FINIGOLO
(FARE LA)
—
FIÒ-GRISOUN
\m
Souna
la
finido,
sonner
le glas;
e
'm' acò
bello
finido,
et
finissons-en là,
et
que ce
soit
fini.
Dal mounde
a
sounat
la finido.
m.
barthés.
R.
fini.
finigolo
(fare la), loc.
adv. Faire
bonne
bouche, dans l'Isère. R.
fin, ino, goulo.
finimes, fenimen
(rh.),
afinimen
(1.),
(rom.
finimen, feniment,
v.
fr.
cat.
finim ent,
it.
finimento),
s.
f. Achèvement,
complément,
terme,
v.
acabado.
A ni
coumençanço
ni
finimen,'cela n'a
ni
commencement
ni
fin.
Dounas-nous
un
plejas
al finimen
de luno.
j.
sans.
De
tout
acò lou
finimen.
h.
birat.
R.
fini.
finimound
(rom.
fenimon, it.
finimondo,
lat.
finis
mundij,
s. m.
La fin du
monde,
en
Languedoc.
Quand
finimound vendra.
d.
sage.
Segnourejant
sus
cèl
e
terro,
Dessus lou finimound
e
l'asèmpre dai
morts.
a.
roque-ferrier.
Finint powr
finissènt
(finissant),
en
Gas¬
cogne
;
finiri
pour
finiguère (je
finis), id.
FINISSÈNÇO,
FENISSANÇO
(d.),
S.
f.
Fin
d'un livre
ou
d'un
récit,
terminaison,
v.
fini-
cioun. R.
fini.
finisterro
(rom. finibusterra,
esp.
finis-
tierra,
lat.
finis terrce),
s. m.
et
n.
de 1.
Fi¬
nistère,
département
de
France.
finit
(rom.
cat.
finit),
s. m.
Fini,
ce
qui
est
fini,
achevé,
limité.
finjan
(de l'arabe),
s. m.
Soucoupe
d'une
tasse
à
café,
v.
secoupo,
sietoun.
finlandès,
eso
(it.
Finlandese),
s.
et
adj. Finlandais, aise.
Davans
l'universita
finlandeso.
arm.
prouv.
R.
Finlando.
finlando
(cat.
esp.
Finlanda, lat. Fin-
nia),
s.
f. La
Finlande,
pays
de Russie.
Finno,
v.
femo
;
fino,
v.
fin,
ino.
FINO,
FINETO,
FINOUN, FINOU
(1.),
(Finoy,
nom
de
femme
toulousain,
1555),
n.
de
f. Del¬
phine,
Joséphine,
v.
Dóufino, Jóusefino
;
Fi¬
ne,
nom
de
fam.
languedocien.
finocho, finor
(1.),
(b. bret.
finoc'h),
s.
et
adj. Finaud,
aude,
v.
mino,
rafin.
Es
un
finocho,
c'est
un
malin
;
oh ! la fi-
nocho ! ah !
la
rusée
!
R.
finot.
Finomen,
v.
finamen.
finot,
finòü (rouerg.),
oto
(v. fr. finot,
otte),
adj.
et
s.
Finaud,
aude,
rusé, ée,
v.
fi-
net,
lura;
nom
de chien.
Es pas
gaire
finot.
a.
verdot.
R.
fin.
finoucharié,
s.
f.
Finasserie,
v.
finassa-
riè.
Noun
flnoucharié, mai
prudènci.
a.
crousillat:
R.
finocho.
FINOUCHOUS,
FINACHOUS
(rh.),
OUSO,
OUO,
adj. Trop
fin,
ine, léger, ère, mince,
en
par¬
lant d'une
étoffe,
v.
primachòu
;
finasseur,
euse,
v.
finassiè.
En sedo
blancho
e
finachouso.
r.
marcelin.
R.
finocho.
Finoula,
v.
fignoula.
FINOUN,
s.
m.
Cordonnet,
cordelette,
ficelle,
v.
courdello,
ligneto.
Metès
l'or
au
bout
d'un
finoun,
De
cènt
lègo ié vendran
mordre.
a. autheman.
R.
fioun,
fun.
finour, finou'
(1.),
s.
f.
Qualité
de
ce
qui
est
fin,
finesse,
v.
finesso.
La
finour
de
si
man,
la
finesse
de
ses
mains. R.
fin.
Finousello,
v.
fielousello
;
fin-que,
fins,
v.
fin 2.
finsoun,
n.
p.
Louis
Finson
ou
Finsonius,
peintre
distingué né à
Bruges
(1580),
établi
en
Provence où il
fonda
une
école
de
peinture,
mort
à
Arles
(1632).
fint, into
(lat.
fictus),
part, et
adj. Feint,
einte,
en
Auvergne,
v.
fen, encho.
R. fegne.
finta, afima, fincha, fegna, hegna
(g.),
v.
n.
et
a.
Faire
une
feinte, feindre,
ru¬
ser,
faire
difficulté,
hésiter,
en
Languedoc,
v.
fegne; épier, observer,
examiner,
guetter,
surveiller, convoiter,
v.
espincha,
fouina;
regarder
tout autour
en
flairant,
v.
sóufigna.
