12
ALIS
—
ALOI
alis
(rom.
Alis,
Helis, tud.
Alix,
Aalis,
nom
de
femme),
11.
de
f.
Alix, Alice.
Alis, la
coumtesso
de
Dio, Alix,
comtesse_
de
Die,
trouveresse
du
13° siècle
;
Alis
cli
Baus,
Alix des Baux,
dame
d'Aubagne
(1390).
R. Asalaïs.
ALISCA,
LISCA,
ALISA
(1.),
ALESCA,
LESCA
(rh.),
ARISCA,
ARISCLA(g.),
ALICA(d.),
LISSA
(bord.), (rom.
elizar, lipsar,
port,
alisar,
esp.
alisar, it.
lisciare),
v. a.
Lisser,
polir,
aplanir,
perfectionner, ajuster, embellir,
pa¬
rer,
adoniser,
v.
acacha, assièuna,
para,
pimpa;
adoucir, cajoler,
flatter,
v.
apouli,
enleni.
Alisque,
ques, co, can, cas, con.
Alisca de
post,
blanchir des ais;
alisca
lou
linge,
repasser
le
linge;
alisca 'no
pa¬
ret,
enduire
un mur
;
alisca de couirë, four¬
bir
du cuivre.
Alisque li calado
Emé de
pèd
descaus.
c.
blaze.
S'alisca,
y. r.
S'ajuster,
se
parer,
s'adoni-
ser; se
pourlécher,
en
parlant d'un chat,
y.
esperlica
;
s'aplanir,
v.
aplana.
De-long
d'un
riéu vèi
de
couloumbo
Que
bevon innoucènto
e
que
s'aliscon.
mirèio.
Alisca,
aliscat
(1.),
ado,
part, et
adj. Lissé,
ée,
poli, ie
;
paré, ée,
en
toilette.
Li
vènt
alisa,
les
vents
alizés.
Tóulei lei fiheto aliscado
Vendran
te
jougne pèr dansa.
f. vidal.
prov.
Es
aliscado
coume uno
femo
de
vilage.
Aliscadet,
eto,
dim.
Iang. d'alisca, ado.
R.
à,
lise.
alisca, alisa
(g.),
v. a.
Élever,
v. au-
boura.
S'alisca, s'alisa,
v. r.
Se
placer
sur une
éminence,
se
dresser.
Prèp del castèl
un
pèd-d'estal s'aliso.
j. jasmin.
R.
eirissa.
ALISCADOIT, ALISADOU
(1.),
s.
m.
Drap
sur
lequel
on repasse
le linge,
v.
estiraire, lisa-
dou. R.
alisca.
ALISCADURO
(esp. alisadura,
it.
liscia-
tura),
s.
f.
Enjolivement,
v.
belòri.
R. alisca.
aliscage,
aliscàgi
(m.),
alisage, ali—
satge
(1.),
s.
m.
Polissage,
v.
poulimen
;
enduit d'un
mur,
v.
enlusimen
;
embellisse¬
ment,
ajustement, cajolerie,
v.
ajust
;
travail
de repasseuse,
v.
estirage.
L'ôli
es
un
perfum,
es
un
alisàgi.
f. martelly.
.R. alisca.
aliscaire,
alisaire
(L),
alisant
(lim.),
arello,
air», anto
(esp. alisador,
it. lis-
ciatore),
s.
Celui, celle
qui
lisse,
polit,
em¬
bellit,
adonise
;
repasseur,
euse,
v.
estiraire
;
flatteur,
cajoleur,
euse,
v.
aplanaire.
Aliscaire de
coudeno,
flagorneur;
lis
a-
liscaire de
Cadarousso,
sobriquet des
gens
de
ce
lieu
;
uno
aliscarello
ou
alisairo
(1.),
une
lisseuse
de
linge. R. alisca.
aliscamp
(rom. Aliscamps, Alisquams,
lat.
Elysii campi),
s. m.
pl.
