EMBUGA
—
EMENDIÉ
Embufi,
v.
emboufi.
embuga,
embouia(d,), (it.
imbucare,
met¬
tre
dans
un
trou),
v.
a.
Combuger,
imbiber,
abreuver,
v.
abèura,
aboundi,
boumbi,
em-
barri,
embêure,
endoua, estagna.
Embugue,
gues, go,
gan,
gas,
gon.
Embuga
'no
&ot(.lio,combugerune
futaille;
embuga
la
bugado,
verser
de
l'eau
dans le
cuvier.
Fai
me
refresca
toun
eisino,
L'embugarai
coumo se
dèu.
c.
brueys.
Lou
baselic n'a
que
vérin
E
tout
ço que
regardo
embugo.
ID.
S'embuga,
v. r.
S'imbiber,
se
saturer
de
li¬
quide
;
boire
outre
mesure,
se
soûler.
CLemènt
met
lou
nas
dins
soun
got,
S'embugo
e
de
rèn
se
fai fauto.
j.
roumanille.
Embuga,
embugat
(1.
g.),
ado,
part,
et
adj.
Combugé,
ée,
v.
estanc.
D'un famous
vin la
bouto
es
embugado.
a.
crousillat.
EMBUGAD v
(it.
imbucatare),
v.
a.
Mettre
à
la
lessive, entasser
dans
le
cuvier,
v.
bugada.
Embbgada,
embugadat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
Mis à la
lessive, entassé dans
le
cuvier.
Quand Gardou
s'èro
embugada.
lafare-alais.
R.
en,
bugado.
embugage,
embugàgi (m.),
s.
m.
Action
de
combuger.
Tout lou tèms que
duro
l'embugage.
f.
m.
xavier.
R.
embuga.
embugla,
v.
a.
Assourdir,
en
Querci,
v.
en-
sourda. R.
en,
bugle.
Embui,
embuia,
v.
emboui,
embouia;
em-
buienta,
v.
esbouienta.
EMBULA, EMBULLA,
EMBULHA
et EMBUN-
LA
(1.),
(b. lat.
inbullare),
v.
a.
Tromper,
enjôler, séduire,
duper,
v.
engana,
empou-
boula.
Ah !
que
l'amour
tantbèu fugue
un
pantai
qu'em-
t.
aubanel.
[bulo
!
prov.
Quau
se
marido
deforo,
embulo
o
's
embuia.
S'embula,
v.
r.
Se
trompër,
s'attraper;
faire
un
mauvais
marché,
un
mauvais
mariage. On
dit de
quelqu'un
qui
est
dans
ce
dernier
cas
:
n'es pas
ana
à
Roumo
pèr
s'embula,
par
allusion
aux
bulles
pontificales.
prov.
A prene e
h
douna
L'on
pòu
bèn s'embula.
—
Qu
chausis
trop
s'embulo,
ou
—
A
forço
de
chausi
l'on
s'embulo.
Embula,
eiibulat
(1.),
ado,
part, et
adj.
Trompé, dupé, ée.
N'a de
plus
fin
que
tu
que se soun
embuia.
v.
thouron.
R.
en,
bulo.
EMBULAIBE,
ABELLÓ,
AIRIS,
AIRO,
S.
et
adj.
Trompeur,
enjôleur,
euse,
v.
enganaire.
A
rèire,
amour,
traite
embulaire !
calendau.
H.
embuia.
Embulant,
v.
ambulant
;
embulh,
v.
emboui
;
embulha,
v.
embouia
;
embulhou,
v.
em-
bouioun
;
eçibulla (éventrer),
v.
esboudela;
embullado
(tripaille),
v.
budelado
;
embulle,
v.
esboulamen;
embuni,
v.
embourigo
;
em-
buquet,
v.
embutet;
emburga,
emburgage,
v.
embarga,
embargage.
embusca,
embuscha
(d.), (b. lat.
esbus-
care,
ôter
les
buissons),
v.
a.
Faucher et
en¬
lever
les
brindilles
et
herbes
qui obstruent
un
cours
d'eau,
v.
faucarda,
vispla; garnir de
bois,
de
rameaux, v.
embousca;
mettre
une
bûchette
dans
l'anus
d'une
cigale
et
la lâcher
ensuite
;
éconduire
quelqu'un,
v.
empaia.
Embusque,
ques,
co,
ean,
cas, con.
Embusca 'no
roubino,
nettoyer
d'algues
un
fossé
d'écoulement
;
embusca
de
figo,
en¬
filer
des
figues
aux
épines d'un
buisson,
pour
les
faire
sécher.
S'embusca,
v.
r.
S'embusquer,
v.
embousca.
Embusca,
embuscat
(1.),
ado,
part,
et
adj.
Dont
on a
fauché
l'algue.
R.
en,
busco.
Embuscado,
v.
embouscado.
embuscage,
embuscàgi
(m.),
s. m.
Net¬
toiement d'un
cours
d'eau, enlèvement
des
plantes
aquatiques,
v.
visplage. R.
embusca.
