Lou Tresor dóu Felibrige - page 841

DURIÉ
E
833
durié,
duriè
(1.),
iero,
iè1ro, adi. Qui
a
la
tête
dure,
qui
paye
difficilement, dur
à
la
détente,
v.
sarra
;
Durié,
Durier,
Durey,
noms
de fam. mérid. R. dur.
durihoun,
duriiiou
et
durilhoù
(1.),
s.
m.
Durillon,
v.
carabasso,
claveu,
couissi-
net,
durau. R.
durai,
dur.
Durieu,
Duriol,
v.
riéu.
duriiv,
n.
p.
Durin,
nom
de fam. Iang.,
v.
Durenc. R.
dur.
durjano,
n.
p.
Durjane
de
Malbit,
nom
d'une abbesse
d'Arles
(1321). R.
Turcan.
Durmarèl,
v.
dourmerèu
;
durmèire,
v.
dour-
mèire;
durmènt,
durmi, durmilhous,
v.
dour-
mènt,
dourmi, dourmihous.
durmignat,
n.
de 1.
Durmignat
(Puy-de-
Dôme).
dùrni
(rom.
dorn, morceau),
s. m.
Mor¬
ceau
de
bois
noueux
et
dur
;
personne peu
sensible, dans les
Alpes,
v.
tros.
R. darno.
duro,
s.
f.
Amande
à
coque
dure,
v. ame-
lo
;
variété
de mûrier
blanc à feuilles
dures,
v.
amouriè;
la
terre
nue,
la
dure,
v.
sòu.
Coucha
sus
la
duro, coucher
sur
la
dure.
durolo,
s.
f. La Durole,
affluent de la Dore
(Puy-de-Dôme).
R. Doro.
duro-mairk
(esp. dura-madre),
s.
f.
t.
d'anatomie. Dure-mère. R.
dur, maire.
duro-pÈu
(dure
peau),
s.
f.
Variété de
figue
à
peau
verte,
v.
angelico, coucourello
;
variété
de
raisin blanc. R.
dur,
peu.
duroun, durou
(1.),
n. p.
Duron,
Durou.,
noms
de lieux
et
de
fam.
gasc.
R.
turoun.
Duroure,
v. roure.
durre
(rom.
durre, duire, lat.
ducere),
v. a.
Amener, apporter,
en
Dauphiné,
v. a-
durre
plus usité.
Se
conj.
comme
adurre.
Boutas la
man au
nis dis
iòu,
De cbasco
man
dusès-n'en
nou.
CH.
pop.
Du,
Duch
(a.),
ucho,
part.
Amené,
ée.
Durrieu,
Durrioux, Duruy,
v.
riéu.
dursi, durzi
(a. lim.), (lat.
durescere),
v. a.
et
n.
Durcir,
v.
endursi.
Dursisse, isses, is, issèn,
issès,
isson.
Dursi,
dursit
(1.
g.),
ido,
part,
et
adj. Durci,
ie.
Durta,
v.
turta.
durzian,
n.
p.
Durzian,
nom
de
fam.
prov.
durzoun, durzou
(1.),
s.
m.
Le
Durzon,
affluent de la
Dourbie
(Aveyron).
Durzou, aquel
tems,
inoundo
pertout
aquel
va-
loun.
d.
guírin.
Dus
(durs),
v.
dur
;
dus
(deux),
v.
dous
;
dus
(des),
v.
di
;
dusco,
dùsquio, dusquos,
v.
denquio,
jusquo
;
Dusery,
v.
Desèri
;
dusième,
v.
dousen; dusil,
v.
dousil;
Dusòlier,
v.
soulié.
dussa
(rom.
Duyschac, b. lat. Ducha-
cum),
n.
de 1. Dussac
(Dordogne).
Dussaix,v.
sais;
Dussaut,v.
saut;
Dusserre,
v.
serre;
dusses
cops,
dunses
cops, pour
d'u¬
nes
cops,
d'uni
cop
(quelques fois),
an
Lan¬
guedoc.
dussÈu,
s. m.
Petit gâteau plat
et
sucré,
à
Fréjus,
v.
fougasseto.
R. dous.
dussiau,
s.
m.
Morceau
de laine
pour em-
maillotter
les
enfants,
en
Forez,
v.
làni. R.
dous.
dusso,
douesso
(g.), (it. doccia, lat. duc-
ta),
s.
f.
Conduit,
tube
par
lequel
s'écoule
l'eau d'un
vase
ou
d'une
fontaine, dans les Al¬
pes,
v.
doucho, doursoun; Dusse,
Duesse,
noms
de fam. provençaux.