Les
Champs-E¬
lysées
; nom
d'un
antique
et
célèbre
cimetière
d'Arles,
que
l'on croyait avoir été béni
par
le
Christ
eu
personne.
liante
et
Arioste parlent de
cette
nécropole,
v.
enterramen;
Dalechamps,
nom
de famille.
Aliscamps
ou
Aliscans,
est
le titre d'un
poème
français du
13° siècle
ayant
pour
sujet
les prouesses
de Guillaume
au
Court-Nez
con¬
tre
les Sarrasins
ou
la
bataille
d'Aliscamps. R.
alis,
camp.
aliseto, liseto, alisoun,
lisocn,
11.
de
f.
Alisette,
Alison.
Aliseto di
Baus,
Alisette des
Baux. R.
Alis.
Alisié, aliso,
v.
aliguié, aligo.
ALISO,
Liso
(g.),
s.
f.
Traîne, instrument
pour
aplanir le
sol
labouré,
v.
aplanaire. R.
alisa.
alispa, lispa
(rom.
lipsar,
lisser,
esp.
alifar,
port,
alimpar),
v.
a.
et
n.
Caresser,
cajoler,
v.
alacha;
rosser, v.
acivada.
S'alispa l'estouma,
se
délecter
devant
un
mets.
I'alispabes las
mas,
las
ié ténias
sarrados.
j. daubian.
R. alisca
et
lipa.
alispado,
alispau
et
alispal
(1.),
s.
f.
et
m.
Volée de
coups, v.
lipado,
rousto.
B.
a-
lispa.
Alissa,
v.
erissa; Alissandre,
v.
Aleissandre.
alissas
(b. lat.
Alissacium),
n.
de 1. A-
lissas
(Ardèche).
Vin
cl'Alissas, vin
d'Alissas.
Alissoun,
v.
erissoun
;
alita,
v.
aliecha.
alitrat, ado
adj. Vif,
ive,
éveillé,
ée,
en
Béarn,
v.
escarrabilia,
reviha. R. à, l'etro
?
Aliunclia, aliunchamen,
v.
alunclia, alun-
chamen
;
Alivoun,
v.
Livoun; aliyë,
v.
ali¬
guié
;
Alizart,
v.
Alazar
;
aljourd'uei,
v. au-
jour-d'uei; alla
pour
à
la,
en
Rouergue
;
allegier,
v.
aliguié
;
allanga,
v.
alenga.
alleluia,
allelíj1a
(lim.), (cat. aleluia,
esp.
alelxbya,
port.
it. lat.
hebr. alléluia,
louez
le
Seigneur),
s. m.
Alléluia; circonlocu¬
tion
,
ambages,
v.
bescountour
;
surelle,
plante
qui fleurit
au
temps
de Pâques,
v. crou-
sadello,
pascalo.
Alléluia de
Pasco,
alleluiasses
et
a-
luiasses
(1.), belles paroles, circonlocutions,
délais, longueurs;
faire,
cerca
d'alléluia
de
Pasco,
chercher
midi
à quatorze
heures;
canta
lis
alléluia, chanter
par
les
rues
ou
à
la
porte
des
fermes
l'hymne
pascal O filii
et
filiœ,
en
faisant
la
quête,
coutume
des
en¬
fants
de
chœur,
en
Languedoc.
prov.
Gai
coume
alléluia.
—
Alléluia
pèr li
massoun,
Li
courdounié
soun
de
larroun,
Li
móunié
suun
de cresto-sa,
Alléluia
!
prov. lang.
Alléluia
N'a
pasjamai
mancat
de
pa.
Allènci pour
al lànci
;
allenjan,
v. engan;
allèri,
v.
arlèri
;
allèro,
v.
alaro
;
alléuja,
v.
aléuja; alleva,
v.
aleva; allica,
v.
alisca;
al-
lieita,
v.
aliecha
;
alloc, alluec,
v.
au-liò
;
al¬
longa,
v.
alouga; allos-aici,
v.
ve-leis-eici
;
alluca, allucha,
v.
aluca
;
aimai,
v.
au-mai
;
almanac,
v. armana;
Almaric,
v.
