba de
clujoun,
chaumer
un
champ.
Tout
descaus,
trepejant las caussidos
E lou
glijou.
e.
bastidon.
R.
cluech.
CLUMANC
(b. lat. Clumancum,
Cluman-
cium,
Clamaneum,
Clamanœ),
n.
de
1.
Clumanc
(Basses-Alpes).
clumanquié,
iero,
adj.
et
s.
Habitant de
Clumanc. R.
Clumanc.
Clumascle,
v.
cremascle
;
clunca,
v.
clen-
cha
;
cluncho, cluos,
v.
clucho
;
cluo,
v.
cluso
;
cluo-mèjos,
v.
clugo-mecho
;
clup,
v.
club
;
clùpsis,
v.
ésclùssi
;
cluquè,
v.
clouquié
;
clu-
quet,
v.
cluchet.
cluqueto,
cuguetos
(1.),
s.
f.
pl. Calotte
de cuir que
l'on
met
sur
les
yeux
des chevaux,
pour
les
empêcher de voir,
v.
plego. R. cluco.
Cluquiè,
cluquierot,
v.
clouchié, clouchei-
roun.
cliis
(rom.
clus, lat.
clusus,
fermé),
s.
et
adj.
m.
Odeur de
renfermé,
v.
escaufit,
estu,
reclun;
t.
de
pêche,
à
petites mailles,
en
Guienne.
Senti lou
clus, sentir
le
relent.
Les Troubadours
appelaient
trobar
clus
un
genre
de composition
en
mots
couverts,
en
lan¬
gage
obscur.
clusa, clua.
(a.),
v. a.
Clore,
v.
claure,
clausura.
Cluso
! cluso
!
cluse ! cluse
!
cri pour
exci¬
ter
les oiseaux de
fauconnerie,
v.
cussa.
Pèr
tant
que
l'on li cride
:
cluso
!
cluso !
a.
gaillard.
R.
clus.
Clusco,
v.
closco.
clusÈu
(rom.
clusel,
clusel,
b.
lat.
clu-
sellum),
s. m.
Grotte à découvert,
en
Péri-
gord,
v. cauno,
ròfi
;
Le
Cluseau,
Le Clusel,
nom
de
lieu
fréquent
dans
la
Dordogne.
Les
clusèu
ont
servi de
refuge
dans
les
temps
préhistoriques
et
au
temps
des Albigeois.
R. cluso.
cluso,
cluo
(m.),
clue
(a.), (fr. cluse,
dans
le'Jura
;
rom.
cat.
clusa,
close),
s.
f.
En-
ceinte
fermée
par
des
rochers
escarpés,
gorge
jermée,
passage
resserré, défilé,
v.
angouisso,
cloup
;
La Cluse
(Hautes-Alpes), Cluse,
noms
de lieux
et
de fam.
provençaux.
Li
cluso dis
Aup, les
défilés des
Alpes
;
la
cluso
de
Charaavoun,
la cluse
de Char-
davon
(Basses-Alpes)
;
la cluso de Sant-Au-
ban,
la
cluse de Saint-Auban
(Var);
Vau-
Cluso, Vaucluse.
clussi,
cloussi
(1. g.),
cluisse
(m.),
clusse
(d.),
clussa
(a.), (lat. glocire,
gr.
xioiÇsiv),
v. n.
et
a.
Glousser, çlosser,
-y.
clou-
ca
;
geindre,
soupirer,
quémander,
v.
piêuta
;
tousser
gras,
v.
toussi
; casser un
œuf,
un
noyau, en
Rouergue,
v.
clousca.
Clussisse, isses,is, issèn, issès, isson,
ou
(m.) cluèissi,
ueisses, ueisse, uissèn,
uis-
sès,
ueisson,
ou
(d.) clùssi,
usses, usse,
us-
sèn,
ussès,
usson.
Lou
clussi, lou
clusse,
le gloussement;
en
clussissènt,
en
clussiguent
(1.1,
en
cluis-
s'cnt
(m.),
en
gloussant
;
la
galino
a
clussi,
la
poule
a
gloussé.
