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empencha,
empegna
(cat. empentar),
v.
a.
Pousser,
v.
empegne
plus usité.
Courre empegna
lou
fenestroun.
b.
lapommeraye.
R.
empencho.
empenciiado, empenchaio
(a.),
empen¬
cho, espencho
(rom.
empeincha,
empen¬
cha,
espencha,
espenta, cat.
empenta),
s.
f.
Poussée,
épaulée,
impulsion,
secousse, v.
bu-
tado,
palado,
pous, vanc
;
nagée,
espace
que
l'on
parcourt
d'un seul
effort,
v.
arcado,
brassado
;
course
prompte et
courte,
v.
esti-
reto
;
ce
qu'on
avale
tout
d'une haleine,
trait,
v.
alenado
;
courant
d'un fleuve,
v.
brièu
;
pied-de-biche,
barre
servant
à tenir
une
porte
fermée,
v.
arc-butant.
Douna
'no
empencho, donner
un
coup
de
main.
Avien
pòu
d'eissuga
quauco
empencho.
j. germain.
Soun
empencho l'atrinè
sus
lou tiatre.
arm.
prouv.
R.
empencha,
empegne.
Empensamenti,
empensat,
v.
apensamenti,
apensa.
empenti
(s'),
s'empèntre
(rom.
empen-
tir),
v.
r.
Se
repentir,
v.
greva,
repenti.
Se
conj.
comme
penti.
M'empènte,
m'emp'enti
(m.),
je
m'en
re-
pens
;
d'où
le
nom
de
Mempenti,
quartier de
Marseille.
Tardarias pas
de
vous
empèntre*
g. zerbin.
Apouintas,
senoun
v'empentrés.
id.
Vai, t'empentiriés
pas
de
prene
mei leiçoun.
j. p. roux.
prov. mars.
Tau counsènte
Que
s'empènte.
—
Qu
soulet
se
counseio, soulet s'empènte.
Empenti,
empentit
(1.),
ido,
part.
Repenti,
ie.
R.
en,
penti.
empento
(dauph. ampeinta
;
esp.
empen¬
ta,
étaie),
s.
f.
Gouvernail
d'une
barque,
pou¬
tre
qui
sert
de
gouvernail à
un
radeau,
sur
le
Rhône,
v.
gouvèr,
timoun.
Vai-t'en caga
à
l'empento,
va
te
faire
paî¬
tre.
Caroun,
planto
un cop
de
partego,
Ausso
l'empento
e
viro
à
bord.
t.
poussel.
De
l'empento
ma man es
lasso.
h. morel.
Vougarai
pas am
vostro
empento.
g.
azaïs.
La
resoun
perd
l'empento.
a.
boudin.
E
s'arrapo
a
l'empento
e
s'aubouro esfraia.
mirèio.
R.
empegne.
empentous, ouso, ouo,
adj. Repentant,
ante,
v.
pentous.
Jan,
empentous,
prenié
soun
malur
en
paciènci.
p. ferrand.
L'on
pòu
se
n'en
trouva
quauco
fes
empentous.
l.
pélabon.
R.
empenti.
Empeouï,
empeoulhi,
v.
empesouli
;
em-
peouna,
v.
apeouna
;
empeout, empeouta,
v.
empèut, empêuta.
empepia, empipia
(a.),
v. a.
Rendre niais,
stupéfier,
v.
neca;
enchifrener, dans les Alpes,
v.
embabouchi,
enluqra.
Empèpie,
epies, èpio, epian, épias,
è-
pion.
S'empepia,
v. r.
S'enchifrener.
Empepia,
ado,
part, et
adj. Enchifrené,
ée.
R.
en,
pèpi.
Emper,
v.
emperçô.
EMPera,
empir'a
(bord.), (rom.
emperar,
emperiar,
esp.
imperar,
it.
lat. imperare),
v.
n.
Dominer, régner,
en
Gtiienne,
v.
dou-
mina,
mestreja, segnoureja.
Empère,
ères,
èro,
eran, eras,
èron.
emperaire, emperadou
(lim. niç.),
em-
peroür
(m.),
(rom.
cat.
emperaire',
empe¬
rador,
esp.
port,
emperador, it. imperatore,
val. lat.
imperator),
s. m.
Empereur,
v.
rèi
;
espadon,
poisson de
mer, v.
pèis-espaso
;
Emperaire,
nom
de
fam.
provençal.
EMPENCHA
—
EMPERIOUS
E
pièi, galoi, dins lou
terraire
Trouvan la
traço
de l'araire,
E
pièi alin dis emperaire
Vesèn li
tourre
d'Arle auboura
l'estendard.
mirèio.
Fouguèt fach
grand emperadour.
c.
brueys.