Aumari
;
al-
mens,
almensos,
v. au-mens ;
aimeras,
v.
óu-
meras.
almièi
(rom. Aimeld, Adalmoïs, b. lat.
Alinodis,
Adalmua),
n.
de
f.
Almaïde
;
Al-
mueis,
nom
de femme usité
en
Languedoc,
au
moyen
âge
; nom
de
fam.
lang.
Almoino, almouiniè, almouinous,
v.
óu-
mouino, óumouinié, óumouinous.
alo, allô
(alb.),
aro
(a.),
ago
(Velay),
(rom.
cat.
esp.
port.
it.
lat. ala),
s.
f. Aile
;
nageoire,
v.
alcto.
Alo
cl'aucèu,
aile
d'oiseau
;
alo de
p'eis,
nageoire de poisson
;
alo
de
pijoun, aile de
pigeon,
pas
de
danse
;
alo cle
nose,
zeste
d'une
noie
;
alo de rasin,
grappillon
de raisin,
Ŷ.
rapugo
;
alo de
gen'esto,
branche de genêt
qu'on
met
au
feu (esp.
aliaga,
genêt),
v. pe-
nas
;
alo
sôuvajo,
cytise, dans le Var; alo
clou
cor,
oreillette du
cœur;
alo d'un
capeu,
bord d'un
chapeau
;
alo
d'un
coutriè,
ver-
soir d'une
charrue,
v.
lago,mousso,
poustet,
usèu;
alo cl'uno rodo de moulin, alluchon,
v.
alibre,
penche; alo d'un
cubert, saillie
d'un
toit, sévéronde,
v.
garlanclo
;
alo d'uno
chaminèio,
rabat d'une
cheminée;
alo d'un
fielat,
d'un
moulin de
vènt,
d'uno armado,
aile d'un
Blet,, d'un
moulina vent,
d'une
ar¬
mée
;
alo d'un bos,
lisière d'un bois
;
alo
d'uno
escoubo,
manche
de balai,
en
Forez
;
canoun,
espaseto,
paleto de
l'alo, plume
naissante
de l'aile
;
cop
d'alo,
coup
d'aile
;
essor, v.
auroun;
esparpaia sis alo, ouvrir
ses
ailes
;
faire
l'alo morto, planer
;
douna
d'alo, enhardir
;
prene
d'alo, devenir auda¬
cieux
;
faire alo
cle,
se
glorifier
de
;
rougna
lis
alo,
rogner
les
ailes,
restreindre la liberté
;
beissa
l'alo,
penja l'alo,
ana
'me l'alo
basso, traîner l'aile, avoir
l'air fatigué,
a-
battu
; ne
dire
mot,
avouer
son
tort;
avè
'n
ploumb
à
l'alo,
en
avoir
dans
l'aile
;
chan¬
celer, être
un
peu
gris
; a
'n
cop sus
l'alo,
c'est
un
écervelé
;
batre
que
d'uno
alo,
ne
battre
plus
que
d'une aile,
être
sur sa
fin.
Siéu
couscri,
ma muso
joun l'alo.
a. ta
van.
Perdre la
plus bello plumo
de
soun
alo,
perdre
ce
qu'on
a
de
plus
beau,
de
meilleur
;
vòu
voula mai. que noun
a
cl'alo,
il
veut
voler
sans
ailes
;
avè lis
alo
plus
grando
que
lou nis, avoir
plus d'ambition
ou
de
pré¬
tention,
que
de
moyens;
s'aviè d'alo,
s'il
a-
vait des moyens,
du
pouvoir.
Alais,
Allos
et
Allauch
portent
des ailes, alo,
dans leur blason.
alo, halo
(b.),
Alto
(a.), (b.
lat, ala,hala,
aula,
it. alla, all. hall,
branchage,
lieu
cou¬
vert
de
branchages),
s.
f. Halle,
v. circ,
mar¬
cat
;
hangar,
v. envans.