Vesès
veni
Madameisello
Cluissènt
coumo
s'èro bon
mau.
c. brueys.
pitov.
Touto
galino
que
tant clussis, fai
pas
lou
mai
d'iòii.
clusso,
clùssi
(m. for.),
clucho
(viv.),
chosso
(nio.),
cLóussi
(for.), (it.
chiocciaj,
s.
f. Poule
qui
couve, couveuse,
v.
clouco,
couvarello,
couvo
;
femme
qui
se
plaint
tou¬
jours,
v.
carrello.
Es tout clusso
o
poul, il
ou
elle
geint
sans
cesse.
Que
la clusso
que
t'a
couva,
O bèu
nis, fugue benesido !
j:
roumanille.
prov.
Comtes pas
sus
lis iòu
que
soun
souto
la
clusso.
Clut,
v.
club
;
cluta, clutado, clutaire,
v.
cluca,
clucado, clucaire.
cluto,
s.
f.
Gorge
resserrée
entre
deux
montagnes,
les
chasseurs
des
Pyrénées
ten¬
dent des
filets
pour
prendre
les
ramiers
au
passage, v.
cluso, coumbo. R.
cluco.
Cluto-mauo,
v.
clucho
;
clutouneja,
v.
clu-
chouneja.
ço, scho
(auv.ì, (rom.
so, so,
cat.
ço,
lat.
ecce
hoc
ou
ipso),
pron.
dém. Ce,
v.
ce, ça.
Ço
que
fau,
ce
qu'il
faut
;
ço que
se
pas¬
so, ce
qui
se passe
;
ço que
i'a de bèu
es que,
ce
qu'il
y a
de
beau, c'est
que ;
pamens, ço
que
fau faire !
ce
qu'il
faut
faire,
pourtant
!
ço
que
hèdes aqui ? (g.),
que
fais-tu là ?
ço
de
plus fort
que se
pot
faire (1.),
ce
qu'on
peut
faire de
plus
fort
;
ço
de melhou
(1.),
ce
qu'il
y a
de meilleur
;
ço
de
César
(1.),
pour
ço
qu'es
de
César,
ce
qui
est
à César
;
ço
de
siéu,
ço
sèu
(1.),
ce
qui lui appartient
; ço
de
noste
(g.),
ce
qui
est
à
nous
;
ço
d'aute
(g.),
ce
qui
est
à autrui
;
sara ço meme, ce sera
la
même chose.
prov.
Cadun
ço
séu,
res
de
plus
juste.
Cadun
a
besoun de ço
séu
e
souvent
de
ço
das
autres.
Ço
m'es
avis,
ce me
semble
;
ço
dis,
et
improprement
çou
dis
(1.),
ça
dis (b.),
ça
dits
(carc.),
ça
dit (g.),
ce
dit-il,
ce
dit-elle
;
ço
fai,
çou
fai,
ce
fait-il, dit-il
; ço
parois,
çou
pares
(rouerg.), paraît-il
;
ço as,
c'est-à-
dire
(vieux),
v. v
aient-à-dir
e ;
pèr-ço-que,
parce que ;
de-ço-que,
de
ce que,
à
cause que,
comme
;
ço
que,
de
ço que, au
lieu
que
;
ah
!
ço
! ah! ça!
ah!
ço,
calo-te!
voyons,
tais-
toi
!
ah !
'ço,
quouro
partèn
?
or ça,
quand
partons-nous
?
ah!
ço, anen, ou
ah
! ç'anen,
allons
donc
!
oh !
ço,
oh
ça
!
ah
bah
!
Se
li doun'avi
de
bourrado,
Noun
farié pas
tout
ço
que
fa.
reynier
de
briançon
co, couo
(a.
