62
Noun
H
talhèron
rèn
la
glouto.
c. brueys.
gloutoun,
s.
m.
Petite
glouto,
petit
plat
pdur
faire cuire
un
œuf,
v.
platet.
R. glou¬
to
1.
gloutoun, gloutou
(1.),
ouno
(rom.
gloto, glotones,
cat.
glotô,
esp.
gloton, lat.
qluto,
onis), adj.
et
s.
Glouton,
onne,
v.
ga-
lafre, galagu, galavard, glout, goulau,
goulu.
Tout
en
parlant
lou gloutoun
se gavavo.
h.
morel.
GLOUTOüneja
(rom. glotoneyar,
cat.
glo-
tonejar,
it. ahiottoneggiare,
esp.
gloto-
near),
v. n.
Manger
gloutonnement,
v.
gala-
vardeja.
R.
gloutoun.
gloutounié,
gloutouniò
(g.),
glou-
tounarié
(rh.),
gloutounar1e
(1.),
(rom.
esp.
glotonia,
cat.
esp.
glotoneria, it.
ghiot-
tornia,
port,
glotonaria),
s.
f. Gloutonnerie,
gourmandise, avidité,
v.
galavardige,
gou-
ludariè.
De l'usurié
mau-di
tancon
la
gloutounié.
t.
gros.
prov.
De la
gloutounié dóu biòu
lou
loup lico
l'araire.
Les
Catalans disent
:
Per
amor
del bòu
llepa
lo
lop l'aradre.
R.
gloutoun.
,
Glu
(glu),
v.
glun; glu
(club),
v.
club.
glucino
(du
gr.),
s.
f.
t.
se.
Glucine.
glucoso
(du
gr.),
s.
f.
t.
se.
Glucose,
v.
douçagno,
douçuro.
La
glucoso
s'atrobo dins
tout
ço
qu'es dous.
j.-b. gaut.
GLUEiuo,
s.
f.
La
Glueyre,
affluent de
l'Ë-
rieux
(Ardèche).
gluiras,
n.
del.
Gluiras
(Ardèche).
glun,
aglün,
glu,
glus,
glut
(lim.),
(rom.
glut, glutz,
it. glutine,
esp.
lat.
glu¬
ten),
s. m.
et
f.
Glu,
en
Dauphiné,
v.
vise
;
pour
glui, chaume,
v.
clue.
Lou
cinabre,
l'alun,
L'azur
e
l'indigò
se
trovon
dins
lou
glun.
blanc la.
goutte.
glun
(b. lat. Rupes
de
Cleu,
de
Gluy,
de
Gluin),
n.
de
1. Glun
(Ardèche)
;
La
Roche-
de-Glun
(Drôme).
R.
Eiglun
?
Glussi,
y.
clussi.
glutin, gluten
(esp.
lat.
gluten),
s. m.
Gluten, matière
contenue
dans
la
farine.
glutinous,
ouso,
oio
(rom.
glutinos,
cat.
glotinòs,
esp.
port.
it.
glutinoso,
lat.
glutinosus), adj. Glutineux, visqueux,
euse,
v.
glàpi,
pegous.
Gna pour
nia, nisado
;
gna
pour
n'i'a
(il
y
en
a)
;
gnabo,
v.
nabo.
gnac,
s. m.
Coup de dent,
coup sec,
mor¬
ceau
coupé
avec
les
dents,
bouchée,
en
Gas¬
cogne,
v.
boucin,
gnau,
mos.
Minja
'n
gnac, manger
un morceau
;
faire
la
gnac,grimacer
en
faisant
claquer
les dents,
en
Forez
;
gnic,
gnac,
v.
gni,
gna.
prov. ga.sc.
Mai
vau un
gnac
de
ca
Qu'u
pot
de
capera,
mieux
vaut
une morsure
de
chien
qu'un bai¬
ser
de
prêtre. R. onomatopée.
GNACA
(flam.
knagen, mâcher),
v.
a.
et
n.
Donner
un
coup
de dent, mordre
;
clabauder,
parlant d'un chien de
chasse,
en
Gascogne,
v.
mordre,
moussiha.
Gnacat,
auo,
part,
et
adj.
Mordu,
ue,
ron¬
gé, ée. R.
gnac.
gnacado,
s.
f.
Morsure,
en
Gascogne,
v.
dentado, mourdudo.
De
sas
gnacados
e
grapados
Aviòs las
cars
entemenados.
h.
birat.
R. gnaca.
Gnàci,
v.
Ignàci
;
gnaco,
v.
nico.
gnacot,
s. m.
Petite
morsure,
petite
bou¬
chée,
en
Béarn,
v.
moussèu.
R.
gnac.
Gnado,
v.
niado,
nisado.
gnaf,
gnafe
(d.),
gnafre
(rh.), (argot
fr.
gnaf,
apprenti
savetier),
s.
m.
Mauvais
cor¬
donnier,
sobriquet des
savetiers,
v.
freto-em-
pegno,
grouliê,
sartre.