Cousi germa a
l'emperadour
E de
sa
noublesso la flour.
vie de
s"
valérie,
1641.
Sous
Napoléon
Ie', les
poissonnières
mar¬
seillaises
,
qui étaient d'opinion
royaliste
,
criaient
en
vendant
l'espadon
:
l'emperour
à
trancho !
l'empereur
à
tranches
!
EMPERAiRis, emperiero
(Zerbin),
(rom.
empereiris, emperairitz,
cat.
emperatris,
esp.
emperatriz, it. impératrice,
lat.
im-
peratrix),
s.
f.
Impératrice,
v.
segnouresso,
soubeirano,
rèino.
Vuei
qu
t'aubouro ansin
tant
qu'uno
emperairis...
a.
crousillat.
Diamant
d'emperairis
noun
pagarien la paio
Ounte
es nascu moun
paure
enfant.
s.
lambert.
Ma
mestresso,
moun
emperiero.
g.
zerbin.
Voici
un
compliment
de bienvenue
qui fut
dit par
la
présidente d'une députation
de
jeu¬
nes
Arlésiennes à
l'impératrice
Eugénie,
lors
du passage
de Napoléon
III
à
Arles
:
0
nosto
bello
emperairis,
Vaqui de flour pèr
ta
courouno
:
Arle
es
pichot
contro
Paris,
Mai
en
Arle l'amour
flouris,
E vuei
tout
Arle t'envirouno.
Emperaqui,
v.
peraqui.
EMPERATïÉu,
ivo, ibo
(rom.
cat.
impe¬
ratiu, it.
esp.
imperativa,
lat.
imperati-
vus),
adj.
et
s. m.
Impératif, ive
;
t.
de
gram¬
maire.
Mandat
emperatiéu, mandat impératif.
Dans la
langue
d'Oc,
l'impératif des
verbes
des
2e
et
3°
conjugaisons revêt trois
formes
:
Rho.
vène,
viens,
defènde, défends,
courre,
cours.
Lang.
vàni,
viens,
defèndi, défends,
côur-
ri,
cours.
•
Mars,
vèn,
viens,
dcfènd, défends,
cour,
cours.
EMPERATIVAMEN
(cat. imperativament,
esp.
it.
imperativamente),
aav.
Impérative¬
ment.
R.
emperatiu.
emperatòri, emperatòrio
(1. g.),
(esp.
it. lat.
imperatoria),
s.
f.
Impératoire,
plante,
v.
aregrot,
bijoun.
emperau,
empedau
(montp.),
(rom.
em-
perau,
impérial),
s. m.
Travail
que
fait
un
ouvrier
ou
paysan
après
sa
journée
réglemen¬
taire, temps
qui lui
reste
et
dont il
peut
dis¬
poser
pour
lui,
en
Languedoc,
v.
emperialo,
gatado,
subre-journado.
Louga
quaucun
à
l'emperau,
louer
un
cultivateur pour
le
temps
qui lui
reste
après
sa
journée ordinaire.
Adiéu l'araire
e
l'aissado,
^
L'emperau
e
la journado !
c.
fayre.
Ero
rare
que
faguèsse
La
journado
e
l'emperau.
a.
tandon.
R.
empera.
Empercaira,
v.
emprecaria.
EMPERÇÒ, EMPERÒ (g.),
EPERÒ
(niç.),
EM¬
PER
(lim.'),
(rom.
cat.
emperò),
adv. C'est
pourquoi,
pour
cela,
cependant,
dans les
Al¬
pes,
le Limousin, la Gascogne
et
le
Roussillon,
v. amor
d'acò,
peréu, tambèn. R.
en,
pèr,
eiçò.
EMPERESI, EMPEREVOUIRE
(Var),
(cat.
emperesir,
emperesosar, esp.
emperezar),
v.
a.
Rendre paresseux,
v.
empigri.
Emperesisse, isses, is, issèn, issès,
is-
son.
De
pòu
queloubonurl'emperesigue.
calendau.
S'emperesi,
v. r.
Devenir
paresseux,
se
lais¬
ser
aller à la paresse.
Lou riéu que
travèsso la piano
En
t'escoutant
s'emperesis.
h.
morbl.
Emperesi,
emperevouï,
ido,
part,
et
adj.
De¬
venu
paresseux
;
durci,
grumelé dans
la
ma¬
melle,
en
parlant
du lait. R.
en, pcreso.
empèri,
ampèri,
impèri
(niç.),
empíri
(1. g.),
(rom.
emperi,
empery,
imperi,
em-
pier, imper,
cat. emperi,
esp.
il.
port,
im-
perio, lat. imperium),
s. m.