1.
g.
lim.),
coue
(m.),
coca
(rh.
nie.),
couvo
(rh.),
covo
(nie.),
coudo
(b.),
cóuGO,
couio, coio
(1.),
cugo
(Ariège),
cuio
(1.
d.), QUlò(Velay),
(rom.
coa,
cat.
cua,
it.
port,
coda,
lat. coda,
cauda),
s.
f. Queue,
v.
penas,
quito
;
racine pivotante,
v.
calos
;
torsade de cheveux usitée dans
la
coiffure
des
paysannes
de
Nice,
v. courouno
;
filet
ou en¬
gin
de
pêche,
employé dans les
étangs
de
l'Hé¬
rault.
Co
besso,
queue
fourchée
;
co
recouquiha-
do,
queue en
trompe;
co
de
môutoun,
queue
de
mouton,
v.
couard;
co
demerlusso,
queue
de
morue;
basque
d'un
habit
;
co
de
pòrri,
de
ccbo, fane
de
porreau,
d'oignon
; co
de
cambe, poupée de chanvre
; co
de
biliard,
queue
de billard
;
co
de l'araire,
manche de
la
charrue
;
co
d'un cscandau,
verge
d'une
balance
;
co
d'uno
pèiro,
queue
d'une
pier¬
re,
partie opposée
au
parement
;
plou
à
co
d'ase,
il
pleut
à
noyer
les
ânes.
L'estello de
la
bello
co,
la
comète
;
es
lou
cliin de la bello
co,
fai
fèsto
en
tôuti,
c'est
un
bon
chien couchant
;
li cliin
boulegon
la
co,
les chiens
remuent
la queue
;
pourta
la
co en
rampau,
porter
la
queue en
éventail;
s'enana
'mè
la
co
entre
li
cambo,
s'en aller
la
queue
entre
les
jambes, honteusement;
ti¬
ra
lou
diable
pèr
la
co,
tirer le diable
par
la
queue
;
n'en
rèsto
pas
la
co
d'un,
il
n'en
reste
pas
la
queue
d'un
;
faire
la
co, se
jouer
de
quelqu'un, le
tromper
;
aquel
afaire
aura
mai
de
co
que nouncreses,
cette
affaire
aura
plus de
suite
que
tu
ne
crois
;
èstre
tout
co,
avoir
mille
affaires;
èstre à
la
co,
en
co,
être
à
la
queue,
en
queue
;
à la
co
l'un de
l'au¬
tre,
queue
à
queue
;
de
co
d'uei,
de la
co
de
l'uei
(cat. de
cua
d'ull),
du
coin
de l'œil;
co
d'aut,
co
de
bas,
69,
au
jeu de
loto.
Qu'es
acò ?
Es
un ase
sènso
co,
réponse
que
l'on
fait
à
un
questionneur
en¬
nuyeux.
prov.
l'a mai
d'obro
'a la
co
qu'en
touto
la bèsli.
Rèn de
plus
mal-eisa
a
escourtega
que
la
co.
Poulido
bèsti
a
jamai bello
co.
Quau
parlo
dóu
loup
lou tèn pèr la
co.
De
qu sara
l'ase,
que
lou lève
pèr la
co.
S'uno femo
a
'n
ase
pèr marit,
e
que
toumbe,
pèr
la
co
lou
lèvo.
co, coc
(1. g.), (rom.
coc, cuoc,
cat.
coch,
v.
fr. queux,
lat. coquus),
s. m.
t.
de
mari¬
ne.
Cuisinier,
v.
cousinié; Coq,
Cuoq,
noms
de fam.
provençaux.
Lou mèstre
co,
le maître
coq.
Co
pour
acò (cela);
co p>our
encô
(chez);
co
pour
cop
(coup)
; co pour
cor
(cœur)
;
co
pour
cot
(vanne)
;
co pour
còu
(cou)
; co
pour
coui
(il cuit),
en
Limousin,
v.
couire
Í
co
pour
qu'eu (qu'il),
en
Limousin
;
co
pour
ca, can
(chien),
en
Auvergne et
Rouergue.
co-besso, coue-besso
(m.),
(queue four¬
chée),
s.f.