Duteil, Dutil,
v.
tièî.
dutile,
ilo
(rom.
cat.
esp.
ductil,
it.
dut-
tile, lat.
ductilis), adj.
t.
se.
Ductile.
dutileta, dutiletat
(1.),
(rom.
cat.
duc¬
tilitat,
esp.
ductilidad,
it.
duttilità,
lat.
ductilitas, atis),
s.
f.
t.
se.
Ductilité.
Dutze,
v.
douge
;
duve,
uves,
uvèn, uvès,
uvon,
duvènt,
v.
dèure
;
duvert,
orto,
v.
du-
bert, durbi
;
duvesso,
v.
divesso.
duvet, dubet
(1. g.),
(b. lat.
tuffetum),
s. m.
Duvet,
v.
bourro,
coutoun,
gart,
plu-
macholo,
plumoun,
tanoc
;
nom
de fam.
provençal.
Sus
lou
duvet
de
sa
graveto.
LAF ARE—ALAI
S.
Joui dubet
d'uno
poulo escaufado.
C.
PEYROT.
R. dèuve.
duveta, dubet
at
(1. g.),
ado,
adj.
Du-
veté,
ée,
duveteux,
euse,
w.bourrilious,
cou-
touna.
R. duvet.
Duviéu, iés, ié, ian, ias, ien,
imparf.
du
v.
duvre, dèure
;
dux,
v.
doux 2.
duzas
(rom. Duxas, b. lat.
Duzacium),
n.
de
1. Duzas
(Gard).
Duzol,
v.
sòu.
duzoun,
s. m.
Le Duzon,
affluent
du Doux
(Ardèclie).
R. dous
3.
E
e,
s. m.
E,
cinquième
lettre
de
l'alphabet.
L'e
provençal
est ouvert
ou
fermé.
L'e
ouvert,
e
larg,
se
distingue
par
l'accent
grave,
exemples
:
bè,
ne,
rei, sièis,
bèu,
cèu,
sèn,
infèr,
adés, br'es,
proucès, testo,
crèbo,
gènto.
Il
est ouvert
aussi
lorsqu'il
est
suivi de
deux
l
ou
de deux
r
et
d'une
autre consonne,
comme
dans
:
estello,
cantarello,
verd,
ver-
do, divers,
serp,
cuberto.
L'e
fermé,
e
estrè,
se
distingue
par
l'accent
aigu
ou par
l'absence d'accent, exemples
:
devè,
dieu,
perèu,
bourgés, proufiè,
fe,
set,
sen, res,
aquest,
sacramen,
elo,
aquelo,
cebo, mento.
Quand
e
termine
un
mot
ou se
trouve
dans
la
dernière
syllabe
sans
être
accentué,
la
to¬
nique
porte
sur
la pénultième,
exemples
: au-
bre,
venguère,
ome,
crime,
vièure,
fouire,
burre, beves, sabes, courres,rises.
Dans
ces
cas
l'e
se
prononce
à
l'italienne,
c'est-à-dire
fermé,
et
s'élide
devant
une
voyelle.
Les
mots
terminés
par
un e, comme
les pré¬
cédents,
aubre,
ome,
vièure,
burre,
sont
or¬
dinairement
masculins, tandis
que ceux
ter¬
minés par un o
sont
féminins
en
général.
E
s'emploie
souvent
pour t,
surtout
quand
cette
dernière
lettre
est
suivie d'un
autre
i.
Ainsi
on
dit
feni, envesible,
natevita,
me¬
no,
punecioun,
pour
fini,
invesible,
nati-
veta,
mino,
punicioun. Les Latins écrivaient
aussi
indifféremment
amecus,
amicus, Dea-
na,
Diana,
quase,
quasi.
Vice
versa,
dans la
région
montagneuse
du
Rouergue
et
en
Au¬
vergne,
l'e
étymologique
se
change
souvent
en
i
:
orgint
pour
argènt,
gindre
pour
gendre.
Fréquemment
aussi
e se
permute
en a :
de¬
serta,
desarta,
enterra,
entarra, ferra,
farra,
fiela,
fiala.
A
Arles
et
Marseille,
l'e
fermé
se
permute
avec
u.
Ainsi
on
dit
fuble,
fumo,
fun,
sumo,
pour
feble,
femo,
fen,
semo,
et
quedi,
eno,
pour
culi,
uno.
Dans le Marensin
(littoral
de la
mer
de Gas¬
cogne),
le
son e
est
remplacé
constamment
par
le
son
français
eu.