Finta
de,
essayer
de;
es
aqui
qme
finto
lous èls
(1.),
il
est
là à dévorer
des
yeux ;
finto,
vois,
regarde
;
tène
de fintat,
tenir
guet¬
té,
épier.
Quand
lou
loup vendra finta
la jasso.
c.
peyrot.
Talo que
la
cato
Que
finto
lou
rat.
j.
azaïs.
De la
cougo
de l'èl
alaro lou
fintabo.
m.
barthés.
R.
finto.
fintaire, aïro,
s.
et
adj. Celui,
celle qui
ruse,
qui
guette,
espion,
onne,
v.
espin-
chaire.
Embé
moun
iol fintaire.
b. floret.
R.
finta.
Finterno,
v.
fóuterlo.
fintis, isso
(rom.
fenlitis,
v.
fr.
fainctis,
it.
fittizio,
esp.
port,
ficticio, lat.
fictitius),
adj. Fictif,
ive.
finto, fincho, feinto
(rom. finta,
ffinta,
fincta,
fencha,fenha,
feintesa,
esp.
it. finta,
cat.
ficta),
s.
f.
Feinte, dissimulation,
sem¬
blant,
v.
semblant;
t.
d'escrime,
v.
engano.
Finto
caludo,
ruse
de
guerre,
à
certains
jeux d'enfants
;
ana per
finto, employer
la
ruse; en
finto,
par
feinte
;
ma
finto
pour ma
fe,
ma
foi
!
en
fiauphiné,
v.
fisto.
Car
pèr coubri
la
finto
el cal fa
tout
de bou.
p. de
cortète.
R.
fint, into.
finto-catouniero,
fintoùnejaire,
aï¬
ro,
s.
Celui
qui
va aux
écoutes, qui
examine
en
flairant,
v.
fintaire.
R. finta,
catouniero.
finto-cimo,
cinto-cimo
(d.), (port,
findo,
fini),
s.
f.
Extrême
cime,
point culminant,
a-
pogée,
v.
cresten,
pounchoun.
A
finto-lamounnaut (1.), jusqu'au plus
haut
sommet.
Acòsara la finto-cimo de
vostre
renoum.
l. moutier.
A
la
finto-cimeto.
la fare-alais.
R,
finido,
cimo.
fintouna,
fintouneja,
v. n.
Employer
de
petites
ruses,
guetter,
épier,
v.
fistouneja.
R.
finta.
fiò,
fioc
(1.
d.),
fuò
(d.),
fuoc
(nie.
rouerg.),
foc
(querc.),
hoc
(g.),
fue
(m.),
fuec
(a.), fueg(Menton),
fiue, fiuec,
fuéu,
fuou(Var),
fouec,
fèc
(querc.),
fèt
(g. 1.),
fe
(lim.),
houec
(b.),
fuc, hue
(bord.),
fut,
h
ut, iiuet
(g.), (rom.
fioc, fuoc,
foc, fog,
fuec, foec, fuc, val. foc,
cat.
foc, fog,
port.
fogo, it.
fuoco,
esp:
fuego, lat. focus),
s. m.
Feu,
v.
ganjolo, petolo, regalido
;
incendie,
v.
usclado
;
foyer,
v.
fougau
;
t.
de cadastre,
maison, certaine
étendue de terrain qu'on
es¬
timait à
50,000 livres
et
sur
laquelle était
ba¬
sée
,1a
répartition
de l'impôt
avant
1789,
v.
fougage;
échauboulures,
v.
brueio
;
vivacité,
ardeur,
v.
fogo.
Bon
fiò, bon feu, feu actif
;
gros
fiò, grand
feu;
fiò d'infèr,
feu
d'enfer;
un
fià de clar-
jas,
un
feu
de reculée
;
belugo
do fiò, étin¬
celle de
feu,
bluette;
un
èr
de fiò,
un
air
de
feu
;
lou
pèd dòu
fiò,
le foyer
;
lou
cantoun
dòu
fiò,
le coin du
feu
;
lou
fiò de Dieu, le
feu
du
ciel;
es un
fiò
de Dieu,
c'est
un
fou¬
dre
de
guerre
;
un
trin
dòu
fiò de
Diéu,
un
train
de
tous
les diables
;
fiò
de
Dieu, foc dal
cèl
(1.),
sortes
d'imprécations; fiò de
sang, es¬
pèce de
maladie
;
fiò de
bouco,
fiò
de lengo,
vivacité de
parole
;
faire
fiò, faire du feu
;
faire
feu
;
tira
de
fiò,
tirer du feu
d'un caillou, d'un
briquet
;
tis
uei
s'emblo
que
tiron fiò,
tes
yeux
étincellent
;
metre fiò,
cacha fiò,
met¬
tre
le feu
;
mena
fiò, incendier
;
prendre fiò,
prene
à fuc (g.), prendre feu
,
abra, aluma,
atuba
lou
fiò,
allumer le
feu
;
boufa lou
fiò,
souffler le
feu
;
empura, empegne
lou fiò-
attiser le feu
;
amoussa
lou
fiò, éteindre le
feu
;
acata,
atapa, enterra lou
fiò,
couvrir le
feu
;
fau de
gros
bos
per
teni lou fiò,
il faut
des
bûches pour
tenir
le feu
en
activité
;
faire-
faus fiò, faire
faux
feu,
rater
;
faire,
lou
fiò
di
pèd,
faire feu des
(juatre
pieds;
faire fiò
que
dure, faire
feu
qui dure
;
i'ana
de-fiò,
y
aller
avec
îeu.;jita
soun
fiò,
jeter
son
feu;
au
fiò,
à
foc (g. 1.),
au
feu
! ounte i'a
fiò
? où
est
l'incendie?