Empire,
auto¬
rité^. gouvèr
;
embarras, tumulte, malheur,
désastre,
v.
tempèri.
Faire
l'empèri,
s'ériger
en
maître, domi¬
ner, se
donner
les airs
du commandement
;
réussir
au
delà de
toute
espérance,
gagner
tout
ce
qu'on
veut,
avoir
plein succès, faire
merveille, faire plus qu'on
n'avait
droit d'at¬
tendre,
faire le diable
à
quatre,
vivre
fastueu-
sement ;
de-longo fai l'empèri,
c'est
un
homme absolu
;
eme
si
quatre sòu aquel
ome
fai
l'empèri,
avec
ses
quatre
sous,
cet
homme fait
ce
qu'il
veut
; a
pres un
empèri,
il
se
donne
un
ton
d'autorité
;
tira de l'em¬
pèri, tirer d'embarras;
li
vilo de
l'Empèri,
nom
qu'on
donnait
aux
villes
provençales fai¬
sant
partie des Terres
Adjacentes
et'qui
em¬
brassèrent
le
parti
de Marie
de
Rlois,
mère du
comte
de Provence
Louis
II,
Marseille,
Arles,
Salon,
Aubagne,
Cassis,
etc.
(1390)
;
l'Empèri
de
Seloun,
nom
de la partie la plus
ancienne
du château de
Salon,
bâtie
par
les
empereurs
d'Allemagne.
Si foussias
agut
de la Court,
Vouesto
lengo
aurié fach
l'empèri.
c. brueys.
Avié lou vèntre peresous,
E
pèr veni dóu
cors,
pecaire, èro
l'empèri.
r.
Aquelo
divisien óucasiouno
un
empèri.
l.
pélabon.
Les mariniers du
Rhône
se
servent
encore
du
mot
empèri,
empèire
ou
péri,
pour
dési¬
gner
la rive gauche,
c'est-à-dire
le
côté
de
la
Provence,
et
du
mot
reiaume
(
royau¬
me)
pour
désigner
la rive droite, côté de
la
France. C'est
un
souvenir
du lien féodal
qui,
au
moyen
âge, unissait
le
royaume
d'Arles
à
l'empire germanique
:
largo
vers
l'empèri,
pousse
à
gauche.
Les mariniers
de la
Loire
désignent
par mer
et
galerne
la
gauche
et
la
droite de
ce
fleuve,
v.
galerno.
Lou
patroun
crido
:
péri
!
pèr
prendre
l'aigo
a
fiéu.
trinquié.
Emperi
pour
péri,
v.
deperi.
i
emperialo,
emperiado
(g.),
s.
f. Impé¬
riale, dessus
d'un
carrosse ;
croupe
d'un toit
;
jeu de
cartes
;
seringat,
arbrisseau,
v.
seren-
gat
;
travail
qu'un ouvrier
peut
faire
pour
lui,
après
sa
journée, à Réziers,
v.
emperau.
De prunos
de Damas,
d'emperialos,
de blancos.
d.
guérin.
R.
emperiau 2.
emperiau, emperial
(L),
alo
(rom.
em¬
periau,
emperau,
imperiau,
emperial,
cat.
esp.
port,
imperial, it. impériale,
lat.
impe-
rialis), adj.
impérial,
aie
;
nom
de
fam.
mars,
d'origine
génoise.
L'Emperiau
(rom.
l'Emperiol,
b. lat. 1m-
periolum), l'Impérial,
nom
d'un étang
de
la
basse
Camargue
;
lis
Emperiau,
nom
de
cer¬
tains écueils des environs de Marseille
;
lou
prince emperiau, le prince impérial
;
ou¬
vert
à
l'emperialo,
toit
à
quatre
pentes.
Au
moyen
âge,
on
donnait
l'épithète
d'«
im¬
périales
»
à certaines villes de Provence,
comme
Arles,
Aubagne,
etc.,
parce
qu'elles
ne
rele¬
vaient que
de
l'empereur d'Allemagne.
Otia
imperialia
est
le titre d'un
ouvrage
latin
sur
la
Provence, écrit
par
l'anglais
Gervais de
Til¬
bury, maréchal du
royaume
d'Arles
sous
l'em¬
pereur
Othon
IV.
emperiau,
s.
f.
Variété
de
figue cultivée
à
Nice, blanche,
grosse, presque
ronde
et
miel¬
lée,
figue
de
Versailles.
R. emperiau, alo.
emperious, ouso, ouo
(cat.
imperiós, it.
esp.
port,
imperioso, lat.
imperiosus),
adj.
Impérieux,
euse, v.
barounen.
Un
emperious
crid.
g.
d'astros.
Emperiôusi paraulo,
emperiòusei
pa-