Embuscaia,
embuScaliia
(1.),
v. a.
Met¬
tre
un
fétu dans
l'œil,
offusquer la
vue,
v.
embourgna.
Avès bouta
lou
nas
dessus
moun
ut
majour
E
vous
ai,
paure vous,
embuscaia
la visto.
lou
cassaire.
R.
en,
buscaio.
embuscaire,
s.
m.
Faucheur
qui
nettoie
un cours
d'eau.
R.
embusca.-
embuscun, embouscun,
s. m.
Herbes
a-
quatiques
que
l'on enlève
d'un
cours
d'eau,
algue,
v.
augo
;
valisnérie,
plante,
v.
erbo-
di-frisoun.
E
tant
que
pòu
se
desfrisouno
De l'embuscun que
l'empresouno.
mirèio.
R.
embusca.
embut, embuc
(1.), (rom.
cat.
embut,
esp.
embudo, it. imbuto, b.
lat.
embutum,
em-
botum,
embunum,
inbucum),
s. m.
Enton¬
noir,
chantepleure,
v.
canto-plouro,
embou-
taire,
enfouni,
entovnadou,
iourteiràu,
uieto
;
tourbillon
d'eau,
tournant,
v.
bouli-
dou, moulinet,
remoulin, revôu
;
gouffre
où
vont
se
perdre
les
eaux,
issue
naturelle
,
d'un lac
ou
d'un
marais,
v.
aven,
suei;
trou
rempli de
pierraille
pour
absorber
les
eaux,
v.
abîme;
biberon, ivrogne,
v.
teto-bout
;
imbé¬
cile,
v.
bedigas.
Embut de
bouto,
embut de
fueio,
enton¬
noir
à
futaille,
entonnoir
en
planches
;
embut
de
boudin,
boudinière
;
jo
d'embut,
jeu de
gobelets;
faire
coula
per un
embut,
donner
chichement,
petit à
petit
;
faire
embut
de la
boutiho,
boire
au
goulot de la
bouteille
;
bouta
si
fenèstro
en
embut,
entr'ouvrir
ses
volets
;
douna
d'embut,
évaser,
donner
de
l'ampleur
;
manca
l'embut,
se
tromper
;
lis embut dóu
Rose, les
tourbillons
du Rhône.
Conférer
ce
mot
avec
l'ar.
anbub, flûte,
avec
le
lat.
imbutus, imbu,
avec
le
prov.
embou-
ta, entonner,
ou avec
l'it. buco,
trou.
embuta,
v. a.
Entonner,
verser
dans l'en¬
tonnoir,
v.
embouta,
enfouniha
;
appâter,
gorger
(cat.
embutir),
v.
embouca.
bmbuta
la saussisso, entonner
la
sau¬
cisse.
Embuten-lou
dal melhou.
a.
mir.
S'embuta,
v. r.
Se
mettre
dedans, s'empê¬
trer,
v.
embeta.
Lembras-vous
ben
toujour de
pas vous
embuta,
De
jamai
barbata,
de bèu-oop
escouta.
p. de
gembloux.
R.
embut.
Embutadouiro,
v.
emboutadouiro.
embutas
,
embucaS
(1.),
s. m.
Grand
en¬
tonnoir.
R.
embut.
embutet,
embuquet
(1.),
s. m.
Petit
en¬
tonnoir.
R.
embut.
ème, Èmo
(esp.
eme,
it. emmej,
s.
m.
et
f.
M,
treizième
lettre
de
l'alphabet,
v.
M;
pour
jugement,
sens, v.
èime.
emé,
amè,
anmé
(rouerg.),
damé (Men¬
ton),
embé
(a.),
ambe,
dambé,
aubé
(1.
g.),
endé, andé (Gard),
embei,
bei, mei
(auv.),
abec(bord.),
aveque(périg.
d.),
avei,aver,
avou, abou
(a.
d.),
emr,
amb,
em, am,
dabi
(1. g.),
ab,
dab,
dap
(g. b.),
(rom.
am,
amb,
ab,
lyon. avé,
cat.
lat.
ab,
hébr.im,
am,
gr.
prép.
Avec;
par;
moyennant.
Emè
tu,
avec
toi
;
emé
iéu,
avec
moi
;
em'
èu, 'm' èu,
avec
lui;
em'
elo,'m'
elo,
avec
elle; em'
èli, 'm'
èli,
avec eux,
avec
elles;
emè quau,
amè
qu, avec
qui
;
em'
un
tau,
avec un
tel
;
rire
em'
uno
femo,
rire
avec
une
femme
;
tua
'm'uno
espaso,
tuer
avec
une
épée;
parla'mè douçour,
parler
avec
douceur
;
anara
'mè
vous,
il
ira
avec vous
;
se
fai emé
tâuti, il fréquente
tout
le
monde
;
coumta
'mè
li det,
compter
sur ses
doigts
;
arriba
'mè
lou
bateu,
arriver
par
le bateau
;
ounte
vas
emè la
plueio
?
où
vas-tu
par
cette
pluie
? em'
aquèu
tèms
poudès
rèn
faire,
ar
ce
temps-là
on ne
peut
rien faire
;
es pas
èn
em'
èu,
il
est
un
peu
fou
;
a
rèn em' èu,
il
n'a
rien pour
lui, il
n'a
aucune
qualité.