es un
fiò
de
paio,
c'est
un
feu
de
paille
;
faire fioc
e
fum,
faire le diable à
quatre; à
fioc
e
à
sang,
à
fuec
e
sang
(m.),
à feu
et
à sang
;
de fioc
en
fiò, de maison
en
maison
;
es au
fiò,
à fè
d'argent (g.),
le feu
y
est,
dit-on d'une
marchandise
qui
se
vend
cher
;
faire mouri
à
pichot fiò, faire
mourir
à
petit feu
;
n'en
metrièu
la
man sus
lou
fiò,
la
man au
fue (m.),
j'en
mettrais la main
au
feu
-,
saupre
ounte
lou
diable fai
sou
fiò,
ounte
lou diable
a
fa fiò, être
fin, malin,
a-
droit; vin qu'a
de
fiò,
vin qui
a
du
feu
;
er-
bo-dóu-fiò,
hellébore
fétide;
que
de
mau
fue
sicgui brûla
se,
sorte
d'imprécation
qu'on
trouve
dans Zerbin.
léu vòli be
que
le mal foc m'abrase !
gautier.
prov.
Lou
fiò
eren
l'aigo.
—
Lou fiò
se
fai vèire de luen.
—
Lou
fiò'smiejo
vido.
—
Emé lou fiò
noun se
badino.
—
Fau pas
jouga 'mé
lou
fiò.
—
Aoò's fiò de
paio,
courto
joio.
—
Caud
coume
lou fiò.
—
Rouge
coume
lou
fiò.
—
Sant Jan disié que
lou
fiò
's
bon
en
tout
tèms,
allusion
aux
feux
delà saint Jean. Saint Fran¬
çois de
Sales disait
aussi
que
le feu était bon
clouze mois de l'année.
Fiò
(fleur),
v.
flour
;
fiò (figue),
v.
figo
;
fiò
(brebis),
v.
fedo
;
fiò (fille),
v.
fiho
;
fioc (feu),
v.
fiò.
fiò—d'artifice
,
fue-d'artifici
(
m.
),
(cat.
foc
artificial),
s. m.
Feu d'artifice.
fiò—de-joio,
s. m.
Feu
de
joie,
v.
caba-
nèu,
casello.
fiò-de-sant-antòni,
fiò-d'infèr,
s. m.
Feu saint
Antoine,
mal
des
ardents, espèce
de
lèpre
ou
d'érésipèle
connue au moyen
âge,
v.
Antounin.
fiò—de-sant-èume
,
fiò-de-sant-an—
tèume
(rh.),
fue-foulet
(m.), (cat.
foc
follet,
esp.
fuego
de
san
Telmo,
santelmo),
s. m.
Feu
saint-Elme, feu follet,
v.
culard.
On
dit aussi lume
sant-Èume
(b.
lat. lu¬
men
sancti
Ëlemi,
esp.
lat
.'-Helena),
y.
Ëu-
me.
fiò-de-sant-jan
,
fuò
-
de
-
sint-jan
(d.),
s. m.
Feu de saint
Jean,
qu'on allume la
veille de la
saint
Jean-Baptiste,
v.
cabanèu,
casello,
fougueïroun, janado.
prov.
Branda
ou
crema coume
un
fiò-de-sant-Jan.
A.
Aix,
avant
la Révolution, les
présidents
du Parlement
et
les consuls mettaient
solen¬
nellement
le feu
aux
bûchers de la saint
Jean.
Cet usage
municipal était
encore
vivant à
Marseille,
il
y a
quelques
années.
La
coutume
où l'on
est
dans les
campagnes
de
sauter
le feu de saint
Jean
rappelle
les
pu¬
rifications par
le feu
de la
religion
persàne
et
du
sabéisme.
fiò-grè
,
fue-grègo (Var),
fue-gres
(m.), (esp.
fuego griego),
s. m.
Feu grégeois
;
feu
ardent,
conflagration, tumulte
extraordi¬
naire,
v.
coumbour
;
personne
d'une grande
vivacité,
v.
boustigoun.
Èstre
dins
lou
fiò-grè,
être dans les alar¬
mes.
L'amour
noun
douno ges
de
pauvo,
Au
fuec-gres si pòu
coumpara.
c.
brueys.
R.
fiò, grè.
fiò—grisoun,
grisoun,
grisou
et
bri-
sou
(1.),
s. m.
Feu
grisou,
v.
diablet.