GLOUTOUN
—
GNOGNO
E
jusque
un
marrit
gnaf
sera
mes
en
abit.
p.
guisol.
Conférer
ce
mot
avec
le
b.
lat.
agnafus,
qui
n'a
point
été
peigné,
et
le lat.
ignavus,
fai¬
néant.
gnafla,
gnaspla
(b.),
v. a.
t.
bas. Bâfrer,
manger,
en
Gascogne,
v.
brafa, mowfia.
Gnafra,
gnafro,
v.
nafra, nafro.
gna-gna-gna,
s. m.
Onomatopée
des
syl¬
labes
inintelligibles
que
fait
entendre
une
per¬
sonne
qui
contrefait le parler d'une
autre.
«
Magna
gna
gna,
dist
frère Jean, fy
qu'il
est
laid
le
plourart
!
»
(Rabelais).
gna-gna-gnau
,
s. m.
Onomatopée
des
plaintes d'un
chien,
v.
gingoulun.
gnagnan
(fr.
nanan),
s. m.
t. enfantin.
Ce
qui.est
bon
à
manger,
de la viande,
en
Gascogne,
v.
bono.
R.
mignam.
Gnal,
v.
niau,
nisau.
gnan,
gnon
(lat.
nanus,
nain),
adj.
Mou,
lambin,
indécis,
maladif, plaintif
(L. Boucoi-
ran),
v.
ninoi.
gnarga,
v. a.
Pincer
la
chair,
en
Guienne,
v.
pessuga; narguer,
v.
narga.
R.
gnaca.
gnarre,
gnarro,
m1arro,
S. m.
Le
plus
petit
cochon
de
la ventrée,
goret,
v.
cago-
nis;
valet
des
valets,
garçon
qui
porte
à
man¬
ger
et
à boire
aux
moissonneurs,
v.
canatoun,
chouro, diago
;
sobriquet
des
gens
de Saint-
Pargoire
(Hérault).
A
respoundu lou
gnarro
:
M'an fa
chapla de
car.
ch.
pop.
Lou gnarro
a
pourgi
la
soupeto,
Quand
res
en
vilo
n'es leva.
m.
de
truchet.
Conférer
ce
mot
avec
l'héb.
naar,
enfant,
usité
dans
les
communautés
juives
du
Midi,
le gr.
vtxpo;,
jeune
homme, le
rom.
ignar,
ignare,
et
l'it.
gnorri,
ignorant.
gnarro,
s.
f.
Apprentie d'une filature
de
soie,
v.
aprendisso.
R.
gnarre
1.
gnarro,
s.
f.
Trogne,
mauvaise humeur,
en
Languedoc,
v.
bèbo,
mourre,
ufo.
Faire
la gnarro,
faire
la
moue.
R.
nar¬
ro.
gnarru,
gnarrut
(1.),
udo,
adj. Maussa¬
de,
refrogné,
ée,
v.
entrougna,
mourru;
qui
a
du
flair,
v.
narru.
R.
gnarro.
Gnaspié,
gnaspo,v.
nespié,
nèspo;
gnato,
v.
miato.
gnau
(cat. nyany),
interj.
et
s.
m.
Onoma¬
topée
d'un
coup
de
dent,
v.
gnac;
onomatopée
du miaulement
plaintif d'un chat,
v.
miau
;
nenni,
v.
nàni
;
pour
nichet,
v.
niau, nisau
;
pour
neuf,
v.
nàu.
Gnau !
Te
fara pas mau,
zest,
tu
n'en
auras
pas.
gnaugna,
v.
n.
Pignocher,
manger
sans
appétit,
v.
chaugna, galauja,
mastegagna,
mangiqueja.
Èro aqui
que
gnaugnavo,
il
mangeait
né¬
gligemment.
Au-luego
de manja
gnaugnavo,
Mastegavo
e
puei
mastegavo.
lou
cassaire.
R.gnau.
gnaugnaire, arello,
airis, airo,
S.
et
adj. Celui,
celle qui pignoche.
R.
gnaugna.
gnau-gnau,
s.
m.
Coumpaire
gnau-
gnau,
compère
ou
parrain
d'emprunt,
j
prov.
Coumpaire
gnau-gnau
Dis
que
i'an
fa
mau.
R. gnau.
Gnauiò pour
n'i'aurié.
gnaula
(it.
gnaulare),
v. n.
et
a.
Miauler
plaintivement,
v.
miaula.
Tandis
qu'à
taulo
Cadu
que
gnaulo
Après
soun
pintou.
x.
navarrot.
prov.
Lou
cat
n'a pas
tout
ço que
gnaulo.
R. gnau.
gnaut,
niaut
(faire),
loc.
adv.
Se
mon¬
trer
subitement
?
en
Querci,
v.
babau.
E lou
soulel
soun
falot
alucabo
E
fasiò
niaut
al
dessus
del
grand
roc.
h.
lacombe.