Em'
acò, 'm' acò,
emb
acò,
avec
cela,
moyennant
cela; ensuite
;
pourtant
; me
sono,
e
'm'acò
me
fai, il m'appelle
et
puis
il
me
dit
;
em'
acò
vaqui, et
voilà
;
em'
acò
pas
mai,
et
puis
c'est
tout
; e
'm'
acò
n'a
pas
tort,
et
cependant
il
n'a
pas
tort
;
em' acò
que
s'en
passo,
avec
ça
qu'il s'en
prive. Gomme les
Provençaux
emploient fréquemment la locu¬
tion 'm'
acò,
qu'ils
prononcent
quelquefois
'm'
ocò,
les marins des ports
de l'Océan dési¬
gnent
par
le sobriquet de
mocô les
Proven¬
çaux
du littoral
et
ceux
de Toulon
en
parti¬
culier.
Les officiers
de marine
prétendent
que
le matelot mocô
est
incivilisé, raisonneur
et
peu
disciplinable.
Em'
uno
que,
emè tout
que,
quoique,
en¬
core
que ;
emei,
emeis, 'mei, 'mets,
contract.
de
emèlei, emè
leis,
avec
les,
dans le Varet
les
Basses-Alpes
:
emei bèsti,
avec
les
bêtes,
emeis
uei,
avec
les
yeux ;
emès,
contract.
de
emè
les,
avec
les,
à
Forcalquier; emòu, 'móu,
contract.
de emè
lou,
avec
le
:
emôu jouvènt,
avec
le
jeune homme.
Emè
est
usité à
Avignon,
Arles,
Aix,
Apt,
Marseille, Toulon êt
Nice
;
amè appartient
surtout
au
Comtat
Venaissin.
Emegu,
udo, part.
p.
du
v.
emèure,
v. es-
mòure
;
emei,
emeis,
v.
emé
;
emela,
v.
en-
mescla
;
emelha,
v.
esmeraviha
;
emelié,
e-
mello, emellou,
v.
amelié, amelo,
ameloun.
emenda,
embenda
(querc.),
eimenda(g.),
esmenda
(a.),
amenda
(m.),
amanda
(rom.
emendar,
esmcndar,
smendar,
mendar,
cat.
esmenar,
cat.
esp.
port,
emendar,
it. lat.
e-
mendare),
v. a.
et
n.
Amender, corriger, é-
mender,
v.
courregi;
condamnera
l'amende,
v.
gaja
;
compenser, v.
coumpensa ;
fumer
la
terre,
en
Querci,
v.
fuma;
bénéficier,
en
Béarn,
v.
prou
ficha; porter
le
nom
d'un
as¬
cendant
ou
d'un
parent,
dans
les
Alpes
:
es-
mendo
soun
paire, il
porte
le
nom
de
son
père.
S'emenda,
emenda-s
(b.),
v.
r.
S'amender,
se
corriger
; se
dédommager.
Me
cal
emenda.
a.
gaillard.
Tóutis
nous
emendaren.
id.
Si
nou
s'eimendon
pas.
g.
d'astros.
Emenda,
emendat
(1. g.),
ado,
part,
et
adj.
Amendé, ée;
mis
à
l'amende.
Vés-eici
ço
qu'an
décida,
Souto peno
d'èstre
amenda.
a.
peyrol.
emendable
,
amendable
(toul.),
ablo
(rom.
amendable, it.
ammendabile),
adj.
A-
mendable,
qui
peut
ou
doit être
amendé,
ée,
être
mis
à
l'amende.
Enaquel
cas
s'elo
s'abilho
Pèr
pourta
dol,
esamendablo.
p.
ducèdre.
R.
emenda.
emendaire,
esmendaire,
arello,
ai¬
ris,
aïro
(rom.
emendaire,
esmendador,
esp.
emendador,
it.
emendatore,
lat.
emen-
dator),
s.
Correcteur,
réformateur,
trice,
v.
refourmaire.
emendamen,
esmendamen,
amenda¬
mes,
enmendomen
(alb.), (rom.
emenda-
ment,
esmenclamen, it.
emendamento),
s.
m.
Amendement,
v.
meiourié.
E
qu'un
enmendomen
en
nous
puesco
vesé.
a.
gaillard.
R
QYïlQ'ïtCÌCb,
emendanço,
esmexdanço
(a.),
(rom.
e-
mendacion),
s.
f.
Dédommagement,
v.
des-
daumajamen.
Pèr
esmendanço.
f.
vidal.
R.
emenda.
émendié,
embendiè
(g.),
s. m.
Fumier,
en
Querci,
y.
fens.
R.
emenda.