ALOI
(SANT-)
—
ALOUPI
73
se
griser,
tancer
quelqu'un,
battre
sa
femme
;
Sèmblo
un
clavaris de
sant
Aloi,
se
dit d'une
femme
parée
avec
affectation,
par
allusion
au
riche harnachement du cheval
ou
mulet
qui
conduit la cavalcade de saint Eloi.
Dison que
sant
Eloi s'apello lou
gourmand,
Pèr-ço-que
la séu
fèsto arribo
dous
cops
l'an.
daveau.
aJûk,
Aloa, était le
nom
d'une fête
que
les
laboureurs
athéniens
célébraient
en
l'honneur
de Gérés
et
de Bacchus
au
temps
de
la mois¬
son
et
des
vendanges.
aloi(sant-),
n.
del. Saint'-Eloy (Gorrèze,
Puy-de-Dôme).
alo-longo,
alo-mh'xgo
et
alo-louxg
(1.),
s. m.
Canard
pilet,
anas
acuta
(Lin.), oi¬
seau
de passage, v.
canarcl-à-co-longo
;
ger¬
mon,
thon blanc,
scomber alalonga
(Lin.),
poisson,
de
mer, v.
toún. R. alo,
long.
aloxg,
alouxg,
(1.),
s. m.
Allonge, ral¬
longe,
v.
ajust,
loungic.ro
;
sursis,
retard,
v.
alongui.
fi.
alounga.
aloxgo, aloxjo
(a.),
Alouxjo
(Lin.),
S.
f.
Rallonge,
allonge,
v.
along; Allongue,
nom
de
fam.
provençal.
Alongo
cle
'poupo,
tréport,
allonge de
poupe.
R. alounga.
alòngui
,
alóuxgui
(
1.
)
,
alouòngui
rouerg.), (rom. alongui, alonguier,
cat.
a-
onger),
s. m.
Retard, délai, lenteur, chemin
plus long,
chemin de
l'école,
v.
loungagno,
muso,
tiro-lanço.
Faire
d'alongui,
lambiner, différer
;
cerca
.
d'alòngui, tergiverser.
Vòu pas
d'alònguis
coumo
aquel.
c.
pavee.
R.
along.
alou,
alouro
(a.),
alaro,
laros,
alè-
ros
(1.), (rom. alhor, laor, lors,
alhora,
lalioras
loras,
alara, it.
ail
or
a), adv. Alors,
pour
lors, donc, dans
ce
cas-là,
v.
adounc.
Alor iè
digu'erc,
alors
je lui dis
;
alor
me
vos ren
dire f
tu
ne
veux
donc
rien
me
dire ?
alor,
partes
!
quoi donc
!
tu
pars ;
la modo
d'alor,
la mode d'alors
;
alòr!
par
exemple!
pèr
alor,
pour
lors;
oh! pèr
alor,
oh!
poul¬
ie
coup
;
jusqu'alor,
jusqu'alors
;
d'alor
(rom. d'alors,
deslors),
dès lors;
despiei
a-
lor,
depuis
lors
;
à
parti d'alor, depuis
cette
époque
;
aro
coumealor, dès à
présent,
comme
dès
lors
;
alor
coume
alor, alors
comme a-
lors. R.
à
l'ouro.
alos, aloues
(a.),
(rom.
Aloz,
b. lat.
Alosium),
n.
de11. Allos
(Basses-Alpes),
pa¬
trie du docteur
Honnorat,
lexicographe
pro¬
vençal
;
Alos
(Ariège,
Basses-Pyrénées)
;
Alos,
Daloz,
Dalloz,
nom
de
fam.
mérid.,
v.
Alous-
sard, bouvaio. R. alòdi.
alot
(lat.
ellops, grand poisson de
mer),
s. m.
Espèce de thon,
en
Béarn,
v.
toun
;
A-
lot,
nom
de
fam.
mérid.
alou
(angl. halloo,
m. s. ou ar.
hallouf,
porc),
interj.
Harlou
! haro!
t.
de chasse
pour
haler les
chiens,
cri
pour
les chasser,
v. anen,
ahuto.
Alou !
au
diable !
Alou
!
respond
soun
enemic.
b.
floret.
I
crido alou
pèr lou
faire enfougi.
j.
azaïs.
Lou bòmi
me
pren,
alou
!
cent
fes alou
!
id.
R.
al,
loup ?
Aloua,
v.
alouga.
alouardo,
s.
f.
Laitue,
v.
lacliugo.
Alouarclo
redouno, laitue pommée.
R.
loumbardo.
aloubati
,
aloubatit
(1.),
ido,
adj. Af¬
famé
comme un
loup,
vorace,
insatiable,
v.
abrama,
afri, alcibre, alupadis
,
devou-
rant.
Vèn l'orne aloubati desfrucha l'aubre
en
plen.
mirèio.
L'ome aloubatit que
sagato.
g.
AZAÏS.
R.
à, loubat.
Alóiibeto,
v.
alauveto.