R. gnau.
Gnèbre,
v.
genèbre
;
gnèiro,
gneirous,
y.
niero,
nierous
;
gnen pour
n'i'en
;
gnespié,
gnèspo,
v.
nespié, nèspo
;
gnesta,
gnesto,
v.
genesta,
genèsto
;
gnèu,
v.
nèu
;
gneu,
v. nue ;
gni
pour
ié (lui,
y).
gni, gna,
gni,
gno
(rh.),
gnic,
gnac
(g.),
gnigo-gnago(L),
gnisco-gnasco
(rouerg.),
GUic,
gac
(nie.),
exp. prov.
et
s. m.
Onoma¬
topée des
pouiîles
que
l'on
se
dit
ou
des
repro¬
ches
que
l'on
se
fait
dans
une
altercation
;
chien
qui aboie
beaucoup,
v.
japaire.
E
gni,
e
gna,
se
diguèron
cent
causo,
et
ceci,
et
cela, ils
se
dirent
cent
sottises
;
èstre
en
gnic
e gnac,
en
gnic-gnac,
être
en cas-
tille,
en
bisbille.
E
gni !
e gna
!
e
acô,
e
lou
rèsto.
j.
roumanille.
Se
vous
disès
:
gnic, elo
vous
dira
:
gnac.
f.
de
cortète.
prov. rouerg.
Vau mai
un
boun
gnisco-gnasco
que
tantes de
gniscos-gnascos,
mieux
vaut
celui
qui s'explique
bien
que
tant
de bavards
et
de
criards.
GNico,
s.
f.
Boulette
pour
jouer
plus
grosse
que
les
autres,
en
Guienne.
gnide
(lat.
Gnidus),
n.
de 1.
Gnide,
ville
de Carie.
Vers Mars
e vers
lou diéu de Gnide
Acô
s'apello
un
cop
fourra.
h.
morel.
Gnif
(carotte),
v.
nif.
gnif, gnaf,
gnifo-gnafo,
interj.
et
S.
m.
Onomatopée
qui
exprime
l'acharnement
d'un
chien
après
sa
proie
;
portion,
repas,
acompte
;
porc gras,
farceur,
paillasse,
en
Rouergue
:
Gnifo
!
gnafo
!
La
co
m'escapo,
locution
usitée dans le
conte
populaire
du
Loup
et
du
Renard. C'est
une
corruption
de
lipo
!
lapo
!
qui
est
la
forme vraie.'
prov.
rouerg.
Vau
mai
un
boun
gnifç-guafo
que
tantes
de
goifos-gnafos,
mieux
vaut
un
bon mangeur que
tant
de
ron-
eurs
;
mieux
vaut
un
bon
acompte
que
tant
e
petits
payements.
gnignarié,
gnignariò
(d.),
S.
f.
Vétille,
tatillonnage,
v.
besucariè.
R.
gnigno.
gnigneto,
gnigno,
s.
f.
Personne
façon
-
nière
et
délicate,
vétilleur,
euse, en
Dauphiné,
v.
patet. R.
gnaugna.
Gnigni,
v.
nini
;
gnin
pour
n'i'en
(il
lui
en)
;
gnina,
v.
nina
;
gnirgo-gnargo,
v.
nargo
;
gnirian
pour
anarian (nous irions),
en
Fo¬
rez
;
gniue,
v.
nue; gno pour
n'i'a
(il
y
en
a),
en
Dauphiné
et
Limousin
;
gnoch,
gno,
v.
nioch,
nue.
gnoc,
oco,
adj. Serré,
ée,
dur,
ure,
gras
à
lard,
en
Gascogne,
v. carnu
;
lourd,
étourdi,
en
Auvergne,
v.
lourdian.
gnoco,
agnoco,
ignoco
(piém.
gnoca),
s.
f.
Contusion,
bosse
au
front,
ecchymose,
v.
boudougno,
choco,
signoco
;
désagrément,
chagrin,
v.
lagno
;
tas,
agglomération,
v.
bou-
gno
;
monnaie,
argent,
en
Auvergne,
v.
baio-
co,
pioco
;
accroc,
déchirure,
v.
estras,
gnac.
Ai
toujour
quauco
gnoco,
j'ai
toujours
quelque
fer qui
loche.
Diéu
vous
mande
forço
baioco,
Que jamai agués
ges
d'agnoco.
t.
gros.
Dans le Var
on
dit
ignoc,
s. m.
Conférer
ce
mot
avec
l'it.
gnocco,
boulette
de
viande,
sens
qui
est
peut-être
celui des
vers
suivants
:
De
sardino
'a Turin 'mé quauque
pèis
de
roco
Vaurrion
mai segur
qu'un
capoun
de la
gnoco.
f.
guisol.
gnogne
(esp.
nono,
caduc,
décrépit),
s.
m.
Nigaud,
en
Auvergne,
v.
gnognot.
Une gnogne, en
Forez,
est
une
jeune
per¬
sonne
naïve,
une
petite niaise,
v.
ninoio.
gnogno
(argot
fr.
gnognotte),
s.
f. Matière
fécale,
v. merao,
pufino.
Es
toujour
dins la
gnogno,
il
est
toujours