Perce-oreille,
insecte,
v. curo-au-
rilio,
fourco,
taio-pero.
co
-
blanco
,
couo
-
Blanco
(
rouerg.),
(queue
blanche),
s.
f. Cul-blanc,
motteux,
oiseau,
v.
cuou-blanc.
co-d'ase, coue-d'ai
(m.),
(queue
d'âne),
s.
f.
Espèce
d'algue,
touffue
comme
une
queue
de
renard,
qui
flotte dans les
cours
d'eau,
v.
briòu.
Lou
pèis
se
plais dins li
vetoun mai
que
dins li
co-d'ase,
le
poisson
d'eau
douce
ha¬
bite les rubans d'eau
plus volontiers
que
les
algues
touffues.
Co-d'ase.
coue-d'ai,
gouadai (Var),
s'em¬
ploie
aussi
comme
euphémisme
de
viedase,
interjection
et
terme
injurieux.
co-de-ciiivau
,
co-chivau
,
coue-chi-
vau
(m.),
s.
f. Queue de cheval,
prêle
des
marais,
plante,
v.
counsòudo
;
embarras de
fil
sur
le
dévidoir,
v.
caviho-co.
co-de-g.\rri,
coue-de-rat
(m.),
couo-
de
-
rat,
couo
-
de
-
rato
,
couo
-
rato
(rouerg.),
couo-rat
,
coua-rat
( périg.),
cougo-de-rat,
couio-de-raï,
coio-de-
rat, cougo-rato
(1.),
s.
f.
Queuc-de-rat,
espèce
de lime
ronde
;
nom
qu'on donne
à
di¬
verses
plantes
:
orge queue
de
rat,
hordeum
murinum
(Lin.),
v.
blad-felut,
sauto-rou-
bin
;
fétuque
queue
de
rat,
festuca
myuros
;
vulpin,
alopecurus
agrestis, bulbosus,
pra-
tensis
eX
autres,
genre
de graminées
;
dactyle
pelotonné,
dactylis glomerata,
v.
pèd-de-
lèbre
;
renouée
d'Orient,
polygonum
orien¬
tale
(Lin.),
v.
mecho
;
trèfle à feuilles étroites,
trifolium angustifolium
(Lin.);
amaran-
the
à
longs
épis,
v.
co-de-reinard; prêle des
champs,
v.
counsòudo
;
plantain,
v.
plan¬
tage.
co-de-loup, coue-de-loup
(m.),
(queue
de
loup),
s.
f.
Molène lychnite,
planteàgran-
des feuilles
moelleuses,
v.
fatarasso,
pedas-
soun,
verdacho.
CO-de-mandro
(queue
de
renard),
s.
f.
Prêle
des
champs,
plante,
v.
counsòudo.
co-de-porc,
s.
f.
Queue
de
cochon, outil
de
sellier;
peucedanum
officinale,
plante.
co-DE-prÈire
(queue
de prêtre),
s.
f.
Sorte de
roseau
plumeux,
en
Dauphiné,
v.
ca-
nèu, rousèu.
co-de-reinard, coue-de-reinard
(m.),
couio-de-reinard
(1.),
s.
f.
t.
de
fontainier.
Queae-de-renard,
v.
poucèu
;
mélampyre,
plante,
v.
roujolo
;
amaranthe,
plante,
v.
blet-rouge
;
bouillon
-
blanc, plante,
v.
bouioun-blanc.
co-de-sartan
,
coue-de-sartan
(m.),
(queue-de-poèle),
s.
f.
Têtard
de
grenouille,
v.
coudut,
padeno,
testut,
tèsto-d'ase.
co-de-sekp,
couio
-
de-serp
(lim.),
(queue de
serpent),
s.
f. Bryone, plante,
v.
briouino, coucoumelasso.
1...,573,574,575,576,577,578,579,580,581,582 584,585,586,587,588,589,590,591,592,593,...2382
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