ALOUBÏ, ALOCVI, ALOUBIT
(1.),
IDO,
adj.
Affamé,
ée,
avide,
v.
afama.
L'Aloubi,
espèce
de vampire,
en
bas Poi¬
tou ;
enfant aloubi,
enfant
qui
a
toujours
faim.
Lis aucèu
aloubi.
l. roumieux.
Degun,
degun,
vierge
aloubido,
Me pou
baia
lou
bèn qu'envejo
tant
moun
cor.
p. du
caulon.
R.
à,
loup.
Aloucha,
alouchaire,
v.
alucha,
luchaire
;
alouchié,
v.
aliguié.
ALOUCUCIOUN, ALOUCUCIEN
(m.),
ALOUCU-
CIÉU
(1.
g.), (cat. alocuciô,
esp.
alocucion,
lat.
allocutio,
onis),
s.
f. Allocution,
v.
pre-
paus.
E d'uno
voues
pietouso
e
neto
Prounóuncio
aquesto
aloucucioun.
j. roumanille.
aloudiau,
aloudial
(1.),
alo
(cat.
esp.
alodial,
it.
allodiale,
lat.
ollodialis),
adj.
t.
se.
Allodial,
aie.
Lou
Plan-Aloudiau,
nom
d'Un
quartier
de
la
commune
de Montfrin
(Gard). R. alòdi.
Alouegna,
v.
alugna.
aloues, aloue
(rom. aloes, aloen, aloa,
it.
esp.-port.
lat. aloe),
s. m.
Aloès,
plante,
v.
tiro-biòu;
suc
d'aloès,
v.
sicoutri;
Aloès,
Aloué,
noms
de
fam.
provençaux.
Lou
vigourous aloues
A
Diéu
bandís
soun
candélabre.
calendau.
Aqui lis aloues grandisson.
l.
roumieux.
prov.
Souto
la capo
dóu soulèu
Forço aloues
e pau
de mèu.
Aloueto,
v.
alauseto.
ALOUGA,
ALUGA
(m.),
ALOUA,
ALOUVA
(a.),
ALLOjVQA
(for.), (rom. alogar,
cat.
allocar,
esp.
alojar,
it.
allogare,
b. lat.
allocare),
v. a.
Mettre
à
sa
place'
;■
ajuster, raccommoder,
radouber
;
colloquer,
préparer
;
allouer
;
assi¬
gner
;
dauber,
rosser,
v.
adouba.
Alôgue,
ogues, ogo, ougan, ougas, ogon,
ou
(m.)
aluègui,
uegues, uego, ugan, ugas,
uegon.
Alouga
'nos, réduire
un
os
déplacé;
alouga
li
clialànd,
indiquer
aux
pratiques
d'un four
l'heure où elles doivent
pétrir leur
pain.
S'alouga,
v. r.
Prendre
sa
place
;
s'arranger,
se
placer commodément,
se
coucher
; se
gri¬
ser.
S'alouga,
au
four,
prendre
son rang au
four.
Alouga,
alougat(1.),ado,
part, et
adj. Placé,
arrangé,
ée.
R.
à,
loc,
liò.
Alougage,
alugagi
(m.),
(b. lat. alloca-
gium),
s.
m.
Mise
en
place,
collocation,
ra-
commodage,
v.
adóubáge.
R. alouga.
alougaire,.
aluçíaire
(m.),
allello, ai-
ris,
aïro
(itv,
allcigatfn-e),
s.
Renoueur;
ra-
vaudeur,
eusfc,
v.
a'aoubaire
;
enfant
ou
femme
que
les
fourniers
envoient
chez leurs chalands
pour
leur dire
de
pétrir
ou
de
préparer le
pain,
v.
coundiè,
mandaire.
R.
alouga.
Alóugeira, alóugeri,
alúugi, alóuja,
v.
aléu-
geira, aléugeiri, aléugi,
aléuja
;
alouièu,
v.
louièu
;
alouira,
v.
alesera.
alouiri
(s'),
v.
r.
Se
pourrir,
se
gâter,
en
bas
Limousin,
v.
ablóusouni,
aboua.
Alouirisse, isses, is, issèn,
issès, isson.
Alouiri, alóuri, elóum,
ido,
part.
Malan-
dreux,
euse,
pourri, ie,
en
parlant
du bois. R.
eslouri
ou
à,
louiro.
Alouja,
v.
louja;
aloumbra,
v.
asoumbra.
aloumÈro,
s.
f.
Agaric paillet,
agaricus
albo-rufus,
qui vient
par
touffes
au
pied des
ormeaux(G.
Azaïs),
v.
oumarado. R.
oumedo.
alóumet, aróumet
(1.),
(rom.
Olmet,
b. lat.
Ulmetum),
n.
del.
Olmet (Hérault).
Aloung,
v.
along.
alounga, eslounga
(bord.),
lounga
(1.),
alounja
(lim.),
eilouxja
(périg.),
(rom.
a-
longar,
allongar, longar, alonjar,
cat;
esp.
port,
alongar,
it.
allungare,
b. lat. elon-
gare),
v. a.
et
n.