Mete-lou
souto
l'alo,
mets-le
sous
le
han¬
gar
;
alo d'uno
glèiso,
porche d'une
église.
Vai-t'en
douncos lèu faire
un
pas
Jusquos
a
l'halo
de
la
plaço.
g. zerbin.
Arri,
àrri,
ma
cavalo!
Deman
anaren
is
alo.
cant1lène
enfantine.
Moussu, dounas-nous
permissiéu
De dire adieu
à
nostro
raço
E
d'ana
faire coulaciéu
Au-mens
sous
l'alo de la
plaço.
rouvière.
alo
(rom. Alas,
b. lat.
Alani),
n.
de
1.
Aies
(Dordogne).
alo-baissat, alo-baichat
(g.),
alo-pe-
nent
(b.),
ado
(rom.
alapens), adj. Qui traîne
l'aile,
v.
amanteli
;
confus,
use, v. ne.
Le
seguion alo-baichats
Coumo
cinq
poulets
capounats.
180a.
alo-blanc, aliblanc
(g.),
s. m.
Pinson,
en
Rouergue,
v.
quinsoun.R.
alo,
blanc.
alo-blessa, alo-blassat et
alo-cou-
pat
(L),
ado,
adj. Qui
est
blessé
à
l'aile
;
endetté,
à
demi ruiné,
ée,
v.
matrassa.
S'es
perdut atabé
quauques
alo-coupals.
b.
fabre.
R.
alo, blessa,
coupa,
aloco, alol'Oco
et
arouoco
(rouerg.),
s.
f.
Fruit
du
groseiller des
Alpes,
v.
cour
in-
tou,
cabourdeno, rouget,
roumanello
;
pour
loche,
petit poisson,
v.
loco.
alòdi
(rom.
allodi,
aloo, alao,
aloc, aló,
alluc,
cat.
alòu,
esp.
alodio,
it. allodio,
b.
lat.
alodium,
ail.
all-od,
propriété
en¬
tière),
s. m.
t.
de
jurisprudence
féodale,
alleu.
Auses, dins
moun
darrier
alòdi,
Me
secuta.
calendau.
Franc-alòdi,
franc-alleu.
«
De temps
im¬
mémorial les habitants de la
Provence
n'ont
cessé de
jouir du franc-alleu.
»
Gensolen,
Franc
alleu de
Provence, Aix,
1732).
Alôfi,
v.
lôfi;
alognado,
v.
aragnado
;
alo-
gno,
v. aragno
;
álogo,
v.
en-liogo.
aloi, aroi
(m.),
eloi
(1.), alèi (lim.),
a-
liège
(bord.),
(rom.
Aloy, Heloy, Aleys,
Ylegi,
cat.
Aloy,
Eloy, it.
Elloclio,
lat.
Eli-
gius),
n.
d'h. Eloi.
Sant
Aloi, saint
Eloi, ministre du
roi Da-
gobert, né à
Cadaillac
en
Limousin
(588),
pa¬
tron
des
travailleurs
sur
métaux,
ortèvres,
serruriers,
forgerons,
fondeurs,
armuriers,
cou¬
teliers,
etc.;
per
sant
Aloi,
à la
saint Eloi,
fête
de
l'agriculture
en
Provence. Saint
Eloi,
patron
des
maréchaux-ferrants,
a
été consi¬
déré
comme
le
protecteur
des bêtes de labour,
et
par
suite du labourage
;
carretó
de
sant
Aloi, charrette
revêtue
de
feuillage
à laquelle
tous
les cultivateurs
aisés
d'une localité
se
font
un
honneur d'atteler
un
cheval brillamment
harnaché,
et
qui
est
promenée
ensuite,
au
pas
ou
à la
course,
dans
les
rues
du
pays
;
faire
sant
Aloi,
célébrer la
saint Eloi
;
faire
tapage.