Ainsi
on y prononce
ceurbeut pour
'cerbèt,
cerveu, cerveau,
et
geue pour
g'ee,
gendre, gendre.
Dans le dialecte
aquitain,
c'est-à-dire dans
la
Guienne,
les Landes
et
le
Béarn,
l'e
carac¬
térise les terminaisons féminines
qui
s'écri¬
vent
en o
dans les
autres
pays
de langue
d'Oc.
Ainsi,
sur
tout
le
littoral
du
golfe
de
Gasco¬
gne, on
dit la barque,
l'aubacle,
la
campa-
ne,
la
castagne,
au
lieu de
barco,
aubado,
campano,
castagno.
«
Cet
e
se
prononce
comme
un o
très doux.
»
(V. Lespy).
Au
moyen
âge, dans
cette
région
comme
partout,
on
écri¬
vait par a
la finale
des
mots
féminins
;
on
é-
crivit
e en
général
vers
le
commencement
du
17° siècle. L'e final
se
retrouve
en
Catalogne
et
dans
le
Briançonnais,
mais seulement
dans
les
féminins
pluriels:
les
taules, les
causes
jus¬
tes, les
tables,
les
choses
justes.
e
final
désigne
la
1"
personne
de
l'indi¬
catif, de
l'imparfait,
du prétérit
et
du
sub¬
jonctif, dans
les
dialectes
du
Rhône,
du bas
Languedoc, du Vivarais,
du Limousin
et
de
l'Auvergne
:
ame,
j'aime,
anave,
j'allais,
fa-
guere,
je
fis,
que
digue,
que
je dise,
queven-
gu'esse,
que
je vinsse.
e
final
désigne
la 2"
personne
de
l'impé¬
ratif des verbes de la 2°
et
de
la
3"
conjugai¬
son, en
Provence
:
prene,
prends,
vene,
viens,
courre,
cours,
ause,
entends,
fuge,
fuis,
fi¬
nisse,
finis.
e
final
désigne la 3e
personne
de l'indi¬
catif
singulier
des 2"
et
3"
conjugaisons,
dans
les dialectes
marseillais,
alpin
et
nicard
:
me-
te, il
met,
courre,
il
court,
founde,
il fond,
gemisse;*il
gémit,
fournisse, il
fournit.
e
final
désigne
la 3°
personne
du sub¬
jonctif,
en
Provence,
bas
Languedoc
et
Tou¬
lousain
:
que
cante,
qu'il chante,
que
begue,
qu'il boive,
que
digue,
qu'il dise,
que
mangès-
se,
qu'il mangeât,
que
venguèsse, qu'il vint.
e
final caractérise l'infinitif des verbes de
la 2e
conjugaison
:
faire, cr'eire,
vendre,
prene,
rire,
escoundrc.
é
final caractérise la 3° personne
du
pré¬
térit
singulier,
en
Provence,
Limousin,
Dau¬
phiné
et
Catalogne
:
an'e,
il alla,
escrigué,
il
écrivit,
perdeguè,
il
perdit,
mouriguè,
il
mourut.
è
final
désigne
la 3e
personne
du
condi¬
tionnel,
en
Gascogne
et
Béarn
:
dire,
il
dirait.
è
final
désigne
la 3e
personne
du
futur,
en
Dauphiné
:
chantare,
il
chantera.
è
final
désigne
la
1"
personne
du
futur,
en
Albigeois
:
fare,
je
ferai. Dans
le
Comtat
Venaissin, il
désigne
la
2e
personne
du
pluriel
du
même
temps
:
cantaré,
vous
chanterez,
vendre,
vous
viendrez,
fare,
vous
ferez,
pour
cantarès, vendrês,
farés.
è
final
indique
quelquefois
la
1"
per¬
sonne
du
prétérit,
en
Gascogne
:
cant'e,
je
chantai,
quit'e, je
quittai.
è
final
indique quelquefois
la l'°
personne
de
l'imparfait du
subjonctif,
en
Limousin,
que
tir'esso
ou
tire,
que
je tirasse.
è, èro,
désinence
gasconne
de
mots ter¬
minés
en
ou,
ouiro
dans
les
autres dialectes
:
lèuad'e, levier,
pour
levadou, maridad'e,
è-
ro,
nubile,
pour
maridadou,
ouiro.
è
ou
i'e termine
parfois
l'infinitif
de la
i
105
1...,831,832,833,834,835,836,837,838,839,840 842,843,844,845,846,847,848,849,850,851,...2382
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