Allonger, prolonger,
retar¬
der,
différer,
temporiser,
v.
bestira,
loun-
gueja
;
asséner,
lancer,
v.
manda
;
étendre
par
terre,
v.
esterni
;
prendre
un
chemin
plus
long, traîner
en
longueur,
v.
retarda, ti-
rassa,
esperlounga
;
rosser,
v.
alouga.
Alongue,
ongues, ongo, oungan, oungas,
ongon.
Alounga
la
man,
li
cinq
det,
tendre la
main, mendier
;
alounga
'no cordo,
t.
de
mar.
dérouler
une
manœuvre;
alounga
li
dent, affamer
;
alounga
l'oulo,
remplir la
marmite,
ajouter de l'eau
;
alounga
lou
pou-
tage,
lou pastis,
faire des retards;
alounga
lou
tapis,
amuser
le
tapis;
alounga
'n
cop
cle poung,
asséner
un
coup
de
poing
;
alounga
'no
ancro,
jeter
une
ancre
plus loin
que
celle
qui
est
en mer
et
qu'on
veut
relever
;
alounga
'n
veissèu,
se
placer le
long
d'un
vaisseau,
pour
l'aborder
;
alongo-lou,
rosse-le.
Verai,
noun
pode, iéu
paureto,
De ti
jour
alounga lou
cous.
f.
du
caulon.
prov.
Alounga
pou, escapa noun.
—
Bèu
camin
jamai alongo.
S'alounga,
v. r.
S'allonger,
s'étendre-de
son
long; prendre le chemin
le
plus
long.
Te
vas
alounga,
par
là
tu
t'éloignes
;
fres-
uet
s'aloungara,
le
vent
frais
a une
ten-
ance au
mistral,
dicton
maritime.
prov.
Noun
t'alongues
pas
mai
que ço
-qu'as de
linçòu.
Alounga,
aloungat
(1. g.),
ado,
part, et
adj/
Allongé,
ée; étendu de
son
long.
Alounga
per
sòu, étendu
par
terre
;
visage
un
pau
alounga,
visage
ovale.
prov.
L'on rèsto
mai
alounga
que
dre.
R.
à,
long.
é
aloungado,
alounjado
(lim.),
s.
f. Par¬
tie
allongée,
ce
qu'on
allonge
en
une
fois,
v.
estirado.
Em'uno
aloungado
cle
mai,
avec
une
lon¬
gueur
de plus. R.
cdounga.
aloungage
,
aloungàgi
(m.),
aloun-
gatge
(1.),
s.
m.
Action
d'allonger,
v.
esti-
rage.
R. alounga.
aloungaire,
alounjaire
(lim.),
arello,
aïro
(it. allungatore),
s.
Celui,
celle
qui al¬
longe
,
qui
diffère
;
temporiseur
,
mauvais
payeur,
v.
bestiraire
;
discoureur
verbeux,
v.
barjairc.
R.
alounga.
aloungamen,
alouxgomen
(1.
g.),
a-
lounjomen
(lim.),
(rom.
alongamen,
alon-
gament,
port,
alongamento,
it.
allunga-
mento),
s. m.
Allongement,
temporisement,
retard,
lenteur,»v.
alongui,
tiro-laisso.
L'aloungamen
o
l'acourchimen
dóu
service.
arm.
prouv.
R.
alounga.
Alóungui,
v.
alongui.
aloungun,
s. m.
Sauce
longue,
assaison¬
nement
d'un
ragoût,
v.
adoubun,
saussolo.
R.
alounga.
Alounja,
v.
alounga;
alounjo,
v.
alongo.
alouns
(rom.
Alonz, Allons,
b. lat. Al-
lontium),
n.
de
1. Allons
(Basses-Alpes),
pa¬
trie de l'amiral
Joseph
de
Richery ( 1757—
1799)
;
Allons
(Lot-et-Garonne).
alounsen, exco
(b. lat.
Allonsensis),
adj.
ets.
Habitant d'Allons.
B. Alouns.
Alount,
v.
ounte.
alouxza,
v. a.
Rosser, étriller,
v.
alouga.
Alonze,
ornes, oneo, ounzan, ounzas,
onzon.
R.
à, lonzo.
Aloupa,
v.
agouloupa.
aloupate,
s. m.
t.
se.
Médecin
allopathe,
v.
m'ege.
Lei médecin
oumeoupate
É
lei médecin
aloupate
D'aquesto
ouro
n'en fan
autant.
m. bourrelly.
aloupati, aloupatic
(1. g.),
ico,
adj.
t.
se.
Allopathique.
R. aloupatlo.
aloupatio,
s.
f.
t.
se.
Allopathie,
v. me-
decino.
aloupi
(it. allupare,
lat.
alupire),
v. a.
S'emporter brusquement
contre
quelqu'un, lui
i
—
10